Treizième dimanche du Temps Ordinaire – Année B
Posté par diaconos le 21 juin 2021
# La Femme hémorragique est un miracle de Jésus-Christ raconté dans trois Évangiles. Elle est le symbole de la foi, tout comme le miracle sur la fille de Jaïre, décrit dans le même chapitre. Pour saint Pierre Chrysologue, les deux miracles racontés en même temps (celui de cette femme hémorragique et la fille de Jaïrus), sont tous les deux symboles de la foi1. La foi montrée par cette femme qui se trouve juste digne de toucher le bas du vêtement du Christ ; et, la foi donnée par Jésus en accomplissant des signes évidents démontrant son lien divin, et, par ce fait, l’existence de Dieu. Pour Thierry Murcia, la question du fond historique des récits évangéliques. Deux guérisons un jour de Kippour : l’Hémorroïsse et la résurrection de la fille de Jaïre et le possédé de Gérasa/Gadara, dans Judaïsme ancien.
De l’évangile selon Marc
41 Il saisit la main de l’enfant, et lui dit : « Talitha koum », ce qui signifie : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! » 42 Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher – elle avait en effet douze ans. Ils furent frappés d’une grande stupeur. 43 Et Jésus leur ordonna fermement de ne le faire savoir à personne ; puis il leur dit de la faire manger. » (Mc 5, 21-43)
Ta foi t’a sauvée !
Marc réunit ici dans un même récit deux histoires imbriquées l’une dans l’autre. Matthieu et Luc ont suivi le même procédé. D’abord deux figures sont en scène. Deux figures féminines : une fillette et une femme. Et dans les deux cas la foi est au cœur des démarches entreprises auprès de Jésus.
Dans le cas de la femme incurable, il n’y a aucune requête. C’est une démarche de foi et d’espérance en Jésus de la part de cette femme qui lui vaudra une guérison immédiate. Et à travers ce récit, je saisis toute l’importance de cette démarche de Foi et d’espérance.
Voyez, c’est la foi qui manque, disait le saint curé d’Ars. Quand nous disons : Mon Dieu, je crois, je crois fermement, c’est à dire sans la moindre hésitation, nous rejoignons la foi de cette femme dont nous a parlé l’évangile aujourd’hui.
Cette femme qui avait des pertes de sang depuis douze ans et qui avait dépensé beaucoup d’argent sans aucune amélioration et dont l’état avait plutôt empiré, ayant appris ce qu’on disait de Jésus, vint par derrière dans la foule et toucha son vêtement.
Dans une de ses homélies, le curé d’Ars disait au sujet de la foi : » Je crois que si nous avions la foi, nous serions maîtres des volontés de Dieu… il ne nous refuserait rien ! «
L’hémorroïsse pensa que si elle parvenait à toucher le vêtement de Jésus, elle serait sauvée. À l’instant même, l’hémorragie s’arrêta et elle ressentit dans son corps qu’elle était guérie de son mal chronique.
Marc, dans son évangile, nous montre la puissance de vie et de salut agissant en Jésus pour les personnes qui ont la foi tandis qu’elle reste ignorée des personnes incrédules.
« Ta foi t’a sauvée ! » (Mt 9, 22c ; Mc 5,34 ; Lc 8, 48) Cette parole de Jésus met en valeur la signification de l’évènement : au-delà de la guérison physique l’important est la foi qui sauve. Il est important que nous puissions toucher Jésus aujourd’hui.
Oui ! Car ce qui est en jeu, c’est la manière concrète dont nous pouvons vivre le mystère de la résurrection. Tout cet épisode montre que la foi en Jésus parvient même à lui arracher un miracle totalement involontaire.
La remise debout de la fille de Jaïre évoque la résurrection de Jésus. Ce récit dans nos évangiles synoptiques est un témoignage du pouvoir souverain de Jésus sur la vie et sur la mort. Jésus en effet est pleinement victorieux sur les forces du mal et de la mort.
La parole de Dieu retentit de la même façon pour tous les chrétiens rassemblés, le Corps du Christ distribué à la communion est le même pour tous. Suis-je cet homme ou cette femme qui entend et touche Jésus avec foi ?
Il ne suffit pas d’avoir rencontré le Christ à la messe, nous devons marcher à sa suite et bâtir notre vie avec les moyens qu’il nous donne.
Diacre Michel Houyoux
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