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Votre accusateur, c’est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance

Posté par diaconos le 18 juillet 2022

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Jean était la lampe qui brille et qui brûla

Jean le Baptiste, de son nom de naissance Yohanan  est un personnage majeur du christianisme et un prophète de l’islam. Sur le plan historique, son existence est attestée par un passage de Flavius Josèphe, il est un prédicateur juif du temps de Jésus de Nazareth. L’Évangile selon Jean localise l’activité du Baptiste sur les rives du Jourdain et à Béthanie au-delà du Jourdain. Jésus aurait, semble-t-il, vécu un temps dans son entourage et y aurait recruté ses premiers apôtres. Les Évangiles synoptiques synchronisent le début de l’activité de Jésus avec l’emprisonnement de Jean.
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L’audience de ce prophète apocalyptique n’a cessé de croître, au point de susciter la réaction d’Hérode Antipas, qui, le voyant rassembler ses partisans, craint qu’il ne suscite une révolte. Dans les Évangiles synoptiques, le Baptiste est mis à mort, parce qu’il avait critiqué le mariage d’Antipas avec Hérodiade. Dans le christianisme, Jean le Baptiste est le prophète qui a annoncé la venue de Jésus de Nazareth. Il l’a baptisé sur les bords du Jourdain, laissant certains de ses disciples se joindre à lui. Précurseur du Messie, il est présenté dans les synoptiques comme partageant beaucoup de traits avec le prophète Élie, ce qui n’est pas mentionné dans l’Évangile selon Jean.
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Le catholicisme romain en a fait un saint et lui a consacré deux fêtes : le 24 juin qui commémore sa naissance, fixée six mois avant Noël pour se conformer au récit d’enfance de l’Évangile selon Luc, et le 29 août qui célèbre la mémoire de sa décapitation (sous le nom traditionnel de décollation de Jean Baptiste). La religion mandéenne en fait son prophète principal. Il est considéré par l’islam comme un prophète descendant de ’Imrān. Étienne Trocmé releva que  Jean Baptiste ne nous est connu que par des documents très incomplets : un passage des Antiquités juives de Flavius Josèphe, ouvrage achevé vers 93-94 de l’ère chrétienne ; plusieurs passages du Nouveau Testament ».
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Ces récits relatifs à Jean le Baptiste « suffisent à attester l’existence et l’importance du personnage, même s’ils laissent subsister d’immenses zones d’ombre, que des textes plus tardifs n’éclairent nullement . François Blanchetière note que « Flavius Josèphe évoque brièvement Jean et son activité de baptiste : « non pour la rémission de certaines fautes (ce qui contredit les données des Évangiles synoptiques), mais pour la purification du corps, l’âme ayant été préalablement purifiée par la justice » . Chez Flavius Josèphe, le personnage de Jean est plutôt banalisé tout en cadrant avec ce que nous savons des mouvements baptistes de l’époque.
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De l’Évangile de Jésus Christ selon Jean

En ce temps-là, Jésus disait aux Juifs : « Si c’est moi qui me rends témoignage, mon témoignage n’est pas vrai ; c’est un autre qui me rend témoignage, et je sais que le  témoignage qu’il me rend est vrai. Vous avez envoyé une délégation auprès de Jean le Baptiste, et il a rendu témoignage à la vérité. Moi, ce n’est pas d’un homme que je reçois le témoignage, mais je parle ainsi pour que vous soyez sauvés.

Jean était la lampe qui brûle et qui brille, et vous avez voulu vous réjouir un moment à sa lumière. Mais j’ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean : ce sont les œuvres que le Père m’a donné d’accomplir ; les œuvres mêmes que je fais témoignent que le Père m’a envoyé. Et le Père qui m’a envoyé, lui, m’a rendu témoignage. Vous  n’avez jamais entendu sa voix, vous n’avez jamais vu sa face,     et vous ne laissez pas sa parole demeurer en vous, puisque vous ne croyez pas en celui que le Père a envoyé.

Vous scrutez les Écritures parce que vous pensez y trouver la vie éternelle ; or, ce sont les Écritures qui me rendent témoignage,  et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie ! La gloire, je ne la reçois pas des hommes ; d’ailleurs je vous connais : vous n’avez pas en vous l’amour de Dieu. Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; qu’un autre vienne en son propre nom, celui-là, vous le recevrez !

Comment pourriez-vous croire, vous qui recevez votre gloire les uns des autres, et qui ne cherchez pas la gloire qui vient du Dieu unique ? Ne pensez pas que c’est moi qui vous accuserai devant le Père. Votre accusateur, c’est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance. Si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, car c’est à mon sujet qu’il a écrit. Mais si vous ne croyez pas ses écrits, comment croirez-vous mes paroles ? » (Jn 5, 31-47)

Jean fut la lampe qui brûla et qui brilla

i rends témoignage de moi-même, mon témoignage n’est pas vrai. »  Par ces pa­roles, Jé­sus pré­vint une ob­jec­tion que ses adversaires for­mu­lèrent ex­pres­sément :  » Tu rends té­moi­gnage de toi-même ; ton té­moi­gnage n’est pas vrai »  (Jn 8, 13). Jé­sus ré­pon­dit :  » Même si je rends té­moi­gnage de moi-même, mon té­moi­gnage est vrai ; car je sais d’où je suis venu et où je vais  » . Qui fut  cet autre, au té­moi­gnage du­quel Jé­sus en ap­pela  ?  Ce fut Jean-Bap­tiste, dont le Jésus  par­la. Mais ce­lui qui rendit ce té­moi­gnage, ce fut Dieu ; et Jé­sus sut, qu’il porta en lui la convic­tion, que ce té­moi­gnage est la vérité sou­ve­raine. Lorsque Jé­sus dit qu’un autre ren­dit té­moi­gnage de lui, ses in­ter­lo­cu­teurs pen­sèrent aus­si­tôt à Jean-Bap­tiste. Jé­sus parla du té­moi­gnage rendu par son Pré­cur­seur, qui conserva sa va­leur mal­gré la dis­pa­ri­tion du té­moin.

Jé­sus af­firma que le té­moi­gnage de Jean fut plei­ne­ment conforme à la vérité, et ce­pen­dant, dans cette contes­ta­tion avec les ad­ver­saires, ce e fut pas à ce té­moi­gnage ni au témoignage de personne d’autre qu’il en ap­pela, parce qu’il en eut un plus grand ; s’il men­tionna le té­moi­gnage de Jean-Baptiste, ce fut seule­ment dans l’in­té­rêt de ses au­diteurs, afin qu’ils se sou­vinrent des pa­roles de re­pen­tance et de vé­rité que Jean leur a fit en­tendre, et qu’ainsi ils fussent sauvés. Jé­sus dit encore au sujet Jean-Baptiste :    »Il était la lampe qui brûle et qui luit  », l’u­nique lampe qui éclaire la mai­son, le pro­phète que Dieu eut des­tiné à éclai­rer son peuple et à l’a­me­ner à Jésus. Jé­sus adressa alors à ses au­di­teurs un sé­vère re­proche ; au lieu de pro­fi­ter, pour leur sa­lut, de cette lu­mière fu­gi­tive, ils ne pensèrent qu’à se réjouir.

L’an­nonce du royaume mes­sia­nique ex­cita leur cu­rio­sité et leurs es­pé­rances char­nelles ; mais la pré­di­ca­tion de la re­pen­tance, que Jean leur fi­t en­tendre, les rebutèrent. Ce furent ses pa­roles di­vines qui éclai­rèrent et vi­vi­fièrent les âmes ; ce fut toute sa belle et sainte vie qui, dans son en­semble, consti­tua l’œuvre de ce­lui qui l’envoya. (Jn 4, 34) S’a­git-il, ici en­core, du même té­moi­gnage, ce­lui des œuvres ?  Quel fut-il  ? Cette sup­po­si­tion ra­mena au té­moi­gnage de Jean-Bap­tiste : « Vous avez envoyé vers Jean, et il a rendu témoignage à la vérité » (Jn 5, 33). Cet unique ré­vé­la­teur de Dieu, les chefs du peuple le re­poussèrent, ils ne crurent pas en lui  ; d’où ils  res­tèrent dans l’i­gno­rance et la mort.

Ce fut ce que fi­rent les Juifs de­puis le re­tour de la cap­ti­vité, ils étu­dièrent beau­coup les Écri­tures, mais bien plus pour en comp­ter les mots et les syl­labes, que pour en saisir le sens et l’es­prit. Ils pensèrent avoir, par la seule connais­sance lit­té­rale de ces Écri­tures, la vie éternelle,  s’ils ne s’ar­rê­tèrent pas à la lettre, il surent s’é­le­ver jus­qu’à l’es­prit. «  C’est l’esprit qui vivifie ; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie.  »  (Jn 6, 63),  ils trou­ve­raient cette vie vé­ri­table et éter­nelle dans les Écritures, car elles sont rem­plies du témoignage rendu au Li­bé­ra­teur qui  vint.

Après avoir dé­voilé à ses ad­ver­saires leur in­cré­du­lité et ses causes, Jé­sus leur ôta le fon­de­ment de la fausse espérance qu’ils mirent en Moïse. Ce fut par un zèle aveugle pour Moïse et pour sa loi qu’ils accusèrent Jé­sus d’a­voir violé le sab­bat, ac­cu­sa­tion qui donna lieu à tout ce dis­cours. Ce fut Moïse qui les accusa ; en sorte que Jé­sus n’aura pas à les ac­cu­ser devant le Père au jour du ju­ge­ment. Quelle si­tua­tion tra­gique : trou­ver son ac­cu­sa­teur en ce­lui en qui on eut mis son es­pé­rance de salut ! Et Jé­sus en indiqua la cause de cette im­mense dé­cep­tion qui les at­tendit. La preuve que Moïse les ac­cusa, ce fut que, tout en se glo­ri­fiant de lui, ils ne le crurent  pas, d’une foi éclai­rée et vi­vante.  Leur in­cré­du­lité à l’é­gard de Moïse fut la cause pour la­quelle ils ne crurent pas Jé­sus ; les écrits de Moïse étant rem­plis de lui.

L’in­cré­du­lité en­vers Moïse et ses écrits eut pour consé­quence né­ces­saire l’in­cré­du­lité en­vers Jé­sus et ses pa­roles. En­dur­cir sa conscience et son cœur en pré­sence de la loi qui doit pro­duire la re­pen­tance, c’est les en­dur­cir aussi en­vers Ce­lui qui an­nonce la grâce et le sa­lut. L’in­cré­du­lité est un état mo­ral qui rend l’­homme in­ca­pable de sai­sir au­cune des ma­ni­fes­ta­tions de la vé­rité et de la mi­sé­ri­corde di­vines. Telle est la conclu­sion ac­ca­blante de ce dis­cours.

Diacre Michel Houyoux

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◊ Sœurs Bénédictines de Bayeux   : cliquez ici pour lire l’article  →  Votre accusateur, c’est Moïse, en qui vous avez mis votre  espéeance

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 Vidéo  Votre accusateur c’est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance

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Dix-septième dimanche du Temps Ordinaire dans l’année C

Posté par diaconos le 18 juillet 2022

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Une intercession est une démarche faite à quelqu’un, un esprit, une divinité, un saint ou Dieu, en faveur de soi, d’un autre ou d’une cause, pour qu’il ou elle intervienne. I Dans la tradition catholique, la prière d’intercession consiste en une demande de faveur, de pardon ou de résolution. Elle ne connaît pas de frontière, s’ouvre à la communion des saints, et s’étend jusqu’aux ennemis, selon le catéchisme de l’Église catholique. Selon l’apôtre Paul de Tarse, « l’Esprit Saint lui-même « intercède pour nous et son intercession pour les saints correspond aux vues de Dieu  (Rm 8, 26-27), le terme « saint » signifiant « chrétien » dans le contexte paulinien.
L’épiclèse (invocation sur, appel sur) est l’intercession par laquelle le prêtre supplie le Père d’envoyer l’Esprit Sanctificateur pour que les offrandes deviennent le Corps et le Sang du Christ et qu’en les recevant les fidèles deviennent eux-mêmes une vivante offrande à Dieu favorisant la résurrection de leur propre corps. Dans certaines branches du christianisme comme le catholicisme et l’orthodoxie, les fidèles demandent régulièrement aux saints reconnus, c’est-à-dire canonisés par l’|Église, de prier Dieu pour eux. L’intercession constitue en islam également une notion importante. Elle porte des significations diverses d’après les différentes écoles doctrinales. Dans le chiisme et dans le soufisme cette notion et les pratiques liées à elle sont plus élaborées. Dans la langue arabe deux termes, Tawassoul et Shafâ’a, ont eu comme traduction le terme « intercession » Dans les religions traditionnelles africaines , l’intercession des esprits des ancêtres, qui agissent sur le monde des vivants, est également une composante majeure des religions traditionnelles africaines

Enseignement sur la prière chrétienne

# La prière chrétienne est un échange avec Dieu, fondé sur la Bible. Selon le Nouveau Testament, le croyant peut parler à Dieu comme à un père, « au Nom du Seigneur Jésus-Christ ». La prière chrétienne se réalise seul, en groupe, en tout lieu et en tout temps. Elle prend différentes formes selon les Églises. Le Notre Père est la prière commune à tous les chrétiens, directement tirée des évangiles (Matthieu, 6: 9-13 et Luc, 11: 2-4), et enseignée par Jésus à ses premiers disciples. La prière qui s’appuie sur les promesses de la Bible est un acte fondamental de la foi chrétienne, vécue comme une action de Grâce et de communion avec Dieu, une communion d’esprits entre Dieu et les siens1.

C’est Dieu le Père que le croyant prie «au Nom du Seigneur Jésus-Christ». Dans la Bible, Jésus a parfois associée la prière à la méditation, des lectures de textes bibliques, au jeûne et à des veilles. Elle est effectuée de façon individuelle ou communautaire, en tout lieu et à l’église, en position assise, debout, couchée ou à genoux. Dans les Églises catholiques et orthodoxes la prière est faite à Dieu le Père, à Jésus Christ son Fils, au Saint Esprit, et les prières adressées aux Saints et à la Vierge Marie5 sont dites des prières d’intercession.

Il est demandé à la communauté des saints, ou à la Sainte Vierge Marie, Reine des Saints, de prier la Sainte Trinité pour celui qui lui demande son intercession. Les catholiques et orthodoxes ne prient pas de la même manière Dieu le Père, Jésus le Fils et le Saint Esprit, que les saints ou la Vierge Marie. Ils prient Le Père, Jésus ou l’Esprit Saint comme Dieu, et les saints ou la Sainte Vierge comme une personne qui, parce qu’il est ou elle est tout(e) proche de Dieu, pourra intercéder.

Cette distinction n’est pas toujours visible ou comprise de prime abord. La prière à la communion des saints est une spécificité de la foi chrétienne catholique et chrétienne orthodoxe. L’utilisation d’objets de cultes (crucifix, icônes, chapelets, statues, etc.) est courante mais pas obligatoire. Les cultures et les milieux sociaux ont également une grande influence sur les manières de prier. Elles s’appuient sur des liturgies précises et selon des rites particuliers (signe de croix avec les mains, génuflexion, prosternation…

Dans le protestantisme, la prière est adressée à Dieu seul, au nom de Jésus . Dans la Communion anglicane et dans certaines Églises méthodistes, le Livre de la prière commune est utilisé comme guide de prière. Dans les églises catholiques, orthodoxes et protestantes, des moines peuvent consacrer leur vie exclusivement à la prière. Dans le christianisme évangélique, les miracles et la guérison par la foi sont possibles avec la foi et la prière, par le Saint-Esprit18. Le biblicisme fait en sorte que les miracles décrits dans la bible sont encore d’actualité et peuvent être présents dans la vie du croyant.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc

Il arriva que Jésus, en un certain lieu, était en prière. Quand il eut terminé, un de ses disciples lui demanda : « Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean le Baptiste, lui aussi, l’a appris à ses disciples. «   Il leur répondit : : « Quand vous priez, dites : , que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne. Donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour.  Pardonne-nous nos péchés,  ar nous-mêmes, nous pardonnons aussi à tous ceux qui ont des torts envers nous. Et ne nous laisse pas entrer en tentation. «    Jésus leur dit encore : «  « Imaginez que l’un de vous ait un ami et aille le trouver au milieu de la nuit pour lui demander : ‘Mon ami, prête-moi trois pains, car un de mes amis est arrivé de voyage chez moi, et je n’ai rien à lui offrir.’     Et si, de l’intérieur, l’autre lui répond : ‘Ne viens pas m’importuner !

La porte est déjà fermée ; mes enfants et moi, nous sommes couchés. Je ne puis pas me lever pour te donner quelque chose’. Eh bien ! je vous le dis : même s’il ne se lève pas pour donner par amitié, il se lèvera à cause du sans-gêne de cet ami, et il lui donnera tout ce qu’il lui faut. Moi, je vous dis : Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira.  En effet, quiconque demande reçoit ; qui cherche trouve ; à qui frappe, on ouvrira. Quel père parmi vous, quand son fils lui demande un poisson, lui donnera un serpent au lieu du poisson ? ou lui donnera un scorpion quand il demande un œuf ?     Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! »  (Lc 11, 1-13).

Jésus enseigna l’efficacité de la prière

Luc assigna à la prière du Seigneur une place tout autre que Matthieu. Selon ce dernier, elle fait partie du sermon sur la montagne, tandis que, d’après Luc, elle fut enseignée plus tard à la demande expresse d’un disciple. Un grand nombre d’excellents exégètes (Calvin, Ebrard, de Wette, Olshausen, Neander, Godet) en conclurent que Matthieu, selon son habitude de grouper certains enseignements homogènes de Jésus, avait introduit cette prière dans le discours sur la montagne. Dans ces instructions sur les diverses manifestations de la piété, l’aumône, la prière, le jeûne, après avoir condamné les prières hypocrites, faites avec ostentation et en usant de vaines redite, Jésus ajoutât : « Vous, mes disciples, priez ainsi « Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié… » et que, au milieu de la foule qui l’entourait, les yeux levés vers le ciel, il prononçât d’un ton pénétré cette prière si profonde dans sa simplicité, si riche dans sa brièveté.

Tholuck, Meyer, Stier, Gess et d’autres virent une confirmation de leur opinion dans le fait que Matthieu seul conserva dans sa plénitude ce modèle de prière. Jésus enseigna l’efficacité de la prière, soit par des analogies, soit par des contrastes, comme dans la parabole . Cette parabole renferme à la fois une promesse et une exhortation. La promesse pourrait se traduire ainsi : « Si un homme, par pur égoïsme et pour se délivrer d’un solliciteur, lui accorde sa demande, même au temps le plus inopportun (minuit), combien plus Dieu, qui connaît tous vos besoins et qui est amour ! « 

Quant à l’exhortation, c’est le solliciteur lui-même qui la fit entendre par son exemple : « Puisque, dans les circonstances les plus défavorables, mais pressés par vos besoins, vous ne craignez pas d’importuner avec insistance un homme que vous savez si peu généreux, pourquoi ne faites-vous pas de même envers Dieu qui, dans sa miséricorde infinie, est toujours prêt à vous accorder bien au-delà de toutes vos prières. »  Demandez, cherchez, heurtez, c’est là ce que fit fait l’homme de la parabole ; il vous sera donné, vous trouverez, il vous sera ouvert, telle fut son expérience ; combien plus certainement sera-ce la vôtre auprès de Dieu !

Dieu exauce la prière. Parmi les dons que l’enfant demanda à son père, Matthieu ne désigna que du pain et un poisson : c’étaient les provisions que l’on prenait d’ordinaire pour le voyage. À ces trois aliments furent opposés : une pierre, cruelle ironie ; un serpent, très dangereux ; un scorpion plus nuisible encore. Qui est le père qui répondra par de tels dons à la demande de son enfant ? Cette question devient plus frappante quand, à la place d’un père quelconque, Jésus nomma le Père céleste. Quel contraste avec la bonté et l’amour du Père qui est du ciel !

Diacre Michel Houyoux

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◊  Paroisse saint Martin de Bezons (France) : cliquez ici pour lire l’article →  Dix-septième dimanche ordinaire – Année C

◊  Abbaye de Wawremont (Belgique)  : cliquez ici pour lire l’article → Dix-septième dimanche du temps ordinaire – C

♥ Vidéo Jésus mit en garde Pierre et fit la prière d’intercession

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Mardi de la seizième semaine du Temps Ordinaire dans l’année C

Posté par diaconos le 18 juillet 2022

Jésus Aujourd'hui – « Qui est ma mère ? qui sont mes frères ? »

 

# Les Petits Frères de Jésus (Institutum Parvolorum Fratrum Iesu) forment une congrégation religieuse, la Fraternité des petits frères de Jésus fondée en 1933 par le Père René Voillaume (1905-2003), dont la spiritualité s’inspire des écrits laissés par Charles de Foucauld (1858-1916) et sur le parcours de vie qui a été le sien après sa conversion en 1886. Ils reçurent l’habit religieux le 8 septembre 1933 des mains du cardinal Verdier en la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre et en octobre de la même année partent à cinq de Marseille pour l’Afrique du Nord. Ils commencèrent leur vie commune à El Abiodh Sidi Cheikh, en Algérie, suivant la règle élaborée par le bienheureux Charles de Foucauld en 1899, centrée sur la clôture et l’adoration eucharistique.

Ils travailèrent en se rapprochant des populations locales, abandonnant une interprétation stricte de la règle. L’institut fut érigé en institut de droit diocésain par Monseigneur Gustave Nouet, préfet apostolique de Ghardaïa, le 19 mars 1936 ; il reçut le decretum laudis le 13 juin 1968. Ils prononcèrent les vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance à l’Église, voulant partager la condition faite aux petits et aux pauvres et être traités comme eux. Il existe aussi une branche féminine, la fraternité des Petites Sœurs de Jésus. Ils sont au nombre de 75 frères en 1949 et presque 800 frères vingt ans plus tard. Ils furent en 2015 au nombre de 208 religieux de plus de trente nationalités répartis en 71 communautés 5 en petites unités de deux à quatre frères menant une forme de vie contemplative dans des appartements HLM ou des maisons ordinaires de village.

Ils ne portent pas d’habit religieux et vivent en salariés dans des emplois au bas de l’échelle sociale : agent de nettoyage, aide soignant, parfois conducteur d’autobus, facteurs. Ils sont présents dans dix pays d’Europe (Allemagne, Autriche, Belgique, Croatie, Espagne, France, Italie6, Pologne, Portugal et Suisse), dans six pays d’Afrique (Algérie, Égypte, Nigéria, Cameroun, Tanzanie, Kenya), dans neuf pays d’Asie et Proche-Orient (Liban, Syrie, Iran, Pakistan, Turquie, Corée du Sud, Inde, Japon, Philippines) et dans dix pays d’Amérique (Canada, États-Unis, Mexique, Cuba, Nicaragua, Colombie, Brésil, Paraguay, Chili et Argentine). Le prieur général actuel est le P.F.J. Hervé Janson, de nationalité française. La fraternité générale se trouve à Bruxelles. En 2015, Rome a accepté qu’ils forment une fédération avec les Petits Frères de l’Évangile.

Deux Petits Frères de Jésus de nationalité allemande trouvent le martyre au Congo belge, près de Mambasa, le 26 novembre 1964. Il s’agit de Bernard Ignatius Sarnes (28 ans, né le 30 janvier 1936 à Haldenau en Haute-Silésie et de Heinz Eberlein (29 ans, né le 18 juin 1935 à Wingendorf, aujourd’hui quartier de Kirchen)8, qui étaient partis évangéliser les Pygmées dans une mission de la forêt vierge.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Matthieu

    En ce temps-là,  comme Jésus parlait encore aux foules, voici que sa mère et ses frères se tenaient au-dehors, cherchant à lui parler.  Quelqu’un lui dit : « Ta mère et tes frères sont là, dehors, qui cherchent à te parler. »  Jésus lui répondit : « Qui est ma mère, et qui sont mes frères ?  » Puis, étendant la main vers ses disciples, il dit : « Voici ma mère et mes frères. Car celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. »  (Mt 12, 46-50) 

La mère et les frères de Jésus

Qui furent les frères de Jésus ? Beaucoup de controverses  donnèrent lieu à cette question, depuis les premiers siècles jusqu’à nos jours. Elle ne fut posée que dans un intérêt dogmatique et depuis qu’on eut commencé à rendre des honneurs idolâtres à la mère de Jésus, pour laquelle il s’agissait dès lors de revendiquer une virginité perpétuelle. Plusieurs des Pères de l’Église puis tous les catholiques, et plus d’un théologien protestant, imaginèrent de faire de ces frères de Jésus, soit des enfants de Joseph par un premier mariage, soit des fils de la sœur de Marie, des cousins de Jésus. Cette supposition se heurte au fait que partout dans les évangiles ces frères de Jésus sont nommés, comme ici, avec sa mère. Les frères de Jésus furent désignés par la voix publique comme enfants de Joseph et Marie.

Tout porte donc à croire qu’il s’agissait de vrais frères de Jésus, et ce fut ainsi que se justifia le titre de premier-né qui lui fut donné.  u moment où Jésus allait prononcer le long discours qui précède, ces membres de sa famille, le voyant s’exposer par son zèle à la dangereuse opposition des adversaires, voulurent le retenir, l’arrêter, et ils disaient : «  Il est hors de lui-même  ».  Puis, pendant qu’il parlait encor, ils insistèrent de nouveau par des motifs peut-être bienveillants, mais tout charnels ; car  ses frères ne croyaient pas en lui, et sa mère pouvait céder à un mouvement de fausse tendresse. Comment  Jésus n’aurait-il pas subordonné entièrement cette parenté selon la chair à la communion sainte et éternelle qui s’établissait alors entre lui et ses disciples  ?

Non seulement il le fit lui-même, mais il exigea de ceux qui voulurent lui appartenir qu’ils agissaient dans le même esprit . La vraie famille de Dieu, dont il est le Frère aîné, se compose de ceux qui font la volonté de son Père. Jésus sanctifia les liens de la famille  et témoigna à sa mère le plus tendre amour .  Et ici même, quel amour il révèla à ceux qu’il voulut bien appeler du nom de frères et de sœurs  !

Diacre Michel Houyoux

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◊  Catholique.org.  : cliquez ici pour lire l’article  →  mardi, 16ème semaine du temps Ordinaire. – Homélie

◊ Père Gilbert Adam     : cliquez ici pour lire l’article  → Mardi de la seizième  semaine, année paire 

♥  Vidéo Frère Paul Adrien

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