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Comme le corps privé de souffle est mort, de même la foi sans les œuvres est morte

Posté par diaconos le 10 juillet 2022

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De la lettre de saint Jacques

Mes frères, si quelqu’un prétend avoir la foi, sans la mettre en œuvre, à quoi cela sert-il ? Sa foi peut-elle le sauver ? Supposons qu’un frère ou une sœur n’ait pas de quoi s’habiller, ni de quoi manger tous les jours ; si l’un de vous leur dit :  Allez en paix ! Mettez-vous au chaud, et mangez à votre faim ! «  sans leur donner le nécessaire pour vivre, à quoi cela sert-il ? Ainsi donc, la foi, si elle n’est pas mise en œuvre, est bel et bien morte. En revanche, on va dire :  » Toi, tu as la foi ; moi, j’ai les œuvres. Montre-moi donc ta foi sans les œuvres ; moi, c’est par mes œuvres que je te montrerai la foi. »

Toi, tu crois qu’il y a un seul Dieu. Fort bien ! Mais les démons, eux aussi, le croient et ils tremblent. Homme superficiel, veux-tu reconnaître que la foi sans les œuvres ne sert à rien ? N’est-ce pas par ses œuvres qu’Abraham notre père est devenu juste, lorsqu’il a présenté son fils Isaac sur l’autel du sacrifice ?  Tu vois bien que la foi agissait avec ses œuvres et, par les œuvres, la foi devint parfaite. Ainsi fut accomplie la parole de l’Écriture : Abraham eut foi en Dieu ; aussi, il lui fut accordé d’être juste, et il reçut le nom d’ami de Dieu. Vous voyez bien : l’homme devient juste par les œuvres, et non seulement par la foi. Ainsi, comme le corps privé de souffle est mort, de même la foi sans les œuvres est morte.  (Jc 2, 14-24.26)

L’assurance illusoire d’une foi morte

 La foi qui ne produit pas des œuvres d’amour ne peut sauver. Si un homme se vante d’avoir la foi, sans faire d’œuvres, cette foi ne peut le sauver, car elle est morte, comme la charité qui s’en tient à de bonnes paroles. La foi sans œuvres ne peut se prouver. Tu ne peux me montrer ta foi sans œuvres, tandis que je te montrerai ma foi dans mes œuvres. Tu crois en un Dieu unique ; les démons aussi. Inutilité de la foi sans œuvres démontrée par l’exemple d’Abraham : elle ressort du fait qu’Abraham fut justifié par le sacrifice d’Isaac. Dans cette épreuve, qu’il subit victorieusement, sa foi fut rendue parfaite par les œuvres et la parole fut accomplie par laquelle sa foi lui fut imputée à justice. C’est donc par les œuvres, non par la foi seule que l’homme est justifié.

Ces vaines pa­roles, ces vœux sté­riles, au­raient-ils la moindre va­leur, se­raient-ils de la cha­rité ? Jacques tira la même conclu­sion re­la­ti­ve­ment à la foi. La foi, si elle n’a pas d’œuvres, est sans puis­sance de vie, elle est morte en elle-même, dans son prin­cipe, et non seule­ment quant à ses ef­fets. Cette personne ne fut pas l’ad­ver­saire que Jacques ré­futa, puis­qu’il re­pré­senta les mêmes idées. La foi sans œuvres n’est pas seule­ment in­utile , mais in­démontrable   As-tu vrai­ment la foi, toi qui ne lui at­tri­bues au­cune va­leur en elle-même ? À quoi Jacques ré­pon­drait : Moi, j’ai les œuvres. Montre-moi ta foi ! Les deux membres de celle-ci ne peuvent être sé­pa­rés, comme le montre la conjonc­tion : et moi j’ai les œuvres.

Ces pa­roles in­diquent ce que Jacques en­tendit  par la fausse foi qu’il combattit  : « Tu crois qu’il y a un seul Dieu : tu fais bien » :  ap­pro­ba­tion sans iro­nie, mais voici la va­leur de cette foi : les démons aussi croient qu’il y a un Dieu et ils tremblent ; leur foi n’est que la connais­sance pu­re­ment in­tel­lec­tuelle d’un fait qu’ils sont contraints d’ad­mettre, quelque in­té­rêt qu’ils eussent à le nier. Mais comme cette connais­sance ne pro­duit chez eux que de l’ef­froi et de la haine, elle ne peut les sau­ver. Il en est ainsi de la cer­ti­tude que Dieu existe, quand elle reste sans ef­fet sur la vie mo­rale et ne de­vient pas la confiance d’un cœur qui se donne tout en­tier à l’Au­teur de toute grâce (Jc 1.3-5). Ô homme vain ! Toi qui n’es pas seule­ment in­in­tel­li­gent et igno­rant, mais dé­pourvu d’une vie chré­tienne vé­ri­table.

La foi sans les œuvres est inutile (Codex Sinaiticus). Jacques choi­sit Abra­ham comme exemple, parce qu’il fut re­nommé pour sa foi : si, tout en pos­sé­dant une telle foi, il dut faire des œuvres pour être jus­ti­fié, com­bien est in­sen­sée la pré­ten­tion des personnes qui veulent se pas­ser d’œuvres ! Être justifié ne signifie  pas être ap­prouvé (Mt 11, 19 ; Rm 3, 4). L’i­dée ex­pri­mée par Jacques fut conforme à l’o­pi­nion ré­gnante chez les Juifs : « Abra­ham ne fut-il pas trouvé fi­dèle dans l’é­preuve, et cela ne lui fut-il pas im­puté à jus­tice  » (Jc 2, 52) ? Dans la pen­sée de Jacques, cette épreuve n’eut pas pour ef­fet de le rendre juste ; elle lui va­lut seule­ment d’être dé­claré juste.

Jacques prit le mot : justifier, dans son ac­cep­tion ju­ri­dique : pro­cla­mer juste, mais, comme l’An­cien Tes­ta­ment, il lui donna le sens de re­con­naître l’­homme pour ce qu’il est, il n’eut pas en­core l’i­dée, sou­te­nue par Paul, d’une dé­cla­ra­tion de grâce qui « jus­ti­fie l’im­pie  Jacques énonce la conclu­sion qu’il tire de l’exemple d’A­bra­ham : sa foi ne de­meu­rait pas oi­sive ; elle agissait (Codex Sinaiticus, A, ont le verbe au pré­sent) avec ses œuvres.

Cette co­opé­ra­tion de la foi et des œuvres a pour ré­sul­tat la jus­tice du pa­triarche. Sa foi le pous­sa à ac­com­plir des œuvres et par ces œuvres la foi fut rendue parfaite, elle se dé­ve­loppa dans l’é­preuve et s’é­pa­nouit en un acte d’ad­mi­rable obéis­sance. La foi, par la puis­sance de vie qu’elle pos­sède, pro­duit les œuvres ; et en les pro­dui­sant, elle gagne en contenu et en force, comme le tra­vail ma­nuel ac­croît la cha­leur na­tu­relle chez ce­lui qui s’y livre. Abra­ham re­vint du sa­cri­fice de son fils plus par­fait qu’il ne l’é­tait en s’y ren­dant.

La foi d’A­bra­ham lui fut im­pu­tée à jus­tice (Genèse 15, 6) comme une sorte de pro­phé­tie qui n’eut son accomplissement qu’au sa­cri­fice d’I­saac : dans la foi com­men­çante du pa­triarche, Dieu vit sa foi par­faite ; il la lui im­pu­ta à jus­tice dans la pré­vi­sion qu’elle se dé­ve­lop­pe­rait jus­qu’à la per­fec­tion. L’exemple d’Abraham (Gn 15, 6) fut in­vo­qué par Paul (Rm 4, 3 ; Ga 3, 6) pour dé­mon­trer la thèse en ap­pa­rence op­po­sée de la jus­ti­fi­ca­tion par la foi sans les œuvres de la loi.

Les œuvres aux­quelles Paul dé­nia le pou­voir de jus­ti­fier le pé­cheur sont les ef­forts par les­quels l’­homme cherche à se sau­ver sans l’aide de Dieu, Jacques, au contraire, parla d’œuvres qui sont la ma­ni­fes­ta­tion, le fruit de la foi et de l’a­mour. Mais, la foi, à la­quelle Paul at­tri­bua la jus­ti­fi­ca­tion du pé­cheur de­vant Dieu, est un prin­cipe vi­vant de confiance, d’o­béis­sance, qui a tou­jours pour der­nière fin la sanc­ti­fi­ca­tion de la vie toute en­tière.

Diacre Michel Houyoux

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 Comment retrouver la foi ?

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Lundi de la quinzième semaine du Temps Ordinaire dans l’année C

Posté par diaconos le 10 juillet 2022

W.K.P: Je ne suis pas venu apporter la paix, mais l'épée... (Analyse)

# Le sommeil de l’âme ou vision béatifique différée, ou encore mortalisme chrétien, est une notion de la théologie chrétienne selon laquelle l’âme n’est pas d’essence immortelle : l’âme est mortelle ; aussi, au moment de la mort, soit elle périt comme le corps et avec lui même si Dieu la ressuscite au Jugement dernier, soit elle entre dans une sorte de sommeil entre le moment de la mort et le moment de la résurrection. Eusèbe de Césarée : « D’autres gens encore, en Arabie, surviennent à l’époque dont nous parlons [c'est-à-dire le milieu du IIIe siècle], introducteurs d’une doctrine étrangère à la vérité. Ils disaient que l’âme humaine, provisoirement dans la conjoncture présente, meurt avec les corps, au moment du trépas, et qu’elle est corrompue avec eux, mais qu’un jour, au temps de la résurrection, elle revivra avec eux » (Histoire ecclésiastique, VI, 37, trad. G. Bardy, 1955).

C’est une allusion à certains auteurs syriaques, comme Aphraate le Sage persan (IVe siècle), Éphrem le Syrien (306-373), qui soutiennent la dormition de l’âme (hypnopsychisme) après la mort. Divers auteurs défendent le mortalisme, dont le théologien et réformateur anglais John Wycliffe (1320-1384), Martin Luther (1483-1546), l’anabaptiste Michael Sattler (1490-1527), le protestant anglais William Tyndale (1494-1536), le théologien et médecin Michel Servet (1509 ?-1553), le poète John Milton (1588-1670), les philosophes Thomas Hobbes (1605-1682) et John Locke (1643-1727), Isaac Newton (1676-1748).

Ce qui était option individuelle devient croyance à l’intérieur d’églises. Le mortalisme est généralement soutenu par les Millerites de William Miller (1831), l’Église adventiste du septième jour (1860), les Christadelphes de John Thomas (1860), les Témoins de Jéhovah de Charles Taze Russell (1879)… L’Église catholique condamne le mortalisme, en particulier lors du VeConcile de Latran (1513), qui proclame l’immortalité de l’âme.

La bulle Apostolici regiminis défend la doctrine concernant l’âme humaine immortelle, contre les néo- aristotéliciens : « De nos jours… le semeur de zizanie, l’antique ennemi du genre humain (Mt 13:25) a osé à nouveau semer et multiplier dans le champ du Seigneur des erreurs très pernicieuses, qui ont toujours été rejetées par les fidèles, au sujet de l’âme et principalement de l’âme raisonnable, à savoir que celle-ci serait mortelle et unique en tous les hommes. Et certains, s’adonnant à la philosophie avec témérité, soutiennent que cela est vrai, au moins selon la philosophie : Désirant appliquer un remède opportun contre cette peste, avec l’approbation de ce saint concile, Nous condamnons et réprouvons tous ceux qui affirment que l’âme intellective est mortelle ou unique en tous les hommes, ou qui sont dans le doute à ce sujet.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Matthieu

En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Ne pensez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre : je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive. Oui, je suis venu séparer l’homme de son père, la fille de sa mère, la belle-fille de sa belle-mère :     on aura pour ennemis les gens de sa propre maison. Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi. Qui a trouvé sa vie la perdra ; qui a perdu sa vie à cause de moi la trouvera.

Qui vous accueille m’accueille ; et qui m’accueille accueille Celui qui m’a envoyé. Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète recevra une récompense de prophète ; qui accueille un homme juste en sa qualité de juste recevra une récompense de juste. Et celui qui donnera à boire, même un simple verre d’eau fraîche, à l’un de ces petits en sa qualité de disciple, amen, je vous le dis : non, il ne perdra pas sa récompense. «  Lorsque Jésus eut terminé les instructions qu’il donnait à ses douze disciples, il partit de là pour enseigner et proclamer la Parole dans les villes du pays. (Mt 10, 34-11.1) 

 La vérité pourrait vous coûter la vie

La vérité pourrait vous coûter la vie. À cette crainte sans raison d’être, opposez la seule crainte raisonnable, celle du souverain Juge. Et pour cela comparez et pesez bien les motifs de ces deux craintes : d’une part, le corps seul en la puissance des adversaires, et l’âme qui leur échappe ; d’autre part, le corps et l’âme perdus dans la géhenne éternelle. Combien de martyrs cette parole a soutenus jusqu’à leur dernier soupir ! D’excellents interprètes (Stier, Olshausen et d’autres) pensèrent que Jésus oppose à la crainte des hommes la crainte du diable. Ce fut  lui, pensèrent-ils, qui  détruit l’âme et le corps.

Et quel encouragement y aurait-il pour les disciples dans cette crainte du diable, qui les aurait au contraire asservis ? Qui ne voit enfin que Jésus, continuant son discours (verset 29), appelle immédiatement à la confiance en Dieu, qui est inséparable de la crainte de Dieu ? Contre la crainte des hommes il n’y a qu’un remède, la confiance en Dieu. Pour inspirer aux siens cette confiance Jésus leur montra la divine Providence qui étend ses soins aux moindres êtres. Ces petits passereaux qui ont si peu de valeur que deux se vendent pour un sou (assarion, la dixième partie de la drachme ou du denier romain), pas un seul ne périt sans la volonté de Dieu qui lui a donné la vie.

Combien plus vous, enfants et serviteurs de Dieu, devez-vous avoir la confiance que pas le moindre mal, fut-ce la perte d’un de vos cheveux, ne peut vous atteindre sans cette même volonté divine  ! Confesser Jésus-Christ devant les hommes, se déclarer à lui et pour lui, ou le renier par lâcheté ou manque d’amour, c’est là ce qui divise notre humanité en deux parts. Mais c’est là aussi ce qui la divisera devant Dieu au jour du jugement. Et il ne faut pas oublier qu’il y a diverses manières de confesser ou de renier Jésus. Qui est cet homme qui fait dépendre de la confession de son nom, de la fidélité à sa personne, toute la vie religieuse et morale, et même la destinée éternelle de ceux qui l’écoutent  ?

Ainsi donc, vous, mes disciples, vous devez vous attendre à l’opposition, à la lutte. Sans aucun doute Jésus vint apporter la paix sur la terre, mais une paix que précède le combat, l’épée. Pourquoi  ? La sainte vérité qu’il proclama vint se heurter au mensonge à la corruption, à l’inimitié qui règnent sur cette terre. De là, la division pénétrant jusqu’au sein de la famille, entre ceux qui veulent obéir à Jésus-Christ et ceux qui le rejettent. Tel est partout et toujours le premier effet d’une prédication puissante de l’Évangile.

Il n’y a ni paradoxe ni figure de rhétorique dans cette parole, elle dépeint l’effet premier, actuel de l’Évangile qui est le trouble, la division, mais elle donne à entendre aussi qu’après ces luttes inévitables viendra la paix, fin dernière de la venue du Sauveur. Tout amour terrestre, même le plus légitime et le plus pur, subordonné à l’amour de Jésus, telle est la loi suprême de son règne. Que faudrait-il penser de celui qui revendique ce droit de Dieu, s’il n’était pas Dieu ? Du reste, l’amour de Jésus, loin d’exclure les affections de la famille, les rend plus saintes et plus douces à quiconque lui en a fit le sacrifice :  »Celui qui perd sa vie, la trouve » . Pour les disciples de Jésus,  prendre leur croix et le suivre, c’est renoncer à tout et tout souffrir avec lui.

Voici donc l’alternative : trouver son âme, sa vie propre, la conserver en ce monde en fuyant la mort corporelle, c’est la perdre pour le jour des décisions éternelles. Mais la perdre dans le temps, lentement par la souffrance ou brusquement par le martyre, c’est la trouver pour l’éternité. Il ne faut pas borner le sens de ces paroles à la vie extérieure, mais l’étendre à la vie de l’âme dans ce sens elles concernent tous les chrétiens. Jésus termina son discours  par un dernier encouragement donné aux disciples qu’il envoya dénués de tout,  en les assurant que Dieu lui-même se chargera de répandre ses riches bénédictions sur ceux auxquels ils auront recours, et qui les recevront avec amour.

Diacre Michel Houyoux

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♥  Débat La vérité est-elle toujours bonne à dire ?

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Quinzième dimanche du Temps Ordinaire dans l’année C

Posté par diaconos le 10 juillet 2022

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La parabole du bon samaritain met en scène un voyageur, attaqué et laissé pour mort par des bandits. Un cohen (prêtre) et un lévite, tous deux juifs, incarnant l’orthodoxie religieuse de l’époque, passent à côté de lui et ne s’en préoccupent pas, par respect pour leur obligation de servir au temple. Or un Samaritain, représentant d’une population que les Juifs tiennent pour impie, se montre capable de compassion envers l’inconnu grièvement blessé qui n’est pas de sa religion. Ce Samaritain donnera de son temps et de son argent pour lui sauver la vie.

La question que pose le docteur de la Loi  porte sur le sens du mot « prochain »  Ce terme apparaît dans un passage du Lévitique  (Lv,19:17-18,6) : « u n’auras pas dans ton cœur de haine pour ton frère. Tu dois réprimander ton compatriote et ainsi tu n’auras pas la charge d’un péché. Tu ne te vengeras pas et tu ne garderas pas de rancune envers les enfants de ton peuple. » Ici intervient le précepte : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même (Lv 19, 18). » C’est cette phrase que cite l’Évangile selon Luc juste avant la parabole.

La tradition juive attache une importance fondamentale à cette prescription, couramment appelée « Règle d’or7 ». Hillel, au ier siècle, en fait la source du principe de réciprocité, qui résume toute la Torah, s’il est complété par l’étude8Rabbi Akiva commente, au iie siècle, cette « Règle d’or » : « principe de base de la Torah » et « loi la plus importante », lors de la discussion qui l’oppose à Ben Azzaï, et compare l’emplacement central de ce précepte — au milieu du Lévitique, lui-même au milieu des cinq Livres de la Torah — à l’emplacement du Tabernacle au milieu du cortège des Hébreux9.

Le peuple des Samaritains évoqué dans le Deuxième Livre des Rois11 se dit descendant des Hébreux et en particulier de Jacob12. Leur religion se fonde sur le seul Pentateuque et ils refusent la centralité religieuse de Jérusalem. Au retour de leur captivité à Babylone, les Juifs ont refusé de les admettre parmi eux. Depuis lors, les deux communautés évitent tout contact.

D’après Flavius Josèphe, cette hostilité réciproque se serait envenimée à la suite d’une profanation du Temple de Jérusalem, des Samaritains y ayant jeté des ossements humains sous les portiques13. Circonstance aggravante au regard du judaïsme, le fait de manipuler des ossements humains, et donc de toucher un cadavre, est interdit14. C’est à la suite de ces événements que, selon Josèphe, les Samaritains n’ont plus accès au lieu saint et que, pour leur part, les Juifs préfèrent ne pas s’aventurer en Samarie.

De l’évangile selon Luc

Pour mettre Jésus à l’épreuve, un docteur de la Loi lui posa cette question : « Maître, que dois-je faire pour avoir part à la vie éternelle ?». Jésus lui demanda: «Dans la Loi, qu’y a-t-il d’écrit? Que lis-tu ?». L’autre répondit : «Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de tout ton esprit, et ton prochain comme toi-même». Jésus lui dit: «Tu as bien répondu. Fais ainsi et tu auras la vie».

Mais lui, voulant montrer qu’il était un homme juste, dit à Jésus : «Et qui donc est mon prochain ?». Jésus reprit : «Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits; ceux-ci, après l’avoir dépouillé, roué de coups, s’en allèrent en le laissant à moitié mort. Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin; il le vit et passa de l’autre côté. De même un lévite arriva à cet endroit; il le vit et passa de l’autre côté. Mais un Samaritain, qui était en voyage, arriva près de lui; il le vit et fut saisi de pitié.

Il s’approcha, pansa ses plaies en y versant de l’huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui. Le lendemain, il sortit deux pièces d’argent, et les donna à l’aubergiste, en lui disant : ‘Prends soin de lui; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai’.»  Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme qui était tombé entre les mains des bandits ?». Le docteur de la Loi répond : «Celui qui a fait preuve de bonté envers lui». Jésus lui dit: «Va, et toi aussi fais de même».  (Lc 10, 25-37)

Auteur +PÈRE MARIE LANDRY C +MPS

J’élève les yeux pour trouver ton regard et pour que le tien trouve le mien. Je sais que tu me prends comme je suis, et que tu me réserves des aventures intérieures qui me feront grandir. Envoie ton Esprit afin qu’il prie en moi. Je ne trouve pas toujours les mots… ou les silences. Ouvre mon cœur par la chaleur de ta présence Aujourd’hui, nos nous demandons: «Et qui donc est mon prochain?» (Lc 10, 29). On raconte de certains juifs, curieux de voir disparaître leur rabbin la vigile du samedi. Ils soupçonnèrent qu’il gardait un secret, peut-être avec Dieu, et confièrent à l’un deux la tâche de le suivre.

Et ainsi il le fit, plein d’émotion, jusqu’à un recoin misérable de la ville, où il vit le rabbin balayer la maison d’une femme: elle était paralytique, et il la servait et lui préparait un repas spécial pour la vigile. Lorsque l’espion revint, on lui demanda :  «Où a-t-il été? au ciel, entre les nuages ou les étoiles ?». Et ce dernier lui répondit : «Non, il est monté beaucoup plus haut». Aimer son prochain avec des actes concrets est ce qui le plus haut; c’est là où se manifeste l’amour. Ne pas passer tout droit! «C’est le propre Christ qui crie à travers les pauvres pour réveiller la charité de ses disciples», affirme le Concile Vatican II dans un document.

Faire le “bon samaritain” signifie changer ses plans («arriva près de lui»), dédier du temps («prit soin de lui»)… Ceci nous amène aussi à examiner le personnage de l’aubergiste, comme dit Jean-Paul II: «Qu’aurait-il pu faire sans lui ? L’aubergiste, qui demeure dans l’anonymat, a réalisé la grande partie de la tâche. Tous nous pouvons nous comporter comme lui, remplissant les tâches qui nous sont propres avec esprit de service. Tout travail nous offre l’opportunité, plus ou moins directe, d’aider celui qui a besoin .La fidèle réalisation des devoirs professionnels consiste déjà à aimer les personnes et la société.

Tout laisser derrière nous pour recevoir celui qui a plus besoin (le bon samaritain) et bien faire son travail par amour (l’aubergiste), sont les deux formes d’amour qui nous correspondent : «‘Lequel à ton avis, a été le prochain ? » «  Celui qui a fait preuve de bonté envers lui’ . Jésus lui dit :  « Va, et toi aussi fais de même » (Lc 10,36-37). Recourrons à la Vierge Marie et Elle, qui est le modèle, nous aidera à découvrir les nécessités des autres, matérielles et spirituelles.

Jésus, Bon Samaritain, apprends-moi à aimer. Tu sais dans quelle situation je me trouve. Tu connais les tensions à la maison et les injustices au travail. Tu mesures les tentations qui m’invitent à m’enfermer, à forcer, à arracher, à séduire, à imposer, à contrôler. Je vois en toi un courage viril et une tendresse maternelle pour attendre et recevoir avec gratitude, pour donner et offrir avec patience ; pour ne pas flancher d’un côté et prendre l’initiative de l’autre. Quelle grâce, quelle harmonie, quelle maîtrise de soi. Accorde-moi ton Esprit, Jésus. Apprends-moi à faire confiance au Père et à aimer mes frères et sœurs, afin que vienne le Règne du Père dans mon cœur et autour de moi !

Contact  Père Marie Landry Bivina

♥ Vidéo  Parabole du Bon Samaritain

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