Si l’un de vous a un fils ou un bœuf qui tombe dans un puits, ne va-t-il pas aussitôt l’en retirer, même le jour du sabbat ? » (Lc 14, 1-6)
Posté par diaconos le 30 octobre 2020
# Le Grand souper est une parabole de l’Évangile selon Luc. Jésus veut à travers ses propos inciter à croire et à se réjouir de l’existence de Dieu. Cette parabole est proche dans la forme et le fond de celle des Noces. Le souverain pontife Grégoire le Grand nomma son homélie 36 : « les invités qui se dérobent ». C’est ce passage renommé de l’Évangile selon Luc qui fut commenté. Le Pape expliqua que ce repas est celui de la fin des temps. Peu y viennent car malheureusement ils préfèrent les nourritures terrestres aux célestes. Saint-Grégoire exhorta à ne pas dédaigner les appels de Dieu, et à mettre au premier plan les volontés divines plutôt que les désirs matériels. Il faut croire en Dieu et ne pas refuser ses préceptes.
De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la maison d’un chef des pharisiens pour y prendre son repas, et ces derniers l’observaient. Or voici qu’il y avait devant lui un homme atteint d’hydropisie. Prenant la parole, Jésus s’adressa aux docteurs de la Loi et aux pharisiens pour leur demander : « Est-il permis, oui ou non, de faire une guérison le jour du sabbat ? »
Ils gardèrent le silence. Tenant alors le malade, Jésus le guérit et le laissa aller. Puis il leur dit : « Si l’un de vous a un fils ou un bœuf qui tombe dans un puits, ne va-t-il pas aussitôt l’en retirer, même le jour du sabbat ? » Et ils furent incapables de trouver une réponse. (Lc 14, 1-6)
Guérison de l’hydropique
Jésus accepta une invitation un jour de sabbat chez un pharisien. Il y fut observé par les convives. Entré dans la maison, il aperçut un hydropique. Il demanda aux assistants s’il fut permis de le guérir. Ils se turent. Jésus guérit et congédia le malade ; puis il se justifia en alléguant la pratique de ses adversaires qui, malgré le sabbat, retirèrent du puits leur fils ou leur bœuf.
Remarquant que les invités recherchèrent les premières places, il combattit ces dispositions orgueilleuses en leur montrant dans une parabole l’intérêt qu’ils eurent à se mettre à la dernière place pour être honorés quand le maître de la maison les invita à monter plus haut. Une leçon de bienfaisance. Jésus engagea son hôte à ne pas inviter ses égaux, mais ceux qui ne purent le lui rendre ; il recevra la pareille à la résurrection des justes.
La parabole du souper
Un convive célébra le bonheur des gens qui auront part au banquet dans le royaume de Dieu. Jésus répondit par un avertissement sous forme de parabole : « Un homme donne un grand souper. ll fait dire par son serviteur aux nombreux invités que le repas est prêt. Le premier allégua son champ, le second ses bœufs ; le troisième répondit qu’il vient de se marier.
Le serviteur fit rapport à son maître. Celui-ci, irrité, lui ordonna d’aller sur les places et dans les rues de la ville chercher les malheureux sans asile. Le serviteur répondit qu’il le fit, et que la salle ne fut pas encore pleine. Le maître l’envoya au dehors, dans les chemins, le long des haies, et lui dit de presser les gens d’entrer, car, déclara-t-il, aucun des premiers invités ne goûtera du souper.
Le pharisien qui l’invita avec beaucoup d’autres convives fut désigné comme l’un des chefs de ce parti, à la fois politique et religieux : il fut membre du sanhédrin. Jésus, selon sa coutume accepta cette invitation, même en un jour de sabbat. L’hostilité décidée que manifestèrent alors les pharisiens contre Jésus donna à cette acceptation un caractère tout particulier de support et de charité.
D’autres pharisiens, également invités, épièrent Jésus, de même que le fit le maître de la maison, pour le surprendre en quelque faute contre la loi du sabbat. Peut-être même eurent-ils déjà aperçu le malade qui se trouva là et pensèrent-ils que Jésus l’eut guéri. La guérison du malade se passa avant qu’on se fût mis à table, dans une de ces cours intérieures qui, en Orient, précédèrent les appartements.
Jésus n’eut pas l’intention de donner à ses convives une leçon de politesse ou de modestie. Tous les hommes recherchèrent la première place, parce qu’ils furent orgueilleux devant Dieu ; et jamais ils ne devinrent humbles les uns à l’égard des autres, au point que l’un estima l’autre plus excellent que soi-même : « Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l’humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes. » (Ph 2, 3)
Ce fut là le commentaire que Jésus donna de sa parabole dans les paroles qui la terminèrent : s’élever devant les hommes a pour conséquence certaine d’être abaissé devant Dieu, et l’inverse : « De mêmes, vous qui êtes jeunes, soyez soumis aux anciens. Et tous, dans vos rapports mutuels, revêtez-vous d’humilité ; car Dieu résiste aux orgueilleux, Mais il fait grâce aux humbles. » (1P 5, 5)
Diacre Michel Huyoux
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