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Lundi de la douzième Semaine du Temps Ordinaire — Année Impaire

Posté par diaconos le 21 juin 2021

Enlève d'abord la poutre de ton oeil...

# La parabole de la paille et de la poutre est une parole prononcée par Jésus-Christ, dans son sermon sur la montagne1 telle que le rapporte l’Évangile selon MatthieuMt 7. 3-5. Le discours est assez bref et commence par avertir ses disciples des dangers de juger les autres, déclarant qu’ils seraient eux aussi jugés selon la même norme. Le sermon dans la plaine a un passage similaire dans l’Évangile selon Luc  41-42 ; cette parabole figure également dans l’Évangile de Thomas (Logion 26).
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La morale de cette histoire est d’éviter l’hypocrisie en relevant les petits défauts de son prochain, alors qu’on n’amende pas ses propres travers. Le docteur de l’Église Jean Chrysostome dit dans son homélie XXIII qu’il est facile de critiquer son prochain alors que l’on est soi-même nettement plus dans le péché. Il ajoute en rappelant la parabole de la Dette que c’est avec la mesure qui nous sert de jugement que l’on sera jugé par Dieu.
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Dans certaines éditions de la Bible, ce paragraphe de l’Évangile a pour titre : Ne pas juger. La version de Thomas ne porte pas de jugement de valeur envers celui qui propose son aide pour enlever la paille de l’œil de son frère, alors qu’il est taxé d’hypocrite dans les versions de Matthieu et de Luc. Cette absence de jugement de l’aidant dans le texte de Thomas permet une interprétation différente.
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Pour Jean-Yves Leloup, cette parabole dévoile en effet « les mécanismes de la projection et du transfert » (op. cit. p. 102-103). Si le mécanisme psychanalytique de la projection est en effet bien perceptible dans le texte (attribuer inconsciemment à l’autre ses propres sentiments refoulés), celui du transfert l’est moins. La « paille » que l’on voit dans l’œil de l’autre peut être comprise comme le reflet de la « poutre » que l’on a dans son propre œil.
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Si cette projection prend la forme d’un reproche, il est certain que le défaut reproché à l’autre est l’un de nos propres défauts inavoué. Un tel reproche est souvent présenté comme une aide désintéressée : « je te le dis pour ton bien ». En réalité, le mécanisme étant inconscient, le texte suggère que tant que nous avons une poutre dans l’œil, nous ne sommes d’aucun secours pour autrui, puisqu’elle nous empêche d’y voir clair. Ce n’est que lorsque l’on se connaît soi-même (préalable à la connaissance de la divinité dans la gnose), et que l’on est en paix avec soi, que l’on y voit clair et que l’on est capable de venir en aide aux autres : « alors tu verras clair pour ôter la paille qui est dans l’œil de ton frère ».
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De l’évangile selon Matthieu

01 « Ne jugez pas, pour ne pas être jugés ; 02 de la manière dont vous jugez, vous serez jugés ; de la mesure dont vous mesurez, on vous mesurera. 03 Quoi ! tu regardes la paille dans l’œil de ton frère ; et la poutre qui est dans ton œil, tu ne la remarques pas ? 04 Ou encore : Comment vas-tu dire à ton frère : “Laisse-moi enlever la paille de ton œil”, alors qu’il y a une poutre dans ton œil à toi ? 05 Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère. » (Mt 7, 1-5)

La Réforme de la vie religieuse

Le discours de Jésus passa sans transition marquée, à une série d’exhortations qui achevèrent de caractériser la justice du royaume des cieux et la conduite de l’enfant de Dieu. De même que celui-ci dut montrer dans ses rapports avec Dieu un cœur simple et droit, qui ne chercha pas à servir deux maîtres mais qui se confie au Père céleste.

Dans ses rapports avec le prochain, il doit faire preuve de la même simplicité et de la même droiture et être animé de cette charité qui ne soupçonne pas le mal et ne se réjouit point de l’injustice, mais qui excuse tout, croit tout, espère tout. Jésus interdit à ses disciples de se constituer juges de leurs frères, ce qu’ils ne purent faire qu’en oubliant leurs propres péchés et en se mettant à la place de Dieu, à qui seul appartient le jugement. +

C’est à ce jugement de Dieu que Jésus en appela comme motif de son exhortation : afin que vous ne soyez pas jugés.  C’est Dieu qui, dans sa rigoureuse justice, appliquera le même jugement et la même mesure dont ils auront usé, à ceux qui, étrangers à la miséricorde et à la charité, se livrent à cet esprit pharisaïque de jugement. Jésus poursuivit ainsi sa polémique contre la justice des scribes et des pharisiens.

Il faut savoir concilier ce précepte avec le devoir chrétien de discerner et d’apprécier la valeur morale des caractères et des actions, à la lumière de la Parole de Dieu.  Mais ce discernement, sans lequel il n’y aurait point de vie morale en ce monde, ne doit pas nous entraîner à porter sur les hommes et sur les motifs cachés de leur conduite un jugement définitif qui n’appartient qu’à Dieu.

Une paille et une poutre ! : hyperbole destinée à faire sentir la folie qu’il y a à se préoccuper des fautes et des défauts d’autrui, tandis qu’on est soi-même aveuglé par de très grands péchés. Là est l’hypocrisie C’est précisément la poutre qui t’aveugle ; ôte-la premièrement, puis tu verras et tu pourras alors réellement, avec délicatesse et charité, ôter le brin de paille de l’œil de ton frère.

Le devoir de ne pas juger a ses limites, il n’exclut pas celui de discerner. Tel est le seul rapport admissible entre cette parole et celles qui précèdent. Plusieurs interprètes pensent qu’il n’en faut chercher aucun et prétendent que ce verset 6, très authentique d’ailleurs, a été intercalé ici par Matthieu. Cette supposition n’est point inadmissible, mais elle n’est nullement nécessaire.

Ce qui est saint, ou les choses saintes selon nos versions ordinaires, ce sont les vérités de la Parole de Dieu, les expériences produites dans l’âme par l’Évangile et que Jésus compare à des perles précieuses. Il ne faut pas les présenter à des hommes si corrompus que Jésus peut les comparer à des animaux impurs. Ils ne pourraient que les profaner (fouler aux pieds) et elles ne feraient qu’exciter leur haine et leurs violentes persécutions.

L’enseignement de Jésus sur la prière fit partie du sermon sur la montagne, mais il est sûr que Luc, en lui assignant sa place à la suite d’une parabole sur l’efficacité de la prière en fit encore mieux ressortir la beauté et la force. Du reste, c’est là une de ces courtes et importantes sentences qui reparurent plus d’une fois dans les enseignements de Jésus.

Demander, chercher, heurter, trois degrés d’une progression dans la sainte action de la prière, quand Dieu ne l’exauce pas dès l’abord. Ces termes en marquent la persistance et l’intensité croissante. Ce qui doit soutenir l’enfant de Dieu dans ses supplications toujours plus ardentes, c’est d’abord la triple promesse que Jésus ajouta à son exhortation.

Diacre Michel Houyoux

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◊ Père Gilbert Adam : cliquez ici pour lire l’article → Lundi de la 12e année impaire

◊ Regnum Christi  : cliquez ici pour lire l’article → Enlève d’abord la poutre de ton œil

  Lectio Divina : « Enlève d’abord la poutre de ton œil »

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Treizième dimanche du Temps Ordinaire – Année B

Posté par diaconos le 21 juin 2021

Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! » (Mc 5, 21-43)

# La Femme hémorragique est un miracle de Jésus-Christ raconté dans trois Évangiles. Elle est le symbole de la foi, tout comme le miracle sur la fille de Jaïre, décrit dans le même chapitre. Pour saint Pierre Chrysologue, les deux miracles racontés en même temps (celui de cette femme hémorragique et la fille de Jaïrus), sont tous les deux symboles de la foi1. La foi montrée par cette femme qui se trouve juste digne de toucher le bas du vêtement du Christ ; et, la foi donnée par Jésus en accomplissant des signes évidents démontrant son lien divin, et, par ce fait, l’existence de Dieu. Pour Thierry Murcia, la question du fond historique des récits évangéliques. Deux guérisons un jour de Kippour : l’Hémorroïsse et la résurrection de la fille de Jaïre et le possédé de Gérasa/Gadara, dans Judaïsme ancien.

De l’évangile selon Marc

41 Il saisit la main de l’enfant, et lui dit : « Talitha koum », ce qui signifie : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! » 42 Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher – elle avait en effet douze ans. Ils furent frappés d’une grande stupeur. 43 Et Jésus leur ordonna fermement de ne le faire savoir à personne ; puis il leur dit de la faire manger. » (Mc 5, 21-43)

Ta foi t’a sauvée !

 Marc réunit ici dans un même récit deux histoires imbriquées l’une dans l’autre. Matthieu et Luc ont suivi le même procédé. D’abord deux figures sont en scène. Deux figures féminines : une fillette et une femme. Et dans les deux cas la foi est au cœur des démarches entreprises auprès de Jésus.

Dans le cas de la femme incurable, il n’y a aucune requête. C’est une démarche de foi et d’espérance en Jésus de la part de cette femme qui lui vaudra une guérison immédiate. Et à travers ce récit, je saisis toute l’importance de cette démarche de Foi et d’espérance.

Voyez, c’est la foi qui manque, disait le saint curé d’Ars. Quand nous disons : Mon Dieu, je crois, je crois fermement, c’est à dire sans la moindre hésitation, nous rejoignons la foi de cette femme dont nous a parlé l’évangile aujourd’hui.

Cette femme qui avait des pertes de sang depuis douze ans et qui avait dépensé beaucoup d’argent sans aucune amélioration et dont l’état avait plutôt empiré, ayant appris ce qu’on disait de Jésus, vint par derrière dans la foule et toucha son vêtement.

Dans une de ses homélies, le curé d’Ars disait au sujet de la foi :  » Je crois que si nous avions la foi, nous serions maîtres des volontés de Dieu… il ne nous refuserait rien ! « 

L’hémorroïsse pensa que si elle parvenait à toucher le vêtement de Jésus, elle serait sauvée. À l’instant même, l’hémorragie s’arrêta et elle ressentit dans son corps qu’elle était guérie de son mal chronique.

Marc, dans son évangile, nous montre la puissance de vie et de salut agissant en Jésus pour les personnes qui ont la foi tandis qu’elle reste ignorée des personnes incrédules.

«  Ta foi t’a sauvée !  » (Mt 9, 22c ; Mc 5,34 ; Lc 8, 48) Cette parole de Jésus met en valeur la signification de l’évènement : au-delà de la guérison physique l’important est la foi qui sauve. Il est important que nous puissions toucher Jésus aujourd’hui.

Oui ! Car ce qui est en jeu, c’est la manière concrète dont nous pouvons vivre le mystère de la résurrection. Tout cet épisode montre que la foi en Jésus parvient même à lui arracher un miracle totalement involontaire.

La remise debout de la fille de Jaïre évoque la résurrection de Jésus. Ce récit dans nos évangiles synoptiques est un témoignage du pouvoir souverain de Jésus sur la vie et sur la mort. Jésus  en effet est pleinement victorieux sur les forces du mal et de la mort.

La parole de Dieu retentit de la même façon pour tous les chrétiens rassemblés, le Corps du Christ distribué à la communion est le même pour tous. Suis-je cet homme ou cette femme qui entend et touche Jésus avec foi ?

Il ne suffit pas d’avoir rencontré le Christ à la messe, nous devons marcher à sa suite et bâtir notre vie avec les moyens qu’il nous donne.

Diacre Michel Houyoux

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◊ Père Gilbert Adam : cliquez ici pour lire l’article  → 13e dimanche du temps ordinaire, année B

◊ Serviteurs de Jésus et de Marie  : cliquez ici pour lire l’article  →Homélie du 13e dimanche du Temps Ordinaire

  Prédication du pasteur Stéphane Lavignotte

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