Samedi de la quinzième Semaine du Temps Ordinaire — Année Impaire
Posté par diaconos le 17 juillet 2021
Il leur défendit vivement de parler de lui. Ainsi devait s’accomplir la parole d’Isaïe
De l’évangile selon Matthieu
14 Une fois sortis, les pharisiens se réunirent en conseil contre Jésus pour voir comment le faire périr. 15 Jésus, l’ayant appris, se retira de là ; beaucoup de gens le suivirent, et il les guérit tous. 16 Mais il leur défendit vivement de parler de lui. 17 Ainsi devait s’accomplir la parole prononcée par le prophète Isaïe : 18 Voici mon serviteur que j’ai choisi, mon bien-aimé en qui je trouve mon bonheur. Je ferai reposer sur lui mon Esprit, aux nations il fera connaître le jugement.
19 Il ne cherchera pas querelle, il ne criera pas, on n’entendra pas sa voix sur les places publiques. 20 Il n’écrasera pas le roseau froissé, il n’éteindra pas la mèche qui faiblit, jusqu’à ce qu’il ait fait triompher le jugement. 21 Les nations mettront en son nom leur espérance. (Mt 12, 14-21)
Homélie
Pour Luc, les pharisiens,non persuadés par la vue de ce miracle en furent remplis de fureur. Matthieu, Marc et Luc indiquèrent que les pharisiens résolurent de faire péri Jésus et cherchèrent les moyens et l’occasion d’exécuter leur projet. Telle était, déjà alors, leur haine qui alla croissant jusqu’à la fin. Jésus se retira en présence de l’opposition croissante, par le même sentiment d’humilité, de charité et de prudence. .Jésus guérissait toutes les maladies des gens qui l’implorèrent.
La renommée de Jésus se répandit parmi le peuple, en faisant les guérisons qu’il accomplissait. En présence de la haine des adversaires et de leurs projets meurtriers, le but de cette défense fut parfaitement clair. Ce que Matthieu voulut montrer accompli, en citant ces paroles, ce furent les mots par lesquels l’Éternel caractérisa le Messie : sa douceur, sa charité, son humilité, son amour du silence et de la retraite. Ce fut le motif que Matthieu donna de cette défense de Jésus de publier ses actions.
Matthieu n’hésita pas à appliquer cette prophétie à Jésus-Christ, et en cela il fut d’accord avec les meilleurs commentateurs juifs, avec tout le Nouveau Testament, qui montra dans le serviteur de l’Éternel le Messie promis à Israël, enfin et surtout avec le Sauveur lui-même, qui sanctionna de son autorité divine cette interprétation. Cette citation fut faite très librement et de mémoire, en partie suivant l’hébreu, en partie suivant la version grecque des Septante, mais elle conserva la pensée générale du prophète.
Il est très remarquable que cette parole de Dieu parlant par la bouche du prophète : « Mon bien-aimé en qui je prends plaisir », se retrouve littéralement dans les deux témoignages solennels rendus à Jésus. Le jugement que Jésus devait annoncer aux nations, faire triompher, fut la révélation de la justice de Dieu, qui eut lieu dans la conscience humaine par la prédication de la vérité et de la grâce, et qui se consommera au dernier jour, comme une victoire éternelle du règne de Dieu.
Un roseau froissé, un lumignon qui fume au lieu de jeter une flamme vive c’est l’image de ces pauvres en esprit, de ces âmes fatiguées et chargées que Jésus ne brisa pas par la sévérité, mais qu’il releva, vivifia et sauva par son amour.
Diacre Michel Houyoux
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