lundi après l’Epiphanie, — Année B

Posté par diaconos le 4 janvier 2021

 lundi après l'Epiphanie, — Année B dans Catéchèse appel-des-4-premiers-disciples

Jésus appelle ses premiers disciples

# Les Apôtres, sont les douze disciples choisis par Jésus de Nazareth. Selon la tradition chrétienne, Jésus a aussi distingué soixante-dix disciples, qui devinrent évêques d’une ville par la suite. Tous ces disciples prêchèrent la Bonne Nouvelle, expression qui donna naissance au mot évangile, après la rédaction des textes dans les années 65-100.

Paul de Tarse fut considéré comme le treizième apôtre par la tradition chrétienne : il est qualifié d’Apôtre des Gentils. Les catholiques et les orthodoxes considèrent les évêques comme les successeurs des apôtres, et accordent une importance particulière au fait que les évêques se situent dans la succession apostolique, que la tradition à laquelle ils se rattachent remonte aux apôtres dans la succession des personnes et des doctrines.

La théologie du groupe chrétien constitué autour des Douze est très vaguement connue par le livre des Actes des Apôtres, les discours prêtés à Pierre lors de la Pentecôte ou devant le Sanhédrin. La christologie est peu développée. Aucune rupture sensible avec le judaïsme officiel ne s’esquisse et rien n’est retrouvé de la polémique attribuée à Jésus contre les Pharisiens, le Sabbat et les offrandes au Temple.

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De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là, quand Jésus apprit l’arrestation de Jean le Baptiste, il se retira en Galilée. Il quitta Nazareth et vint habiter à Capharnaüm, ville située au bord de la mer de Galilée, dans les territoires de Zabulon et de Nephtali. C’était pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète Isaïe : Pays de Zabulon et pays de Nephtali, route de la mer et pays au-delà du Jourdain, Galilée des nations !
Le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu une grande lumière. Sur ceux qui habitaient dans le pays et l’ombre de la mort, une lumière s’est levée.
À partir de ce moment, Jésus commença à proclamer : « Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. »

Jésus parcourait toute la Galilée ; il enseignait dans leurs synagogues, proclamait l’Évangile du Royaume, guérissait toute maladie et toute infirmité dans le peuple. Sa renommée se répandit dans toute la Syrie. On lui amena tous ceux qui souffraient, atteints de maladies et de tourments de toutes sortes : possédés, épileptiques, paralysés.
Et il les guérit. De grandes foules le suivirent, venues de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée, et de l’autre côté du Jourdain. (Mt 4, 12-17.23-25)

Le ministère du Messie

Après l’emprisonnement de Jean-Baptiste, Jésus se retira en Galilée ; il quitta Nazareth et s’établit à Capernaüm ; ainsi s’accomplissait la promesse faite par Ésaïe à la terre de Zabulon et de Nephthali, qu’une grande lumière se lèverait sur elle. Jésus, marchant sur les bords du lac, vit Pierre et André son frère occupés à pêcher ; il les appela à le suivre, leur annonçant qu’il les fera pêcheurs d’hommes ; ils obéirent à l’instant. Plus loin, il rencontra deux autres frères, Jacques et Jean, auxquels il adressa la même vocation ; et eux, quittant tout, s’attachèrent à lui.

Matthieu donna un aperçu du ministère de Jésus. Jésus parcourut toute la Galilée, prêchant et guérissant. Sa renommée se répandit dans la Syrie entière, de toutes parts on lui amena les malades, de grandes foules le suivirent. Marc et Luc placèrent ce retour en Galilée immédiatement après le baptême et la tentation de Jésus. Luc raconta son séjour à Nazareth, que Matthieu ne fit qu’indiquer.

L’Évangile de Jean nota  que expressément que  Jean n’avait pas encore été mis en prison. Son intention fut de rectifier la confusion qui se produisit dans la tradition : « Jean aussi baptisait à Enon, près de Salim, parce qu’il y avait là beaucoup d’eau; et on y venait pour être baptisé. » (Jnn 3, 24) Il raconta ensuite un second retour en Galilée par la Samarie.  Ce retour eut lieu en décembre : « Ne dites-vous pas : “Encore quatre mois et ce sera la moisson” ? Et moi, je vous dis : Levez les yeux et regardez les champs déjà dorés pour la moisson. Dès maintenant » (Jn 4, 35)

 Il est manifeste, dit M. Godet, que ces deux premiers retours de Judée en Galilée ont été fondus en un par nos synoptiques comme ils l’étaient probablement dans la tradition, ce qui a fait disparaître dans la narration ordinaire presque tous les faits qui les avaient séparés.

Cette confusion  amena les synoptiques à rapprocher des événements d’époques différentes. La mention du retour de Jésus en Galilée avec la puissance de l’Esprit qu’il reçut au baptême et par lequel il  vaincut au désert, se rapporta au premier retour. L’emprisonnement de Jean fut le motif du second retour. Celui-ci fut suivi de la prédication de Jésus à Nazareth et de la translation du domicile de Jésus à Capharnaüm. Le récit de Luc donna la raison pour laquelle Jésus quitta Nazareth, où il demeura dans son enfance avec ses parents :  » Il vint habiter dans une ville appelée Nazareth, pour que soit accomplie la parole dite par les prophètes : Il sera appelé Nazaréen. » (Mt 2, 23)

Capharnaoum ainsi portent les plus anciens manuscrits, et l’on supposa ce nom formé de l’hébreu Caphar-Nachoum, qui signifie « village de consolation », ou, selon d’autres interprètes, bourg de Nahum, par allusion au prophète de ce nom. Ce lieu n’est pas connu dans l’Ancien Testament, mais c’était, au temps de Jésus, une ville de commerce florissante, surtout parce que, située au nord-ouest de la mer de Tibériade, ou lac de Génézareth, elle se trouvait sur la route de Damas, à Ptolémaïs.

La prédiction de Jésus fut si bien accomplie, que les voyageurs et les archéologues discutèrent encore sur l’emplacement de Capernaüm. Il faut le chercher probablement en un lieu nommé Tell Houm, où l’on trouva quelques cabanes bâties par des bédouins pillards au milieu de nombreuses ruines recouvertes d’épines, à une centaine de pas du lac.

Matthieu remarqua encore que Capernaüm était situé sur les confins des deux tribus de Zabulon et de Nephthali qui occupaient  le nord-ouest de la Palestine. librement cité d’après l’hébreu et les Septante. Matthieu ne fit que répéter, après le prophète, le nom de ces contrées plongées dans de profondes ténèbres et destinées à voir bientôt une grande lumière.

Voici, d’après l’hébreu, la prophétie d’Ésaïe : « Car il ne fera pas toujours sombre là où est maintenant l’angoisse. Comme les premiers temps ont couvert d’opprobre la terre de Zabulon et la terre de Nephthali, ainsi les derniers temps couvriront de gloire le chemin de la mer, la contrée au-delà du Jourdain, le district des Gentils. Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière ; ceux qui étaient assis dans la région de l’ombre de la mort, la lumière a resplendi sur eux ».

Ainsi, toutes les contrées voisines du Jourdain à l’est, et de la mer à l’ouest, et jusqu’au district ou à la Galilée des gentils, ainsi appelée parce qu’elle confinait vers le nord aux régions païennes de la Phénicie, auront part à la grande lumière annoncée par le prophète. Matthieu vit dans l’établissement de Jésus à Capernaüm et dans le ministère qu’il exerça en ces contrées à demi païennes, l’accomplissement de la prophétie d’Isaïe.

Le sens historique et premier de cette prédiction concerna la délivrance de ce pays opprimé et souvent dévasté par les fréquentes guerres d’Israël avec les Syriens et plus tard avec les Assyriens. Matthieu eut un plaisir particulier à montrer Jésus consacrant ses premiers travaux aux contrées les plus obscures et les plus misérables ; ce fut le caractère de toute son œuvre de s’abaisser vers les plus humbles et de  chercher ce qui était perdu.

Quelques versions françaises (celles de Rilliet, de Edmond Stapfer, de Pau-Vevey, d’Ostervald révisé et de Lausanne) rendirent par un vocatif les premiers mots de ce passage : ‘Terre de Zabulon, terre de Nephthali ! »

Ces mots : sur le chemin de la mer ne doivent pas s’appliquer à la mer de Tibériade, mais ils rappellent que :

la grande route des caravanes qui se rendent de Damas et de Palmyre à la côte de la Méditerranée coupe, dans son extrémité septentrionale, le bassin du lac de Génézareth. On peut s’imaginer quelle devait être la prospérité d’une contrée si privilégiée, et l’on ne s’étonnera pas trop de l’immense population qui parait y avoir été accumulée du temps de la domination des Romains. Lorsque Jésus, repoussé par ses concitoyens, quitta Nazareth et vint fixer son séjour près du lac de Tibériade, ce ne fut point, on peut le croire, le charme de cette nature, les délices de ce climat qui l’attirèrent sur ce rivage. Le Fils de l’homme venait chercher et sauver ce qui était perdu. Ce qui l’attirait sans doute, c’étaient ces grandes populations actives et industrieuses, mais absorbées dans les intérêts grossiers de la terre ; c’étaient ces foules misérables et errantes comme des brebis qui n’ont point de berger et pour lesquelles il était saisi de compassion. Félix Bovet, Voyage en Terre Sainte,

Le mot synagogue signifie réunion, assemblée et, par extension, le lieu où l’on se réunit. Depuis l’exil subsistait dans les synagogues, indépendamment des grandes assemblées solennelles dans le temple de Jérusalem, un culte qui consistait surtout dans la lecture et l’explication de la loi et des prophètes. Chaque Israélite qualifié pour cela pouvait y prendre la parole, avec l’autorisation de celui qui présidait l’assemblée

Jésus, et après lui les apôtres, saisirent fréquemment cette occasion d’annoncer l’Évangile à leur peuple : « Il enseignait dans les synagogues, et tout le monde faisait son éloge. » (Lc 4, 15)  La bonne nouvelle de ce royaume de justice et de paix qu’il venait fonder sur la terre (comparer Matthieu 3.2, seconde note). Prêcher et guérir, telle fut l’action de Jésus, ce fut ainsi qu’il se manifesta comme Sauveur. Et telle fut sa double action dans le monde moral.

 La Décapole fut une province située au-delà du Jourdain, au nord-est de la Palestine et qui comprenait dix villes principales. On désigna ainsi la Pérée. Matthieu mit un soin particulier à montrer ces grandes foules qui suivirent alors Jésus ; elles formèrent l »auditoire de Jésus pour le discours qu’il prononça.

Diacre Michel Houyoux

Liens avec d’autres sites web chrétiens

◊ Hozana : cliquez ici pour lire l’article → Le royaume des Cieux est tout proche

◊ Paroisse vivante : cliquez ici pour lire l’article →  Repentez-vous, dit Jésus, car le Royaume de Dieu est proche !

◊  KT42  : cliquez ici pour lire l’article → Caté : Jésus appelle ses disciples

Campus protestant : « Les quatre premiers disciples de Jésus »

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