Guérison à la piscine de Béthesda
Posté par diaconos le 11 juillet 2022
Jésus guérit un homme à la piscine de Bétesda
De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
À l’occasion d’une fête juive, Jésus monta à Jérusalem. Or, à Jérusalem, près de la porte des Brebis, il existe une piscine qu’on appelle en hébreu Bethzatha. Elle a cinq colonnades, sous lesquelles étaient couchés une foule de malades, aveugles, boiteux et impotents. Il y avait là un homme qui était malade depuis trente-huit ans. Jésus, le voyant couché là, et apprenant qu’il était dans cet état depuis longtemps, lui dit : « Veux-tu être guéri ? » Le malade lui répondit : » Seigneur, je n’ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l’eau bouillonne ; et pendant que j’y vais, un autre descend avant moi. »
Jésus lui dit : « Lève-toi, prends ton brancard, et marche. » Et aussitôt l’homme fut guéri. Il prit son brancard : il marchait ! Or, ce jour-là était un jour de sabbat. Les Juifs dirent donc à cet homme que Jésus avait remis sur pied : « « C’est le sabbat ! Il ne t’est pas permis de porter ton brancard. » Il leur répliqua : « Celui qui m’a guéri, c’est lui qui m’a dit : prends ton brancard, et marche ! » Ils l’interrogèrent : « « Quel est l’homme qui t’a dit : “Prends ton brancard, et marche. »
Mais celui qui avait été rétabli ne savait pas qui c’était ; en effet, Jésus s’était éloigné, car il y avait foule à cet endroit. Plus tard, Jésus le retrouva dans le Temple et lui dit : « « Te voilà guéri. Ne pèche plus, il pourrait t’arriver quelque chose de pire ». L’homme partit annoncer aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri. Et ceux-ci persécutèrent Jésus parce qu’il fit cela le jour du sabbat. ((Jn 5, 1-16)
Guérison à la piscine de Béthesda
La porte des brebis, mentionnée dans l’Ancien Testament (Néhémie 12, 39), était située au nord-est de Jérusalem, près du temple. Elle portait ce nom parce que le petit bétail qui entrait à Jérusalem y arrivait certainement par l’est, c’était de ce côté-là que se trouvaient les immenses pâturages du désert de Juda. De nos jours encore, c’est par la porte de Saint-Étienne qu’entrent à Jérusalem tous les moutons nécessaires à la subsistance de la ville ». Cette porte de Saint-Étienne est la même que celle qui s’appelait autrefois porte des brebis. Peut-être y avait-il aussi près de cette porte un marché où l’on vendait de ces animaux pour les sacrifices.
La piscine de Bethesda était un vaste bassin où jaillissait une source d’eau et qu’on avait entouré de portiques pour abriter les malades qui s’y rassemblaient. Cette source fut considérée comme une marque de la bonté de Dieu envers tant de malheureux qui vinrent y chercher la guérison ou le soulagement de leurs maux. L’endroit où se trouvait la source fut entourée de plusieurs portiques, où une foule de gens entassés les uns sur les autres, couchés sur des grabats, ou roulés dans des couvertures étaient des aveugles, des boiteux, des paralytiques couchés entre les cinq portiques du lavoir de Béthesda !
La piscine était en marbre blanc, de forme circulaire, et couverte d’une coupole soutenue par des colonnes. Le bassin fut entouré intérieurement d’un gradin où l’on put s’asseoir. Ces malades attendaient le jaillissement de la source, qui était intermittente. Le même phénomène fut observé, récemment encore, par divers voyageurs à une source située au sud-est de Morija, et qui s’appelle la source de la Vierge. Elle est quelquefois complètement desséchée, puis on la voit de nouveau jaillir avec abondance, deux ou trois fois par jour.
Le mouvement de l’eau fut compris comme un phénomène dû à une intervention surnaturelle. Ce fut un ange descendit de temps en temps dans la piscine et troubla l’eau ; celui donc qui y entrait le premier après que l’eau fut troublée guérissait, de quelque maladie qu’il fût atteint. Jésus vit ce malade parmi tous les autres, et ressentit pour lui une profonde compassion. Il savait qu’il souffrait depuis longtemps. L a question : « Veux-tu être guéri ? » parut étrange au paralytique.. Paralysé depuis tant d’années, découragé, ayant vu toutes ses espérances déçues, cet homme avait l’espoir d’être guéri.
Le but de la question de Jésus fut d’exciter cette volonté paralysée comme le corps du malade, de produire chez lui un mouvement d’espoir et d’énergie. Puis Jésus voulut surtout attiser sur lui l’attention de ce malheureux, entrer en rapport avec lui, réveiller en lui une première étincelle de confiance et de foi. Le malade sentit la compassion de Jésus et n’hésita pas à lui raconter toute sa misère. Jésus eut en vue une guérison plus grande que celle du corps et pour qu’il pût opérer ce relèvement moral, il lui importa plus encore d’obtenir du malade une réponse ferme à cette question : « Veux-tu ? »
Ces Juifs étaient des membres du sanhédrin qui, sans avoir égard au miracle accompli, ni à la délivrance d’un malheureux, ne songèrent qu’à faire respecter la lettre de la loi. Heureux de sa délivrance, cet homme en appela à l’ordre et à l’autorité de celui qui l’eut guéri ; cette autorité, il l’opposa sans hésiter, à celle des membres du conseil. La question des chefs du peuple fut habile, et trahit leur peu de sincérité. Ils ne demandèrent pas : « « Qui t’a guéri ? « Ils évitèrent soigneusement de constater le miracle, qui les gêna. Le malade guéri ne put répondre, parce que Jésus ne se fit pas connaître.
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