La fête du corps et du sang du Christ
Posté par diaconos le 22 février 2022
Jadis Dieu a nourri son peuple au désert en lui donnant la manne. Aujourd’hui il le nourrit du corps du Christ. La communion au corps et au sang du Christ n’est pas seulement l’union à Jésus, mais le signe et l’aliment de l’unité entre les hommes. (1 Co 10, 16-17).
« Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui. » (Jn 6,56)
La fête du corps et du sang du Christ (fête du Saint Sacrement) fut célébrée pour la première fois à Liège en 1247 (Belgique). En 1264, le pape Urbain IV institua une nouvelle fête qui devra être célébrée en l’honneur du Saint Sacrement : elle fut intitulée « Fête de l’Eucharistie » Plusieurs paroisses organisent des processions à l’occasion de la fête du Saint Sacrement. La fête du Saint Sacrement a lieu le deuxième dimanche après la Pentecôte, après le dimanche de la Sainte Trinité.
La première lecture est tirée du Deutéronome 8,2-3.14-16
Commentaire : Moïse rappelle ici, c’est la sollicitude de Dieu pour son peuple au coeur même de ces épreuves. Plus que tout le reste, l’expérience la plus marquante du désert, c’est l’Alliance conclue au Sinaï. Et cette Alliance a été vécue au jour le jour dans des événements extrêmement concrets. Il présente ces épreuves comme un temps d’apprentissage imposé par Dieu (1). Ces épreuves sont un lieu de vérité, et doublement : vérité de notre pauvreté et vérité de la sollicitude constante de Dieu.
Souviens-toi de la longue marche que tu as faite pendant quarante années dans le désert (1) ; le Seigneur ton Dieu te l’a imposée pour te faire connaître la pauvreté ; il voulait t’éprouver et savoir ce que tu as dans le coeur : est-ce que tu allais garder ses commandements, oui ou non ? Il t’a fait connaître la pauvreté, il t’a fait sentir la faim, et il t’a donné à manger la manne – cette nourriture que ni toi ni tes pères n’aviez connue – pour te faire découvrir que l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de tout ce qui vient de la bouche du Seigneur. n’en tire pas orgueil, et n’oublie pas le Seigneur ton Dieu qui t’a fait sortir du pays d’Égypte, de la maison d’esclavage. C’est lui qui t’a fait traverser ce désert, vaste et terrifiant, pays des serpents brûlants et des scorpions, pays de la sécheresse et de la soif. C’est lui qui, pour toi, a fait jaillir l’eau de la roche la plus dure. C’est lui qui, dans le désert, t’a donné la manne – cette nourriture inconnue de tes pères – pour te faire connaître la pauvreté et pour t’éprouver avant de te rendre heureux.
Psaume 147,12-15.19-20.
Commentaire : Dieu nous comble de ses faveurs, de son Amour. Proclamons très haut sa bonté sans limite… . Ce psaume, comme beaucoup d’autres, mêle étroitement les thèmes de la beauté de la nature, d’une part, et de la puissance de la parole de Dieu, d’autre part. « Il dit et cela fut » dit le livre de la Genèse dans ce fameux poème de la Création, écrit justement pendant l’exil. C’est le même Dieu qui a créé l’univers et les étoiles et qui a recréé son peuple en rassemblant les dispersés. d’Israël. Cette parole de pardon, Israël a eu le privilège de l’entendre le premier : « Pas un peuple qu’il ait ainsi traité, nul autre n’a connu ses volontés » . « Volontés », cela veut dire « Pardon » en langage de Dieu ! (1)
Glorifie le Seigneur Jérusalem ! Célèbre ton Dieu, ô Sion ! Il a consolidé les barres de tes portes, dans tes murs il a béni tes enfants ;
il fait régner la paix à tes frontières, et d’un pain de froment te rassasie. Il envoie sa parole sur la terre : rapide, son verbe la parcourt.
Il révèle sa parole à Jacob, ses volontés et ses lois à Israël. Pas un peuple qu’il ait ainsi traité ; nul autre n’a connu ses volontés (1). Alléluia !
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible – © AELF, Paris
La deuxième lecture est tirée de la première lettre de l’apôtre Paul aux Corinthiens, chapitre 10,16-17.
Commentaire : Saint Paul attire notre attention sur la signification profonde du mot COMMUNION qui nous unit par un lien sans pareil au Corps et au Sang du Christ. Cette UNION est si forte que nous en venons à ne former ENSEMBLE et avec le CHRIST qu’un CORPS UNIQUE qui est l’Église. Savons-nous quelle force inouïe cela représente ? Prions l’Esprit-Saint de nous aider à mieux comprendre l’Église… Parmi les Corinthiens fraîchement convertis au Christianisme, il y avait des gens qui jusqu’à leur conversion avaient participé aux sacrifices d’animaux de la religion grecque et aux repas qui suivaient ces cérémonies. Il semble bien, d’après le contexte de notre lettre, que certains d’entre eux avaient encore la tentation de continuer à participer à ces repas dans les temples des idoles ; là Paul est très ferme, il faut choisir : ou entrer en communion avec le Dieu vivant ou rechercher une autre communion. Il n’est pas question, dit-il, de participer à la fois à la table du Seigneur et à celle des idoles.
La coupe d’action de grâce que nous bénissons, n’est-elle pas communion au sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas communion au corps du Christ ? Puisqu’il y a un seul pain, la multitude que nous sommes est un seul corps, car nous avons tous part à un seul pain.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible – © AELF, Paris
De l’Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean au chapitre 6,51-58.
Commentaire : Si nous savions le Don de Dieu et qui vient nous habiter ! Nous trouverions sûrement le moyen d’aller très souvent puiser à cette source intarissable qu’est l’EUCHARISTIE. L’Église a multiplié les facilités pour les fidèles de s’approcher de l’EUCHARISTIE… Les messes se célèbrent à des heures très accommodantes… En profitons-nous ?… Beaucoup se plaignent que leurs enfants ne pratiquent plus… Si nous compensions par une MESSE supplémentaire au lieu de discuter interminablement ?… Qu’est-ce que le Seigneur nous demande ?…
Jésus disait à la foule : « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel[1] : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement[2]. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, pour la vie du monde. » Les Juifs discutaient entre eux : « Comment cet homme-là peut-il nous donner sa chair à manger ?[3] » Jésus leur dit alors : « Oui, vraiment, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous[4]. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour[5]. En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui[6]. De même que le Père, qui est la vie, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même aussi celui qui me mangera vivra par moi[7]. Tel est le pain qui descend du ciel : il n’est pas comme celui que vos pères ont mangé. Eux, ils sont morts[8] ; celui qui mange ce pain vivra éternellement[9].
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Diacre Michel Houyoux
♥ Fête Dieu
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