Trente-deuxième dimanche du temps ordinaire dans l’année A

Posté par diaconos le 3 novembre 2020

# Jésus-Christ, le Christ est le nom donné par l’ensemble des chrétiens à Jésus de Nazareth, qu’ils considèrent comme le Messie annoncé par l’Ancien Testament du judaïsme, mort et ressuscité pour le salut des hommes. La plupart des chrétiens reconnaissent Jésus-Christ comme le Fils unique de Dieu et comme l’une des trois personnes du Dieu trinitaire. Sa mère est Marie de Nazareth. Ce n’est qu’à partir des recherches critiques du XIXe siècle que les historiens ont peu à peu dissocié Jésus-Christ, la figure religieuse, et Jésus de Nazareth, le personnage historique. Les musulmans reconnaissent Jésus de Nazareth en tant qu’un éminent prophète de Dieu sous le nom ʿĪsā. Les plus anciens textes chrétiens sont les lettres de Paul de Tarse, dont sept sur les quatorze que contient le Nouveau Testament sont considérées aujourd’hui comme authentiques et écrites entre 50 et 55. L’essentiel de la profession de foi de Paul (on parle aussi de kérygme) est exprimée dans la Première épître aux Corinthiens.

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Voici l’époux, sortez à sa rencontre

De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : « Le royaume des Cieux sera comparable à dix jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe pour sortir à la rencontre de l’époux. Cinq d’entre elles étaient insouciantes, et cinq étaient prévoyantes : les insouciantes avaient pris leur lampe sans emporter d’huile, tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leurs lampes, des flacons d’huile.
Comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent. Au milieu de la nuit, il y eut un cri : ‘Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre.’ Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et se mirent à préparer leur lampe.
Les insouciantes demandèrent aux prévoyantes : ‘Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent.’ Les prévoyantes leur répondirent : ‘Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous, allez plutôt chez les marchands vous en acheter.’
Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée. Plus tard, les autres jeunes filles arrivèrent à leur tour et dirent : ‘Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !’
Il leur répondit : ‘Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas.’ Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure. » (Mt 25, 1-13)

Il faut !

 Dans son encyclique Populorum progressio (du Vatican, en la fête de Pâques 26 mars 1967) , le pape Paul VI affirmait : « Toute vie est une vocation » parce qu’elle est un appel à la sainteté, un appel à vivre de la vie même de Dieu en étant totalement transfiguré par son amour.

En tant qu’appel, la vocation invite à une réponse. Celle que le Seigneur attend de nous est une réponse de foi. Pierre, lui aussi, fut appelé par le Seigneur et sa réponse s’exprima dans cette profession de foi admirable :  » Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant.  » (Mt 16, 16)

Mais Pierre ne perçut sans doute pas la portée de ses paroles. La page d’évangile de ce dimanche nous le montre : en ce moment où il vient d’obtenir de ses disciples et de Pierre en particulier la première profession de foi, Jésus fait la première annonce de sa Passion :   «  À partir de ce jour, Jésus commença de montrer à ses disciples qu’il lui fallait s’en aller à Jérusalem, y souffrir beaucoup de la part des anciens, des grands prêtres et des scribes, être tué et ressusciter le troisième jour «  (Mt 16, 21)

Dans notre vie, certains évènements marquent une rupture qui est un appel à autre chose. Jésus, lui-même a connu de telles situations : Jésus commença à monter à ses disciples qu’il lui fallait partir pour Jérusalem. Cette décision, Jésus a dû la mûrir : il faut !

Cette expression, au sens biblique, signifie toujours une référence à la volonté du Père. En disant il faut , à notre tour, nous adhérons, dans la foi, à la volonté du Père.  Jésus avait à peine trente ans, la fleur de l’âge et son ministère allait se terminer brutalement. Du point de vue humain, c’était l’échec. La haine des autorités religieuses et civiles et l’abandon des foules : anciens, chefs des prêtres, scribes, tous les notables et les dirigeants de Jérusalem étaient contre lui !

À partir de ce moment là (Mt 16, 21a), Jésus annoncça par trois fois sa Passion (Mt 16, 21 ; Mt 17, 22-23 et Mt 20, 18-19). Le prenant à part, Pierre se mit à lui faire de vifs reproches : « Dieu t’en garde seigneur ! Cela ne t’arrivera pas. » (Mt 16, 22 )

Pierre refusa de voir en Jésus le serviteur souffrant. Il faut une foi solide pour accepter le mystère de Jésus, sauveur du monde par la croix. C’est à ce moment que Jésus adresse son appel à tous et à toutes : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, il faut qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive.  » (Mt 16, 24)

 Suivre le Christ c’est aussi purifier notre prière. Trop souvent, nous nous tournons vers lui quand tout va mal. Et nous voulons qu’il fasse quelque chose pour que tout aille mieux. Nous n’avons pas à dicter à Dieu ce qu’il doit faire. Dieu n’est pas attaché à notre service. Il n’est pas notre boy. Certains ne prient plus ou ne vont plus à la messe parce que, disent-ils, cela ne sert à rien. Et c’est là qu’on se trompe. On ne prie pas, on ne va pas à la messe pour soi mais pour Dieu. Quand on aime, on ne pense pas d’abord à soi mais à l’autre. Celui qui aime vraiment est prêt à se sacrifier pour l’autre.

L’évangile de ce jour nous adresse un commandement très fort : « Passe derrière moi !  » C’est un appel à changer notre regard sur Dieu et sur le sens que nous donnons à notre vie. Le plus important ce n’est pas la réussite matérielle, la promotion, la mise en valeur du moi. Jésus voudrait nous orienter vers une autre logique, celle de l’amour vrai, du don de soi, de la gratuité. C’est sur ce chemin que nous sommes appelés à le suivre. En choisissant le Christ, nous choisissons la Vie.

Dieu est amour, et son amour est le secret de notre bonheur. Pour entrer dans ce mystère d’amour, il n’y a pas d’autre chemin que celui de se perdre, de se donner, il faut renoncer à soi-même, il n’y a pas d’amour vrai sans ce renoncement. Aimer vraiment, coûte cher, très cher parfois : pardonner à un quelqu’un, avoir le courage de s’afficher « croyant » dans un milieu hostile, aimer fidèlement son conjoint, continuer à s’occuper d’enfants qui semblent se moquer de vous, garder le sens du partage, rester honnête dans les affaires. Pour aimer en vérité, il faut y mettre le prix !

Selon Jésus, il faut perdre pour gagner : « « Celui qui veut sauver sa vie, la perdra, mais qui perds sa vie à cause de moi, la gardera.  » (Mt 16, 25) En résumé : Jésus nous suggère d’aimer jusqu’au bout, de vivre pleinement et de gagner l’essentiel.

Diacre Michel Houyoux

Liens vers d’autres sites web chrétiens

◊ Père Gilbert Adam : cliquez ici pour lire l’article → 32e dimanche du temps ordinaire, année A

◊ Abbaye de Wavremont (Belgique)  : cliquez ici pour lire l’article → Trente-deuxième dimanche du temps ordinaire A

« Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre « 

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