Jeudi de la cinquième semaine du temps ordinaire — Année Impaire
Posté par diaconos le 11 février 2021
Les petits chiens, sous la table, mangent bien les miettes des petits enfants !
# La guérison de la fille d’une Cananéene est un des miracles attribués à Jésus-Christ dans l’Évangile selon saint Matthieu, chapitre 15, versets 21 à 28. D’après le docteur de l’Église Jean Chrysostome, c’est l’humilité et la foi de la Cananéenne, deux vertus essentielles aux yeux de Dieu, et l’application à prier, qui incitent Jésus à accomplir le miracle.
Pour le père Joseph-Marie Verlinde, la Cananéenne est touchée par la grâce à l’approche du Messie et y puise l’inspiration pour prolonger la métaphore sur le pain entamée par Jésus. Dans leur dialogue, le pain symbolise la Parole divine ; les enfants représentent les habitants d’Israël, le peuple de Jésus, qui précisément rejetait la parole de Jésus. Ainsi, poursuit Joseph-Marie Verlinde, la parabole justifie également le fait que Paul et ses compagnons baptiseront davantage les païens que les Juifs. Les païens sont autant sinon plus concernés que les Juifs par la mansuétude de Dieu.
De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là, Jésus partit et se rendit dans le territoire de Tyr. Il était entré dans une maison, et il ne voulait pas qu’on le sache, mais il ne put rester inaperçu : une femme entendit aussitôt parler de lui ; elle avait une petite fille possédée par un esprit impur ; elle vint se jeter à ses pieds. Cette femme était païenne, syro-phénicienne de naissance, et elle lui demandait d’expulser le démon hors de sa fille. Il lui disait : « Laisse d’abord les enfants se rassasier, car il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens. »
Mais elle lui répliqua : « Seigneur, les petits chiens, sous la table, mangent bien les miettes des petits enfants ! » Alors il lui dit : « À cause de cette parole, va :
le démon est sorti de ta fille. » Elle rentra à la maison, et elle trouva l’enfant étendue sur le lit : le démon était sorti d’elle. » (Mc 7, 24-30)
La Cananéenne
Jésus étant arrivé sur le territoire de Tyr, entra dans une maison, où pourtant il ne put être caché, car une femme de ce pays, dont la petite fille eut un esprit impur, vint implorer son aide.Jésus lui répondit qu’il n’était pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens. Elle accepta cette humiliante comparaison, mais fit observer que les petits chiens mangeaient les miettes sous la table.
Alors Jésus lui dit : « À cause de cette parole, ta fille est guérie. » Et la femme s’en étant allée, trouva son enfant couchée sur son lit et délivrée du démon.S’étant levé, dans la maison où, assis, il enseigna ses disciples, il partit de la contrée de Génésareth. Ce fut une maison païenne. En y entrant, Jésus brava un des préjuges juifs les plus forts et mit en pratique les principes qu’il proclama sur la vraie pureté.
Marc, en faisant cette remarque qui lui fut propre, que Jésus voulut que personne ne le sût, n’en dit pas la raison. Ayant ouï parler de lui ne signifie pas seulement qu’elle apprit dans ce moment que Jésus était venu dans la contrée, mais bien qu’elle eut eu auparavant connaissance de son ministère et de ses guérisons. De là la confiance avec laquelle elle vint se jeter à ses pieds.
La désignation précise de la nationalité de cette femme appartint à Marc. La Phénicie faisait partie de la province romaine de Syrie. On appelait cette contrée Syro-Phénicie, pour la distinguer des colonies phéniciennes qui s’étaient formées au nord de l’Afrique en Libye, et dont Carthage était la principale. Marc joignit au qualificatif de syro-phénicienne celui de grecque. Ce dernier désigna la religion de cette femme : « Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre. Ils s’arrêtèrent à distance » (Ac 17, 12)
L’évangile de Matthieu renferme (versets 23-25) quelques détails importants, qui ne se trouvent pas dans Marc : celui-ci tend à adoucir les refus de Jésus : « Jésus voulut premièrement rassasier les enfants, et qu’il ne fut pas bien de prendre leur pain ». Jésus le Sauveur s’écria : « Ô femme, ta foi est grande, qu’il te soit fait comme tu le veux ! »
Qu’est-ce qui eut révélé cette grande foi de la Cananéenne ? Ce fut la parole qu’elle prononça et que Jésus releva avec joie. Ce fut à cause de cette parole que Jésus répondit à sa prière. Il lui dit : « Le démon sortira, mais est sorti de ta fille. »
Diacre Michel Houyoux
Complément
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