Mardi de la quatrième semaine du Temps pascal dans l’année C
Posté par diaconos le 10 mai 2022
De l’Évangile de Jésus Christ selon Jean
On célébrait la fête de la dédicace du Temple à Jérusalem. C’était l’hiver. Jésus allait et venait dans le Temple, sous la colonnade de Salomon. Les Juifs firent cercle autour de lui ; ils lui disaient : « Combien de temps vas-tu nous tenir en haleine ? Si c’est toi le Christ, dis-le nous ouvertement ! » Jésus leur répondit : « Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais, moi, au nom de mon Père, voilà ce qui me rend témoignage. Mais vous, vous ne croyez pas, parce que vous n’êtes pas de mes brebis. Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut les arracher de la main du Père. Le Père et moi, nous sommes UN. « (Jn 10, 22-30)
Jésus à la fête de la dédicace.
Cette fête, appelée en hébreu et en grec Rénovation, Inauguration, Dédicace, avait été instituée par Judas Macchabée, en souvenir de la restauration du temple et de l’autel, après qu’Antiochus Épiphane les eut profanés. On la célébrait durant huit jours, à dater du 25 du mois de Kisleu, correspondant au mois de décembre: » Le peuple entier se prosterna pour adorer, puis il fit monter la louange vers le Ciel qui l’avait conduit au succès. » ( 1 Ma 4, 55) et aussi Josèphe Antiquités Juives, XII, 7, 8).
Cette fête étant d’institution humaine, il n’y avait pas, pour les Juifs, la même obligation d’y assister qu’aux autres solennités religieuses. Mais Jésus se conforma volontiers à tout ce qu’il y eut de bon et de louable dans les mœurs de son peuple, et il prit cette occasion pour adresser à celui-ci un dernier appel, avant la Pâque. Ce fut l’hiver, Jésus prononça le discours sous le portique de Salomon et non en plein air. Entre la fête des tabernacles où eurent lieu les discussions précédentes et celle de la dédicace, deux mois s’écoulèrent. Après la fête des tabernacles, Jésus retourna en Galilée. Il rapporta de Jérusalem la conviction que ses appels aux autorités théocratiques furent repoussés, que sa mort fut inévitable et prochaine.
Sous cette impression, il prit congé de cette province qui fut le principal champ de son activité. Il effectua ensuite le départ solennel dont le récit de Luc a marqué le caractère tragique : « Comme s’accomplissait le temps où il allait être enlevé au ciel, Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem. » (Lc 9, 1) Il s’achemina lentement vers Jérusalem, évangélisant la Galilée méridionale et la Pérée. Il fit une courte apparition à Jérusalem, à la fête de la dédicace, puis il retourna en Pérée, où il resta Jusqu’aux approches de la Pâque.
Le portique de Salomon, situé dans la partie orientale du temple, fut, selon Josèphe (Antiquités Juives, XX, 9, 7), la seule portion de l’ancien édifice qui fût restée debout lors de sa destruction sous Nébucadnetsar. Ce lieu fut cher au souvenir des chrétiens : « ’homme ne lâchait plus Pierre et Jean. Tout le peuple accourut vers eux au Portique dit de Salomon. Les gens étaient stupéfaits. » (Ac 3, 11) Jésus trouva au fond du cœur de ses adversaires la cause de leur incrédulité : « Vous ne croyez pas, parce que vous n’êtes pas de mes brebis, et la preuve que vous n’en êtes pas, c’est que mes brebis me connaissent et entendent ma voix »
Les caractères que Jésus releva de nouveau chez ses brebis dirent assez aux adversaires qu’ils n’en furent pas. Chacune de ces trois déclarations révèle l’amour de Jésus et fonda la parfaite assurance de ses brebis. Il ne dit pas : « Je leur donnerai, mais je leur donne dès maintenant, la vie éternelle. »
Diacre Michel Houyoux
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