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Samedi de la quinzième Semaine du Temps Ordinaire — Année Impaire

Posté par diaconos le 17 juillet 2021

Il leur défendit vivement de parler de lui. Ainsi devait s’accomplir la parole d’Isaïe

Que les menaces ne nous fassent jamais arrêter de faire l’œuvre de Dieu, le bien

# Les miracles sont nombreux dans la littérature antique juive et gréco-latine : les inscriptions rapportent des guérisons miraculeuses à Épidaure, le sanctuaire grec du dieu de la médecine Asclépios ; les Romains ont leurs guérisseurs comme Apollonius de Tyane, les juifs leurs rabbis thaumaturges comme Honi HaMe’aguel ou Hanina ben Dossa . Pour Daniel Marguerat, « il s’est avéré que dans la variété de leurs motifs et de leurs personnages, ces récits se présentaient comme les variations infinies d’un même genre, stéréotypé, que l’on retrouve en abondance dans la culture gréco-romaine ».
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Les signes et les miracles étaient le « fonds de commerce » des charismatiques [ou faiseurs de miracles], la preuve de l’intimité de leur relation avec Dieu qui leur accordait ces pouvoirs, écrit Paula Fredriksen. Flavius Josèphe, tout comme certaines sources rabbiniques plus proches et le Nouveau Testament, conserve le souvenir de ces individus. Un certain Eléazar chassait les démons des possédés ; Hanina ben Dosa de Galilée guérissait à distance » ; l’historien Geza Vermes voit un « parallèle frappant » entre ce pouvoir thaumaturgique et celui attribué à Jésus dans l’épisode de la guérison du fils d’un officier, où Jésus est également censé agir à distance.
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D’autres charismatiques commandaient à la nature : Honi, le traceur de cercles (« Onias » dans Josèphe), et son petit-fils Hanan étaient réputés pour faire venir la pluie. [...] Ces faiseurs de pluie étaient conscients de leur relation privilégiée avec Dieu : Hanan le faiseur de pluie allait même jusqu’à prier pour que son auditoire fît la distinction entre lui et celui qui accordait véritablement la pluie, le Abba [le Père] au ciel » .La valeur des miracles comme « signes », affirmée dans le Nouveau Testament, rejoint sur ce point l’analyse des historiens, pour qui ils ne sont pas une description objective des faits mais une façon d’exprimer une vérité religieuse.
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Daniel Marguerat indique en ce sens « que le récit de miracle est un langage religieux connu de l’Antiquité, et qu’il est porteur d’une ambition bien plus forte que de rappeler un fait merveilleux du passé ; ce langage vit de protester contre le mal» Les biblistes classent les miracles de Jésus en plusieurs catégories. Gerd Theissen Xavier Léon-Dufour relevèrent trente-trois motifs qui affleureraient dans les récits évangéliques de miracles.
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Le Nouveau Testament présente Jésus comme un guérisseur et un exorciste dont les actes miraculeux sont indissociables de sa parole de libération, et par conséquent, remarque Simon Claude Mimouni, « le miracle joue un rôle important dans la conversion au christianisme. Dès le déclenchement du processus de séparation entre les Judéens pharisiens et les Judéens chrétiens, les premiers se sont méfiés des derniers à cause de leurs pratiques magiques – la littérature rabbinique a conservé des témoignages de cette défiance».
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De l’évangile selon Matthieu

14 Une fois sortis, les pharisiens se réunirent en conseil contre Jésus pour voir comment le faire périr. 15 Jésus, l’ayant appris, se retira de là ; beaucoup de gens le suivirent, et il les guérit tous. 16 Mais il leur défendit vivement de parler de lui. 17 Ainsi devait s’accomplir la parole prononcée par le prophète Isaïe : 18 Voici mon serviteur que j’ai choisi, mon bien-aimé en qui je trouve mon bonheur. Je ferai reposer sur lui mon Esprit, aux nations il fera connaître le jugement.

19 Il ne cherchera pas querelle, il ne criera pas, on n’entendra pas sa voix sur les places publiques. 20 Il n’écrasera pas le roseau froissé, il n’éteindra pas la mèche qui faiblit,  jusqu’à ce qu’il ait fait triompher le jugement. 21 Les nations mettront en son nom leur espérance. (Mt 12, 14-21)

Homélie

Pour Luc,  les pharisiens,non persuadés par la vue de ce miracle en furent  remplis de fureur. Matthieu, Marc et Luc indiquèrent que  les pharisiens résolurent de  faire péri Jésus et cherchèrent les moyens et l’occasion d’exécuter leur projet. Telle était, déjà alors, leur haine qui alla croissant jusqu’à la fin. Jésus se retira en présence de l’opposition croissante, par le même sentiment d’humilité, de charité et de prudence. .Jésus guérissait toutes les maladies des gens qui l’implorèrent. 

La renommée de Jésus se répandit parmi le peuple, en faisant les guérisons qu’il accomplissait. En présence de la haine des adversaires et de leurs  projets meurtriers le but de cette défense fut parfaitement clair. Ce que Matthieu voulut montrer accompli, en citant ces paroles, ce furent les mots par lesquels l’Éternel caractérisa le Messie : sa douceur, sa charité, son humilité, son amour du silence et de la retraite. Ce fut  le motif que Matthieu donna de cette défense de Jésus de publier ses actions.

Matthieu n’hésita pas à appliquer cette prophétie à Jésus-Christ, et en cela il fut d’accord avec les meilleurs commentateurs juifs, avec tout le Nouveau Testament, qui  montra dans le  serviteur de l’Éternel le Messie promis à Israël, enfin et surtout avec le Sauveur lui-même, qui sanctionna de son autorité divine cette interprétation. Cette citation fut faite très librement et de mémoire, en partie suivant l’hébreu, en partie suivant la version grecque des Septante, mais elle conserva la pensée générale du prophète.

Il est très remarquable que cette parole de Dieu parlant par la bouche du prophète : « Mon bien-aimé en qui je prends plaisir », se retrouve littéralement dans les deux témoignages solennels rendus à Jésus. Le jugement que Jésus devait annoncer aux nations, faire triompher, fut la révélation de la justice de Dieu, qui eut lieu dans la conscience humaine par la prédication de la vérité et de la grâce, et qui se consommera au dernier jour, comme une victoire éternelle du règne de Dieu.

Un roseau froissé, un lumignon qui fume au lieu de jeter une flamme vive c’est l’image de ces pauvres en esprit, de ces âmes fatiguées et chargées que Jésus ne brisa pas par la sévérité, mais qu’il releva, vivifia et sauva par son amour.

Diacre Michel Houyoux

Liens avec d’autres sites web chrétiens

◊ Père Gilbert Adam  : cliquez ici pour lire l’article →  Samedi de la 15e semaine, année impaire

◊ Dom Arand Veikkeux ‘Abbaye Notre Dame de Scourmont (Belgique) : cliquez ici pour lire l’article → Samedi DE LA 15ÈME SEMAINE DU TEMPS ORDINAIRE

  Paroisse Sainte Thérèse Pétion-ville

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