Saint Luc, évangéliste
Posté par diaconos le 18 octobre 2021
De l’évangile selon Luc
01 Après cela, parmi les disciples le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre. 02 Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. 03 Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. 04 Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin.
05 Mais dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : “Paix à cette maison.” 06 S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. 07 Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert ; car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. 08 Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qui vous est présenté. 09 Guérissez les malades qui s’y trouvent et dites-leur : “Le règne de Dieu s’est approché de vous.” » (Lc 10, 1-9)
L’envoi des soixante-dix
« Or, après cela, le Seigneur désigna encore soixante et dix autres disciples, et il les envoya deux à deux devant lui, dans toute ville et tout lieu où lui-même devait aller. » (Lc 10, 1) Ce fut ce moment important que Jésus eut ’ choisi pour envoyer devant lui ces nombreux disciples. Leur mission avait pour but de réveiller l’attention et de préparer les voies à sa prédication dans les lieux où lui-même devait aller. Jésus les envoya deux à deux : ils pouvaient se compléter l’un l’autre et se fortifier contre les dangers moraux et les découragements ; le témoignage aussi qu’ils étaient appelés à rendre en acquérait plus d’autorité.
Les uns y virent, selon le symbolisme biblique des chiffres, le nombre des douze apôtres, multiplié par six. On aurait ainsi soixante-douze, ce qui expliquerait pourquoi ce dernier terme se trouve réellement dans plusieurs manuscrits D’autres y retrouvèrent l’idée énoncée dans le Talmud que l’humanité entière renfermait soixante-dix peuples et mettre cette mission dans une relation quelconque avec l’évangélisation du monde. Ceci montra combien les disciples de Jésus étaient nombreux dès cette époque, puisqu’il put en choisir soixante-dix des plus capables pour leur confier cette importante mission.
II ne les appelait pas, du reste, comme il l’avait fait pour les douze, à quitter d’une manière permanente leur vocation terrestre. Après avoir rempli cette mission et peut-être accompagné Jésus jusqu’à Jérusalem pour y célébrer la fête, ils devaient retourner à leurs travaux ordinaires. Comme cet envoi des soixante-dix disciples fut passé sous silence par Matthieu et Marc, la critique négative ne manqua d’y voir une invention de Luc, ou une tradition sans fondement historique.
D’après Matthieu, ce fut au moment d’envoyer les douze dans leur première mission que Jésus fit entendre cette exhortation. Jésus prononça plus d’une fois cette courte et grave sentence. Les instructions que Jésus donna aux soixante-dix disciples furent pour la plupart répétées également : quelques-unes se retrouvent, d’après Luc lui-même, adressées aux douze. Par ce préambule Jésus fit sentir à ceux qu’il envoya l’importance du moment actuel et l’opportunité de la mission qu’il leur confia.
Les chaussures étaient des chaussures de rechange. Comment Jésus put-il défendre à ses disciples de remplir un simple devoir de politesse ou même de bienveillance ? Les salutations furent cérémonieuses et compliquées en Orient ; or Jésus voulut que ses disciples fussent pénétrés de l’importance suprême de leur mission et s’y consacrèrent exclusivement, sans perdre leur temps pour de vaines formes. Si les disciples, après avoir reçu l’hospitalité dans une maison, passaient dans une autre, leurs hôtes pourraient interpréter cette conduite comme un signe de mécontentement, un manque de reconnaissance et d’affection ; ils exciteraient ainsi des jalousies. Or, ils devaient apporter la paix
Dans leur attitude à l’égard d’une ville entière, les disciples furent guidés par les mêmes principes que dans leur conduite envers chaque maison particulière. Ainsi, pour les malades, la guérison ; pour tous, la grande proclamation du royaume de Dieu, qui s’est approché de vous : telle fut la double et bienfaisante mission des disciples. L’action symbolique, si sévère de secouer la poussière de leurs pieds ne suffit pas ; ils durent proclamer qu’ils le firent, en disant aux habitants : « C’est à vous, contre vous-mêmes. » Mais la responsabilité de toutes les grâces de Dieu resta sur la tête de ces rebelles ; car il fallut qu’ils le surent, le royaume de Dieu s’est approché.
Diacre Michel Houyoux
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