Vingt-sixième dimanche du Temps Ordinaire -Année B
Posté par diaconos le 20 septembre 2021
Celui qui n’est pas contre nous est pour nous
De l’évangile selon Marc
38 Jean, l’un des Douze, disait à Jésus : « Maître, nous avons vu quelqu’un expulser les démons en ton nom ; nous l’en avons empêché, car il n’est pas de ceux qui nous suivent. » 39 Jésus répondit : « Ne l’en empêchez pas, car celui qui fait un miracle en mon nom ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi ; 40 celui qui n’est pas contre nous est pour nous.
41 Et celui qui vous donnera un verre d’eau au nom de votre appartenance au Christ, amen, je vous le dis, il ne restera pas sans récompense. 42 « Celui qui est un scandale, une occasion de chute, pour un seul de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu’on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu’on le jette à la mer.
43 Et si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la. Mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux mains, là où le feu ne s’éteint pas. » (Mc 9, 38-43.45.47-48)
Qui n’est pas contre nous est pour nous
Jean dit à Jésus : « Maître, nous avons vu quelqu’un qui chassait des démons en ton nom et qui ne nous suit pas ; et nous l’en avons empêché, parce qu’il ne nous suivait pas ». Matthieu et Luc établirent une relation étroite entre l’instruction précédente et la confession de Jean. Jésus en parlant de recevoir en son nom l’un de ces petits, fit naître chez Jean un scrupule concernant un homme qui chassait les démons au nom de Jésus.
Mais cet homme, ajouta Jean, ne nous suivait pas, il fit son œuvre à part et nous l’en avons empêché uniquement par le motif qu’il ne nous suivait pas. Ce mot répété montre que c’était là la grande objection de Jean contre l’activité de cet homme. Cette erreur fut commise par les chrétiens, plus fréquemment qu’aucune autre et le plus souvent dans des circonstances où elle fut beaucoup moins excusable.
Mais Jésus dit : « Ne l’en empêchez pas ; car il n’y a personne qui fasse un miracle en mon nom et qui puisse aussitôt après parler mal de moi. » (Mc 9, 39) Jésus admit que cet homme fit un miracle en son nom, en mettant sa confiance en lui et en Dieu, d’où il conclut que ce premier degré de foi et de zèle pour le bien le conduira plus loin, l’amènera jusqu’à lui et que, par conséquent, il fallait se garder de l’empêcher.
Jésus dit : « C’est la charité qui espère tout ». Respectons le moindre germe de foi et de vie religieuse, même en des personnes qui n’ont pas adopté les habitudes religieuses des chrétiens et ne se sont pas joints à l’Église. L’influence de Jésus s’exerçait bien au delà du cercle de ses disciples et de ses adhérents immédiats.
« Qui n’est pas contre nous est pour nous. » Cet homme ne fut pas contre Jésus et ses disciples, puisqu’il chassa des démons au nom de Jésus ; il inclina vers Jésus et commença à se rapprocher de lui ; il se rattacha tout à fait à lui, puisqu’on ne put demeurer neutre en présence de Jésus. Que les disciples se gardèrent d’arrêter ce bon mouvement par leur intervention précipitée et intolérante !
Dans une circonstance différente, Jésus prononça une parole qui semble le contraire de celle-ci, mais qui exprime l’autre face de la même vérité : « Celui qui n’est pas avec moi est contre moi » (Mt 12.30). Jésus émet cette affirmation à l’occasion des exorcistes juifs, qui en apparence, travaillaient à la même œuvre que lui : combattre Satan. Mais comme ils le faisaient dans un esprit tout différent du sien, cette divergence intime devait les amener à une hostilité déclarée.
Autant il est vrai qu’un homme sympathique à notre cause, lors même qu’extérieurement il est parmi nos adversaires, doit être traité par nous en futur collaborateur, autant il est vrai qu’un homme appartenant extérieurement au même camp que nous, mais travaillant dans un esprit opposé au nôtre, doit être considéré comme un réel adversaire. (Godet)
Jésus dit : « Quiconque vous donnera à boire un verre d’eau en mon nom, parce que vous êtes à Christ, je vous dis en vérité qu’il ne perdra pas sa récompense. » (Mc 9, 41) « Et quiconque scandalisera un de ces petits qui croient en moi, il vaut mieux pour lui qu’il ait au cou une meule de moulin et qu’il soit jeté dans la mer. » Jésus revint à la pensée qu’il exprima au moment où il fut interrompu par Jean. Il faut recevoir avec tant amour les petits, les faibles, quel n’est pas le péché de celui qui les scandalise !
« Et si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la ; il vaut mieux pour toi entrer manchot dans la vie, que d’avoir deux mains et d’aller dans la géhenne, dans le feu qui ne s’éteint pas » (Mc 9, 43) Marc ajouta : « …dans le feu qui ne s’éteint pas, image redoutable d’une souffrance morale sans espoir. » Où leur ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas : ces images terribles d’un ver qui ne meurt pas, d’un feu qui ne s’éteint pas furent empruntées à Ésaïe 66.24.
Diacre Michel Houyoux
Complément
◊ Diacre Michel Houyoux : Il a été dit aux Anciens. Eh bien ! moi, je vous dis….
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