Samedi de la vingt-sixième Semaine du Temps Ordinaire — Année Impaire
Posté par diaconos le 2 octobre 2021
Qui donc est le plus grand dans le royaume des cieux ?
# Un ange gardien est une forme d’esprit tutélaire dans la tradition du christianisme mais son existence ne fait pas partie des articles de foi. Il s’agit d’un ange assigné à la protection du salut d’un ou plusieurs individus. Ce concept, dont les origines remontent à l’Antiquité, a été développé au sein de la théologie chrétienne principalement à partir de son étude au XIIe siècle par Honoré d’Autun notamment à partir du passage des Évangiles : « Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car je vous le dis, leurs anges dans les cieux voient continuellement la face de mon Père qui est dans les cieux. » (Mt 18, 10).
xDes mystiques chrétiens rapportèrent des interactions et conversations avec leurs anges gardiens, durant de nombreuses années. La sainte Gemma Galgani fut un exemple, puisqu’elle aurait eu des visions de Jésus et Gemma Galgani expliqua qu’elle eut une conversation avec son ange gardien. Elle expliqua que son ange gardien lui servit de guide. Le Pape François expliqua que nous avons tous, selon la tradition de l’Église, un ange qui nous protège et nous fait sentir les choses.
xL’ange gardien n’est pas une doctrine un peu fantaisiste, c’est une réalité. Le pape a encouragé à l’écouter et suivre ses conseils car l’ange gardien nous conduit jusqu’à la fin de notre vie. Dans l’épître aux Colossiens, saint Paul met en garde contre le culte des anges qui ne serait pas en union avec le Christ qui domine toute chose. Dans les dernières décennies, les anges gardiens ont gagné en popularité. La thématique des anges n’a pourtant rien de nouveau car elle est présente dans le folklore et la littérature, selon les propos d’Alain Pronkin, chercheur au Centre d’Informations sur les nouvelles religions (CINR) : elle a été développée dans les trois religions abrahamiques que sont le judaïsme, le christianisme et l’islam ; de plus, le zoroastrisme a créé sa propre conception des anges.
De l’évangile selon Matthieu
01 À ce moment-là, les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : « Qui donc est le plus grand dans le royaume des Cieux ? » 02 Alors Jésus appela un petit enfant ; il le plaça au milieu d’eux, 03 et il déclara : « Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. 04 Mais celui qui se fera petit comme cet enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des Cieux. 05 Et celui qui accueille un enfant comme celui-ci en mon nom, il m’accueille, moi. 10 Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux. (Mt 18, 1-5.10)
Qui donc est le plus grand dans le royaume des cieux ?
« En cette heure-là, les disciples s’approchèrent de Jésus et dirent : Qui donc est le plus grand dans le royaume des cieux ? » (Mt 18, 1) La question des disciples fut occasionnée par la distinction accordée à Pierre et à deux de ses condisciples. D’après Marc et Luc, ils discutèrent entre eux la question et Jésus leur demanda le sujet de leur entretien. Les disciples en étaient encore à l’idée d’un royaume terrestre, glorieux, dans lequel tels d’entre eux occuperaient la première place, seraient plus grande que les autres. Jésus vit se manifester dans leur discussion une préoccupation égoïste et orgueilleuse.
« Quiconque donc se rendra humble comme ce petit enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des cieux. » (Mt 18, 4) Jésus releva dans le petit enfant qu’il proposa en exemple, ce fut l’humilité : » Celui qui s’humiliera le plus, sera le plus grand. » Ce qui fit le charme du petit enfant, ce fut le sentiment qu’il eut de sa faiblesse, de sa dépendance ; ce fut aussi la confiance avec laquelle il regarda à sa mère, attendit tout d’elle, l’écouta, l’interrogea, la crut, l’aima.
Pour redevenir moralement semblable au petit enfant, il faut que nous nous tournions vers Dieu et participions de son Esprit. Sinon, nous serons exclus du royaume des cieux non seulement dans sa réalisation future et glorieuse, mais déjà dans sa manifestation actuelle, et cela, à cause de la nature même de ce royaume. « Et qui recevra un seul petit enfant comme celui-ci en mon nom, me reçoit. » ( Mt 18, 5) Jésus répondit à la question des disciples. Mais Il voulut tirer de sa leçon une conséquence qui en découla nécessairement.
Il est impossible d’être devenu humble et petit devant Dieu sans être ému de compassion et d’amour pour les petits et les humbles, que les ambitieux méprisent. Jésus lui-même les aima au point de s’identifier avec eux. Ainsi recevoir avec amour, protéger, soigner un seul de ces petits, c’est le recevoir lui-même, pourvu que cela ait lieu en son nom, par amour pour lui. La pensée de Jésus se borna-t-elle ici aux petits enfants, ainsi recommandés à la charité de ses disciples, ou cette pensée se généralisa-t-elle pour embrasser aussi les adultes humbles, petits, délaissés ?
Les exégètes se divisèrent sur cette question. Mais pourquoi ? Jésus recommanda que la charité s’étendit à tous. Jésus revint à son discours sur les petits, qu’il défendit de scandaliser, de mépriser par orgueil ; les estimer, les aimer, avoir pour eux une tendre compassion,fut le coté positif de ce précepte négatif. Jésus donna comme motif de sa recommandation : « Je vous dis que leurs anges dans les cieux regardent sans cesse la face de mon Père qui est dans les cieux. » (Mt 18, 10)
Jésus adopta et sanctionna l’idée israélite d’anges protecteurs, veillant sur des royaumes ou des personnes. Ces anges voient sans cesse la face du Père, expression empruntée aux usages des cours orientales et qui signifie avoir libre accès auprès du souverain, être puissant auprès de lui.
Diacre Michel Houyoux
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