Jeudi de la vingt-sixième Semaine du Temps Ordinaire — Année Impaire
Posté par diaconos le 30 septembre 2021
Votre paix ira reposer sur lui
01 Après cela, parmi les disciples le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre. 02 Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. 03 Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups.
04 Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin. 05 Mais dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : “Paix à cette maison.” 06 S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. 07 Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert ; car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison.
08 Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qui vous est présenté. 09 Guérissez les malades qui s’y trouvent et dites-leur : “Le règne de Dieu s’est approché de vous.” 10 Mais dans toute ville où vous entrerez et où vous ne serez pas accueillis, allez sur les places et dites : 11 “Même la poussière de votre ville, collée à nos pieds, nous l’enlevons pour vous la laisser. Toutefois, sachez-le : le règne de Dieu s’est approché.” 12 Je vous le déclare : au dernier jour, Sodome sera mieux traitée que cette ville. » (Lc 10, 1-12)
De l’évangile selon Luc
01 Après cela, parmi les disciples le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre. 02 Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. 03 Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups.
04 Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin. 05 Mais dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : “Paix à cette maison.” 06 S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. 07 Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert ; car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison.
08 Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qui vous est présenté. 09 Guérissez les malades qui s’y trouvent et dites-leur : “Le règne de Dieu s’est approché de vous.” 10 Mais dans toute ville où vous entrerez et où vous ne serez pas accueillis, allez sur les places et dites : 11 “Même la poussière de votre ville, collée à nos pieds, nous l’enlevons pour vous la laisser. Toutefois, sachez-le : le règne de Dieu s’est approché.” 12 Je vous le déclare : au dernier jour, Sodome sera mieux traitée que cette ville. »(Lc 10, 1-12)
L’envoi des soixante-dix en mission
Ce fut un moment important que Jésus choisit pour envoyer devant lui ces nombreux disciples. Leur mission avait pour but de réveiller l’attention et de préparer les voies à sa prédication dans les lieux où lui-même devait aller. Jésus les envoie deux à deux : ils pouvaient se compléter l’un l’autre et se fortifier contre les dangers moraux et les découragements ; le témoignage aussi qu’ils étaient appelés à rendre en acquérait plus d’autorité.
Les uns y virent selon le symbolisme biblique des chiffres, le nombre des douze apôtres, multiplié par six. On aurait ainsi soixante-douze, ce qui expliquerait pourquoi ce dernier terme se trouve réellement dans plusieurs manuscrits. D’autres voulurent retrouver l’idée énoncée dans le Talmud que l’humanité entière renfermait soixante-dix peuples et mettre cette mission dans une relation quelconque avec l’évangélisation du monde.
Jésus pensa aux soixante-dix anciens d’Israël comme il pensa aux douze tribus en choisissant douze apôtres. « Or, après cela, le Seigneur désigna encore soixante et dix autres disciples, et il les envoya deux à deux devant lui, dans toute ville et tout lieu où lui-même devait aller. »
C’est ce moment important que Jésus choisit pour envoyer devant lui ces nombreux disciples. Leur mission avait pour but de réveiller l’attention et de préparer les voies à sa prédication dans les lieux où lui-même devait aller.
Jésus les envoie deux à deux : ils pouvaient se compléter l’un l’autre et se fortifier contre les dangers moraux et les découragements ; le témoignage aussi qu’ils étaient appelés à rendre en acquérait plus d’autorité. Les uns y virent, selon le symbolisme biblique des chiffres, le nombre des douze apôtres, multiplié par six. On aurait ainsi soixante-douze, ce qui expliquerait pourquoi ce dernier terme se trouve réellement dans plusieurs manuscrits.
D’autres voulurent retrouver l’idée énoncée dans le Talmud que l’humanité entière renfermait soixante-dix peuples et mettre cette mission dans une relation quelconque avec l’évangélisation du monde.
Jésus pensa à cette opinion juive et comme il n’envoya pas ses disciples vers les nations païennes, cette interprétation supposa que, en s’arrêtant à ce nombre, Jésus pensait aux soixante-dix anciens d’Israël comme il avait pensé aux douze tribus en choisissant douze apôtres.
Ce fait nous montre combien les disciples de Jésus étaient nombreux dès cette époque, puisqu’il put en choisir soixante-dix des plus capables pour leur confier cette importante mission. II ne les appela pas comme il le fit pour les douze, à quitter d’une manière permanente leur vocation terrestre. Après avoir rempli cette mission et accompagné Jésus jusqu’à Jérusalem pour y célébrer la fête, ils durent retourner à leurs travaux ordinaires.
Comme cet envoi des soixante-dix disciples fut passé sous silence par Matthieu et Marc, la critique négative ne manqua pas d’y voir une invention de Luc, ou du moins une tradition sans fondement historique. D’après Luc, ce fut au moment d’envoyer les douze dans leur première mission que Jésus fit entendre cette exhortation. Les instructions qu’il donna aux soixante-dix disciples furent pour la plupart répétées également : quelques-unes, en effet se retrouvèrent, d’après Luc adressées aux douze.
Par ce préambule Jésus voulut faire sentir à ceux qu’il envoya l’importance du moment actuel et l’opportunité de la mission qu’il leur confia. Les chaussures fuent des chaussures de rechange, porté comme un fardeau. Comment Jésus put-il défendre à ses disciples de remplir un devoir de politesse ou même de bienveillance ? Voulut-il leur interdire de rechercher la faveur des gens en prenant à leur égard une attitude obséquieuse ?
Les salutations furent cérémonieuses et compliquées en Orient ; Jésus voulut que ses disciples fussent pénétrés de l’importance suprême de leur mission et s’y consacrèrent exclusivement, sans perdre leur temps pour de vaines formes. Matthieu dit : » …digne de sa nourriture » Les disciples durent se considérer comme des membres de la famille. Si les disciples, après avoir reçu l’hospitalité dans une maison, passaient dans une autre, leurs hôtes pourraient interpréter cette conduite comme un signe de mécontentement, un manque de reconnaissance et d’affection ; ils exciteraient ainsi des jalousies. Or, ils durent apporter la paix.
Dans leur attitude à l’égard d’une ville entière, les disciples furent guidés par les mêmes principes que dans leur conduite envers chaque maison particulière. Mais la responsabilité de toutes les grâces de Dieu resta sur la tête de ces rebelles ; car il fallut qu’ils le sachent, le royaume de Dieu se fut approché. Mais la responsabilité de toutes les grâces de Dieu resta sur la tête de ces rebelles ; car il fallut qu’ils le sachent, le royaume de Dieu se fut approché. Dans l’évangile selon Matthieu, ces reproches aux villes galiléennes suivirent le discours de Jésus sur le ministère de Jean-Baptiste, resté inutile pour le grand nombre.
Mais la responsabilité de toutes les grâces de Dieu resta sur la tête de ces rebelles ; car il fallut qu’ils le sachent, le royaume de Dieu se fut approché. Dans l’évangile selon Matthieu, ces reproches aux villes galiléennes suivirent le discours de Jésus sur le ministère de Jean-Baptiste, resté inutile pour le grand nombre. Jésus vit dans ce fait le prélude de l’endurcissement qui se produisit en présence de son propre ministère.
Dans Luc, ces paroles, placées à la fin de ce même ministère en Galilée parurent plus frappantes. Luc décrivit d’une manière saisissante un état de repentance et d’humiliation profonde par ces mots : assis dans le sac et la cendre ; allusion à l’usage oriental de se revêtir d’une tunique grossière, espèce de cilice et de s’asseoir dans la cendre, en signe de pénitence ou de profonde affliction.
Jésus vit dans ce fait le prélude de l’endurcissement qui se produisit en présence de son propre ministère. Dans Luc, ces paroles, placées à la fin de ce même ministère en Galilée parurent plus frappantes. Luc décrivit d’une manière saisissante un état de repentance et d’humiliation profonde par ces mots : assis dans le sac et la cendre ; allusion à l’usage oriental de se revêtir d’une tunique grossière, espèce de cilice et de s’asseoir dans la cendre, en signe de pénitence ou de profonde affliction.
Diacre Michel Houyoux
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