Lundi de la onzième Semaine du Temps Ordinaire — Année Impaire
Posté par diaconos le 14 juin 2021
Moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant
De l’évangile selon Matthieu
38 Vous avez appris qu’il a été dit : Œil pour œil, et dent pour dent. 39 Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ; mais si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l’autre. 40 Et si quelqu’un veut te poursuivre en justice et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. 41 Et si quelqu’un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. 42 À qui te demande, donne ; à qui veut t’emprunter, ne tourne pas le dos ! » (Mt 5, 38-42)
La loi du talion
Dans la législation mosaïque, ces paroles prescrivaient au juge d’infliger au coupable une peine correspondant exactement et matériellement au délit commis : » Oeil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied, » (Ex 21, 24) Ce fut la loi du talion, admise aussi dans les XII tables du droit romain, ce fut la rigoureuse justice.
Résister aux méchant, c’est rendre le mal pour le mal : la loi du talion et celle du cœur de l’homme est, en recevant un soufflet ou une injure quelconque, de le rendre à l’instant. Jésus voulut, et ses apôtres après lui, qu’au lieu d’exercer ainsi la vengeance, le chrétien souffre plutôt une nouvelle injure, et c’est là ce qu’il faut entendre par présenter l’autre joue.
Entamer un procès dont l’objet serait de t’enlever ton vêtement de dessous chez les Orientaux ; au lieu de soutenir ce procès qui provoquerait la haine et d’autres querelles, souffre plutôt une seconde perte plus grande, celle du manteau. Telle fut aussi la morale de saint Paul. « Quiconque te contraindra de faire un mille, fais-en deux avec lui. » (Mt 5, 41)
L’expression fut empruntée à un usage oriental introduit par les Perses, d’après lequel les employés de l’état et en particulier les courriers postaux, étaient autorisés à requérir des hommes pour porter un message, un fardeau, ou autre chose.
Donner, prêter, exigent le discernement de la vérité, non moins que le désintéressement de la charité. Mais les disciples de Jésus préchèrent plus souvent à cet égard par trop de retenue que par trop d’abandon.
Diacre Michel Houyoux
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