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Mardi de la septième Semaine du Temps Pascal

Posté par diaconos le 18 mai 2021

Père, glorifie ton Fils

Père, glorifie ton Fils » (Jn 17, 1-11a)

# On appelle Prière sacerdotale la prière que Jésus fait à son Père à la fin du ‘Discours d’adieux’ qui suit le lavement des pieds. Elle occupe tout le chapitre 17e de l’évangile de saint Jean. Y assumant implicitement le rôle de Grand-prêtre (sans que le mot soit employé) Jésus, à l’approche de sa mort (Passion), se perçoit mystiquement tout à la fois comme ‘prêtre et offrande à Dieu’, dans le sacrifice ultime de sa vie pour la Rédemption du monde.

Les Pères de l’Église, tel Cyrille d’Alexandrie (Ve siècle), soulignaient déjà le caractère sacerdotal du chapitre 17 de l’évangile de Jean. Le théologien du Moyen Âge, Rupert de Deutz (†1129) est explicite lorsqu’il parle de Jésus comme ‘prêtre propitiatoire’ autant que ’offrande de propitiation’. C’est cependant le théologien luthérienDavid Chytraeus (1530-1600) qui parle de chapitre comme étant la ‘Prière sacerdotale’ de Jésus. Il est repris depuis par tous les exégètes et théologiens. Lors de la fête de l’Expiation le Grand prêtre d’Israël suivait un rituel défini tel qu’on le trouve fixé dans le Lévitique, un des cinq premiers livres de la Bible Les sacrifices expiatoires d’animaux furent offerts pour le Grand Prêtre lui-même, puis pour la classe sacerdotale et enfin pour le peuple d’Israël. Jésus reprend le même schéma.

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De l’Évangile selon Jean

01 Ainsi parla Jésus. Puis il leva les yeux au ciel et dit : « Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils afin que le Fils te glorifie. 02 Ainsi, comme tu lui as donné pouvoir sur tout être de chair, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. 03 Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. 04 Moi, je t’ai glorifié sur la terre en accomplissant l’œuvre que tu m’avais donnée à faire.

05 Et maintenant, glorifie-moi auprès de toi, Père, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde existe. 06 J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole. 07 Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m’as donné vient de toi, 08 car je leur ai donné les paroles que tu m’avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé.

09 Moi, je prie pour eux ; ce n’est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont à toi. 10 Tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi ; et je suis glorifié en eux. 11 Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi. Père saint, garde-les unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes (Jn 17, 1-11a)

La prière sacerdotale de Jésus-Christ

Jésus a achevé les discours qui devaient préparer les disciples à son départ à sa glorification, à une communion invisible et spirituelle avec lui, il les a terminés par ce mot triomphant : « J’ai vaincu le monde ! » (Jn 16. 33). Levant les  yeux au ciel,  Jésus  s’adressa à son Père et il pria. Il Pria à haute voix, au milieu de ses disciples, et quelle prière ! Prière ardente, et pourtant sereine, dans laquelle, comme le dit Luther : « Jésus répand en présence de Dieu et de ses disciples le dernier fond de son âme ».

Il n’y a, ni dans l’Écriture, ni dans les littératures des peuples, rien qui égale la simplicité et la profondeur, la grandeur et l’intimité de cette prière. (Luthardt)

Quelle impression ne dut-elle pas laisser dans le cœur des disciples ! Il ne fut pas étonnant qu’elle resta gravée dans l’âme de Jean et qu’il put nous la conserver fidèlement. Tout dans cette inimitable prière, fut en parfaite harmonie avec la situation et avec les besoins de l’âme de Jésus et de ses disciples. On l’appela Prière sacerdotale, parce qu’en la prononçant Jésus fit acte de souverain sacrificateur : il s’offrit à Dieu comme une oblation sainte et il préluda à ce sacrifice en intercédant pour ses disciples et pour toute son Église.

Père, dit Jésus, il le prononça six fois, avec amour, dans cette prière. Ses disciples apprirent de lui à considérer Dieu comme un Père, car, quoique Dieu fût son Père dans un sens unique et exclusif, il les autorisa à invoquer Dieu comme lui le fit., parce que, rachetés par lui, ils reçurent l’adoption et devinrent des enfants de Dieu : « Et vous n’avez pas reçu un esprit d’esclavage pour être encore dans la crainte, mais vous avez reçu un Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba ! Père  ! » (Rm 8, 15)

L’heure vint, l’heure de la mort, qui fut, par la suite,  suivie de la gloire. Tant que cette heure marquée par la volonté souveraine de Dieu n’était pas venue, les adversaires étaient impuissants à rien entreprendre contre Jésus ; mais il se livra volontairement à eux. La première chose que demanda Jésus, fut sa glorification. Ce qu’il entendit par là, il le précisa : sa réintégration dans la gloire éternelle.

Jésus glorifia Dieu dans toute sa vie. Ce ne fut qu’après être rentré dans la plénitude de sa puissance divine qu’il en manifestant les attributs divins de la toute-puissance et de la toute présence pour achever son œuvre par l’envoi du Saint Esprit et par l’établissement de son règne dans le monde. L’intention miséricordieuse de Dieu, en conférant à Jésus ce pouvoir sur notre humanité, a été qu’il donne la vie éternelle, à  tous ceux que le Père lui a donnés.

Ce serait peu de chose, s’il disait simplement : Tout ce qui est à moi est à toi ; car cela, chacun peut le dire, mais qu’il affirme l’inverse et dise : Tout ce qui est à toi est à moi, c’est ce qu’aucune créature ne peut prétendre devant Dieu.(Luther)

Les disciples furent dignes des grâces demandées pour eux, non seulement parce qu’ils furent à Jésus comme ils furent à Dieu mais parce que Jésus fut glorifié en eux. Il fut glorifié déjà en ce qu’ils crurent en lui et l’aimèrent  ; et il le fut dans le monde par leur témoignage et par toute leur vie.

Garde-les et conduis-les à l’éternelle unité du Père et du Fils ! Tel fut l’objet de la prière que Jésus prononça pour les disciples. Avant de demander cette grâce, Jésus exprima le profond besoin qu’ils en eurent, parce qu’il allait les quitter et les laisser sans lui dans ce monde ennemi de Dieu et de son règne, où ils rencontrèrent à chaque pas de nouveaux dangers.

Jésus n’est plus avec eux, dans le monde pour les garder, et il n’est pas encore auprès de Dieu, pour pouvoir les protéger du sein de sa gloire céleste. Il y a là un intervalle douloureux, durant lequel son Père doit se charger de ce soin. (Godet)

Père saint, dit Jésus avec le sentiment profond que la sainteté de Dieu, son éternelle vérité, son immuable amour est l’opposé absolu du mensonge et de là corruption qui règnent dans le monde, et dont Dieu préservera les siens en les rendant participants de cette sainteté par son Esprit. Garde-les en ton nom : ce nom est l’expression de toutes les perfections que Dieu déploiera en leur faveur pour les préserver du mal. Sa fidélité est engagée à les garder jusqu’à la fin.

Enfin, le but suprême de cette ardente supplication fut que les disciples, tous les disciples de Jésus, furent amenés à cette unité sainte de la vie divine et de l’amour, qui est celle du Père et du Fils. Le péché a divisé les hommes en les séparant de Dieu, leur centre et leur lien ; l’œuvre et la gloire de la rédemption opérée par Jésus-Christ c’est d’élever notre humanité jusqu’à l’unité que le Fils possède avec son Père.

Jésus nous y introduit en nous communiquant l’Esprit d’amour qui l’unit au Père, et c’est dans ce sens profond que la connaissance du Père et du Fils est la vie éternelle. Bengel fit, entre l’unité du Père et du Fils et celle à laquelle nous sommes destinés, cette distinction très juste : « Celle-là est une unité d’essence : celle-ci une unité par la grâce ; ainsi la seconde est semblable, mais non égale à la première ».

Diacre Michel Houyoux

Liens avec d’autres sites chrétiens

◊ La Croix : cliquez ici pour lire l’article →  Mardi de la septième semaine du temps pascal (Jn 17, 1-11a)

◊ Abbaye de Tournay   : cliquez ici pour lire l’article →  Mardi de la 7ème semaine du Temps Pascal

  « Père, glorifie ton Fils » – Lectio Divina

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Pentecôte – Année B

Posté par diaconos le 18 mai 2021

L’Esprit de vérité vous guidera dans toute la vérité

Commentaire de Jean 16,12-15

 # La Pentecôte est une fête chrétienne au cours de laquelle on célèbre l’effusion de l’Esprit Saint, un don de Jésus, et la naissance de l’Église. Elle tombe le cinquantième jour à partir de Pâques inclus (d’où son nom), un dimanche, c’est-à-dire à la fin de la septième semaine après Pâques, et est donc une fête mobile, dépendant de la date de Pâques. Elle célèbre d’abord le début de la récolte, puis, dans un second temps, le don de la loi. La Pentecôte est également le nom grec ancien de la fête juive de Shavuot, qui est une fête d’action de grâce.

Dans le judaïsme, Shavuot, ou la fête des semaines, appelée en grec ancien Πεντηκοστή (Pentecôte), est l’une des trois fêtes, appelées Shalosh regalim (trois pèlerinages), désignant les fêtes de i pèlerinage – à Jérusalem. Les sept semaines correspondent à la période du Omer, une période de deuil en mémoire des malheurs survenus au peuple d’Israël qui se termine par la fête de Lag Ba Omer, et Shavuot est censée être une célébration joyeuse du don de la Torah.

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De l’Évangile de Jésus-Christ selon Saint Jean

À ce moment-là, Jésus dit à ses disciples : « Quand viendra l’Avocat, que je vous enverrai de la part du Père, lui, l’Esprit de vérité, qui vient du Père, rendra témoignage en ma faveur. Et vous aussi, vous serez témoins, car vous êtes avec moi depuis le commencement.

J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les supporter maintenant. Quand il viendra, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité. Car ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même : mais ce qu’il entendra, il le dira ; et tout ce qui arrivera, il vous le fera connaître.

Il me glorifiera, car il recevra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. Tout ce que le Père a est à moi ; c’est pourquoi je vous ai dit : L’Esprit reçoit ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. (Jn 15, 26-27 ; 16, 12-15)

 Il vous fera comprendre tout ce que je vous ai dit !

Il vous fera comprendre tout ce que je vous ai dit ! « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; et mon Père l’aimera, et nous viendrons à lui et nous resterons avec lui. » Celui qui ne m’aime pas ne gardera pas mes paroles » (Jn 14, 23-24a). C’est la seule manifestation que Dieu a décidé de faire : il vient vivre dans le cœur de ceux qui l’accueillent et croient en lui. Il ne sera reconnu comme réellement présent que par ceux qui l’aiment vraiment !

« Si quelqu’un m’aime, nous viendrons à lui » : le Christ affirme qu’il est désormais présent par ceux qui l’aiment, par les vrais croyants, en qui il habite. Entre des personnes qui s’aiment, il y a l’écoute, le dialogue, la parole, la communication.  « La parole que vous entendez n’est pas la mienne, c’est celle du Père qui m’a envoyé ».  (Jn 14, 24b)  

Jésus nous révèle ici l’un des fondements de la véritable vie chrétienne : la méditation de la Parole comme sacrement de la présence de Dieu. Dans ce discours d’adieu, le soir du Jeudi saint, Jésus parle d’une parole à laquelle on est fidèle, une parole que l’on vit, c’est-à-dire une parole que l’on met en pratique. La Parole de Jésus n’est pas une chose, c’est quelqu’un : depuis que Jésus est parti, il y en a un autre qui vient le remplacer, envoyé par le Père au nom de Jésus : c’est l’Esprit Saint.

Le Saint-Esprit n’ajoute rien à Jésus, tout comme Jésus n’ajoute rien au Père : ils sont trois qui ne font qu’un ! L’Esprit Saint est celui qui communique toute la vie de Dieu à l’humanité. C’est l’Esprit Saint qui aidera l’Église à comprendre progressivement le don de Dieu, révélé en Jésus-Christ. Et aujourd’hui encore, l’Esprit Saint est à l’œuvre : « Je suis avec vous tous les jours », a dit Jésus.

L’Église a encore beaucoup à comprendre, à découvrir et à vivre, et cela est encore plus vrai pour chacun d’entre nous.  Il est important de comprendre que la fête de la Pentecôte (première lecture) n’a pas eu lieu uniquement pour les apôtres : le vent fort a également été ressenti par une multitude d’hommes et de femmes à Jérusalem : chacun a entendu les merveilles de Dieu proclamées dans sa propre langue. (Actes 2, 5-11)

Pour qu’une personne reconnaisse dans la parole d’un autre, la Parole de Dieu, il faut qu’il y ait l’action de l’Esprit Saint. « C’est donc le même Esprit Saint qui affirme dans notre esprit que nous sommes enfants de Dieu » (2ème lecture) (Rm 8,16).

La fête de la Pentecôte n’est pas seulement la fête de la naissance de l’Église par les pouvoirs transmis aux apôtres, mais c’est aussi la fête du renouvellement du monde par l’action de l’Esprit Saint qui amène progressivement toute l’humanité à la compréhension du message de Jésus : « L’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses et vous rappellera tout ce que je vous ai dit ». « (Jn 14, 26) Prions l’Esprit Saint de nous apprendre à comprendre et à vivre l’Évangile aujourd’hui.

Diacre Michel Houyoux

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◊ Dimanche prochain : cliquez ici pour lire l’article  →   Solennité de la  Pentecôte

◊ Église catholique (Lyon) : cliquez ici pour lire l’article  →   L’Esprit de vérité vous conduira dans toute la vérité

  L’Esprit de vérité vous conduira dans la vérité tout entière  » – Lectio Divina -

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