Le porc dans les textes bibliques
Posté par diaconos le 10 mai 2022
»Ne donnez pas les choses saintes aux chiens, et ne jetez pas vos perles devant les pourceaux, de peur qu’ils ne les foulent aux pieds, ne se retournent et ne vous déchirent » (Mt 7,6). Les porcs étaient déclarés comme étant des animaux impurs. Il était expressément défendu aux Israélites de manger de la chair du porc (Lv 11, 7 : Dt 14, 8). Les divers noms de cet animal sont utilisés, dans de nombreuses langues parlées dans le monde, pour désigner des personnes physiquement et moralement sales. Le porc représente l’homme naturel, l’homme charnel, l’homme non régénéré. Celui qui se complet dans le mal, la souillure, le péché.
Les choses saintes, il les méprise, il s’en moque, il ne leur accorde aucun intérêt. Jésus le souligne dans ce passage de l’évangile de Matthieu. Vous pouvez remarquer que non seulement ils bafouent les choses saintes, mais ils font la guerre à ceux qui les aiment ! Jésus ne nous demande pas de juger les personnes mais d’avoir du discernement et de la sagesse dans la manière de témoigner aux pécheurs. Chiens et pourceaux, dans ce texte sont des pluriels, c’est comme pour nous indiquer que lorsqu’ils sont en groupe, il est difficile de les atteindre.
Le fils prodigue au plus bas de sa déchéance n’avait qu’une seule envie : manger la nourriture des pourceaux (Lc 15, 15.16). Quelle misère lorsque l’homme déchu n’a pas d’autre envie que de se nourrir de choses sales et souillées, qui le souillent encore plus ! Lorsque Jésus a délivré le possédé de Gadara, il a permis aux démons d’aller dans les pourceaux qui paissaient près de ce lieu (Mt 8,31), comme pour nous rappeler que l’impureté est un lieu de refuge pour les démons. Le dicton qui dit : « Chassez le naturel, il revient au galop » trouve un écho dans ces paroles de Pierre : « Il leur est arrivé ce que dit un proverbe vrai : le chien est retourné à ce qu’il avait vomi, et la truie lavée s’est vautrée dans le bourbier » (2 P 2,22).
Ce verset nous enseigne que nous avons besoin d’autre chose que d’une nouvelle religion, que d’un petit lavage extérieur, que d’une sainteté apparente et superficielle ; nous avons besoin d’une complète régénération. Nous devons naître de nouveau et être débarrassés de notre vieille nature. Pour qu’un porc ne se comporte plus comme un porc, il ne suffit pas de le laver, de lui mettre un joli nœud rose autour du cou, il faut que sa nature soit changée. Certes, cela est humainement impossible, mais Dieu peut le faire, comme le déclare Pierre : « Nous avons été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible… » (1 P 1,23).
La régénération est ici envisagée comme motif d’un vrai amour fraternel : elle en fait un devoir sacré, en le rendant possible. Le moyen de ce renouvellement n’est pas terrestre (semence corruptible) ; la vie nouvelle ne vient pas de ce monde, mais de Dieu, c’est sa parole, semence incorruptible, qui agit par le Saint-Esprit et crée la vie dans les âmes. Cette Parole est vivante et permanente (les mots pour l’éternité du texte reçu, quoiqu’ils se lisent dans plusieurs majusc, ne sont pas authentiques, et c’est pour cela que la vie qui en provient est impérissable comme tout ce qui est divin.
La parole du Dieu vivant et qui demeure présente cette formule mais dans Hébreux 4.12 : « La parole vivante. » Dans ce passage, un grand nombre d’interprètes rattachent l’épithète à la parole. Merci Seigneur, car Jésus est venu donner sa vie pour m’arracher à la boue du péché et faire de moi une nouvelle créature. Le devoir de ne pas juger a ses limites, il n’exclut pas celui de discerner. Tel est le seul rapport admissible entre cette parole et celles qui précèdent. Ce qui est saint, ce sont les vérités de la Parole de Dieu, les expériences produites dans l’âme par l’Évangile et que Jésus compare à des perles précieuses.
Il ne faut pas les présenter à des hommes si corrompus que Jésus les compara à des animaux impurs. Ils ne purent que les fouler aux pieds et elles ne firent qu’exciter leur haine et leurs violentes persécutions. Le porc, car il a l’ongle divisé et ne rumine pas ; il vous sera souillé ; vous ne mangerez pas de leur chair, et vous ne toucherez pas leurs corps morts. (Dt 14,8) Ce jeune homme riche et libre dans la maison paternelle, le voilà dans l’indigence et la servitude ; ce fils d’une famille honorable, le voilà faisant paître des pourceaux, ce qui, outre l’abjection du métier, était un objet d’horreur pour un Juif. (L 15,16) Il y a, dans le monde moral, des suites du péché plus dégradantes encore.
Le premier de ces dictons se trouve dans Proverbes 26, 11 : « Comme le chien retourne à ce qu’il a vomi, ainsi le fou réitère sa folie ». Le deuxième n’est pas tiré de la Bible. Ils sont destinés à marquer l’abjection de ceux qui retombent dans le péché. »Nous avons été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible » (1 P 1,23) : la régénération est ici envisagée comme motif d’un vrai amour fraternel. Cette Parole est vivante et permanente, et c’est pour cela que la vie qui en provient est impérissable comme tout ce qui est divin.
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