Quinzième dimanche du Temps Ordinaire dans l’année C
Posté par diaconos le 4 juillet 2022
De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc
En ce temps-là, un docteur de la Loi se leva et mit Jésus à l’épreuve en disant : « Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? « Jésus lui demanda : « Dans la Loi, qu’y a-t-il d’écrit ? Et comment lis-tu ? « L’autre répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ton intelligence, et ton prochain comme toi-même. » Jésus lui dit : « « Tu as répondu correctement. Fais ainsi et tu vivras. » Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus : « Et qui est mon prochain ? «
Jésus reprit la parole :« Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits ; ceux-ci, après l’avoir dépouillé et roué de coups, s’en allèrent, le laissant à moitié mort. Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l’autre côté. De même un lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l’autre côté. Mais un Samaritain, qui était en route, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de compassion. Il s’approcha, et pansa ses blessures en y versant de l’huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui.
Le lendemain, il sortit deux pièces d’argent, et les donna à l’aubergiste, en lui disant : ‘Prends soin de lui ; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai.’ Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme tombé aux mains des bandits ? « Le docteur de la Loi répondit : « « Celui qui a fait preuve de pitié envers lui. » Jésus lui dit : « « Va, et toi aussi, fais de même. » (Lc 10, 25-37)
-L’amour de Dieu et l’amour des autres sont indissociables
La révélation chrétienne affirme que l’authentique relation à Dieu PÈRE, en nous libérant de toute aliénation, nous rend totalement capables de nous ouvrir aux personnes que nous découvrons comme « FRÈRES ». C’est pourquoi les deux premiers commandements de la Loi de Moïse qui restent la base de la Loi chrétienne sont indissociables en famille ou au hasard d’une conversation dans votre milieu professionnel, on vous a peut-être posé cette question : « À quoi crois-tu ? Nous n’aimons généralement pas du tout être mis en cause de cette façon, surtout quand la question est malveillante ou lorsque notre interlocuteur ne semble pas de bonne foi.
Jésus, la loi comportait 613 préceptes : 365 interdictions et 248 commandements ! Pour les chefs religieux, la grande priorité c’était le respect de ces préceptes. Ils ne voyaient que ce qui était permis ou défendu et ils n’avaient que mépris pour les personnes qui ne respectaient pas cette Loi. La discussion sur le plus grand commandement opposait particulièrement les Pharisiens, qui défendaient l’égale importance de ces préceptes aux Saducéens qui souhaitaient les hiérarchiser pour présenter le cœur de la religion juive aux personnes de l’extérieur.
Jésus n’échappa pas à ce genre de piège : les maîtres juifs l’épièrent pour le prendre en défaut, tous unis contre lui ! Les pharisiens, voyant que leurs adversaires saducéens avaient été réduits au silence, prirent la relève et déléguèrent auprès de Jésus l’un de leurs spécialistes connaissant parfaitement la Loi. ; « Maître, dans la Loi, quel est le plus grand commandement ? » Dans sa réponse Jésus cita le commandement de l’amour de Dieu : » Tu aimera le Seigneur ton Dieu de toute ton âme, de tout ton cœur et de tout ton esprit » (Mt 22, 37) Ce commandement le juif le récitait matin et soir dans la prière du Shema Israël (Écoute Israël). Mais Jésus y associa l’amour du prochain. Selon Jésus , ces deux commandements sont inséparables.
À nous de préciser dans le concret de nos activités cette association que fait le Christ. Bien que nous sommes tentés de mettre Dieu en premier, nous oublions souvent qu’il s’est rendu proche des petits, des mal-aimés, des exclus, … Pour aimer Dieu nous devons dans le même temps aimer notre prochain. Le plus important pour Jésus, c’est son amour absolu pour le Père et son désir de sauver tous les hommes. Le Christ nous renvoie à l’essentiel : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu » . C’est le premier commandement. Si nous a vraiment compris cela, nous ne pouvons plus nous limiter au permis et au défendu ; nous devons donner le meilleur de nous-mêmes.
Notre amour pour Dieu doit être une priorité absolue qui vient éclairer toute notre vie. « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu » exprime non seulement tout ce qu’il y a dans la Loi et les Prophètes, ce sans quoi tout le reste est dénué de sens, mais par cette réponse, Jésus livre le secret de sa vie et l’amour dont il est question, n’est pas simplement du sentiment ; cet amour se il se traduit par un engagement, un don de soi et de sa vie. Dieu nous aime d’un amour bien concret, et c’est d’une façon bien concrète que nous sommes appelés à aimer à notre tour. La première lecture, tirée du livre de l’Exode, nous livre quelques exemples :
« « Tu ne maltraiteras pas l’émigré qui réside chez toi, tu n’accableras pas la veuve et l’orphelin » Le deuxième commandement est semblable au premier : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » Pouvons-nous dire que nous aimons Dieu de tout notre cœur, de toute notre âme et de toutes nos forces si nous restons fâchés avec quelqu’un. L’amour du prochain s’étend jusqu’à l’amour des ennemis. Il est donc urgent de poser des gestes de paix et d’accueillir ceux des autres. Demain, il sera peut-être trop tard. Notre amour, pour les autres, doit d’abord se manifester dans nos paroles et nos écrits.
Les dégâts que peuvent causer la médisance et la calomnie sont terribles : les mots peuvent blesser bien plus que les bâtons et les pierres. Il vaut mieux encourager plutôt que rabaisser la personne qui a mal agi ou qui a des limites. Aimer à la manière du Christ, c’est partager, c’est accueillir, c’est se donner. Nous comprenons cela en regardant vers sa Croix : Il s’est donné jusqu’au bout, jusqu’au don de sa vie. L’Esprit Saint est là pour nous inspirer comment vivre cet amour fraternel : cela peut passer par des gestes très simples, un sourire amical, une écoute humble, l’acceptation du point de vue de l’autre, un effort pour être aimable envers la personne qui est désagréable. N’oublions pas que la prière crée un extraordinaire réseau de solidarité.
Prier pour les autres, c’est aussi une manière de les aimer. Au jour du Jugement dernier, le Christ dira à chacun : “Ce que vous avez fait au plus petit des miens, c’est à moi que vous l’avez fait”. Telle est la charte du Royaume : “aimer Dieu et aimer notre prochain ne font qu’un”.
Diacre Michel Houyoux
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♥ Vidéo Abbé Guillaume Le Gall : » Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés »
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