Samedi de la neuvième Semaine du Temps Ordinaire — Année Impaire
Posté par diaconos le 5 juin 2021
Cette pauvre veuve a mis dans le Trésor plus que tous les autres
41 Jésus s’était assis dans le Temple en face de la salle du trésor, et regardait comment la foule y mettait de l’argent. Beaucoup de riches y mettaient de grosses sommes. 42 Une pauvre veuve s’avança et mit deux petites pièces de monnaie. 43 Jésus appela ses disciples et leur déclara : « Amen, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis dans le Trésor plus que tous les autres. 44 Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a mis tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre. » (Mc 12, 38-44)
La vanité des pharisiens
Matthieu conserva un long discours dans lequel Jésus censura les scribes et les pharisiens, en les apostrophant directement, Marc et Luc n’en reproduisirent que quelques paroles adressées au peuple que Jésus mit en garde contre l’esprit de ses conducteurs. Les longues robes auxquelles tenaient tant les scribes, ces salutations qu’ils recherchaient dans les places publiques, étaient chez eux le signe certain de la vanité qu’ils tiraient de leur rang, de leur profession, de leur secte.
Le fait qu’ils prétendaient aux premiers sièges dans les synagogues, aussi bien qu’aux premières places dans les festins, dénotait cet orgueil qui voulut briller et dominer dans les cérémonies religieuses comme dans la vie civile. Resta encore à dévoiler un autre de leurs vices, l’avarice.
La pite de la veuve
Le trésor du temple se trouvait dans le parvis des femmes et consistait, selon les rabbins, en treize coffres ou troncs, auxquels on donnait le nom de trompettes à cause de leur forme semblable à cet instrument. » Alors le sacrificateur Jehojada prit un coffre, perça un trou dans son couvercle, et le plaça à côté de l’autel, à droite, sur le passage par lequel on entrait à la maison de l’Éternel. Les sacrificateurs qui avaient la garde du seuil y mettaient tout l’argent qu’on apportait dans la maison de l’Éternel. » (2 R 12,). « Deux pites, … la veuve aurait pu en garder une. ( Bengel)
« Il y a quelque chose de solennel dans cette action d’appeler à lui ses disciples ; il avait à leur parler d’une grande chose. » ( Bengel) La pauvre veuve avait réellement mis dans le trésor plus que tous les autres, toutes proportions gardées ; car leur offrande, à eux, était prise dans le superflu, tandis que la sienne provenait d’une pauvreté que Marc s’effforça de faire sentir par trois expressions différentes : de son indigence, de son manque, tout ce qu’elle avait. .
Mais ce qui constituait surtout l’immense supériorité de son offrande sur celles des autres, c’étaient ses motifs, dont Jésus pénétrait la valeur morale. Elle ne faisait pas une aumône, mais un don pour le culte divin, inspiré uniquement par l’amour pour Dieu, à qui elle donnait ainsi son cœur et sa vie. Marc et Luc conservèrent cette perle entre les récits évangéliques.
Diacre Michel Houyoux
Complément
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