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Vendredi de la quinzième semaine du Temps Ordinaire — Année Impaire

Posté par diaconos le 16 juillet 2021

Le Fils de l’homme est maître du sabbat

 Le Fils de l’homme est maître du sabbat

Le Fils de l’Homme est une figure eschatologique en usage dans les milieux apocalyptiques judaïques dès la période post-exilique. Cette expression apparaît notamment dans le Livre de Daniel. Dans les évangiles, c’est le titre que reprend le plus souvent Jésus lorsqu’il parle de lui-même. Les interprétations auxquelles elle a donné lieu dans le christianisme ont fait glisser le sens initial vers l’humanité de Jésus.
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Sa plus ancienne attestation remonte au septième chapitre du Livre de Daniel, daté de la persécution d’Antiochos Épiphane, peu avant la révolte des Maccabées (vers 160 av. J.-C.). Dans le Livre d’Ézéchiel déjà, Dieu s’adresse plusieurs fois au prophète en l’appelant « Fils d’homme », mais aucun sens ésotérique n’est ici attaché à l’expression. Bar nasha (« Fils de l’homme ») est un aramaïsme pour dire « un homme ». D’après le texte, il reçoit de Dieu la domination éternelle et eschatologique sur la Création, met fin au règne des méchants (Antiochos) et à l’abomination de la désolation (la transformation du Temple de Jérusalem en sanctuaire païen.
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Bar nasha a été traduit littéralement en grec par la Septante Uios tou anthropou, « fils de l’homme ». La figure est attestée dans de nombreux écrits apocalyptiques juifs, notamment le Livre d’Hénoch ou l’Apocalypse d’Esdras avant d’être reprise par Jésus. On trouve plus de quatre-vingt passages dans le Nouveau Testament où Jésus de Nazareth se nomme lui-même « Fils de l’homme » (qui est équivalent à ‘Fils d’Adam’). C’est le titre qu’il emploie le plus fréquemment lorsqu’il parle de lui-même à la troisième personne. Il se présente comme le futur juge eschatologique. Les premiers chrétiens identifièrent le « Fils de l’Homme » au Christ glorieux dont ils attendent la parousie.
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Le plus éloquent exemple de cet emploi se trouve dans le livre des Actes des Apôtres, 7 ,55-56 (discours d’Étienne devant le Sanhédrin au moment de son martyre) : On retrouve ce thème dans l’Apocalypse. Dans la théologie chrétienne ultérieure, le titre de « Fils de l’Homme » sera compris comme désignant l’humanité de Jésus, et le titre de « Fils de Dieu », sa divinité, dans le cadre de la doctrine chalcédonienne des deux natures (vere deus, vere homo).
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De l’évangile selon Matthieu

01 En ce temps-là, un jour de sabbat, Jésus vint à passer à travers les champs de blé, ; ses disciples eurent faim et ils se mirent à arracher des épis et à les manger. 02 Voyant cela, les pharisiens lui dirent : « Voilà que tes disciples font ce qu’il n’est pas permis de faire le jour du sabbat ! » 03 Mais il leur dit : « N’avez-vous pas lu ce que fit David, quand il eut faim, lui et ceux qui l’accompagnaient ?

04 Il entra dans la maison de Dieu, et ils mangèrent les pains de l’offrande ; or, ni lui ni les autres n’avaient le droit d’en manger, mais seulement les prêtres.05 Ou bien encore, n’avez-vous pas lu dans la Loi que le jour du sabbat, les prêtres, dans le Temple, manquent au repos du sabbat sans commettre de faute ? 06 Or, je vous le dis : il y a ici plus grand que le Temple.

07 Si vous aviez compris ce que signifie : Je veux la miséricorde, non le sacrifice, 08 vous n’auriez pas condamné ceux qui n’ont pas commis de faute. En effet, le Fils de l’homme est maître du sabbat. » (Mt 12, 1-8)

Jésus accusé de violer le sabbat

Les disciples, passant par un champ de blé le jour du sabbat, froissèrent des épis et en mangèrent pour apaiser leur faim. Accusé par les pharisiens d’avoir violé le sabbat, Jésus les justifia :par l’exemple de David mangeant, avec sa troupe, les pains de proposition ; par le service des sacrificateurs dans le temple au jour du sabbat ; en citant la Parole de Dieu, qui préfère la miséricorde au sacrifice ; en invoquant sa propre autorité sur le sabbat (1-8).

Jésus se rend de là à la synagogue. Il s’y trouvait un homme ayant une main paralysée. Les pharisiens demandèrent à Jésus, afin de pouvoir l’accuser, s’il était permis de guérir le jour du sabbat. Il leur demanda à son tour quel fut celui d’entre eux qui ne retira sa brebis tombée dans une fosse le jour du sabbat ?

Et il ne serait pas permis de faire du bien à un homme ! Alors il ordonna au malade d’étendre sa main, et il le guérit. Les pharisiens, étant sortis, consultèrent pour le faire mourir. Jésus, connaissant leurs desseins, se retira dans la solitude, suivi par la multitude, dont il guérit tous les malades. Il leur défendit de proclamer ses œuvres, afin que fusse accomplie la prophétie d’Ésaïe sur le bien-aimé de Dieu, sur sa douceur et sa tendre charité.

Jésus fut à deux reprises accusé de violer le sabbat. Les évangiles synoptiques  Les évangiles synoptiques concordent pleinement, d’abord en nous montrant dans ces faits la première manifestation de l’hostilité pharisaïque, qui allait se développer jusqu’au dénouement sanglant du ministère de Jésus ; et ensuite en rapportant cet enseignement de Jésus au sujet du sabbat, proféré avec une autorité divine qui domina les institutions légales elles-mêmes.

Au point de vue du droit légal, l’action des disciples était permise en soi : « Quand tu entreras dans la vigne de ton prochain, tu mangeras des raisins selon ton appétit et t’en rassasieras, mais tu n’en mettras pas dans ton panier. » (Dt 23-25)  ; mais elle avait lieu le jour du sabbat, là était le péché, selon les minutieuses observances pharisaïques.

Les sacrificateurs violèrent le sabbat. Jésus parla  au point de vue rigoriste des adversaires. Ce fut ce qui avait lieu par les divers travaux du service, des sacrifices et autres actons., et cela dans le temple , lieu saint, ce qui fut plus grave encore. Et cependant, voyez l’inconséquence ! Jésus confondit l’interprétation servilement littérale de la loi.

 Jésus montra  : que l’action de David, beaucoup plus grave que celle des disciples, fut justifiée par la nécessité, que les travaux des sacrificateurs étaient sanctifiés par la sainteté du temple et de son service. « S’il en fut ainsi, ajouta Jésus, mes disciples, employés à mon service, n’avaient pas violé la Loi

Dans le sentiment de la grandeur divine de sa personne et de son œuvre, sachant qu’il y avait dans sa présence sur la terre une manifestation de Dieu bien autrement complète et sainte que toutes celles dont le temple avait été le lieu, qu’il était à tous égards quelque chose de plus grand que le temple, il considère l’action de ses disciples, accomplie à son service, comme plus sanctifiée encore que les travaux des sacrificateurs au jour du sabbat.

Ce n’est donc pas seulement dans l’Évangile de Jean, mais  aussi dans les synoptiques que Jésus-Christ se mit au-dessus du temple et révéla sa divinité. Après avoir justifié ses disciples, Jésus dévoila aux adversaires par quelle mauvaise disposition de leur cœur ils venaient d’accuser, même de condamner des hommes non coupables.

C’était ce manque de miséricorde qui laissait leur cœur sec et dur au milieu de tous les sacrifices sur lesquels ils fondaient leur propre justice, sacrifices que Dieu ne veut pas dans cet esprit. L’autorité divine de Jésus est au-dessus de la loi, qu’il interpréta et observa selon l’Esprit de Dieu même. Dans ce sens les disciples de Jésus furent aussi maîtres du sabbat. Celui -ci a changea entièrement de caractère sous l’Évangile, qui est la source d’une vie de liberté et d’amour.  Par ces mots, Jésus prit sur lui la responsabilité de ce que firent les disciples.

« C’est sur la majesté de Christ que s’appuient l’innocence et la liberté des disciples. » (Bengel)

Diacre Michel Houyoux

Liens avec d’autres sites web chrétiens

◊ Père Gilbert Adam  Vendredi de la 15e semaine, année impaire

◊ Dom Armand Veilleux (Abbaye Notre-Dame de Sourmont – Belgique) : cliquez ici pour lire l’article → VENDREDI DE LA 15ÈME SEMAINE DU TEMPS ORDINAIRE

  Monseigneur Cattenoz : ‘Le Fils de l’homme est maître du sabbat »

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