Des femmes les accompagnaient et les servaient en prenant sur leurs ressources
Posté par diaconos le 18 septembre 2020
De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, il arriva que Jésus, passant à travers villes et villages, proclamait et annonçait la Bonne Nouvelle du règne de Dieu. Les Douze l’accompagnaient, ainsi que des femmes qui avaient été guéries de maladies et d’esprits mauvais : Marie, appelée Madeleine, de laquelle étaient sortis sept démons, Jeanne, femme de Kouza, intendant d’Hérode, Suzanne, et beaucoup d’autres, qui les servaient en prenant sur leurs ressources. (Lc 8, 1-3)
Jésus parcourt la Galilée
Un moment très important marqua le ministère de Jésus : Il cessa d’habiter Capharnaüm et voyagea comme missionnaire, visitant chaque localité, grande ou petite, et évangélisa le royaume de Dieu : « Il disait: Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche » (Mt 3, 2) Ce fut toute une caravane qui suivit Jésus dans ses voyages missionnaires : les douze apôtres et des femmes qui, guéries par lui de corps et d’âme, se dévouèrent à son service.
Pour les disciples, ce fut une école d’évangélisation, où ils recueillirent, sous la direction de Jésus, de précieuses expériences en vue de leur action future. Marie, surnommée Madeleine, parce qu’elle fut de Magdala, ville située sur la côte occidentale du lac de Génézareth, au nord de Tibériade, ne dut pas être confondue avec la femme pénitente.
Plusieurs interprètes anciens et modernes pensèrent que ces mots : sept démons, furent une figure qui signifie sept vices. L’évangéliste Luc voulut indiquer par là le plus haut degré d’un état de possession : « Et il lui demandait : « Quel est ton nom ? » L’homme lui dit : « Mon nom est Légion, car nous sommes beaucoup » (Mc 5, 9) ; mais ce domaine fut tellement obscur pour nous, que toutes les explications ne sont que de simples conjectures.
On peut supposer seulement que le démon n’obtenait un tel empire sur les personnes que si de graves péchés lui en facilitaient les moyens et que son action se manifestait alors par un état maladif : « Lorsqu’il fut à l’autre bord, dans le pays des Gadaréniens, deux démoniaques, sortant des sépulcres, vinrent au-devant de lui. Ils étaient si furieux que personne n’osait passer par là. » (Mt 8, 28)
.Marie-Madeleine fut relevée de cette profonde déchéance physique et morale, et elle en conserva une telle reconnaissance pour Jésus, qu’elle se dévoua entièrement à lui et le suivit jusqu’au pied de la croix : « Entre lesquelles étaient Marie de Magdala, et Marie, mère de Jacques et de Joses, et la mère des fils de Zébédée. » (Mt 27, 56) Aussi fut-elle la première qui eut le bonheur de le revoir après sa résurrection : « Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. »(Jn 20, 1)
Ce fut une preuve de l’originalité et de l’exactitude des sources où puisa Luc (Luc 1.2-3) que la mention du nom de ces femmes. Chuza, dont la femme suivit Jésus, occupa une charge assez importante à la cour d’Hérode Antipas, puisqu’il fut son intendant. Il fut ce seigneur de la cour d’Hérode dont Jésus eut guéri le fils et qui crut avec toute sa famille : « Le père reconnut que c’était à cette heure-là que Jésus lui avait dit: Ton fils vit. Et il crut, lui et toute sa maison » (Jn , 53)
La femme de Chuza avait perdu son mari quand elle se mit à suivre Jésus. Ce sont là des conjectures, qui n’ont en elles-mêmes rien d’inadmissible, mais qui ne se fondent sur aucune donnée des évangiles. Quant à Suzanne et à ces plusieurs autres femmes, nous ne savons rien à leur sujet. Une remarque fort intéressante fut ajoutée par Luc, ce fut que ces femmes assistèrent de leurs biens Jésus et ses disciples.
Dans les voyages dont parla Lu, elles préparèrent leurs repas, prirent soin de tout ce qui a rapport à la vie matérielle, leur rendirent, en un mot les services dont auraient été capables des femmes et des sœurs. Quelle humilité en Jésus qui, n’ayant pas un lieu où reposer sa tête, consentit à vivre de la charité de ceux qu’il eut enrichis de biens spirituels !
Diacre Michel Houyoux
Un commentaire de votre part, en rapport avec cet article, sera bienvenu et sera publié.
Rédigez votre commentaire dans le cadre situé sous l’article.
Liens avec d’autres sites web chrétiens
◊ Bénédictines de Sainte Bathilde : des femmes – Cliquez ici pour lire l’article → Billet du jour : des femmes
◊La Libre.be Cliquez ici pour lire l’article → Jésus et les femmes
Laisser un commentaire