Posté par diaconos le 6 juillet 2022
Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens : ils s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés
De l’Évangile de Jésus Christ selon Matthieu
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Lorsque vous priez, n e rabâchez pas comme les païens : ils s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés. Ne les imitez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant même que vous l’ayez demandé. Vous donc, priez ainsi : Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Remets-nous nos dettes, comme nous-mêmes nous remettons leurs dettes à nos débiteurs. Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal. Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi. Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père non plus ne pardonnera pas vos fautes. « (Mt 6, 7-15)
Jésus nous montrer comment nous devons prier
Jésus indique l’esprit dans lequel il faut prier, les grâces qu’il faut demander et qui répondent à nos besoins. Cette prière est si simple à la fois et si profonde dans les pensées si humble et si sublime dans son esprit si riche dans sa brièveté, que tout ce que nous pouvons demander à Dieu pour nous-mêmes et pour l’Église s’y trouve compris. Les trois premières demandes concernent tous les rapports de Dieu à l’homme, les trois dernières toutes les relations essentielles de l’homme pécheur à Dieu.
Enfin ces requêtes répondent à la fois aux besoins de chaque personne individuelle et aux espérances des enfants de Dieu, réunis en Église dans une sainte et intime communion. Luc donna cette prière sous une forme incomplète et en lui attribuant une tout autre place. Au premier abord, il semble que l’occasion indiquée par Luc, la demande d’un disciple : « Enseigne-nous à prier », est historiquement plus naturelle que celle du sermon sur la montagne, que Matthieu lui assigna. Telle est l’opinion de plusieurs interprètes, qui pensèrent que Matthieu aurait librement introduit ici ce formulaire, parce qu’il convient très bien à l’instruction que Jésus donna sur l’esprit dans lequel on doit prier
es dans les cieux , n’exprime pas seulement la grandeur et la puissance de Dieu, mais, comme le montre le verset 10, l’idée que Dieu, bien que présent partout, réside et manifeste spécialement sa présence et sa gloire dans un monde supérieur, que les Écritures nomment le ciel ou les cieux . Ésaïe 66.1 ; Psaumes 2.4 ; Psaumes 102.20 ; Psaumes 115.3 ; Job 22.12 et suivants, Actes 7.55-56 ; 1 Timothée 6.16
Le Fils de Dieu est venu de là et y est retourné dans sa gloire ; c’est du ciel que vient l’Esprit divin et sur lui et sur les siens. Matthieu 3.16 Actes 2.1 et suivants C’est de là que la voix de Dieu retentit Matthieu 3.17 ; Jean 12.28 et que les anges de Dieu descendent. Jean 1.51 Le chrétien qui, en priant, élève ses yeux et son cœur vers le ciel, sait qu’il aspire vers sa patrie. Ni le panthéisme ni l’astronomie ne lui ôteront ce privilège.
L’oraison dominicale se divise en deux séries de trois demandes. Les trois premières se rapportent à Dieu et à son règne, les trois dernières à l’homme et à ses besoins. En donnant ainsi la priorité aux intérêts divins, contrairement à l’instinct de son cœur qui le pousse à penser à soi d’abord, le chrétien renonce à lui-même, mais c’est pour se donner tout entier à Dieu, en qui il se retrouve, non plus seul, mais uni à ses frères.
L’esprit fraternel devient ainsi dans la seconde partie de la prière le complément de l’esprit filial qui avait dicté la première ; l’intercession fraternelle se confond avec la personnelle. L’oraison dominicale n’est donc autre chose que le sommaire de la loi mis en action sous la forme de la prière, le sommaire réalisé d’abord dans l’intimité du cœur, pour passer de là dans la vie entière. (Godet)
Le nom de Dieu, c’est l’expression de son essence, de son être, tel qu’il s’est révélé à nous dans sa Parole. (Jn 17, 6 ) Sanctifier ce nom, c’est reconnaître Dieu, le confesser, le craindre, l’adorer comme saint ; c’est surtout l’avoir comme saint dans le cœur. Par cette prière, nous demandons à Dieu que tous arrivent à sanctifier son nom de cette manière. « La connaissance et l’adoration du saint nom de Dieu est le principe sur lequel s’établit son règne, sa domination sur les âmes (voir sur ce règne ou royaume de Dieu » (Mt 3, 2).
Ce règne spirituel est d’abord caché dans le cœur des croyants (Lc17, 21) implanté en eux par la Parole et l’Esprit de Dieu ; mais il ne les laisse pas isolés, il les unit dans une sainte et vivante communauté. Demander à Dieu que ce règne vienne, c’est le supplier pour que ce règne grandisse en puissance là où il est ; c’est ensuite prier pour que ce règne se propage, s’étende de proche en proche, jusqu’à ce qu’il ait pénétré l’humanité tout entière, c’est enfin appeler de ses vœux le triomphe final de ce règne, le jour où Jésus viendra le rassembler et l’élever à la perfection. (Rm 8, 21-23 ; Rm 2, 13 ; 2 P 3, 12-13 ; Ap 22,
Avant de demander à Dieu les grâces spirituelles dont nous avons un si profond besoin, Jésus nous permet de nous décharger sur lui de nos soucis terrestres. (1 P 5.7). C’est ainsi qu’il faut entendre cette demande, sans la spiritualiser arbitrairement en lui donnant pour objet « le pain de vie ». son frère à qui il a déjà donné ; aujourd’hui, non des provisions pour un lointain avenir ; notre pain, la nourriture et ce qui est nécessaire à cette vie terrestre, non la richesse et l’opulence. Il n’est pourtant que deux significations admissibles : le pain de notre subsistance ! Ce qui nous est nécessaire et nous suffit.
Nos péchés sont nos dettes devant Dieu, dettes énormes que nul ne peut payer Matthieu 18.24-25 ; Luc 7.41-42, qui doivent nous être remises gratuitement. Cette prière même, enseignée par le Sauveur, est une déclaration touchante que Dieu, dans sa miséricorde, pardonne à toute âme repentante qui l’implore. Son pardon est même beaucoup plus que la remise d’une dette à un débiteur, car en ôtant la peine du péché, il nous met en possession de tout son amour et de la vie éternelle. Et pourtant, le besoin du pardon se renouvelle sans cesse dans une conscience délicate, parce que journellement nous contractons quelque dette qui doit nous être remise.
Quiconque souffre de ses péchés et en demande le pardon, est tout disposé à pardonner aux personnes qui l’auraient offensé. Après avoir reçu le pardon de son péché, le chrétien ne craint rien autant que d’y retomber. De là cette demande. Quel en est l’objet ? que Dieu ne nous laisse pas tomber dans la tentation et qu’il ne permette pas que nous soyons placés dans des situations extérieures telles que nous y trouverions la tentation et des occasions de chute (Mt 26, 41) . Mais comme de telles situations, de telles épreuves sont presque inévitables, cette prière s’appuie sur des promesses divines. 1 Co 10, 13). Être préservé de la tentation, n’épuise pas notre ardente aspiration est d’être délivrée du mal.
Cet article a été publié le Mercredi 6 juillet 2022 à 6:15 et est catégorisé sous Catéchèse , Page jeunesse , Temps ordinaire .
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