Diaconos est un blog catholique, créé le mercredi 23 janvier 2008, par Michel Houyoux, diacre et ancien professeur au Collège saint Stanislas à Mons (Belgique),
En ce temps-là, en cours de route, un homme dit à Jésus : « Je te suivrai partout où tu iras. » Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête. »
Il dit à un autre : « Suis-moi. » L’homme répondit : « Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. » Mais Jésus répliqua : « Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, pars, et annonce le règne de Dieu. »
Un autre encore lui dit : « Je te suivrai, Seigneur ; mais laisse-moi d’abord faire mes adieux aux gens de ma maison. » Jésus lui répondit : « Quiconque met la main à la charrue,
puis regarde en arrière, n’est pas fait pour le royaume de Dieu. » (Lc 9, 57-62)
Suis-moi
Deux choses furent particulières à Luc : d’abord l’ordre adressé à ce second disciple : » Suis-moi. » Matthieu le fit supposer, mais ne l’exprima pas. Ensuite, l’ordre d’aller annoncer le royaume de Dieu, qui ne se trouve pas dans Matthieu. Or, ce fut précisément l’importance de cette vocation que Jésus opposa au devoir invoqué par Luc d’aller d’abord ensevelir son père.
Enterrer un père, n’est-ce pas un devoir sacré ? Il est vrai, …si un devoir supérieur ne s’y oppose pas. Courir immédiatement à la frontière menacée par l’ennemi est un devoir qui prime même celui d’inhumer un père… La loi elle-même exemptait le grand prêtre et les naziréens des obligations envers les morts, ne fût-ce que pour un père ou une mère. Le règne de Dieu est plus que la patrie et que le culte du temple. Les cérémonies funèbres, en raison de la souillure contractée par le contact d’un mort, duraient sept jours. Jésus serait déjà bien éloigné quand elles seraient terminées ; une décision prompte était ici une condition de salut et de vie. (Godet)
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