Sixième dimanche de Pâques dans l’année C
Posté par diaconos le 16 mai 2022
De l’Évangile de Jésus Christ selon Jean
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure. Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles. Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi : elle est du Père, qui m’a envoyé. Je vous parle ainsi, tant que je demeure avec vous ; mais le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit.
Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé. Vous avez entendu ce que je vous ai dit : Je m’en vais, et je reviens vers vous. Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie puisque je pars vers le Père, car le Père est plus grand que moi. Je vous ai dit ces choses maintenant, avant qu’elles n’arrivent ; ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez. » (Jn, 14, 23-29)
Gardez la Parole de Jésus, c’est y demeurer
Jésus proclama une de ces vérités profondes qui renferment des trésors de consolation et d’espérance. Garder sa parole, c’est y demeurer, en faire l’élément de votre vie intérieure, la pratiquer dans toute votre conduite : « Jésus lui répondit : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. Celui qui ne m’aime pas ne garde point mes paroles. Et la parole que vous entendez n’est pas de moi, mais du Père qui m’a envoyé. » (Jn 14, 23-24)
Quiconque vit de cette parole, possède la vie éternelle : il ne verra jamais la mort. Pour Jésus la mort du corps n’est pas la mort mais un sommeil. Jésus leur dit : « Retirez-vous ; car la jeune fille n’est pas morte, mais elle dort. Et ils se moquaient de lu » (M 9, 24), le passage à la plénitude de la vie. La mort vraie, complète, est celle de l’âme sa séparation d’avec Dieu, or une telle mort est devenue impossible pour celui qui possède en Dieu la vie éternelle.
Les Juifs, prenant le mot de mort dans un sens purement matériel, s’affermirent dans leur opinion injurieuse que Jésus fut fou, qu’il parla sous l’influence d’un démon. Les plus grands hommes de Dieu : « Abraham, les prophètes furent morts ; et toi, tu prétends avoir la puissance d’exempter de la mort ! Qui prétends-tu être ? » Jésus répondit à ceux qui l’accusèrent de s’élever lui-même jusqu’à prétendre délivrer de la mort : « Si c’est moi, moi seul, qui me glorifie, cette gloire est vaine ; mais je la puise tout entière dans mon unité avec mon Père. Ce fut lui, dont vous dirent : il est notre Dieu, qui me glorifie. S’il fut vraiment votre Dieu, vous crurent en moi ; mais votre opposition eut contredit vos paroles. »
Malgré la révélation de Dieu dans sa Parole, ils furent dans cette profonde ignorance, à cause de leur aveuglement moral. Mais Jésus le connut et il garda sa parole, car il fut avec lui dans une complète unité de volonté et d’amour. Ce fut à ce caractère que les Juifs durent reconnaître la vérité divine de ses paroles. Indigné de leur résistance à cette vérité, Jésus leur rappela l’esprit de mensonge qui en fut la cause et qu’il leur eut déjà signalé : « Il est écrit dans votre loi que le témoignage de deux hommes est vrai. » (Jn 8, 17)
Jésus, après s’être justifié du reproche de se glorifier lui-même, aborda la question posée par les Juifs : « Es-tu plus grand qu’Abraham ? « Jésus répondit : « Oui, je le suis « puisque il fut l’objet de l’espérance et de la joie de ce patriarche. L’événement après lequel soupira Abraham, et que Jésus appela mon jour, ne put être que l’apparition du Sauveur sur la terre, pour accomplir la rédemption du monde : « Il dit aux disciples: Des jours viendront où vous désirerez voir l’un des jours du Fils de l’homme, et vous ne le verrez pas. » (Lc 17, 22)
Mais quand fusse qu’Abraham eut tressailli dans l’espérance de voir ce jour de Christ ? Et quand le vit-il et s’en fut réjoui ? Car ce furent ces deux joies successives que Jésus attribua à Abraham. Les Pères de l’Église et les réformateurs rapportèrent généralement ce fait à la vie d’Abraham sur la terre et l’expliquèrent par sa foi aux promesses de Dieu, soit par une vision prophétique : « C’est dans la foi qu’ils sont tous morts, sans avoir obtenu les choses promises; mais ils les ont vues et saluées de loin, reconnaissant qu’ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre. » (He 11, 13)
De ce qu’Abraham vit le jour de Christ, il parut résulter que Christ eut dû voir Abraham, c’est-à-dire avoir existé deux mile ans avant son temps. Quelle absurdité pour des Juifs ! Bien que Jésus n’eût que trente et quelques années, les Juifs dirent : » Tu n’as pas encore cinquante ans », afin d’être sûrs de dépasser son âge dans leur estimation. Ils voulurent dire : « Tu n’es pas encore un vieillard « Voici ce qui concerne les Lévites. Depuis l’âge de vingt-cinq ans et au-dessus, tout Lévite entrera au service de la tente d’assignation pour y exercer une fonction. Depuis l’âge de cinquante ans, il sortira de fonction, et ne servira plus. (Nb 8, 24-25)
Le devenir appartient à tout ce qui est créé ; l’être absolu, éternel, appartient à Dieu seul, et c’est dans ce sens que Jésus-Christ parla ici. Ils comprirent. Devant cette réponse, il ne resta aux Juifs qu’à adorer, … ou à lapider . Jésus se cacha dans la foule qui l’entoura et où ses disciples purent faciliter son évasion. Ainsi il sortit du temple pour se soustraire aux desseins meurtriers de ses ennemis. C’est ici le terme de la lutte la plus violente que Jésus eut à soutenir en Judée.
Diacre Michel Houyoux
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