Samedi de la quatorzième Semaine du Temps Ordinaire — Année Impaire
Posté par diaconos le 10 juillet 2021
Ne craignez pas ceux qui tuent le corps
Disciple Ce terme est souvent utilisé pour désigner ceux qui ont suivi Jésus-Christ, dont les douze apôtres. Il désigne également les septante disciples envoyés par le Christ pour prêcher l’évangile (Lc 10 1-24. Platon était le célèbre disciple du non moins célèbre Socrate. Aristote a été disciple de Platon avant de fonder sa propre doctrine. Les disciples d’un guru dans l’hindouisme sont appelés shishya (sanscrit).Dans le bouddhisme et le jaïnisme, les disciples sont appelés shravaka (sanscrit) ou savaka (pali).
Dans le soufisme, le disciple est appelé mouride (arabe murîd). Dans les arts martiaux japonais, un disciple est appelé deshi. Voir aussi : uchi deshi et jikideshi.Dans le bouddhisme tibétain, un disciple est appelé « lanou »Les artistes renommés ont longtemps eu des élèves qu’on appelait disciples. Léonard de Vinci est un de ces maîtres dont les disciples furent nombreux (Salai, Francesco Melzi).Deux auteurs de bandes dessinées, Turk et de Groot, ont créé une série à succès Léonard autour de ce thème et dans laquelle on voit le disciple souffre-douleur, Basile, subir le génie et les humeurs de Léonard de Vinci.
De l’évangile selon Matthieu
24 Le disciple n’est pas au-dessus de son maître, ni le serviteur au-dessus de son seigneur. 25 Il suffit que le disciple soit comme son maître, et le serviteur, comme son seigneur. Si les gens ont traité de Béelzéboul le maître de maison, ce sera bien pire pour ceux de sa maison. 26 Ne craignez donc pas ces gens-là ; rien n’est voilé qui ne sera dévoilé, rien n’est caché qui ne sera connu. 27 Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en pleine lumière ; ce que vous entendez au creux de l’oreille, proclamez-le sur les toits.
28 Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps. 29 Deux moineaux ne sont-ils pas vendus pour un sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille. 30 Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés. 31 Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux. 32 Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux. 33 Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux.
» (Mt 10, 24-33)
Motifs de persévérer
» Il suffit au disciple d’être comme son maître, et au serviteur d’être comme son seigneur. S’ils ont nommé le maître de la maison Béelzébul, combien plus les gens de sa maison ? » Combien cette vérité proverbiale est évidente, et combien elle est même humiliante pour les chrétiens, quand ils considèrent qu’ici le maître le seigneur est le Fils du Dieu vivant, et que le disciple, le serviteur (grec esclave) est un pauvre pécheur ! Jésus accepte cette comparaison ; où sont les disciples qui l’admettent sérieusement ?
Béelzéboul, peut avoir deux sens, selon l’étymologie que l’on adopte : de Baal sébel, il signifierait le dieu des ordures, et l’on suppose que les Juifs nommaient ainsi, par mépris, cette divinité païenne, de Baal seboul, il aurait le sens de maître du logis, ou de la demeure. Or, les Juifs, toujours par haine de ce nom de Baal, désignaient ainsi le chef de la demeure des démons et des possédés, en l’autorité duquel ils accusaient Jésus de chasser les démons.
Jésus s’appela à dessein le maître de la maison de Dieu, terme qui forme un contraste étrange avec celui de maître de la demeure du diable. Ainsi l’injure est en même temps un blasphème. Jérôme déjà lisait Béelzéboub, et faisait dériver cette désignation de Satan du nom d’une divinité des Hécronites (Baal-zeboub, le dieu des mouches), que le roi Achazia fit consulter dans une maladie. Puisqu’il ne se peut pas que les hommes ne vous haïssent comme ils m’ont haï, ne les craignez donc pas ! On ne craignit pas ce qui fut inévitable et prévu ; on s’apprêta à l’affronter avec calme.
Les maisons, en Orient, sont surmontées d’une plate forme, d’où l’on pourrait au besoin parler à un nombreux auditoire. Mais l’expression est figurée et proverbiale et indique la grande publicité à donner à l’Évangile, qui ne renferme pas de mystères.
D’excellents interprètes (Stier, Olshausen et d’autres) pensèrent que Jésus opposa à la crainte des hommes, non la crainte de Dieu, mais la crainte du diable. Ce fut lui, pensèrent-ils, qui détruisit l’âme et le corps. Et quel encouragement y aurait-il pour les disciples dans cette crainte du diable, qui les aurait au contraire asservis ? Qui ne vit que Jésus, continuant son discours, appela à la confiance en Dieu, qui fut inséparable de la crainte de Dieu ?
Puisqu’il ne se peut pas que les hommes ne vous haïssent comme ils m’ont haï, ne les craignez donc pas ! On ne craint pas ce qui est inévitable et prévu ; on s’apprête à l’affronter avec calme. Il faut que la vérité fusse proclamée dans ce monde, et vous fûtes ses témoins. Les maisons, en Orient, sont surmontées d’une plate forme, d’où l’on pourrait au besoin parler à un nombreux auditoire. Mais l’expression est figurée et proverbiale et indique la grande publicité à donner à l’Évangile, qui ne renferme pas de mystères.
Nouveau motif de ne pas craindre, alors même que la proclamation courageuse de la vérité pourrait vous coûter la vie. À cette crainte sans raison d’être, opposez la seule crainte raisonnable, celle du souverain Juge. Combien de martyrs cette parole a soutenus jusqu’à leur dernier soupir ! D’excellents interprètes (Stier, Olshausen et d’autres) pensèrent que Jésus opposa à la crainte des hommes la crainte de Satan. Ce fut lui, pensèrent-ils, qui détruit l’âme et le corps.
Quel encouragement y aurait-il pour les disciples dans cette crainte du diable, qui les aurait au contraire asservis ? Qui ne vit que Jésus, continuant son discours appela à la confiance en Dieu, qui fut inséparable de la crainte de Dieu ? Contre la crainte des hommes il n’y a qu’un remède, la confiance en Dieu. Pour inspirer aux siens cette confiance, Jésus leur montra la divine Providence qui étendit ses soins aux moindres êtres. Ces petits passereaux qui eurent si peu de valeur que deux se vendent pour un sou (assarion, la dixième partie de la drachme ou du denier romain), pas un seul ne périt sans la volonté de Celui qui lui a donné la vie.
Combien plus vous, enfants et serviteurs de Dieu, devez-vous avoir la confiance que pas le moindre mal, fut-ce la perte d’un de vos cheveux, ne peut vous atteindre sans cette même volonté divine ! Confesser Jésus-Christ devant les hommes, se déclarer à lui et pour lui, ou le renier par lâcheté ou manque d’amour, c’est là ce qui divise notre humanité en deux parts. Mais c’est là aussi ce qui la divisera devant Dieu au jour du jugement. Et il ne faut pas oublier qu’il y a diverses manières de confesser ou de renier Jésus. Qui est cet homme qui fait dépendre de la confession de son nom, de la fidélité à sa personne, toute la vie religieuse et morale, et même la destinée éternelle de ceux qui l’écoutent ?
Diacre Michel Houyoux
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