Une femme nommée Marthe le reçut. Marie a choisi la meilleure part
Posté par diaconos le 6 octobre 2020
De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, Jésus entra dans un village. Une femme nommée Marthe le reçut. Elle avait une sœur appelée Marie qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Quant à Marthe, elle était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit :
« Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ?
Dis-lui donc de m’aider. » Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée. » (Lc 10, 38-42)
Jésus chez Marthe et Marie
Ce bourg, que Luc ne nomme pas, était Béthanie. Peut-on admettre que Luc ignora le nom de Béthanie, rendu si célèbre dans la tradition par la résurrection de Lazare ? Put-il ne pas savoir que Marthe et Marie furent les sœurs de ce dernier ? Dans Luc, ces paroles, placées à la fin de ce même ministère en Galilée parurent encore plus frappantes.
Si l’on hésite a se prononcer entre les deux situations, ne peut-on pas penser avec Meyer que le malheur de ces villes inspira à Jésus une tristesse assez grande pour qu’il fit entendre plus d’une fois à leur sujet ces plaintes ? Ce passage, comme d’autres dans les trois premiers évangiles (Matthieu 23.37 ; Luc 13.34 ; Luc 19.42), suppose les voyages de Jésus à Jérusalem, racontés par Jean.
On peut même penser ici, avec M. Godet, à la visite que Jésus fit dans cette ville pour la fête de la Dédicace en décembre, et admettre que cette visite eut lieu pendant que les soixante-dix disciples accomplirent leur mission : Luc, puisant dans les documents dont il disposait le consigna dans son récit, sans autre indication plus précise.
De ce que Marthe fut désignée comme maîtresse de maison, on a conclu, avec assez de vraisemblance, qu’elle fut veuve, ou du moins la sœur aînée de la famille : elle remplit exactement le même rôle et montra les mêmes sentiments dans deux récits conservés par Jean (Jean 11 et Jean 12).
Le caractère de Marie, sa sœur, s’y retrouva également dépeint par des traits tout semblables à ceux que lui prêta Luc. Il se put même que Jean, en désignant Béthanie comme le bourg de Marie et de Marthe sa sœur, fasse allusion à l’histoire racontée ici par Luc.Tout ceci se passa avant le repas qui se préparait.
Le moment fut plus solennel et plus intime : Jésus fut uniquement occupé à annoncer la Parole de vie, et Marie, assise à ses pieds, l’écouta attentivement. Ce terme à ses pieds exprime du reste la position humble et attentive du disciple à l’égard du Maître : « Je suis Juif, né à Tarse en Cilicie; mais j’ai été élevé dans cette ville-ci, et instruit aux pieds de Gamaliel dans la connaissance exacte de la loi de nos pères, étant plein de zèle pour Dieu, comme vous l’êtes tous aujourd’hui. » (Ac 22, 3)
Diacre Michel Houyoux
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