Troisième dimanche de Pâques dans l’année C
Posté par diaconos le 26 avril 2022
Évangile de Jésus Christ selon Jean
En ce temps-là, Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord de la mer de Tibériade, et voici comment. Il y avait là, ensemble, Simon-Pierre, avec Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), Nathanaël, de Cana de Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres de ses disciples. Simon-Pierre leur dit : » Je m’en vais à la pêche. » Ils lui répondent : » Nous aussi, nous allons avec toi. » Ils partirent et montèrent dans la barque ; or, cette nuit-là, ils ne prirent rien.
Au lever du jour, Jésus se tenait sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c’était lui. Jésus leur dit : » Les enfants, auriez-vous quelque chose à manger ? » Ils lui répondirent : » Non. » leur dit : « Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. » Ils jetèrent donc le filet, et cette fois ils n’arrivaient pas à le tirer, tellement il y avait de poissons. Alors, le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : » C’est le Seigneur ! »
Quand Simon-Pierre entendit que c’était le Seigneur, il passa un vêtement, car il n’avait rien sur lui, et il se jeta à l’eau. Les autres disciples arrivèrent en barque, traînant le filet plein de poissons ; la terre n’était qu’à une centaine de mètres. Une fois descendus à terre, ils aperçoivent, disposé là, un feu de braise avec du poisson posé dessus, et du pain. Jésus leur dit : « Apportez donc de ces poissons que vous venez de prendre. »
Simon-Pierre remonta et tira jusqu’à terre le filet plein de gros poissons : il y en avait cent cinquante-trois. Et, malgré cette quantité, le filet ne s’était pas déchiré. Jésus leur dit alors : « Venez manger. » Aucun des disciples n’osait lui demander : « Qui es-tu ? » Ils savaient que c’était le Seigneur. . Jésus s’approche ; il prend le pain et le leur donne ;et de même pour le poisson. C’était la troisième fois que Jésus ressuscité d’entre les morts se manifestait à ses disciples.
Quand ils eurent mangé, Jésus dit à Simon-Pierre » Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment, plus que ceux-ci ? » Il lui répond : » Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : » Sois le berger de mes agneaux. » Il lui dit une deuxième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment ? » Il lui répond : » Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le pasteur de mes brebis. » Il lui dit, pour la troisième fois : » Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? »
Pierre fut peiné parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait : » M’aime s-tu ? » Il lui répond : » Seigneur, toi, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime. » Jésus lui dit : » Sois le berger de mes brebis. Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c’est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. » Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu. Sur ces mots, il lui dit : » Suis-moi. » (Jn 21, 1-14)
Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord de la mer de Tibériade
. Venus à sa rencontre, ils le trouvent ayant déjà mis le couvert pour déjeuner. Ils font le compte des poissons qu’ils ont pris : 153, autant qu’il y a de pays connus à l’époque. Leur pêche a donc pris soudain les proportions immenses d’une moisson universelle. « Venez déjeuner », leur dit Jésus. L’Eucharistie est toujours là, toute prête, offerte pour une communion avec lui, un ressourcement d’amitié et de partage entre nous. C’est alors que s’enclenche une scène absolument pathétique avec cet interrogatoire insistant que Jésus fit subir à Pierre : » Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? »
Par trois fois, Jésus interpela Simon-Pierre qui le renia la nuit de la passion. À trois reprises le disciple protesta maintenant de son amour pour le Christ. Aimer, c’est ce qui importe le plus chez toute personne à qui Jésus confie les siens : » Sois le berger, sois le pasteur de mes agneaux, de mes brebis « , lui répèta Jésus. Il lui fit donc confiance. Cette histoire n’est-elle pas la paraphrase de notre expérience de vie en Église. Parlant de pêche et de mission, nous pensons souvent avoir les bonnes manières pour nos réussites pastorales ; nous pensons marquer des points avec nos méthodes revues et corrigées. Et nous vivons le désenchantement, nous revenons bredouilles.
Mais Jésus ne nous abandonne jamais dans nos échecs. Il nous fait signe dans le pauvre et le petit. Accueillir humblement sa présence nous fera voir le vrai chemin d’Évangile. Depuis le rivage où il est, Jésus veille sur nous. Sa parole de vie nous instruit. Il a préparé pour nous la table. Il nous convie, dans son sacrement d’amour, à reprendre souffle pour le service auprès de nos frères et sœurs, qui lui sont chers autant que les brebis sont chères au berger qui veillent sur elles.
Laissons-nous réconforter et former par lui pour un élan plus généreux et plus fervent à vivre l’évangile, pour plus d’empressement à nous mettre au service les uns des autres dans la charité du Christ.
Diacre Michel Houyoux
Compléments
◊ Cliquez ici pour lire l’article → Les enfants, auriez-vous quelque chose à manger ? (Jn 21, 15-17)
◊ Cliquez ici pour lire l’article → Je suis le bon pasteur, le vrai berger. (Jn 10, 11)es web chrétiente
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◊ Frère Loïc Chabut : cliquez ici pour lire l’article → Sois le berger de mes agneaux. Sois le pasteur de mes brebis.
♥ La pêche miraculeuse et le triple attachement de Pierre
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