Mardi de la cinquième semaine du temps pascal

Posté par diaconos le 4 mai 2021

Je vous donne ma paix

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# Le Saint-Esprit est et la troisième entité de la Trinité dans le christianisme. L’Esprit saint est une personne différente du Père et du Fils, et formant avec eux un seul Dieu. Le dogme de la Trinité fut formulé progressivement, lors des conciles anciens, en particulier à partir du premier concile de Nicée. Cette interprétation repose sur l’usage dans la Bible hébraïque et les écrits juifs du terme ruach ha-kodesh esprit saint pour désigner l’esprit de YHWH Le Saint-Esprit dans le judaïsme se réfère généralement à l’aspect divin de la prophétie et de la sagesse. Il se réfère également à la force divine, à la qualité et à l’influence du Dieu sur l’univers ou sur ses créatures, dans des contextes donnés.

L’Esprit saint est un terme qui apparaît, via le syriaque, aussi dans les écrits pré-islamiques et dans le Coran. Ce terme est polysémique. . Le mot Esprit traduit dans le Nouveau Testament le mot grec Pneuma (littéralement Souffle). C’est pourquoi l’étude du Saint-Esprit est appelée la pneumatologie. L’objectif principal de l’œuvre du Saint-Esprit dans la Bible est la communication de la paix et de la vie surnaturelle de Dieu dans et à travers la vie de l’être humain, homme et femme, afin d’accomplir ce pour quoi il est venu : Glorifier le Fils Jésus-Christ.

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De l’Évangile de Jean

27 Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé.

28 Vous avez entendu ce que je vous ai dit : Je m’en vais, et je reviens vers vous. Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie puisque je pars vers le Père, car le Père est plus grand que moi.

29 Je vous ai dit ces choses maintenant, avant qu’elles n’arrivent ; ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez.

30 Désormais, je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car il vient, le prince du monde. Certes, sur moi il n’a aucune prise,

31 mais il faut que le monde sache que j’aime le Père, et que je fais comme le Père me l’a commandé. Levez-vous, partons d’ici.» (Jn 14, 27-31a)

Dernières consolations

Jésus, pressentant toutes les difficultés et toutes les craintes qui assaillirent le cœur de ses disciples, leur fit part d’une grâce suprême, d’un bien sans lequel il n’y eut pas de bonheur, avec lequel nous ne saurions jamais être malheureux : la paix. Jésus fit allusion dans ces paroles à la formule de salutation par laquelle les Israélites s’abordaient ou se quittaient.

Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! »

La plupart des commentateurs allemands prirent le mot de paix dans le sens de l’hébreu schalôm, bien-être, prospérité, salut, et pensèrent que Jésus présent aux siens tous les fruits objectifs de son œuvre, en un mot, le salut éternel. Mais non, ce qu’il leur donna, ce fut la paix intérieure d’une âme remplie d’une douce confiance en son Dieu Sauveur.

Il leur laissa la paix, comme le plus précieux des legs à son départ. Il fit plus : « Tl leur donna réellement sa paix », la paix inaltérable et profonde dont il jouissait lui-même et qu’il puisait constamment dans la communion de son Père. Ce fut ainsi qu’il leur fit part encore de sa joie, car tout ce qui fut à lui appartint à ses rachetés.

Le monde en fut réduit à de vains souhaits, à de trompeuses promesses, souvent intéressées. Jésus donna réellement, abondamment et par l’amour le plus pur. Ces paroles inspirèrent aux disciples la plus entière confiance en lui. Jésus, à la fin du discours, revint à son point de départ ; ce fut après avoir donné aux siens tous les secours les plus puissants pour dissiper le trouble et les craintes qui purent encore assaillir leur cœur.

Les disciples n’avaient que trop bien entendu cette parole : « je m’en vais », mais ils avaient moins bien saisi celle-ci : « Je reviens à vous » ; de là leur tristesse et leur trouble. Ce fut pourquoi Jésus, plongeant un regard dans leur cœur, voulut leur faire sentir que leur amour pour lui dut leur faire de son élévation auprès du Père un motif de joie.

Ils prirent part à la joie qu’il éprouva lui-même de quitter ce monde de péché et de souffrance pour retourner auprès du Père et partager sa félicité et sa gloire. Ce fut le seul passage des évangiles où Jésus pensa à lui-même, et tira de son propre repos le motif d’une exhortation.  « Que vous croyiez que je m’en suis réellement allé à mon Père, et que vous compreniez la nature spirituelle de mon règne. »

Ces promesses si positives de Jésus, bientôt rendues vivantes dans leur cœur par le Saint-Esprit, leur furent expliquées par les grands événements de sa mort, de sa résurrection et de son retour dans la gloire. Alors ils crurent. Le prince du monde vint, s’approcha. Jésus le vit venir dans les misérables instruments dont il se servit pour accomplir son œuvre de ténèbres.

Mais il ajouta :  » Tout prince du monde qu’il est, il n’a rien en moi, ni droit, ni pouvoir. » La mort même à laquelle Jésus se soumit fut parfaitement libre et volontaire ; ce fut le sacrifice de son dévouement et de son amour. Pour parler ainsi, il fallut que Jésus eût la conscience de sa parfaite sainteté.

Diacre Michel Houyoux

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◊ Schweizer Dominikanerprovinz  : cliquez ici pour lire l’article → Mardi de la 5ème Semaine du Temps Pascal

◊ Abbaye de Tournay : cliquez ici pour lire l’article →  Mardi de la 5ème semaine du Temps Pascal

  Frère Jean-Stéphane Bonte de la paroisse de Saint Ruf, : « Je vous donne ma paix »

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VI Domenica di Pasqua Anno B

Posté par diaconos le 4 mai 2021

Non c’è amore più grande che dare la vita per quelli che ami

6 DOMENICA DI PASQUA

# L’11 luglio 2017, Papa Francesco ha introdotto l’offerta della vita come uno dei casi nel processo di beatificazione e canonizzazione. Il motu proprio prende il titolo dalle parole di Gesù riportate nel Vangelo secondo San Giovanni: « non c’è amore più grande che dare la vita per coloro che si ama » (Gv 15,13). Certamente, l’offerta eroica della propria vita, suggerita e sostenuta dalla carità, esprime una vera, piena ed esemplare imitazione di Cristo, e per questo merita quell’ammirazione che la comunità dei fedeli è solita riservare a coloro che hanno accettato volontariamente il martirio del sangue o hanno esercitato le virtù cristiane a livello eroico.

Maiorem hac dilectionem (latino per « [Non c'è] amore più grande ») è una lettera apostolica in forma di motu proprio emessa l’11 luglio 2017 da Papa Francesco. Introduce l’ »offerta della vita » come uno dei casi nella procedura di beatificazione e canonizzazione. Riguarda i cristiani che « hanno offerto volontariamente e liberamente la loro vita per gli altri e hanno perseverato in questa intenzione fino alla morte ».

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Dal Vangelo di Gesù Cristo secondo San Giovanni

09 Come il Padre ha amato me, così io ho amato voi. 10 Se osserverete i miei comandamenti, rimarrete nel mio amore, come io ho osservato i comandamenti del Padre mio e rimango nel suo amore. 11 Questo vi ho detto, affinché la mia gioia sia in voi e la vostra gioia sia piena. 12 Questo è il mio comandamento: Amatevi gli uni gli altri come io ho amato voi. 13 Nessuno ha un amore più grande di questo: dare la vita per coloro che si amano.

14 Voi siete miei amici se fate quello che vi comando.
15 Non vi chiamo più servi, perché un servo non sa quello che fa il suo padrone; vi chiamo amici, perché tutto quello che ho udito dal Padre mio l’ho fatto conoscere a voi. 16 Voi non avete scelto me, ma io ho scelto voi e vi ho reso responsabili, perché andiate e portiate frutto e il vostro frutto rimanga. Allora qualsiasi cosa chiederete al Padre nel mio nome, ve la darà. 17 Questo vi comando: amatevi gli uni gli altri. «  (Gv 15,9-17)

Dio è amore

« Dio è amore. » Queste tre piccole parole ci rivelano la vera natura di Dio. Dio è amore, prima di tutto all’interno della sua stessa natura divina composta da tre persone che non cessano di comunicare tra loro, che non fanno altro che amarsi.

Dio ci ha creato a sua immagine e somiglianza. Siamo esseri fatti per amare e per essere amati. La tragedia è proprio quando questo amore manca, quando è mal dato o mal ricevuto. I media sono pieni di queste storie d’amore iniziate male o finite male…

Gesù ci ha lasciato, come un testamento, due grandi affermazioni : « Come il Padre ha amato me, così io ho amato voi e Amatevi gli uni gli altri come io ho amato voi ». Che immensa verità! Che enorme felicità !

Per questo Gesù può dire ai suoi discepoli : « Amatevi gli uni gli altri », Amatevi gli uni gli altri con quell’amore che ricevete dal Padre e che io vi ho mostrato attraverso le mie parole, le mie azioni e tutta la mia vita, compresa la mia morte e risurrezione.

Come amarsi l’un l’altro ?

In questo settore, non ci sono ricette pronte. I Vangeli ci mostrano l’amore del Signore per gli uomini: il suo amore è universale, cioè è offerto a tutti senza alcuna esclusione. Quando amiamo veramente e quando sappiamo di essere amati, cresciamo e l’altra persona si sente sistemata nella vita. Sta a noi fare lo stesso !

Guardiamo come l’amore scende da Dio: il Padre ama Gesù, Gesù ci ama e noi, su sua richiesta (Vangelo), cui fa eco Giovanni (Seconda Lettura), cerchiamo di amarci gli uni gli altri. Cerchiamo di farlo alla maniera di Dio, come Dio stesso e suo Figlio hanno fatto con noi. Questo significa amarsi l’un l’altro abbondantemente, come fece Gesù, anche fino a dare la vita se necessario.

Amare fino al punto di dare la vita. « Questo è il mio corpo dato, il mio sangue versato; fate questo in memoria di me, fate questo come me! « La misura dell’amore è dare senza misura ». Amatevi l’un l’altro…. . Chi devo amare ? Per chi sono responsabile ? Chi si aspetta qualcosa da me ? Qual è il mio atteggiamento verso chi mi circonda, la mia famiglia, i miei colleghi di lavoro ?

L’apostolo Pietro (prima lettura) fu il primo a stupirsi, insieme agli ebrei che lo accompagnavano, nel vedere che il centurione dell’esercito reale si gettava in ginocchio e che anche i pagani ricevevano il dono dello Spirito in abbondanza. Dio dà senza meschinità, generosamente, abbondantemente e ci invita a fare lo stesso.

Siamo chiamati, con quello che siamo e dove siamo, a dare, a donarci e a perdonare… e a ricominciare senza mai fermarci. Che il nostro cuore sia la misura del cuore di Dio! E che la nostra mano, se possibile, sia la stessa! Non ci pentiremo mai di essere stati buoni e anche troppo buoni. Ma ci pentiremo sempre di aver chiuso la nostra mano e il nostro cuore quando gli altri li hanno aperti per ricevere da noi.

« Come il Padre ha amato me, così io ho amato voi… Amatevi gli uni gli altri come io ho amato voi ».

Diacono Michel Houyoux

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◊ Maranantha (Italia) : clicca qui pereggere l’articolo → VI Domenica di Pasqua Anno B 

◊  Qumran  : clicca qui pereggere l’articolo →  Testi – VI Domenica di Pasqua (Anno B)

 Padre Fernando Armellini

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Lundi de la sixième semaine de Pâques

Posté par diaconos le 3 mai 2021

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# L’Évangile selon Jean est le dernier des quatre Évangiles canoniques du Nouveau Testament. La tradition chrétienne l’a attribué à l’un des disciples de Jésus, l’apôtre Jean, fils de Zébédée. En effet, selon Philippe Rolland, les premiers Pères de l’Église sont unanimes à affirmer que cet Évangile est le dernier des quatre dans le temps et qu’il a été rédigé par Jean. Ce sont en particulier, Irénée de Lyon mort en 210, Clément d’Alexandrie mort en 211, et Origène mort en 245. Sans compter Marcion mort en 160 qui n’est pas un Père de l’Église.

Cette hypothèse est aujourd’hui rejetée par la plupart des historiens, qui voient dans ce texte l’œuvre d’une « communauté johannique », à la fin du Ier siècle, dont la proximité avec les événements fait débat. Ce texte est rédigé en grec, tout comme les trois autres évangiles canoniques, dits « synoptiques », mais il s’en démarque par sa composition, son style poétique, sa théologie, et probablement par ses sources3, ainsi que par quelques épisodes singuliers, à l’instar des Noces de Cana ou encore de la « femme adultère ». Dans la doctrine trinitaire, l’Évangile selon Jean est le plus important en matière de christologie, car il énonce implicitement la divinité de Jésus, qu’il décrit comme le « Verbe de Dieu » incarné .

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De l’Évangile selon saint Jean

06 Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. 07 Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu. » 08 Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. »

09 Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : “Montre-nous le Père” ? 10 Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; le Père qui demeure en moi fait ses propres œuvres.

11 Croyez-moi : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne me croyez pas, croyez du moins à cause des œuvres elles-mêmes. 12 Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes, parce que je pars vers le Père, 13 et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. 14 Quand vous me demanderez quelque chose en mon nom, moi, je le ferai. (Jn 3, 6, 14)

Jésus révéla la parfaite liberté de l’Esprit dans son action

 Par ce contraste profond entre la chair et l’Esprit, reproduisant nécessairement chacun son semblable, Jésus expliqua et motiva la sentence qui précède. Le mot chair désigne l’homme naturel, tel qu’il naît, grandit et vit, depuis que, par la chute, le péché a envahi notre humanité .

Le mot est pris ici dans son sens moral mais il renferme, en outre, la notion de l’infirmité, de la souffrance et de la mort qui sont la suite du péché. Or, d’un tel homme assujetti à la chair, il ne peut naître que des êtres en tout semblables à lui.

Ce qui est sous l’action puissante et créatrice de l’Esprit de Dieu est un être de nature spirituelle affranchi de la domination de la chair pénétré et dirigé par le même principe qui lui a donné la vie, le Saint-Esprit. Jésus parla d’êtres personnels.

Pour dissiper si possible l’étonnement de Nicodème, Jésus décrivit l’action de l’Esprit par une comparaison empruntée à la nature. Cette comparaison s’offrait à lui dans le terme même qui, en hébreu et en grec, désigne l’esprit et qui signifie en même temps vent. Il personnifie le vent (il souffle où il veut) et fit remarquer qu’on le constata par ses effets (le bruit), bien qu’on ne sache ni d’où il vint ni où il alla.

Il en est de même de l’œuvre de l’Esprit ; celui en qui elle s’accomplit a conscience de la transformation qui s’opère en lui, il la constate par ses effets, mais il ignore de quelle manière elle s’accomplit. Toute vie est un mystère.

Nicodème demanda ; « Comment  ? »  À cette question, il ne saurait y avoir de réponse propre à satisfaire une curiosité tout intellectuelle. Qu’il se replia sur lui-même qu’il s’arrêta au fait d’expérience et qu’il se demanda : « Suis-je né d’en haut ? »

Par l’image qu’il eut choisie, Jésus révéla la parfaite liberté de l’Esprit dans son action : «  Il souffle où il veut  », et souvent là même où les personnes le soupçonnent le moins. Jésus enseigna encore par la même image que ceux en qui cet Esprit opère ne savent pas jusqu’où il les conduira. Il ouvre ainsi devant eux de grandes et glorieuses perspectives.

Pour dissiper si possible l’étonnement de Nicodème, Jésus décrivit l’action de l’Esprit par une comparaison empruntée à la nature. Cette comparaison s’offrit à lui dans le terme même qui désigne l’esprit et qui signifie en même temps vent. Il personnifie le vent (il souffle où il veut) et fait remarquer qu’on le constate par ses effets (le bruit), bien qu’on ne sache ni d’où il vient ni où il va.

Il en est de même de l’œuvre de l’Esprit ; celui en qui elle s’accomplit a conscience de la transformation qui s’opère en lui, il la constate par ses effets, mais il ignore de quelle manière elle s’accomplit. Toute vie est un mystère.

Nicodème  demanda ; «   comment ? » À cette question, il ne saurait y avoir de réponse propre à satisfaire une curiosité tout intellectuelle. Qu’il se replia sur lui-même qu’il s’arrêta au fait d’expérience et qu’il se demanda :  » Suis-je né d’en haut ? »

Par l’image qu’il eut choisie, Jésus révéla la parfaite liberté de l’Esprit dans son action : «  Il souffle où il veut », et souvent là même où les personnes le soupçonnent le moins. Jésus enseigna par la même image que ceux en qui cet Esprit opère ne savent pas jusqu’où il les conduira. Il ouvrit devant eux de grandes et glorieuses perspectives.

Jésus s’étonna, à son tour, et il ne craignit pas d’exprimer cet étonnement, au risque d’humilier son interlocuteur, en lui faisant sentir que jusqu’ici il eut négligé la source où il aurait pu puiser les lumières qui lui manquèrent.  Comme docteur d’Israël; Jésus le considéra comme représentant du corps enseignant dans sa nation.

Jésus insista, et il voulut faire sentir à Nicodème qu’il y eut en lui et dans ses pareils mais de l’incrédulité. Non seulement ils ne purent pas pénétrer dans le sens profond des Écritures qui les auraient éclairés, mais voici un témoignage, rendu avec la plus entière certitude, reposant sur une intuition immédiate de la vérité divine, et ce témoignage : « Ils ne le reçoivent pas » .

Ils montrèrent ainsi qu’ils furent animés de l’incrédulité qui repoussa les choses divines. Reste une question que les interprètes résolurent de manières diverses. De qui parla Jésus ? Quelques-uns (Luthardt, Weiss) pensèrent que Jésus associa à son propre témoignage celui de Jean-Baptiste, plusieurs fois rappelé dans les premiers chapitres ne l’Évangile, et qu’il reprocherait ainsi aux pharisiens de ne l’avoir pas reçu.

Luther, Bèze, Tholuck pensèrent que Jésus voulut dire : Moi et tous les prophètes, Bengel : Moi et le Saint Esprit ; Chrysostome : Moi dans mon unité avec Dieu. D’autres, n’ont vu dans ce nous qu’un pluriel de majesté ; mais cette forme de langage ne se retrouve pas dans la bouche du Sauveur.

M. Godet, avec Lange, Hengstenberg, M. Westcott, admit qu’il s’agit des disciples de Jésus, « dont un où plusieurs se trouvaient en ce moment auprès de lui et qui commençaient déjà à devenir les organes de ce doctorat nouveau inauguré par lui. En la personne de Jésus puis dans ses actes et ses paroles, le ciel fut constamment ouvert sous leurs yeux ; Sur ce fondement, ils témoignèrent.

Quelle vivacité, quelle fraîcheur dans la déclaration de Jean et d’André, dans celle de Philippe, dans l’exclamation de Nathanaël… ! Jésus ne se sentit plus seul. De là le sentiment de joie profonde, qui se trahit jusque dans la forme du langage.  Luthardt  fit observer que  nous voyons paraître ici cette forme du parallélisme qui constitue le rythme poétique de la langue hébraïque. Ce qui trahit l’émotion et caractérise toujours un moment d’élévation particulière.

Nicodème comprit que les choses furent plus avancées qu’il ne le pensa ! Tandis que ses collègues et lui attendirent l’heure solennelle de l’avènement du royaume, ce royaume fut déjà là à leur insu et d’autres y participèrent avant eux.  Les choses terrestres sont celles qui ont lieu sur la terre, à la portée de chacun, quelle qu’en soit d’ailleurs la nature. .

La régénération dont Jésus  parla à Nicodème appartint à ce domaine, parce qu’elle s’accomplit sur la terre et dans notre expérience même, qui peut en éprouver le besoin et savoir quant elle a été réalisée en nous. Les choses célestes sont celles qui ont lieu dans le ciel et qui, par leur nature, appartiennent exclusivement à ce monde invisible où Dieu règne.

Ces grands faits du salut s’accompliront aussi sur la terre et deviendront l’objet de la foi des croyants, mais ils n’étaient pas encore révélés quand Jésus en parla à Nicodème ; il put encore les désigner comme des choses célestes, qui même restèrent telles à toujours par leur nature, leur origine et leur destination. Si nous ne croyons pas quand on nous parle de nous, de notre conscience, de la nécessité d’un renouvellement moral, nous croirons bien moins quand on nous parlera de notre sa rédemption par l’envoi du Fils de Dieu, par sa vie, par sa mort, et par son retour dans la gloire.

Toutes les autres vérités de la foi seront reçues avidement par celui qui aura été amené à les désirer, à en avoir faim et soif.   « Et ces choses célestes, nul ne peut vous les révéler, si ce n’est le Fils de l’homme ». C’est ainsi que Meyer d’après de Wette, indiquèrent le sens de ce verset et son rapport avec le verset qui précède.

M. Godet le fit en ces termes qui présentèrent l’autre face de la même vérité : « Sans la foi à mon témoignage, point d’accès pour vous aux choses célestes ».Ces paroles de Jésus reproduisirent la pensée : « Personne ne vit jamais Dieu, le Fils unique qui est dans le sein du Père est celui qui nous l’a fait connaître ». 

Personne ne vit jamais Dieu, et, par conséquent, nul ne le connaît dans son essence, fut exprimé : « Personne n’est monté au ciel, ni n’a pu en rapporter la vérité divine. Celui-là seul est excepté qui, par son incarnation, est descendu du ciel, et qui ainsi est devenu le Fils de l’homme.

Lui seul peut vous enseigner les choses célestes que vous devez croire, car, non seulement il est venu du ciel, mais par sa communion intime et indissoluble avec Dieu, il est dans le ciel. »  Quelques interprètes éprouvèrent des scrupules à prendre comme une métaphore l’expression monter au ciel, à cause du terme qui lui fait antithèse : Celui qui est descendu du ciel.

Cette dernière expression, comme le remarqua Monsieur Weiss, signifie dans le langage du quatrième Évangile (Jn 16, .28) que Jésus  quitta l’existence céleste, dont il vivait auparavant auprès du Père.

Diacre Michel Houyoux

 Liens avec d’autres sites web chrétiens

◊  Abbaye de Scourmont (Belgique) : cliquez ici pour lire l’article → Homélie pour le lundi de la sixième semaine de Pâques

◊  Paroisse Notre Dame de Bidassoa : cliquez ici pour lire l’article →MÉDITATION DU LUNDI DE LA SIXIÈME SEMAINE DE PÂQUES

  Je suis le chemin, la vérité et la vie

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Sixième dimanche de Pâques de l’année B

Posté par diaconos le 3 mai 2021

Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime

Et vivez dans l'amour en suivant l'exemple de Christ, qui nous a… Éphésiens 5:2

# Le 11 juillet 2017, le pape François introduisit l’offrande de la vie parmi les cas d’espèce dans la procédure de béatification et de canonisation. Le motu proprio tire son titre de paroles de Jésus rapportées dans l’évangile selon saint Jean : « il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime » (Jn 15,13). Il est certain que l’offrande héroïque de sa vie, suggérée et soutenue par la charité, exprime une imitation véritable, pleine et exemplaire du Christ et c’est pourquoi elle mérite cette admiration que la communauté des fidèles a l’habitude de réserver à ceux qui ont volontairement accepté le martyre du sang ou ont exercé les vertus chrétiennes à un niveau héroïque .

Maiorem hac dilectionem (latin pour « [Il n'est pas] de plus grand amour ») est une lettre apostolique sous forme de motu proprio publiée le 11 juillet 2017 par le pape François. Elle introduit l’« offrande de la vie » parmi les cas d’espèce dans la procédure de béatification et de canonisation. Elle concerne les chrétiens qui « ont offert volontairement et librement leur vie pour les autres et ont persévéré dans cette intention jusqu’à la mort ».

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De l’Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean

09 Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. 10 Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. 11 Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite. 12 Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. 13 Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. 14 Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande.

15 Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître. 16 Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis, afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera. 17 Voici ce que je vous commande : c’est de vous aimer les uns les autres. » (Jn 15, 9-17)

Dieu est Amour

« Dieu est Amour. » Ces trois petits mots nous révèlent la vraie nature de Dieu. Dieu est amour, d’abord à l’intérieur de sa propre nature divine constituée de trois personnes qui ne cessent de communiquer entre elles, qui ne font que cela, s’aimer.

Dieu nous a  créés à sa propre image. Nous sommes des êtres faits pour aimer et pour être aimés. Le drame, c’est justement quand cet amour fait défaut, quand il est mal donné ou mal reçu. Les médias sont pleins de ces histoires d’amour qui ont mal commencé ou mal tourné…

 Jésus nous a laissé, comme un testament, deux grandes affirmations : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés » et « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » Nous sommes aimés de Dieu. Quelle immense vérité ! Quel énorme bonheur !

 C’est pourquoi Jésus peut dire à ses disciples : « Aimez-vous les uns les autres », Aimez-vous de cet amour que vous recevez du Père et que je vous ai montré à travers mes paroles, mes actions et toute ma vie, y compris ma mort et ma résurrection.

 Comment s’aimer les uns les autres ?

En ce domaine, il n’y a pas de recettes toutes faites. Les évangiles nous montrent l’amour du Seigneur pour les gens :   son amour est universel, c’est à dire, offert à tous sans exclusion aucune. Quand on aime vraiment et quand on se sait aimé, on grandit et l’autre se sent posé dans l’existence. À nous de faire de même !

Regardons comme l’amour descend bien de Dieu : le Père aime Jésus, Jésus nous aime et nous, à sa demande (Évangile), répercutée par Jean (Deuxième lecture), nous nous efforçons de nous aimer les uns les autres. Essayons de le faire  à la manière de Dieu, comme Dieu lui-même et son Fils l’ont fait avec nous. Cela veut dire de nous aimer les uns les autres avec  profusion, comme Jésus, jusqu’au don de notre vie si nécessaire.

 Aimer jusqu’à donner notre vie. « Voici mon corps livré, mon sang versé ; faites cela en mémoire de moi, faites cela comme moi ! » La mesure de l’amour, c’est de donner sans mesure. S’aimer les uns, les autres…. . Qui ai-je à aimer ? De qui suis-je responsable ? Qui attend de moi quelque chose ? Quelle est mon attitude envers mon entourage, ma famille, mes collègues de travail ?

L’apôtre  Pierre ( première lecture) est le premier  stupéfait  avec les Juifs qui l’accompagnaient, de voir que le centurion de l’armée royale se jette à ses genoux et que  même les païens reçoivent à profusion le don de l’Esprit. Dieu donne sans mesquinerie, généreusement, abondamment et il nous invite à faire pareil.

 Nous sommes appelés, avec ce que nous sommes et là où nous sommes, à donner, à nous donner et à pardonner… et à recommencer sans jamais nous arrêter. Que notre cœur soit à la mesure du cœur de Dieu ! Et que notre main, si possible, le soit également ! Nous ne regretterons jamais d’avoir été bons et même trop bons. Mais nous regretterons toujours d’avoir fermé notre main et notre cœur quand d’autres les ouvraient pour recevoir de nous.

« Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés… Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés »

Diacre Michel Houyoux

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◊ Croire : cliquez ici pour lire l’article →  Dimanche 9 mai 2021 6e dimanche de Pâques

◊ lectioyouth.net : cliquez ici pour lire l’article →  Sixième Dimanche de Pâques B

Vidéo  Homélie du 6e dimanche de Pâques par le f. Thibaut du Pontavice

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