Qu’elle avait mal, qu’elle souffrait, la tendre Mère, en contemplant son divin Fils tourmenté !
Posté par diaconos le 15 septembre 2020
L’Église célèbre le 15 septembre Notre Dame des Sept Douleurs : une dévotion ancienne qui invite les fidèles à méditer sur les épreuves tragiques traversées par la Vierge Marie au cours de sa vie terrestre.
Saint Alphonse de Liguori (1696-1787) composa de très belles méditations sur les sept « glaives » qui transpercèrent le cœur de Marie. Elles peuvent s’accompagner de la récitation de la très belle prière du Stabat Mater, composée au XIIIe siècle par une moine italien.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. (Stabat Mater. Jn 19, 25-27)
Le disciple que Jésus aima
Jean nomma d’abord la mère de Jésus, pour laquelle s’accomplit la prophétie de Siméon : « une épée te transpercera l’âme » (Lc 2, 35), et à laquelle Jésus donna un dernier et émouvant témoignage de sa tendresse filiale. La mère de Jésus eut auprès d’elle sa sœur, femme de Clopas et qui fut mère de l’un des apôtres, Jacques dit le Mineur. Quant à Marie Madelaine ou Marie de Magdala : « ainsi que des femmes qui avaient été guéries de maladies et d’esprits mauvais : Marie, appelée Madeleine, de laquelle étaient sortis sept démons » (Lc 2)
Jean qui, par modestie, ne nomma jamais ni lui-même, ni son frère Jacques, ne mentionna pas non plus ici Salomé, sa mère qui pourtant se tint aussi près de la croix, dans ce moment suprême : « Parmi elles étaient Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédée. » (Mt Mais plusieurs historiens et exégètes (Wieseler, Meyer, Luthardt, Weiss, Westcott, Zahn) crurent pouvoir la retrouver dans ce passage en se fondant sur la Peschito et deux autres traductions orientales qui portent : la sœur de sa mère et Marie. Le disciple que Jésus aima fut Jean : « Un des disciples, celui que Jésus aimait, était couché sur le sein de Jésus. » (Jn 23, 13)
Il ne présuma pas de lui-même en se désignant ainsi, pas plus que Paul ne fit preuve d’orgueilleuse satisfaction : « Par la grâce de Dieu je suis ce que je suis, et sa grâce envers moi n’a pas été vaine; loin de là, j’ai travaillé plus qu’eux tous, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi.’ (1 Co 15, 10)
Les deux apôtres parlèrent ainsi dans un sentiment d’humble gratitude envers Jésus à qui ils durent tout ce qu’ils furent. Ce mot : femme n’eut dans la langue que Jésus parla rien de rude ni d’irrespectueux, et il fut prononcé avec une infinie tendresse. Jésus, en donnant à Marie le disciple qu’il aima, avec cette parole suprême : »Voilà ton fils » voulut combler le vide immense et douloureux que son départ fit dans le cœur de sa mère ; mais on ne put pas en conclure, avec quelques exégètes, qu’elle n’eût pas d’autres enfants.
Bien que les frères de Jésus, après avoir longtemps refusé de croire en lui, dussent bientôt devenir ses disciples. Jésus eût d’excellentes raisons de ne confier sa mère qu’à son disciple bien-aimé. Les derniers mots de ce récit montrent que Jean comprit bien la parole de Jésus comme un testament par lequel il lui légua sa mère et témoigna à l’un sa pleine confiance et à l’autre sa tendre sollicitude.
Le mot : dès cette heure paraît signifier que Jean ne tarda pas à entraîner la pauvre mère loin d’un spectacle qui brisa son cœur. Et cela explique peut-être pourquoi les synoptiques ne mentionnèrent pas Marie parmi les femmes qui virent de loin la mort de Jésus : « Parmi elles étaient Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédée. » Mt 27, 56)
Diacre Michel Houyoux
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