Vingt-septième dimanche du Temps Ordinaire — Année B
Posté par diaconos le 27 septembre 2021
Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas !
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De l’évangile selon Marc
02 Des pharisiens l’abordèrent et, pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient : « Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? » 03 Jésus leur répondit : « Que vous a prescrit Moïse ? » 04 Ils lui dirent : « Moïse a permis de renvoyer sa femme à condition d’établir un acte de répudiation. » 05 Jésus répliqua : « C’est en raison de la dureté de vos cœurs qu’il a formulé pour vous cette règle.
06 Mais, au commencement de la création, Dieu les fit homme et femme. 07 À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, 08 il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. 09 Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! » 10 De retour à la maison, les disciples l’interrogeaient de nouveau sur cette question.
11 Il leur déclara : « Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre devient adultère envers elle. 12 Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre, elle devient adultère. » 13 Des gens présentaient à Jésus des enfants pour qu’il pose la main sur eux ; mais les disciples les écartèrent vivement. 14 Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit : « Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent.
15 Amen, je vous le dis : celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas. » 16 Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains. » (Mc 10, 2-16)
Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas !
« Est-il permis à un homme de répudier sa femme ? » (Mr 10, 2) En quoi consista la tentation à laquelle les pharisiens voulurent soumettre Jésus ? Leur question, toute générale, devait amener une réponse affirmative, puisque le divorce était permis par la loi dans certaines circonstances et que Jésus lui-même l’avait autorisé en cas d’adultère.
Ils avaient eu connaissance de déclarations de Jésus contraires au divorce et qu’ils espéraient le mettre en contradiction avec la loi de Moise et avec leur tradition. « Moïse a permis d’écrire une lettre de divorce, et de répudier. » (Mc 10, 4) Pour Matthieu, Jésus repoussa le divorce, en rappelant le dessein primitif de Dieu, qui créa un homme et une femme pour qu’ils devinssent un seul être dans une union indissoluble ; et ce furent les adversaires qui en appelèrent à la loi de Moïse, comme objection au principe posé par Jésus, attendu que cette loi autorisa le divorce.
D’après Marc, au contraire, c’est Jésus qui commença par en appeler à la loi ; et comme cette loi parut favorable aux pharisiens, Jésus en expliqua le motif, la dureté du cœur ; puis il exposa la destination de l’homme et de la femme dans le plan de la création. Le fond de l’enseignement resta le même ; mais ces divergences dans les récits de Matthieu et de Marc montrent combien ils furent indépendants les uns des autres.
Jésus cita textuellement « les fit mâle et femelle » , d’après Genèse 1, 27, le récit de la création de l’homme et de la femme, qui marqua l’intention de Dieu dans leur union, puis la parole d’Adam (Genèse 2, 24), qu’il s’appropria et sanctionna de son autorité. Il ajouta, comme conclusion : « Ainsi ils ne sont plus deux qui puissent être séparés, mais une seule chair, un seul être » (Mt 19, 4-6)
Cette déclaration fait encore partie du discours adressé aux pharisiens. Elle se retrouve d’ailleurs dans le sermon sur la montagne (Matthieu 5.31-32).L’Évangile de Matthieu mentionne aussi une question que les disciples posèrent à Jésus (sans indiquer que ce fût dans la maison) mais cette question concerna l’opportunité du mariage (Matthieu 19.10-12).
Dans Marc la pensée est tout autre. Elle supposa une réciprocité et une égalité entre les deux époux qui n’existaient chez les Juifs ni dans la loi, ni dans les mœurs et qui ne se rencontraient qu’en Grèce et à Rome. Quelques interprètes conclurent qu’il accommoda le discours que Jésus rapporta à ces mœurs étrangères, ou que Jésus avait voulu établir par anticipation une règle pour son Église.
Mais bien qu’une femme répudiant son mari fût un fait inouï parmi les Juifs, ne fut-t-il pas possible que Jésus fit allusion à ce qui venait de se passer dans la famille d’Hérode ? L’égalité de la femme et de l’homme devant la loi et devant Dieu ressortira certainement de l’Évangile, mais d’une manière entièrement inconnue dans l’antiquité .
« Et on lui amenait de petits enfants, afin qu’il les touchât ; mais les disciples reprenaient ceux qui les amenaient » (Mc 10, 13) Matthieu, Marc et Luc rapportèrent ce trait aussi instructif que touchant, mais tous les trois sans liaison apparente avec ce qui précède et ce qui suit. Afin qu’il les touchât, peut indiquer chez ces pieux parents la pensée que, si seulement cet homme de Dieu touchait leurs enfants, il en résulterait pour ceux-ci une bénédiction.
Pour recevoir l’Évangile qui nous y introduit et la vie d’en haut qui en fait l’essence, il faut avoir recouvré, par une œuvre de la grâce divine, les caractères qui distinguent le petit enfant : le sentiment de sa faiblesse, de sa dépendance absolue, l’humilité, la candeur. L’enfant n’a point de préjugés et dès lors il reçoit avec simplicité de cœur ce qui lui est présenté comme la vérité.
La tendresse de Jésus pour les petits et les faibles explique pourquoi il fut indigné contre ses disciples qui voulaient les écarter de lui : « Jésus les bénit en imposant les mains. » Ce geste ne fut pas un symbole vain et vide, mais le moyen par lequel jésus communiqua la bénédiction. La bénédiction divine resta sur ces enfants.
Diacre Michel Houyoux
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♥ La question à Jésus sur le divorce
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