Qu’as-tu fait de ton frère ?
Posté par diaconos le 8 mars 2022
Qu’as-tu fait de ton frère ? (Gn 4, 10)
L’horreur absolue a donc touché nos familles. Cela nous laisse sans voix, sans mot mais profondément choqués. Dans ces moments-là, où plus rien n’est compréhensible, seule la présence et de petits gestes peuvent soutenir. Les amis sont des anges qui nous remettent sur nos pieds lorsque nos ailes ont de la peine à se souvenir comment voler.
Béatrice Berlaimont (14ans), fille de mon neveu (fils de ma sœur Monique) a été retrouvée morte dans le bois de Sesselich, à un kilomètre et demi de son école (Athénée R0yal à Arlon) où elle devait se rendre vendredi 21 novembre au matin. Depuis le 21 novembre nos familles, son école étaient sans nouvelle. Une enquête criminelle a été confirmée dans le dossier Béatrice Berlaimont. La jeune fille a été entravée avant de mourir. L’affaire fut confiée pour instruction chez le juge Langlois (Arlon).
Ses et ma sœur, sa grand maman furent particulièrement marqués par cette fin tragique. Je les accompagnai discrètement sur le chemin de la reconstruction. Ainsi va la vie, avec ses hauts et ses bas… Mais il faut savoir réagir et ne pas perdre notre guide le Christ : Il est le Chemin, la Vérité et la Vie.Les funérailles de la petite Béatrice furent célébrées en l’église saint Martin, square Albert 1er à Arlon (Belgique)
Diacre Michel Houyoux
Qu’as tu fait de ton frère ?
Depuis cette première faute qui valu la déchéance d’Adam et Ève, un déferlement du mal envahit le monde entier : l’assassinat d’Abel par son frère Caïn en est un exemple parmi d’autres. Ce premier meurtre présenté avec une éloquence singulière dans une page du livre de la Genèse (Gn 4, 1-8), est une page réécrite chaque jour dans le livre de l’histoire des peuples, sans trêve et d’une manière répétée qui est dégradante. Le livre de la Genèse nous donne quelques détails permettant de comprendre le cheminement de Caïn sur le chemin de la perdition.
» Qu’as-tu fait ? La voix du sang de ton frère crie de la terre vers moi ! » (Gn 4, 10) La voix du sang versé par les hommes ne cesse pas de crier, de génération en génération, prenant des tonalités et des accents variés et toujours nouveaux. La question du Seigneur « qu’as-tu fait ? », à laquelle Caïn ne put se dérober, est aussi adressée à l’homme d’aujourd’hui. Et comment ne pas évoquer la violence faite à la vie de millions d’êtres humains, spécialement des enfants. L’assassinat de Béatrice nous rappelle toutes ces violences faites à des enfants et bien souvent à de très jeunes enfants.
Nous devons nous aimer les uns les autres, c’est le message que nous avons reçu et entendu dès le commencement loin d’imiter Caïn qui appartenait au démon et qui égorgea son frère. (1 Jn 3,11-12) Ainsi, le meurtre du frère à l’aube de l’histoire donne un triste témoignage de la manière dont le mal progresse avec une rapidité impressionnante : à la révolte de l’homme contre Dieu au paradis terrestre s’ajoute la lutte mortelle de l’homme contre l’homme. De ce récit, l’Église a tiré l’expression de « péchés qui crient vengeance au ciel » et elle y a inclus, au premier lieu, l’homicide volontaire.
Je vous donne un commandement nouveau, nous rappelle le Christ : Aimez-vous l’un l’autre ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous l’un l’autre. À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour entre vous « . (Jn 13, 34-35)
Quelle merveilleuse promesse : Dieu demeurera en nous et accomplira Son amour en nous si nous nous aimons l’un l’autre, Quelle façon bénie de connaître Dieu, que de nous donner aux autres. “ Soyez donc imitateurs de Dieu comme de bien-aimés enfants, et marchez dans l’amour, comme aussi le Christ nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous, comme offrande et sacrifice à Dieu en parfum de bonne odeur. (Éphésiens 5,1-2)
Nous aimez-les uns les autres et nous soutenir mutuellement, voilà le seul remède contre toutes les formes de violence. C’est exclusivement sur l’amour que nous serons jugés et c’est sur un amour très simple que nous le serons : donner à manger, à boire, accueillir, habiller, visiter, soigner. Ainsi nos plus simples gestes d’amour ont une valeur d’éternité.
Nous serons tous jugés sur le même critère, non pas sur le nombre de prières faites, ni sur les actes de cultes accomplis mais, sur l’amour concret que nous aurons manifesté à nos frères et à nos sœurs ! Il ne suffit pas de ne pas faire le mal, il faut faire le bien. Voici un moyen très simple pour faire beaucoup de bien autour de soi . Au lever, posons-nous cette question : « Qui donc, aujourd’hui, attend de moi quelques chose ? » Agissons ensuite sans tarder !
jésus est tellement proche des petits, des pauvres, des nécessiteux qu’il s’identifie à eux. À travers celui qui est malade, celui qui est en prison, celui qui est exclu et sans ressource, c’est Jésus que nous accueillons ou que nous rejetons. C’est maintenant que nous accueillons ou que nous refusons d’accueillir le Christ. Dieu n’aura pas à juger les hommes. Ils se seront eux-mêmes jugés tout au long de leur vie en accueillant ou en refusant son Royaume d’amour. L’enfer c’est le refus absolu de l’Amour : il n’existe que du côté des personnes qui le créent pour elles-mêmes…
Chères familles endeuillées, chers amis et chères amies de nos familles, le commandement de l’amour est une parole de vie, il traduit ce que Jésus a mis en œuvre parmi les hommes. Je peux demander au Seigneur de me donner sa lumière pour mieux comprendre le message de l’Évangile. Comme Jésus, nous pouvons produire un fruit de justice et de paix, avoir la parole ou le geste qui remettra notre prochain debout. Demandons au Seigneur de nous appeler sur ce chemin.
Diacre Michel Houyoux
♥ Le commandement de l’amour
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