L’obéissance vaut mieux que le sacrifice Posté par diaconos le 26 mars 2022
Posté par diaconos le 26 mars 2022
Saül marcha jusqu’à la ville d’Amalek, et mit une embuscade dans la vallée. Il dit aux Kéniens : Allez, retirez-vous, sortez du milieu d’Amalek, afin que je ne vous fasse pas périr avec lui ; car vous avez eu de la bonté pour tous les enfants d’Israël, lorsqu’ils montèrent d’Égypte. Et les Kéniens se retirèrent du milieu d’Amalek. Saül battit Amalek depuis Havila jusqu’à Schur, qui est en face de l’Égypte. Saül ayant épargné une partie des vaincus, Samuel lui fit une cinglante remarque : « Pourquoi n’as-tu pas obéit à l’ordre du Seigneur ? «
Du premier livre de Samuel
Saül marcha jusqu’à la ville d’Amalek, et mit une embuscade dans la vallée. Il dit aux Kéniens : Allez, retirez-vous, sortez du milieu d’Amalek, afin que je ne vous fasse pas périr avec lui ; car vous avez eu de la bonté pour tous les enfants d’Israël, lorsqu’ils montèrent d’Égypte. Et les Kéniens se retirèrent du milieu d’Amalek. Saül battit Amalek depuis Havila jusqu’à Schur, qui est en face de l’Égypte. Saül ayant épargné une partie des vaincus, Samuel lui fit une cinglante remarque : « Pourquoi n’as-tu pas obéit à l’ordre du Seigneur ? »
En ces jours-là, Samuel dit à Saül : « Assez ! Je vais t’apprendre ce que le Seigneur m’a dit pendant la nuit. » Saül lui dit : « Parle. » Alors Samuel déclara : « Toi qui reconnaissais ta petitesse, n’es-tu pas devenu le chef des tribus d’Israël, puisque le Seigneur t’a donné l’onction comme roi sur Israël ? Il t’a envoyé en campagne et t’a donné cet ordre : “Va, et voue à l’anathème ces impies d’Amalécites, fais-leur la guerre jusqu’à l’extermination.”
Pourquoi n’as-tu pas obéi à la voix du Seigneur ? Pourquoi t’es-tu jeté sur le butin ? Pourquoi as-tu fait ce qui est mal aux yeux du Seigneur ? » Saül répondit à Samuel : « Mais j’ai obéi à la voix du Seigneur ! Je suis allé là où il m’envoyait, j’ai ramené Agag, roi d’Amalek, et j’ai voué Amalek à l’anathème. Dans le butin, le peuple a choisi le meilleur de ce qui était voué à l’anathème, petit et gros bétail, pour l’offrir en sacrifice au Seigneur ton Dieu, à Guilgal. »
Samuel répliqua : « Le Seigneur aime-t-il les holocaustes et les sacrifices autant que l’obéissance à sa parole ? Oui, l’obéissance vaut mieux que le sacrifice, la docilité vaut mieux que la graisse des béliers. La révolte est un péché comme la divination ; la rébellion est une faute comme la consultation des idoles. Parce que tu as rejeté la parole du Seigneur, lui aussi t’a rejeté : tu ne seras plus roi ! » (1 S 15, 16-23)
À cette époque, il y eut un principe moral reconnu par tous les peuples. lorsqu’une guerre saint fut terminée, on livra à une liquidation totale le peuple vaincu : hommes, femmes, enfants et même le bétail. Cela fut considéré comme un hommage rendus aux dieux qui eurent donné la victoire. De tels massacres furent historiques. Ce qui nous choque le plus, c’est que Dieu donna l’impression de suivre cette coutume ancestrale. Le peuple Juif appliqua, lors de ses victoires, ce principe.
Samuel donna l’ordre à Saül de faire la guerre aux Amalécites jusqu’à l’extermination ! Saül ayant épargné une partie des vaincus, Samuel lui fit un cinglant reproche : « Pourquoi n’as-tu pas obéi à la voix du Seigneur ? » Cette question posée par Samuel à Saül, exigea une réponse. Saül crut rendre un meilleur hommage à Dieu en offrant le bétail du butin en sacrifice liturgique.
Le Seigneur aime-t-il les holocaustes et les sacrifices autant que l’obéissance à sa parole ? Samuel proclama cette vérité fondamentale dans la religion du vrai Dieu, que le culte spirituel est supérieur au culte cérémonial et, que celui-ci n’a aucune valeur sans celui-là. Dans les sacrifices c’est de la viande qui est ultilisée ; dans l’obéissance, c’est la volonté propre, et voilà le vrai sacrifice raisonnable : « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui est votre culte raisonnable. » (Rm, 12, 1)
Ce principe fut le fondement de toute la polémique des prophètes contre le culte cérémonial. Les animaux sacrifiés pour le culte furent, à cette époque, le symbole destiné à rappeler aux hommes le devoir de s’offrir eux-mêmes : « Qu’ai-je à faire de la multitude de vos sacrifices ? Dit le Seigneur. Je suis rassasié des holocaustes de béliers et de la graisse des veaux ; je ne prends point de plaisir au sang des taureaux, des brebis et des boucs. » (Is 1, 11)
Jésus reprit des paroles semblables : « C’est la miséricorde que je veux, et non les sacrifices » (Mt 9,13). Jésus l’appliqua aux pharisiens qui, sans miséricorde pour les péagers et les pécheurs, mirent toute leur confiance pour leur salut dans les sacrifices qu’ils offrirent et dans les dehors cérémonials de la religion ; précisément l’inverse de ce que Dieu voulut. À la suite des prophètes, Jésus insista souvent dur la nécessité d’intérioriser la loi et le culte.
Complément
◊ L’obéissance vaut mieux que le sacrifice → Un Dieu qui veut le bien de l’humanité, un Dieu qui pardonne
Liens externes
◊ Aime Dieu et aime ton prochain→ Faites de l’amour votre priorité
◊ l’obéissance vaut mieux que le sacrifice → Chrétiens 2000
♥ Pateure Agnès Adeline chaeffer : » La vocation de Samuel »
Publié dans Ancien testament, Bible, Carême, Catéchèse, comportements, Page jeunesse, Religion | Pas de Commentaire »