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Lundi de la quatorzième Semaine du Temps Ordinaire — Année Impaire

Posté par diaconos le 5 juillet 2021

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# La fille de Jaïre désigne un personnage du Nouveau Testament. Elle est la fille du chef de synagogue Jaïrus. Elle est associée à l’un des miracles de Jésus, celui de la résurrection de la fille de Jaïre, décrit dans les Évangiles synoptiques aux passages suivants : Marc 5:21-43, Matthieu 9:18-26 et Luc 8:40-56. Chez Marc, l’épisode se conclut par l’obligation du secret messianique. Les deux miracles ainsi disposés constituent un exemple des histoires intercalées, avec un miracle inséré dans l’autre. Ceci établit un contraste entre la vieille femme souffrante depuis douze ans, et la jeune fille qui a douze ans.
D’après l’historien Thierry Murcia les deux épisodes seraient historiques. Ils interviendraient un jour de Kippour, jour de jeûne et de pardon des péchés. La femme aurait souffert de menstrues irrégulières et la jeune fille aurait été victime d’un coma hypoglycémique, d’où le fameux diagnostic posé par Jésus : « elle n’est pas morte : elle dort » suivi de l’injonction « qu’on lui donne à manger » L’un des enseignements de cet épisode de l’histoire de Jésus est que la foi permet d’obtenir la guérison. Lorsque la femme est guérie, Jésus lui dit : « Ta foi t’a sauvée ».
Pour Pierre Chrysologue, il est clair que ce miracle veut nous porter tous à croire, mais aussi que le temps ne peut pas intervenir sur le don d’une réalité éternelle. Ce miracle montre aussi l’omnipotence de Dieu. Pour l’abbé Antoni Carol i Hostench, ce passage de la Bible est exemple de foi sans limite. Il cite l’annonce de l’archange à Zacharie et celle de Marie qui sont pour lui deux autres exemples extraordinaires de la foi. Il cite aussi saint Luc afin de prouver la générosité divine envers ceux qui croient : « Et moi je vous dis : demandez et vous recevrez, cherchez et vous trouverez, frappez et l’on vous ouvrira » (Luc 11, 9).

De l’évangile selon Matthieu

18 Tandis que Jésus leur parlait ainsi, voilà qu’un notable s’approcha. Il se prosternait devant lui en disant : « Ma fille est morte à l’instant ; mais viens lui imposer la main, et elle vivra. »  19 Jésus se leva et le suivit, ainsi que ses disciples. 20 Et voici qu’une femme souffrant d’hémorragies depuis douze ans s’approcha par-derrière et toucha la frange de son vêtement.  21 Car elle se disait en elle-même : « Si je parviens seulement à toucher son vêtement, je serai sauvée. »

22 Jésus se retourna et, la voyant, lui dit : « Confiance, ma fille ! Ta foi t’a sauvée. » Et, à l’heure même, la femme fut sauvée. 23 Jésus, arrivé à la maison du notable, vit les joueurs de flûte et la foule qui s’agitait bruyamment. Il dit alors : 24 « Retirez-vous. La jeune fille n’est pas morte : elle dort. » Mais on se moquait de lui. 25 Quand la foule fut mise dehors, il entra, lui saisit la main, et la jeune fille se leva. 26 Et la nouvelle se répandit dans toute la région. » (Mt 9, 18-26)

Retour à la vie de la jeune fille

Comme Jésus parlait encore, un chef entra et, se prosternant devant lui, le pria de venir imposer les mains à sa fille qui venait de mourir. Aussitôt Jésus le suivit. Guérison en chemin de la femme malade depuis douze ans Pendant qu’il est en chemin, une femme qui avait une perte de sang s’approche timidement par derrière et toucha le bord de son vêtement, convaincue que cela lui suffira pour être guérie. Jésus, se retournant, lui déclara que sa foi l’a sauvée.

Arrivé à la maison du chef, Jésus voyant des gens qui faisaient de bruyantes lamentations, leur ordonna de se retirer, ajoutant : « La jeune fille n’est pas morte, elle dort. »  Puis il prit la jeune fille par la main, et elle se leva. D’après Mattieu, cet homme s’approcha de Jésus immédiatement. Ce chef était, selon Marc et Luc  raconté ent avec plus de détails : président de la synagogue de Capharnaüm,, il était chargé de surveiller et de diriger le culte. Il s’appelait Jaïrus et la jeune fille âgée de douze ans pour laquelle il implora le secours du Seigneur était son unique enfant. D’ordinaire les hommes de cette classe n’étaient pas prosternés aux pieds de Jésus . .

Selon Marc et Luc,  Il l’avait donc quittée encore vivante ; Jaïrus n’appit la mort de son enfant que lorsque Jésus fut en chemin avec lui pour se rendre dans sa maison. Peut-être supposa-il que l’enfant qu’il avait laissée à l’extrémité, était morte maintenant, ou bien Matthieu raconte, selon son habitude, seulement les faits de la mort et du retour à la vie, en omettant les circonstances secondaires.

Dans les trois synoptiques, l’histoire touchante de cette guérison trouve place comme épisode, dans le récit de la résurrection de la jeune fille. Ici encore Matthieu résuma, tandis que Marc et Luc précisèrent l’évènement  avec des détails nouveaux qui lui donnèrent un caractère assez différent.  Cette pauvre femme, depuis si longtemps malade, s’approcha de Jésus  par derrière, en se cachant, parce que sa maladie la rendait souillée selon la loi, ce qui ajoutait encore à son affliction. Elle parut avoir eu une confiance illimitée, même un peu superstitieuse, en la puissance de Jésus.

C’est ce qui ressortit de sa pensée que le contact seul de la frange de son vêtement pourrait la guérir. Sa foi obscure, mais sincère, la condustit pourtant à son but.  ésus, voyant cette pauvre femme intimidée, « tremblante » (Luc), « effrayée » (Marc), lui adresse d’abord de touchantes paroles d’encouragement (comparez verset 2), puis il attribue sa délivrance à sa foi, pour bien lui faire comprendre que ce n’est pas le vêtement touché qui, par une action magique, a opéré la guérison.

Bien plus, cette  parole : « Ta foi t’a sauvée », exprima l’action déjà accomplie et permanente dans ses résultats,alla plus loin que la guérison du corps. Cette délivrance et la tendre charité de Jésus formèrent entre lui et cette femme un lien qui eut pour effet le salut de son âme.   Chez les peuples de l’antiquité, dès que quelqu’un avait expiré on appelait des joueurs de divers instruments et des femmes qu’on nommait des  pleureuses , afin de faire entendre des airs lugubres et de grandes lamentations sur le mort. La foule que Jésus trouva là, se composait de tous ces gens et des amis et voisins accourus pour faire leurs condoléances.

Jésus fit retirer tout ce monde il voulut agir dans le calme et le silence. Les évangélistes eurent une conviction opposée ; une autre parole semblable de Jésus désignait aussi une mort réelle. Là où fut Jésus, la mort ne fut plus la mort, mais un sommeil toujours suivi du réveil, le repos après les fatigues de la vie. Ce qui montra combien ils furent convaincus que la jeune fille était réellement morte.Selon Matthieu, qui abrègea, ce miracle se serait accompli sans parole. C’est la main de Jésus prenant la main de la jeune fille qui aurait rendu la vie à celle-ci.

Diacre Michel Houyoux

Liens avec d’autres sites web chrétiens

◊  Père Gilbert Adam : cliquez ici pour lire l’article → Lundi de la 14e semaine, année impaire

◊  Dom Armand Veilleux ( Abbaye notre Dame de Sciurmùont (Belgique) : cliquez ici pour lire l’article →  HOMÉLIE POUR LE LUNDI DE LA 14ÈME SEMAINE DU TEMPS ORDINAIRE

  Lectio Divina : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! « 

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