Vingt-deuxième dimanche du temps ordinaire de l’année C
Posté par diaconos le 30 août 2013
Comment se comporter en société ?
Bonjour, chers amis et chères amies dans le Christ,

Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner, n'invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins ; sinon, eux aussi t'inviteraient en retour, et la politesse te serait rendue. Au contraire, quand tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles ; et tu seras heureux, parce qu'ils n'ont rien à te rendre : cela te sera rendu à la résurrection des justes.
« Tous les peuples, partagent un certain nombre de codes et de conventions qui règlent les comportements de chacun dans la vie en société. Ces codes forment ce qu’on appelle la politesse, le savoir vivre, les bonnes manières, ou encore l’étiquette. Ces codes de comportement facilitent les relations entre individus, ils contribuent à créer une harmonie sociale. Ils définissent également ce qui est attendu, permis ou interdit dans certaines situations, dictent les obligations de chacun envers la hiérarchie sociale, entre hommes et femmes (la galanterie). Souvent, ils permettent aussi de “situer” un individu par rapport à la norme : l’ignorance ou la connaissance de certains protocoles révèlent en effet un manque dans l’éducation, ou au contraire, des qualités. «
La vie en société devient désagréable et pénible lorsque chacun cherche à s’imposer et à se faire valoir. Il existe de nombreux manuels de bonnes manières pour savoir comment bien organiser une fête, une réception, pour que chaque invité se trouve à l’aise à table et ne se sente pas blessé dans son honneur…
Dans l’Évangile de ce dimanche, Jésus nous donne des indications très précises de protocole : « Quand tu es invité à des noces, ne va pas te mettre à la première place, car on peut avoir invité quelqu’un de plus important que toi. Alors, celui qui vous a invités, toi et lui, viendrait te dire : ‘Cède-lui ta place’,et tu irais, plein de honte, prendre la dernière place. » (Lc 14, 10a)
Dans cette page de l’Évangile selon Luc, Jésus ne se contente pas de nous apprendre comment se comporter en société ; Il nous invite à un exercice de lucidité sur nous-mêmes et à rejoindre le regard de Dieu sur nous et sur les autres. Lui seul est capable d’aimer chaque être humain tel qu’il est parce que lui seul nous regarde uniquement et toujours dana la lumière de son amour.
* Source de l’image → Hermanoleon Clipart – Free Cliparts religiosos
—————————————————————————————————————–
La première lecture est tirée du livre de l’Ecclésiastique au chapitre 3,17-18.20.28-29.
Commentaire : La sagesse est l’art de vivre, l’art et la manière d’être heureux ; et ce qui est valable pour les individus l’est tout autant pour le peuple dans son ensemble et pour l’humanité tout entière
Accomplis toute chose dans l’humilité, et tu seras aimé plus qu’un bienfaiteur. Plus tu es grand, plus il faut t’abaisser :tu trouveras grâce devant le Seigneur. Sa puissance est grande, et les humbles lui rendent gloire. La condition de l’orgueilleux est sans remède, car la racine du mal est en lui. L’homme sensé médite les maximes de la sagesse ;l’idéal du sage, c’est une oreille qui écoute.
« Copyright AELF – Paris – 1980 – Tous droits réservés ».
—————————————————————————————————————–
Psaume 68,4-5.6-7.10-11.
Commentaire : Avec le psalmiste, chantons notre Dieu qui prend le parti des humbles : l’orphelin, la veuve, l’isolé, le captif
Mais les justes sont en fête, ils exultent ; devant la face de Dieu ils dansent de joie.Chantez pour Dieu, jouez pour son nom, frayez la route à celui qui chevauche les nuées. Son nom est Le Seigneur ; dansez devant sa face.
Père des orphelins, défenseur des veuves, tel est Dieu dans sa sainte demeure. A l’isolé, Dieu accorde une maison ; aux captifs, il rend la liberté ; mais les rebelles vont habiter les lieux arides.
Tu répandais sur ton héritage une pluie généreuse, et quand il défaillait, toi, tu le soutenais. Sur les lieux où campait ton troupeau, tu le soutenais, Dieu qui es bon pour le pauvre.
« Copyright AELF – Paris – 1980 – Tous droits réservés ».
La deuxième lecture est tirée de la lettre aux Hébreux au chapitre 12,18-19.22-24.
Commentaire : La lettre aux Hébreux s’adresse à des Chrétiens d’origine juive ; son objectif est de situer correctement la Nouvelle Alliance par rapport à la Première Alliance. Les baptisés sont établis dans une véritable relation d’intimité avec Dieu. Dans cet extrait, l’auteur décrit cette nouvelle expérience spirituelle comme l’entrée paisible dans un nouveau monde de beauté, de fête
Quand vous êtes venus vers Dieu, il n’y avait rien de matériel comme au Sinaï, pas de feu qui brûle, pas d’obscurité, de ténèbres, ni d’ouragan, pas de son de trompettes, pas de paroles prononcées par cette voix que les fils d’Israël demandèrent à ne plus entendre. Mais vous êtes venus vers la montagne de Sion et vers la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, vers des milliers d’anges en fête et vers l’assemblée des premiers-nés dont les noms sont inscrits dans les cieux. Vous êtes venus vers Dieu, le juge de tous les hommes, et vers les âmes des justes arrivés à la perfection. Vous êtes venus vers Jésus, le médiateur d’une Alliance nouvelle, et vers son sang répandu sur les hommes, son sang qui parle plus fort que celui d’Abel.
« Copyright AELF – Paris – 1980 – Tous droits réservés ».
De l’Évangile de Jésus-Christ selon Luc au chapitre 14,1.7-14.
Commentaire : Dans l’Évangile de Luc, on trouve souvent des scènes de repas : chez Simon le pharisien (7, 36) ; chez Marthe et Marie (10, 38) ; à nouveau chez un pharisien (11, 37) ; chez Zachée (19) ; le repas pascal (22). Les conseils donnés par Jésus au cours du repas sur le choix des places et le choix des invités pourraient se limiter à des règles de bienséance et de philanthropie. Mais le propos de Jésus va beaucoup plus loin : à la manière des prophètes, il cherche avec véhémence, à nous ouvrir les yeux avant qu’il ne soit trop tard ; trop de contentement de soi peut conduire à l’aveuglement. La conversion qui conduit au Royaume n’est possible que si l’homme se reconnaît faible devant Dieu. Ceux qui accueillent et respectent les humbles sans attendre de retour participeront avec eux, dit Jésus, à la résurrection promise.
Un jour de sabbat, Jésus était entré chez un chef des pharisiens pour y prendre son repas, et on l’observait. Remarquant que les invités choisissaient les premières places, il leur dit cette parabole :
« Quand tu es invité à des noces, ne va pas te mettre à la première place, car on peut avoir invité quelqu’un de plus important que toi. Alors, celui qui vous a invités, toi et lui, viendrait te dire : ‘Cède-lui ta place’, et tu irais, plein de honte, prendre la dernière place. Au contraire, quand tu es invité, va te mettre à la dernière place. Alors, quand viendra celui qui t’a invité, il te dira : ‘Mon ami, avance plus haut’, et ce sera pour toi un honneur aux yeux de tous ceux qui sont à table avec toi. Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. » Jésus disait aussi à celui qui l’avait invité : « Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner, n’invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins ; sinon, eux aussi t’inviteraient en retour, et la politesse te serait rendue. Au contraire, quand tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles ; et tu seras heureux, parce qu’ils n’ont rien à te rendre : cela te sera rendu à la résurrection des justes. »
« Copyright AELF – Paris – 1980 – Tous droits réservés »..
Complément
◊ Catéchèse → Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. (Lc 14, 1a.7-14)
Liens externes
◊ Catéchèse → 22ième dimanche du temps ordinaire de l’année C
◊ Liturgie avec des enfants → 22° dimanche ordinaire
♥ Homélie du Père Jean Compazieu → Prends la dernière place
♦
Recevez chers amis et chères amies mes salutations amicales et fraternelles
Michel Houyoux, diacre permanent
Publié dans La messe du dimanche, Paroisses, Temps ordinaire | Pas de Commentaire »