Troisième dimanche de Pâques dans l’année C

Posté par diaconos le 26 avril 2022

Dans la parabole du bon berger selon Jean 10, 1-21, Jésus dit "Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis".

Évangile de Jésus Christ selon  Jean

En ce temps-là, Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord de la mer de Tibériade, et voici comment. Il y avait là, ensemble, Simon-Pierre, avec Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), Nathanaël, de Cana de Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres de ses disciples. Simon-Pierre leur dit :  » Je m’en vais à la pêche. » Ils lui répondent :  » Nous aussi, nous allons avec toi. » Ils partirent et montèrent dans la barque ; or, cette nuit-là, ils ne prirent rien.

Au lever du jour, Jésus se tenait sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c’était lui. Jésus leur dit :  » Les enfants, auriez-vous quelque chose à manger ? » Ils lui répondirent :  » Non. »    leur dit : « Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. » Ils jetèrent donc le filet, et cette fois ils n’arrivaient pas à le tirer, tellement il y avait de poissons. Alors, le disciple que Jésus aimait dit à Pierre :   » C’est le Seigneur ! »

Quand Simon-Pierre entendit que c’était le Seigneur, il passa un vêtement, car il n’avait rien sur lui, et il se jeta à l’eau. Les autres disciples arrivèrent en barque, traînant le filet plein de poissons ; la terre n’était qu’à une centaine de mètres. Une fois descendus à terre, ils aperçoivent, disposé là, un feu de braise avec du poisson posé dessus, et du pain. Jésus leur dit : « Apportez donc de ces poissons que vous venez de prendre. »

Simon-Pierre remonta et tira jusqu’à terre le filet plein de gros poissons : il y en avait cent cinquante-trois. Et, malgré cette quantité, le filet ne s’était pas déchiré. Jésus leur dit alors : « Venez manger. »  Aucun des disciples n’osait lui demander : «   Qui es-tu ? » Ils savaient que c’était le Seigneur. . Jésus s’approche ; il  prend le pain et le leur donne ;et de même pour le poisson. C’était la troisième fois que Jésus ressuscité d’entre les morts se manifestait à ses disciples.

Quand ils eurent mangé, Jésus dit à Simon-Pierre   » Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment, plus que ceux-ci ? » Il lui répond :  » Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. »  Jésus lui dit :  » Sois le berger de mes agneaux. »  Il lui dit une deuxième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment ? »  Il lui répond :  » Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le pasteur de mes brebis. » Il lui dit, pour la troisième fois :  » Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? »

 Pierre fut peiné parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait :  » M’aime s-tu ? » Il lui répond :  » Seigneur, toi, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime. » Jésus lui dit :  » Sois le berger de mes brebis. Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c’est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. » Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu. Sur ces mots, il lui dit :  » Suis-moi.  » (Jn 21, 1-14)

Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord de la mer de Tibériade

. Venus à sa rencontre, ils le trouvent ayant déjà mis le couvert pour déjeuner. Ils font le compte des poissons qu’ils ont pris : 153, autant qu’il y a de pays connus à l’époque. Leur pêche a donc pris soudain les proportions immenses d’une moisson universelle. « Venez déjeuner », leur dit Jésus. L’Eucharistie est toujours là, toute prête, offerte pour une communion avec lui, un ressourcement d’amitié et de partage entre nous. C’est alors que s’enclenche une scène absolument pathétique avec cet interrogatoire insistant que Jésus fit subir à Pierre :  » Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » 

Par trois fois, Jésus interpela Simon-Pierre qui le renia la nuit de la passion. À trois reprises le disciple protesta maintenant de son amour pour le Christ. Aimer, c’est ce qui importe le plus chez toute personne à qui Jésus confie les siens :  » Sois le berger, sois le pasteur de mes agneaux, de mes brebis « ,  lui répèta Jésus. Il lui fit donc confiance. Cette histoire n’est-elle pas la paraphrase de notre expérience de vie en Église. Parlant de pêche et de mission, nous pensons souvent avoir les bonnes manières pour nos réussites pastorales ; nous pensons marquer des points avec nos méthodes revues et corrigées. Et nous vivons le désenchantement, nous revenons bredouilles.

Mais Jésus ne nous abandonne jamais dans nos échecs. Il nous fait signe dans le pauvre et le petit. Accueillir humblement sa présence nous fera voir le vrai chemin d’Évangile. Depuis le rivage où il est, Jésus veille sur nous.  Sa parole de vie nous instruit. Il a préparé pour nous la table. Il nous convie, dans son sacrement d’amour, à reprendre souffle pour le service auprès de nos frères et sœurs, qui lui sont chers autant que les brebis sont chères au berger qui veillent sur elles.

Laissons-nous réconforter et former par lui pour un élan plus généreux et plus fervent à vivre l’évangile, pour plus d’empressement à nous mettre au service les uns des autres dans la charité du Christ.

Diacre Michel Houyoux

Compléments

◊ Cliquez ici pour lire l’article →   Les enfants, auriez-vous quelque chose à manger ? (Jn 21, 15-17)

◊  Cliquez ici pour lire l’article →  Je suis le bon pasteur, le vrai berger. (Jn 10, 11)es web chrétiente

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◊ Frère Loïc Chabut : cliquez ici pour lire  l’article →  Sois le berger de mes agneaux. Sois le pasteur de mes brebis.

La pêche miraculeuse et le triple attachement de Pierre

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Mardi de la deuxième semaine du Temps Pascal

Posté par diaconos le 26 avril 2022

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Évangile de Jésus Christ selon Jean

En ce temps-là,  Jésus disait à Nicodème : « Il vous faut naître d’en haut. Le vent souffle où il veut : tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va. Il en est ainsi pour qui est né du souffle de l’Esprit. » Nicodème reprit : « Comment cela peut-il se faire ? » Jésus lui répondit :  » Tu es un maître qui enseigne Israël et tu ne connais pas ces choses-là ? Amen, amen, je te le dis nous parlons de ce que nous savons, nous témoignons de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoign

Le vent souffle où il veut

Si vous ne croyez pas lorsque je vous parle des choses de la terre, comment croirez-vous quand je vous parlerai des choses du ciel ? Car nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel,
le Fils de l’homme. De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle. »

(Jn 3, 7b-15)

Saint Padre Pio, serviteur de La Croix
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Saint Padre Pio est un don du Ciel pour nous rappeler l’unique voie de salut : la Croix glorieuse.
Décrire la spiritualité d’un saint risque souvent la réduction. Padre Pio a une si grande envergure humaine et spirituelle. Un point focal peut cependant retenir notre attention à son sujet : la souffrance, oui, mais la souffrance rédemptrice.
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Avoir une spiritualité pour saint François d’Assise aurait représenté pour lui être encore en possession de quelque chose. Le fils de Pierre Bernardone n’a rien voulu d’autre que d’être chrétien en suivant Jésus Christ pauvre et crucifié. Là est le secret de l’admiration que lui voue la terre entière à travers les siècles. Un chrétien !… Un vrai ! totalement configuré au Christ Seigneur. Jésus lui a révélé le visage du Père en lui offrant de vivre sous la conduite totale de son Esprit Saint.
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Padre Pio est un fils parfaitement fidèle à l’idéal du petit Pauvre d’Assise. Mystérieusement il commencera là où son père fondateur a terminé. Jeune prêtre, Padre Pio reçoit les stigmates visibles de Jésus. François, diacre de la Sainte Église, les reçut seulement deux ans avant de mourir. Par-delà huit siècles, le diacre crucifié d’Assise semble passer le relais au jeune prêtre crucifié du Gargano.
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Les stigmates de l’un et de l’autre ne sont pas la cause de leur béatification. La canonisation repose sur la seule reconnaissance de l’héroïcité des vertus théologales. La crucifixion est la route où Padre Pio devra vivre résolument les vertus chrétiennes. À travers Francesco Forgione, devenu Padre Pio, Jésus crucifié nous est « réapparu ».
Par lui Jésus a marché à nouveau sur notre terre pour nous rappeler l’unique voie du salut : la Croix glorieuse.
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Toute parole du Christ est à entendre dans son contexte historique et géographique. Le XXe siècle fut, plus que tout autre, de feu et de sang. Que dit Jésus en ce siècle lorsqu’il conforme son serviteur Padre Pio à sa Passion d’amour vécue au Golgotha ?
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Le scandale du mal est capable de nous faire mortellement trébucher dans notre itinéraire de vie. Il « est la pierre de touche de toute vision du monde » Néanmoins le Catéchisme de l’Église catholique affirme qu’il « n’y a pas un trait du message chrétien qui ne soit pour une part une réponse à la question du mal » (CEC 309). Notre société occidentale est grandement héritière des Lumières. Cette philosophie, en écartant l’héritage judéo-chrétien, a fortement contribué à évacuer le mystère du mal, notamment de la mort.
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La science, avec ses merveilleuses découvertes, offre de façon toujours plus grande une maîtrise sur l’homme et son milieu de vie. Avancées scientifiques faites malheureusement au détriment de ce qu’est l’homme, son origine et sa fin. La personne humaine devient aujourd’hui la question philosophique centrale. La violence entre humains n’a pas reculé. Trop de destinées restent tragiques. Le « grand soir » n’a pas eu lieu. Les idéologies sont mortes. La recherche du bonheur se réduit à l’horizon de cette terre.
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Le consumérisme tend à remplacer la quête de communion. Les autoroutes de la communication donnent de vivre la planète comme un grand village. Pour s’inviter à quelle fête ? Le compte de « la mort de Dieu », à grand renfort de philosophie nietzschéenne, ainsi que l’héritage du scientisme ne se sont-ils pas soldés par deux guerres mondiales, par l’érotisme actuel et le vide de nos sociétés ?
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Dostoïevski, en 1840, dans son roman L’Adolescent, pressent le drame. Quand l’homme n’aura plus de fondement, écrit-il, il se jettera sur son semblable dans la violence de la guerre ou de l’érotisme. Aujourd’hui une troisième guerre, par intermittence, s’installe, celle de la terreur. Sous une fausse conception de la liberté autant que de la dignité, violence est faite à l’enfant à naître, au grand malade en fin de vie autant qu’entre nations riches et nations en voie de développement.
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Autant de signes qu’un accident grave est advenu à l’homme occidental. Coupé de la source de la vie, prétendant s’en sortir seul, grâce à son intelligence, on est entré dans l’ère du vide « Car mon peuple a commis deux crimes : Ils m’ont abandonné, moi la source d’eau vive, pour se creuser des citernes, citernes lézardées qui ne tiennent pas l’eau » (Jr 2,13). Violences faites à nos sociétés repues, signes d’une urgence : retrouver le chemin des eaux vives manifesté en celui dont Pilate dit : « Voici l’homme » (Jn 9, 5). Refusant d’intégrer la souffrance dans son origine et sa potentialité, refusant d’assumer le mal de la création en refusant le Créateur, Jésus-Christ, seule réponse à l’énigme du mal (cf. CEC 385), l’homme contemporain erre loin du chemin du vrai bonheur.
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Padre Pio, réponse amoureuse de Dieu Dieu n’abandonne pas ses enfants. Il nous a promis sa présence jusqu’à la fin des temps (Mt 28, 20). À chaque époque Dieu donne des saints pour relever les défis nouveaux de l’évangélisation. « Dans un saint c’est Dieu qui parle de son fond »  À ce siècle qui refuse la souffrance, prétendant la vaincre par son savoir, siècle proclamant la mort de Dieu, le Très Haut offre saint Padre Pio. Étoile du ciel divin éclairant la terre parmi toutes les étoiles des nombreux martyrs du XXe siècle.
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Padre Pio est une source de lumière et de bonté, d’une humilité inégalable. Source jaillie de l’Amour crucifié, de la croix au quotidien, de la souffrance soulagée, transfigurée par des larmes de sang vécues en sa chair, en sa fraternité et son Église. On veut crier au Seigneur : cela suffit ! Que fais-tu, Dieu, en crucifiant ton enfant durant cinquante ans ? Pourquoi l’enfer se déchaîne-t-il sur lui par toutes les portes que les hommes, y compris dans l’Église, lui ouvrent ?
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tous ces obstacles à son ministère de guérison et de compassion ?  Pourquoi la trahison par ses plus proches, lui, le père d’une multitude ? Pourquoi l’accabler de  maux ? J’en ai besoin pour attirer les âmes à moi » dit Jésus à Padre Pio, lui déclarant que sa stigmatisation demeurerait visible. Étonnant secret que celui de la souffrance offerte, manifestée au grand jour par les plaies de Jésus gravées sur le corps de son prêtre !
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Peu de temps après son entrée au noviciat des capucins de la Province italienne de Foggia, le Seigneur avertit le jeune Francesco Forgione. Il lui fait voir le démon sous les formes les plus terrifiantes. Toute sa vie sera un combat incessant contre le prince des ténèbres, mais Jésus le réconforte : « Je ne permettrai pas qu’il t’abatte «
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Réponse à ce siècle sourd et aveugle au mystère de l’invisible, siècle livré à tant de violences au nom de l’homme, quand ce ne sera pas faussement au nom de Dieu. Le prêtre crucifié combat les origines lointaines du mal : la désobéissance de Satan, laquelle a entraîné la désobéissance de l’homme. « C’est par la jalousie du démon que la mort est entrée dans le monde ; ils en font l’expérience, ceux qui lui appartiennent ! » (Sg 2, 24).
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En ce temps-là l’Église, non dans son magistère mais par une petite minorité fort agissante, voit entrer dans sa théologie un horizontalisme dangereux. Par les voies spécifiques d’une certaine exégèse relayée en théologie, silence sur le péché originel et l’existence des démons. Le cardinal Joseph Ratzinger écrivit des pages saisissantes dans son livre autobiographique : « L’intégration de l’existentialisme dans la théologie, comme Bultmann l’avait réalisée, n’avait pas été sans danger pour la théologie.
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Mais la destruction de la théologie, désormais due à sa politisation dans le sens du messianisme marxiste, fut infiniment plus radicale, car elle reposait justement sur l’espérance biblique, qu’elle dénatura en maintenant la ferveur religieuse, mais en excluant Dieu, qu’elle remplaça par l’action politique de l’homme.La manière blasphématoire avec laquelle la Croix a été bafouée, accusée de sadomasochisme, l’hypocrisie avec laquelle on continuait à se faire passer pour croyant, si nécessaire, pour ne pas compromettre les moyens menant à ses propres objectifs : on ne pouvait ni ne devait minimiser tout cela, ni le réduire à une querelle universitaire comme une autre » Dieu aime son Église, plus encore quand elle lui fait défaut par certains de ses membres.
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Le Christ enseigne et garde toujours son Église conjointement par la parole et le geste. Sa Parole est événement. Tout geste de sa part est parole. À ce XXe siècle à la dérive, le Seigneur offre les saints qui montrent en acte la voie de la vérité. Conjointement l’Église reçoit des pasteurs d’envergure que sont nos papes, théologiens parmi de grands théologiens. Leur parole puissante vient éclairer la route de la vérité et la sortie de l’épreuve.
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Après le concile l’Église entre dans la tourmente. Le concile virtuel véhiculé par les médias masque le concile réel. Jésus par son Padre Pio et par ses « doux vicaires sur la terre » tient la barre. Padre Pio aime amoureusement la croix. Il la proclame haut et fort par les stigmates de Jésus. Lourd fardeau, exposé cinquante ans à la vénération des fidèles autant qu’à la fureur de ses ennemis visibles et invisibles.
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En son prêtre puissamment habité par la grâce de son sacerdoce, luttant pied à pied avec le prince de ce monde, Dieu proclame sa victoire sur toute forme de mal. Ce mal qui n’a rien à voir avec le non-être. Le démon est un être spirituel créé bon, déchu par pur orgueil (CEC 391).

 Padre Pio, témoin de la Passion d’amour de Jésus 

La hiérarchie ecclésiale prend très au sérieux « le cas Padre Pio ». L’examen scientifique des mystérieuses plaies est fait avec rigueur par le docteur Giorgio Festa.  Les connaissances naturelles ne peuvent rendre compte de ses plaies. La prudence des pasteurs s’exerce alors, non pour en nier la supra naturalité, mais pour la préserver, si elle venait à pouvoir être reconnue comme authentique.  Padre Pio fera, au milieu de ses frères, la preuve par sa vie de la véracité du phénomène. Le long et pénible ministère du capucin est l’authentification de sa crucifixion dont un petit nombre voulut n’y voir qu’hystérie ou supercherie.

 Le combat est rudex

Nuits intérieures des sens et de l’intelligence sont le pain quotidien du Padre à côté de grands moments de Thabor. Les stigmates « ne sont pas une décoration » comme il le dit lui-même. De la foi au mystère de sa vie, Padre Pio doit vivre plus que tout autre. « Je suis un mystère à moi-même… » – « Prie pour moi, mon fils, pour que je garde la foi » demande le Père à l’un de ses fils spirituels prêtre, quelques mois avant sa mort.

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Son ministère est une prière humble et persévérante
Chaque Eucharistie célébrée est la communion à tous les états d’agonie de Jésus durant sa montée au Golgotha, selon le répons des fidèles « Nous proclamons ta mort. » Pour Padre Pio la messe quotidienne est le Golgotha vécu de l’intérieur alors que Jésus laisse à tout chrétien la seule joie de sa présence de Ressuscité. Le confessionnal dévore les journées du Padre. Devant la foule qui se presse, le pauvre père « n’a plus le temps de se reposer sur le cœur de Jésus »
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Sa compassion fut profonde pour tous ceux qui souffrent dans leur corps. Son audace suscite, dans sa région si démunie, un des hôpitaux les plus performants d’Italie : la Maison du soulagement de la souffrance. Centre de soins, de compétence et de prière, l’hôpital répond à des milliers de malades pour leur apporter Dieu autant que les meilleures médecines. Soigner l’homme, tout l’homme. Telle fut la devise du Padre.
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La violence des atrocités de la Seconde Guerre mondiale le pousse à écouter Pie XII appelant à la prière. Au cœur de son Œuvre du soulagement de la souffrance Padre Pio fonde les Groupes de Prière qui porteront partout son nom. La prière est pour lui « la grande affaire du salut humain ». Si nombre de prélats de l’Église l’admirèrent, dont le pape Paul VI,  il ne manqua pas de contradicteurs en son sein. Cela lui valut quelques persécutions sévères. Fidèle à sa grâce propre par une obéissance tenant du miracle, d’une charité sans faille à l’égard de tous et d’une patience à toute épreuve, il vaincra toute opposition par sa passion.
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Il Il pria pour la conversion de ses ennemis. Il en obtint plus d’une. Padre Pio est un exemple fulgurant de vie humble au milieu des périls, vie tenue par « une foi droite, une espérance solide et une parfaite charité »  Le sceau de cette  invite à considérer, avec une attention redoublée, le message du Christ en Padre Pio. Que faisons-nous du mystère de la souffrance transfigurée en Jésus et de notre participation à ce mystère ?
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En 1971, au chapitre général des Frères Mineurs capucins, le pape Paul VI témoigna : « Considérez la renommée qu’il a connue !… Était-il un philosophe ?… un savant ?… Parce qu’il avait des moyens à sa disposition ?… Parce qu’il disait la Messe humblement, confessait du matin au soir et était – difficile à dire – le représentant de Notre Seigneur, marqué de ses stigmates. C’était un homme de prière et de souffrance » 
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Un tel secret ne se laisse comprendre sinon par celui à qui il est révélé et qui accepte de le vivre volontairement dans sa chair. « Puissante est la souffrance quand elle est aussi volontaire que le péché ». Seuls les tout-petits découvrent ce secret. Jésus en croix est l’enfant mourant sur le cœur du Père : révélation cachée à des sages et des savants (Lc 10, 21). Padre Pio est si pauvre en son humilité, si grand par son oui sans réserve.
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Il est de la race des sages et des petits à qui le Royaume est ouvert. Son image d’ordination résume toute sa vie : « Jésus, mon souffle et ma vie, aujourd’hui que, tremblant, je t’élève dans un mystère d’amour, qu’avec Toi, je sois pour le monde, voie, vérité, vie et pour Toi, Prêtre saint, victime parfaite. « 
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 Padre Pio : cinq moyens simples d’écarter le démon

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Saint Marc, évangéliste

Posté par diaconos le 25 avril 2022

 Fête de l'Ascension de Jésus dans Catéchèse ascension2

 Grande Mission, ou Mission universelle, est une instruction que donne Jésus de Nazareth à onze de ses Douze Apôtres après sa résurrection. Dans cet épisode, relaté par les cinq derniers versets de l’Évangile selon Matthieu, Jésus apparaît à ses disciples sur une montagne de Galilée et leur demande de baptiser « au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit » l’ensemble des nations du monde. La « Grande Mission » est à distinguer de la « Petite Mission », ou « Discours d’envoi », qui figure plus haut dans le même Évangile selon Matthieu, au chapitre 10. En revanche, elle évoque d’autres péricopes des Évangiles canoniques, parmi lesquelles l’institution des douze apôtres, présente dans les trois synoptiques.

Toutefois, l’institution des apôtres a lieu du vivant de Jésus, avant la crucifixion, alors que la « Grande Mission » se situe après la résurrection. L’Évangile selon Luc, rédigé à la même époque que celui de Matthieu, c’est-à-dire vers l’année 80, rapporte une scène proche de la « Grande Mission » exposée par Matthieu ; elle prend place elle aussi après la crucifixion et la résurrection. Jésus demande à ses disciples de prêcher à toutes les nations, en commençant par Jérusalem, la repentance qui mène à la rémission des péchés. Le thème réapparaît dans les Actes des Apôtres, ouvrage également écrit par Luc : au moment de l’Ascension, Jésus promet à ses apôtres que l’Esprit saint les assistera dans l’accomplissement de leur mission. L’Évangile selon Marc, qui est antérieur aux deux autres synoptiques et date des années 65-75, inclut un passage comparable à la « Grande Mission » de Matthieu dans sa « finale longue ».

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De l’évangile de Jésus Christ selon Marc

En ce temps-là, Jésus ressuscité se manifesta aux onze Apôtres et leur dit : « Allez dans le monde entier.  Proclamez l’Évangile à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire  sera condamné. Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils expulseront les démons ; ils parleront en langues nouvelles ; ils prendront des serpents dans leurs mains et, s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal  ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s’en trouveront bien. »

Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu. Quant à eux, ils s’en allèrent proclamer partout l’Évangile. Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient. (Mc 16, 15-20)

ui n’est plus visible dans le monde terrestre, mais demeure présent dans les sacrements. Elle annonce également la venue du Saint-Esprit dix jours plus tard et la formation de l’Église à l’occasion de la fête de la Pentecôte. Elle préfigure enfin pour les chrétiens la vie éternelle.

L’Ascension est un élément essentiel de la foi chrétienne : elle est mentionnée explicitement, tant dans le Symbole des apôtres que dans le Symbole de Nicée-Constantinople et donc partagée par les catholiques, les orthodoxes (l’Ascension du Seigneur est une des Douze Grandes Fêtes), les protestants et les fidèles des Églises anté chalcédoniennes. Le jeudi de l’Ascension est jour férié dans plusieurs pays.. Pour les orthodoxes, c’est respectivement le 28 mai et le 10 juin. L’Ascension marque dans la théologie chrétienne la fin de la présence physique de Jésus sur la Terre, après sa mort et sa Résurrection. Elle symbolise un nouveau mode de présence du Christ tout intérieure, universelle et hors du temps. Il est présent dans l’Eucharistie..

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Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé

La foi, condition du salut ; l’incrédulité, cause de la condamnation, tel est le grand principe de tout l’Évangile dans son application à l’homme  : « Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.  » (jn 3, 36) Si Marc ajouta à la foi le baptême, c’est que cette parole remplace l’ordre de baptiser que rapporta Matthieu (Matthieu 28, 19).

Ce symbole ne contribuera au salut que pour autant qu’il sera administré à celui qui croira. La foi, condition du salut ; l’incrédulité, cause de la condamnation, tel est le grand principe de tout l’Évangile dans son application à l’homme  : « Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. » (Jn 3, 36)

Si Marc ajouta  à la foi le baptême, ce fut que cette parole remplaça l’ordre de baptiser que rapporta Matthieu (Mt 28, 9). Ce symbole ne contribuera cependant au salut que pour autant qu’il sera administré à celui qui croira.  Plusieurs de ces prodiges parurent étrangers à la sobriété qui distingue les évangiles. Rien ne le prouva mieux que la nécessité où se trouvèrent certains exégètes d’expliquer dans un sens spirituel ces dons qu’ils ne purent entendre à la lettre.

Chasser les démons fut un pouvoir réellement exercé quelquefois par les apôtres ; Jésus le leur avait positivement conféré. Parler des langues nouvelles, c’est parler des langues non apprises d’une manière naturelle. Il ne s’agit donc pas du don de parler en langues dans un état d’extase. Saisir des serpents fut une répétition de la promesse de Jésus, qui eut lieu pour Paul à Malte ;  Jésus conféra aux siens le pouvoir de braver tous les dangers.

Le don de guérir des malades fut souvent exercé par les apôtres : « Et il se rencontra que le père de Publius était au lit, malade de la fièvre et de la dysenterie. Paul entra chez lui ; et ayant prié, il lui imposa les mains, et le guérit. » (Ac 28, 8)

Diacre Michel Houyoux

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La veuve généreuse

Posté par diaconos le 24 avril 2022

BD, diaporama et jeux caté : la veuve généreuse

De l’évangile selon Marc

Dans son enseignement, Jésus disait: « Méfiez-vous des scribes, qui tiennent à sortir en robes solennelles et qui aiment les salutations sur les places publiques, les premiers rangs dans les synagogues, et les places d’honneur dans les dîners. Ils dévorent les biens s des veuves et affectent de prier longuement: ils seront d’autant plus sévèrement condamnés ».

Jésus s’était assis dans le Temple en face de la salle du trésor, et regardait la foule déposer de l’argent dans le tronc. Beaucoup de gens riches y mettaient de grosses sommes. Une pauvre veuve s’avança et déposa deux piécettes. Jésus s’adressa à ses disciples: « Amen, je vous le dis: cette pauvre veuve a mis dans le tronc plus que tout le monde. Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son indigence: elle a tout donné, tout ce qu’elle avait pour vivre. Tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son superflu.

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   Jésus s’exprima sur le  détachement avec lequel nous devons vivre. En premier lieu, un détachement par rapport à notre sens de l’honneur et de la reconnaissance propre que nous cherchons souvent : « Méfiez-vous »  les salutations sur les places publiques, les premiers rangs dans les synagogues, et les places d’honneur dans les dîners (Mc 12,38-39). Sur ce point, Jésus nous met en garde du mauvais exemple donné par les scribes.

En deuxième lieu, le détachement, des choses matérielles. Jésus loua l’attitude de la veuve pauvre et déplora  l’hypocrisie de certains : « Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son indigence » (Mc 12,44). Celui qui n’a pas l’esprit du détachement par rapport aux biens temporels, vit rempli de sa propre personne et ne peut pas aimer. Dans un tel état l’âme n’a pas de place pour les autres: ni compassion, ni miséricorde, ni attention envers son prochain.

Les saints nous donnent l’exemple. Voici un récit de la vie de Saint Pie X quand il était encore évêque de Mantoue. Un commerçant écrivit des mensonges à son propos. Beaucoup de ses amis lui conseillèrent d’attaquer en justice ce calomniateur. Ce  pauvre homme a plus besoin de prière que de châtiment

. Alors, il ne l’a pas poursuivi mais il a beaucoup prié pour lui. Mais l’histoire ne finit pas ainsi, après un certain temps, les affaires du commerçant n’allaient pas bien du tout et il se déclara en faillite. Tous ses créanciers se jetèrent sur ses biens et lui enlevèrent. La seule personne qui vint à son secours fut l’évêque de Mantoue, qui de manière anonyme fit envoyer de l’argent au commerçant en lui disant que cet argent venait de la Dame la plus miséricordieuse qui soit : Notre D ame du Bon Secours.

Est-ce que je vis avec détachement par rapport aux réalités terrestres ?  « Le programme du chrétien —le programme du Christ— est un “cœur qui voit”» (Benoît XVI).

croix diaconaleMichel Houyoux. diacre permanent

Compléments

◊ La veuve généreuse : cliquez ici pour lire →  Jésus vit une veuve misérable mettre deux petites pièces de monnaie dans le Trésor

◊ Liturgie : cliquez ici pour lire →  Trente-deuxième dimanche du temps ordinaire, année B

 Liens avec d’autres sites web chrétiens

◊ Idée-Caté.com : cliquez ici pour entrer →  LA VEUVE QUI DONNE TOUT

◊  Une enseignante en théologie trinitaire : cliquez ici pour entrer → La veuve du temple

Une femme qui donne sa part vitale comme le Christ

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Cet article a été publié le Dimanche 11 novemb

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