Vendredi de la douzième Semaine du Temps Ordinaire — Année Impaire de la férie
Posté par diaconos le 25 juin 2021
Si tu le veux, tu peux me purifier
# La Guérison d’un lépreux est un des miracles attribués à Jésus-Christ. Il est cité dans les trois Évangiles synoptiques : Mt 8:1-4, Mc 1:40-45 et Lc 5:12-16. Cette guérison fait allusion au pardon des fautes. Elle se conclut par l’obligation du « secret messianique ». Ce miracle souligne l’importance de la gratitude, et aussi de la foi car Jésus ne dit pas : « Mon pouvoir t’a guéri » mais attribua la guérison à la foi des suppliants.
Pour le Père Joseph-Marie, ce lépreux représente l’humanité tout entière, prise dans le péché, et par rapport à Dieu oublié. Cependant les lépreux savent encore prier, et Jésus parce qu’ils lui montrent qu’ils veulent suivre sa parole, les guérit. Pour autant un seul lépreux croit pleinement au Christ. L’espérance et la foi, deux des vertus primordiales pour l’Église sont dans ce miracle comme dans beaucoup d’autres mises en avant. Saint Bruno de Segni confirme que ces dix lépreux représentent l’humanité. Ce miracle reflète la miséricorde de Dieu.
De l’évangile selon Matthieu
01 Lorsque Jésus descendit de la montagne, des foules nombreuses le suivirent. 02 Et voici qu’un lépreux s’approcha, se prosterna devant lui et dit : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. » 03 Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » Et aussitôt il fut purifié de sa lèpre. 04 Jésus lui dit : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre. Et donne l’offrande que Moïse a prescrite : ce sera pour les gens un témoignage.» (Mt 8, 1-4)
Le Christ guérissant et délivrant
Quand Jésus, suivi de la foule, descendit de la montagne des Béatitudes, un lépreux se prosterna devant lui, confessa sa foi en la puissance de Jésus pour le guérir, et s’en remit humblement à sa volonté. Jésus étendit sa main sur lui, le guérit par sa parole, et l’envoya au sacrificateur comme un témoin vivant de son action puissante.
Des foules s’attachaient à ses pas à cause de la puissance de sa parole qu’elles entendirent. La lèpre est une affreuse maladie, fréquente encore en Orient, très contagieuse, incurable après les premiers progrès, qui couvre le corps entier de dartres et de plaies et le dissout en partie avant que la mort s’ensuive.
Le lépreux était exclu par la loi de toute communication avec la société, soit à cause de la contagion, soit parce que la maladie était légalement impure. Les Juifs la considéraient aussi comme un châtiment spécial de Dieu, fondant cette opinion sur certains faits rapportés dans l’Ancien Testament.
Si tu veux, tu peux ! Simple et touchante prière ! Par la première de ces paroles, le lépreux s’en remit humblement à Jésus, à la volonté de Dieu ; par la seconde, il exprima une grande foi. Dans ces premiers temps du ministère de Jésus, la connaissance que ces malades avaient de lui était bien faible, leur confiance en lui d’autant plus admirable.
Ce terme : me purifier, indique à la fois la guérison de la maladie et l’affranchissement de la souillure légale. Le plus souvent, Jésus agissait et guérissait uniquement par la parole, même à distance. D’autres fois il touchait le malade, soit pour lui communiquer cette vertu divine qui le guérissait, soit comme ici à l’égard du lépreux, afin de montrer qu’il ne redoutait pas la contagion et de témoigner sa tendre compassion à un malheureux dont tous s’éloignaient avec horreur. Cet attouchement a du faire une vive impression sur les témoins : il est mentionné dans les trois récits.
Si tu veux, avait dit le lépreux, je veux, répondit Jésus, et cette volonté pleine d’amour accomplit le miracle. Un prompt écho répondant à la foi soudaine du malade. (Bengel) Cette défense que Jésus faisait souvent aux malades de divulguer leur guérison put avoir diverses raisons.
Il ne voulait pas attirer inutilement sur lui l’attention des hommes, ni fournir un aliment à la vaine curiosité, à la soif de miracles, ni provoquer avant le temps la haine de ses adversaires. Il voulait aussi que ces malheureux qu’il délivrait puissent garder au-dedans d’eux l’impression profonde d’une telle manifestation de puissance et d’amour divins, afin que la guérison du corps eut pour fruit la guérison de l’âme.
Dans le cas présent, il avait une autre raison évidente : le sacrificateur, auquel il envoya le lépreux guéri, avait seul le droit de constater officiellement la guérison et de réintégrer le lépreux dans les privilèges sociaux et religieux d’un Israélite . Or, Jésus voulait éviter que ce juge fût défavorablement prévenu par le bruit public du miracle qu’il venait d’accomplir et put y trouver un prétexte pour l’accuser de mépriser la loi.
Le lépreux dut, au lieu de parler, se montrer lui-même au sacrificateur et présenter l’offrande prescrite par la loi. Cela devait leur être un témoignage, aux sacrificateurs, non seulement du respect de Jésus pour la loi, mais en même temps de sa puissance divine. Le centenier était un officier romain, commandant une compagnie de cent hommes.
Né païen, cet homme était parvenu à la foi au Dieu vivant et vrai pendant son séjour parmi les Juifs. Il devait avoir aussi une certaine connaissance de Jésus et de ses œuvres. Il montra une confiance sans bornes en sa puissance. Luc désigna le malade par le terme de doulos, esclave, serviteur. La charité du centenier et son dévouement n’en ressortirent que mieux dans toute leur beauté.
La maladie indiquée comme paralysie était quelque mal aigu qui causait de grandes souffrances au malade (il était cruellement tourmenté) et le mettait en danger de mort. (Luc 7, 2). Expression d’une foi plus étonnante encore que l’humilité dont faisait preuve cet officier qui ne se sentit pas digne de la présence de Jésus.
Diacre Michel Houyoux
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