Mardi de la troisième semaine du temps pascal
Posté par diaconos le 20 avril 2021
Ce n’est pas Moïse, c’est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel
# Le Corps du Christ est un concept chrétien qui se veut porteur de rédemption, symbole de la transmission de la vie éternelle, de partage, de fraternité, ainsi que de la transmission de la parole divine. Lors de la messe, le prêtre dit lors de la prière eucharistique : « au moment d’être livré et d’entrer librement dans sa passion, il prit le pain, il rendit grâce, il le rompit et le donna à ses disciples en disant: « Prenez et mangez en tous: ceci est mon corps livré pour vous » Ce rappel de la Cène, le repas avant la crucifixion de Jésus-Christ est le symbole de la chair donné par le Messie pour sauver l’humanité de ses péchés.
Juste un peu plus tard dans l’office, le prêtre dit : « faisant ici mémoire de la mort et de la résurrection de ton Fils nous t’offrons Seigneur le pain de vie. » Plus que le pardon, le pain comme le stipule l’officiant, est pain de vie, symbole de la résurrection. Le Corps du Christ c’est le don par le Messie du pardon des fautes, c’est la nouvelle parole donnée qui sous entend la résurrection et surtout le pain de vie par cette parole christique qui se veut porteuse de charité, de fraternité. Moïse a sorti le peuple de l’esclavage; Jésus par le don de son corps, par le sacrifice, cherche à faire régner les vertus cardinales et théologales.
De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là, la foule dit à Jésus : « Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire ? Quelle œuvre vas-tu faire ? Au désert, nos pères ont mangé la manne ; comme dit l’Écriture : Il leur a donné à manger le pain venu du ciel. »
Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel ; c’est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel. Car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. » Ils lui dirent alors : « Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là. »
Jésus leur répondit : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif. » (Jn 6, 30-35)
Le pain descendu du ciel
e Jésus, en se présentant à eux comme celui que Dieu envoya, se disait être le Messie. Ifs lui demandèrent : « Comment le prouves-tu ? Quel signe nous en donnes tu car nous voulons voir de nos yeux pour te croire. » Le miracle de la veille leur parut insuffisant pour prouver que Jésus fut le Messie, le Fils de Dieu ; d’autant plus que le refus de Jésus de se prêter à la manifestation qu’ils avaient projetée les avait mécontentés et avait atténué l’impression produite au premier abord par le miracle.
Jésus lui-même leur parla des pains multipliés comme d’une nourriture qui périt et les a exhorta à acquérir par leur travail, une tout autre nourriture, qui procure la vie éternelle. Or, ils lui demandèrent de leur donner l’exemple et, pour cela, ils lui renvoya, non sans malice, sa propre parole : » Toi, qu’opères-tu ? » Jésus, en se désignant comme le Messie, se mit au-dessus de Moïse ; or, qu’est-ce que le pain qu’il leur avait donné la veille, comparé à la manne du désert, qui, durant quarante ans, avait nourri tout un peuple ?
Le pain du ciel doit s’entendre dans le même sens qu’on donne à cette expression : la pluie du ciel. Dieu fit pleuvoir pour eux la manne à manger, et il leur donna un pain du ciel. Les Juifs regardaient le miracle de la manne comme le plus grand de leur histoire, et ils attendirent que le Messie fasse plus encore que ce qui eut lieu sous le ministère de Moïse, type du Messie : « Le premier Libérateur a fait descendre pour eux la manne ; de même aussi le dernier Libérateur fera descendre la manne .
Jésus ne nia pas le grand miracle cité par ses interlocuteurs ; mais, bien que la manne fût le symbole d’une nourriture spirituelle, elle était destinée à nourrir le corps, et la plupart de ceux qui en mangèrent n’y virent qu’un pain matériel. Jésus oppose donc à cette nourriture le pain venu du ciel, celui que son Père seul donne et qui est le vrai. Il vous le donne actuellement, dit-il, par la présence de Celui qui vous parle.
L’origine et la nature de ce pain furent célestes, car il fut de Dieu et il descendit du ciel ; et son efficacité fut importante, car il donna la vie au monde. Cette dernière expression proclame l’universalité du salut. Il ne faut pas, avec Calvin, voir dans ces paroles une ironie ; le titre de Seigneur, donné à Jésus, montre que ces hommes parlèrent sérieusement. Quelques-uns d’entre eux pouvaient même avoir le pressentiment que Jésus leur parlait d’une nourriture et d’une vie supérieures ; mais la plupart prirent ses paroles dans un sens matériel.
Ce qu’ils demandèrent, ce fut un aliment merveilleux, propre à satisfaire leurs convoitises charnelles. Leur incrédulité consista, à refuser de voir en Jésus lui-même la nourriture et la vie dont il leur parlait. Jésus opposa une déclaration catégorique à toutes les fausses idées de ses interlocuteurs : » C’est moi qui suis ». Le pain de la vie est celui qui communique la vie Jésus est ce pain de vie, parce que, en lui, la vie s’est manifestée.
Mais pour le trouver en Jésus il faut venir à lui et croire en lui, deux termes synonymes qui caractérisent la conduite de celui qui trouve en Jésus son Sauveur. Le premier désigne l’acquiescement de la volonté, peut-être aussi la repentance qui sont les conditions préalables de la foi. Cette foi qui s’attache à Jésus nous met à même de sentir tous les besoins de notre âme pleinement satisfaits. « Ils n’auront pas faim et ils n’auront pas soif; Le mirage et le soleil ne les feront point souffrir; Car celui qui a pitié d’eux sera leur guide, Et il les conduira vers des sources d’eaux. » (Is 49, 10)
Diacre Michel Houyoux
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