Seizième dimanche du Temps Ordinaire — Année B
Posté par diaconos le 12 juillet 2021
Ils étaient comme des brebis sans berger
De l’évangile selon Marc
33 Les gens les virent s’éloigner, et beaucoup comprirent leur intention. Alors, à pied, de toutes les villes, ils coururent là-bas et arrivèrent avant eux. 34 En débarquant, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les enseigner longuement. (Mc 6, 30-34)
À l’écart dans la solitude reposez-vous !
Jésus envoya ses disciples en mission deux par deux. Cette façon de procéder facilite l’entraide et le soutien mutuels, surtout dans les moments difficiles. Mais ce n’est pas le plus important. Le plus important ce fut que le message fusse transmis d’un commun accord, d’une seule voix. C’est toute la communauté, nous tous, qui sommes appelés à témoigner solidairement de l’Évangile révélé par Jésus Christ. La première règle de l’apostolat, c’est de faire équipe. La vie fraternelle est déjà une prédication de l’amour, avant même d’en parler. Comme membres du Christ vivant, nous avons le devoir d’évangéliser.
À quoi bon croire au vrai Dieu si je ne parle jamais de lui ? Dieu nous envoie porter autour de nous la bonne nouvelle de l’Évangile. Il nous envoie proclamer la Parole, qui demande un changement de vie, une conversion. Il nous demande de combattre le mal et d’agir en faveur des pauvres.
Se convertir, tel fut le premier contenu de la prédication des disciples : changez de vie… Convertissez –vous ! Option tellement radicale qu’elle suscita une opposition farouche des auditeurs. Les gens, en moyenne, n’aiment pas changer de vie. Qu’on nous laisse tranquilles ! Dieu dérange ! Cependant, Jésus insiste et nous demande de nous engager dans une vie nouvelle : il s’agit de changer de cap. La foi est une nouvelle façon de vivre qui tranche avec celle des autres.
Dans l’évangile de ce dimanche, Marc nous rapporte que les apôtres sont revenus de leur tournée apostolique et qu’ils se réunirent auprès de Jésus à qui ils firent un compte rendu détaillé de leur action et de leur enseignement. Ils firent l’expérience de la force de l’Évangile mais surtout ils expérimentèrent les résistances, les refus, l’indifférence… D’ailleurs, Jésus les avaient avertis qu’ils ne seraient pas toujours accueillis : « Si, dans une localité, on refuse de vous accueillir et de vous écouter, partez et secouez la poussière de vos pieds : ce sera pour eux un témoignage.» (Mc 6, 11)
C’est le moment important du compte rendu. Ils ont agit et à présent ils font le point avec Jésus : “Ils lui rapportèrent tout ce qu’ils firent et enseignèrent” Établir le bilan d’une action, d’une mission, c’est important pour mieux la comprendre et pour l’améliorer dans les prochaines interventions. Nous le faisons régulièrement dans nos réunions d’entreprises, dans les P.O d’écoles et dans nos réunions paroissiales, cela devrait aussi se faire sérieusement.
Aujourd’hui, c’est vrai, on se réunit beaucoup. On travaille beaucoup en groupes : associations et comités de toutes sortes, convoquant leurs membres pour mettre en commun idées et projets… On parle beaucoup de concertation, de dialogue dans nos réunions.Beaucoup de chrétiens ont compris combien leur foi serait plus forte s’ils arrivaient à se réunir avec d’autres chrétiens pour en discuter et partager l’Évangile.
C’est déjà le but de la participation à la messe du dimanche : après une semaine vécue au travail et dans notre milieu, nous nous retrouvons le dimanche avec Jésus. Est-ce que j’ai alors quelque chose à lui dire ? Quel bilan de ma semaine vais-je lui présenter ? La mission des apôtres fut très riche en enseignement et ils furent vraiment fatigués, harassés et ils eurent un urgent besoin de se reposer. Jésus le remarqua et leur dit : “Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez vous un peu” Jésus proposa à ses amis harassés par le travail un temps de détente, un temps de repos.
Jésus veut des hommes, des femmes équilibrés, sereins, paisibles. C’est indispensable de prendre du repos, surtout de nos jours, dans notre monde survolté. Nous entendons souvent des plaintes du genre : « Je suis fatigué, je suis à bout, je ne sais plus où donner de la tête, j’en ai marre … » Quelle est ma part de calme que je mets volontairement dans mes journées, dans mes semaines ? Comment je passe mes vacances ? Profitons de nos vacances pour nous retremper par la lecture et la prière dans l’intimité du Christ sauveur.
À l’écart, dans la solitude reposez-vous ! La vie intérieure exige le recueillement. L’agitation extérieure n’engendre rien de bon. Toute vie sérieuse oscille entre des temps d’activité au dehors et des temps de réflexion à l’intérieur : voir, juger, agir. Revoir, rejuger, agir à nouveau. Il n’y a pas de vie chrétienne solide sans ce double rythme : la vie intérieure et l’activité extérieure.
M’arrive-t-il, dans ma journée, de prendre du temps pour prier ? Me retirer dans l’intimité avec Jésus, ce n’est jamais se couper des autres, eux-mêmes viendront nous chercher. Quand Jésus vit que la foule les avait rejoints, il ne la renvoya pas. Il vit ce qu’il lui manqua. Il eut pitié de cette foule. Prier, c’est nous rendre plus attentifs aux autres pour mieux remarquer leurs besoins réels et mieux y répondre. Que chacun de nous garde précieusement dans son cœur la parole que Dieu lui a adressée personnellement aujourd’hui.
Diacre Michel Houyoux
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