Lumière qui se révèle aux nations
Posté par diaconos le 29 décembre 2020
# La Présentation de Jésus au Temple est un événement de la vie de Jésus tel que relate l’Évangile selon Luc (Lc 2:22s). Accomplissant d’une prescription de la loi juive : « Tout mâle premier-né sera consacré au Seigneur »(Ex 13:2,11-13) Ses parents le présentèrent et l’offrirent au Temple de Jérusalem. Il y fut reçu par le vieillard Siméon. La fête chrétienne qui y est associée est célébrée quarante jours après Noël, c’est-à-dire le 2 février dans le calendrier grégorien. Dans les Églises d’Orient, elle est aussi célébrée le 2 février du calendrier julien, qui équivaut au 14 février du calendrier grégorien. Le 2 février fut longtemps une date importante pour les paysans, ce qui est commémoré par un grand nombre de proverbes. Cette date est traditionnellement celle de la Chandeleur, originairement une fête païenne célébrant la lumière, remplacée par la fête chrétienne. Cette fête est également un thème de l’iconographie religieuse, aussi bien en peinture qu’en enluminures, sculpture, vitraux, tapisseries, etc. Elle s’inspire d’une scène décrite par l’Évangile selon Luc II, 22-39 où le fils de la Vierge Marie est annoncé par Syméon comme le « Maître » et « la lumière qui portera la révélation aux païens »2, c’est-à-dire aux non-juifs.
De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur. Ils venaient aussi offrir le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes.
Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Siméon. C’était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d’Israël, et l’Esprit Saint était sur lui. Il avait reçu de l’Esprit Saint l’annonce qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur. Sous l’action de l’Esprit, Siméon vint au Temple.
.Au moment où les parents présentaient l’enfant Jésus pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait, Syméon reçut l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant : « Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples : lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. »
Le père et la mère de l’enfant s’étonnaient de ce qui était dit de lui. Siméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction – et toi, ton âme sera traversée d’un glaive : ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre.» (Lc 2, 22-35)
Circoncision et présentation au temple
Les parents de Jésus l’amenèrent au temple pour accomplir les prescriptions-de la loi relatives à la purification de la mère et à la consécration du fils premier-né. Ils offrirent le sacrifice des pauvres. Siméon. Cet homme juste et pieux, qui attendait le salut et avait reçu la promesse de le voir avant de mourir, vint au temple, conduit par l’Esprit, et reçut l’enfant dans ses bras en bénissant Dieu.
Siméon exprima ses sentiments personnels : il put s’en aller en paix, puisqu’il vit le salut ; puis il célébra ce salut que Dieu prépara et qui fut la lumière des païens et la gloire d’Israël. À l’admiration du père et de la mère, Siméon répondit en prophétisant le triage que le Messie opéra, l’opposition qu’il rencontra, la grande douleur qu’il causa à sa mère. Le but de ces dispensations fut la manifestation des pensées cachées.
Joseph n’avait pas à se purifier, mais, comme le remarque M. Godet, il eût été, en tant que chef de famille, responsable, si la purification n’avait pas été accomplie. La loi de Moïse prescrivait qu’après sept jours de souillure légale et trente-trois jours passés dans la retraite, la mère israélite devait offrir pour sa purification un sacrifice.
La maman dut offrir un agneau en holocauste et un jeune pigeon ou une tourterelle pour le péché ; mais, si ses moyens ne le lui permirent pas, elle put remplacer ce sacrifice par celui de deux tourterelles ou de deux jeunes pigeons.
Luc ne mentionna que ce dernier sacrifice, celui des pauvres, parce que ce fut celui de Marie. Alors déjà s’accomplit une parole profonde de Paul : « En effet, vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ : pour vous il s’est fait pauvre alors qu’il était riche, afin que par sa pauvreté vous soyez enrichis. » (2 Co 8, 9)
Siméon est inconnu dans l’histoire ; son nom signifie « exaucement ». Il était juste et pieux (ce mot a aussi le sens de prudent désignée par ce terme si beau et si intime : la consolation d’Israël. On voit par les exemples de Siméon, d’Anne, de Zacharie, de Joseph et d’autres encore, qu’il y eut d’humbles Israélites qui furent prêts à recevoir le Seigneur sous quelque chétive apparence qu’il plut à Dieu de le leur manifester.
Le sacerdoce officiel n’accueillit pas le Seigneur qui, pour la première fois, entraina dans son temple : » Eh bien je vais envoyer mon messager pour qu’il aplanisse la route devant moi[a]. Et, soudain, il viendra pour entrer dans son temple, le Seigneur que vous attendez ; c’est l’ange de l’alliance, appelé de vos vœux. Le voici, il arrive, déclare l’Éternel, le Seigneur des armées célestes. » (Ml 3, 1)
Un sacerdoce libre se forma pour le suppléer ; il fut représenté par Siméon et Anne. La source de la vie religieuse de Siméon fut clairement indiquée. C’était l’Esprit-Saint qui était sur lui. Dans ce moment solennel de sa vie, il reçut une nouvelle mesure de cet Esprit divin qui lui communiqua le don de prophétie.
Cette préparation eut lieu durant des siècles par toutes les révélations de l’ancienne alliance. Ce grand salut destiné à tous se répartit en deux courants divers. D’une part, il est lumière pour éclairer les nations païennes, pour la révélation des nations qui, pour la révélation qui leur fut destinée, à elles, furent plongées dans les ténèbres les plus profondes ; d’autre part, il fut la gloire du peuple d’Israël.
Les parents ; il furent béni au nom de Dieu,. Les promesses magnifiques qu’ils vinrent d’entendre purent faire naître dans le cœur de Joseph et de Marie des espérances charnelles, pleines d’illusions ; Siméon les réprima en leur présentant l’aspect douloureux de l’avenir réservé à leur enfant. Il adressa les sérieuses paroles qui suivirent à Marie, personnellement, parce que cette prophétie la concerna directement.
Ce dessein de Dieu fut déterminé par les dispositions opposées de ceux auxquels le Sauveur fut envoyé : aux uns, il fut une occasion de chute, aux autres de relèvement. Partout où la vérité se présente à une âme, un jugement divin s’exerce en elle ; par son incrédulité et son endurcissement.
Mais la crise put avoir une tout autre issue : par la repentance, par la foi, l’âme se releva jusqu’à la plénitude de la vie morale et spirituelle. Dans ce double sens, la présence du Sauveur fut toujours un signe ; et Siméon prévint qu’il sera mis pour un signe. Cette prophétie fut littéralement accomplie dans la vie de Jésus, et combien elle le fut encore pour ses serviteurs les plus fidèles.
C’est aussi en présence de la croix que les pensées du cœur se révèlent, selon la foi ou l’incrédulité, l’amour ou la haine à l’égard du Crucifié. « Les pensées du cœur révélées » indiquèrent la raison pour laquelle cette grande douleur ne put être épargnées à Marie.
Diacre Michel Houyoux
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