Vendredi de la seizième semaine dans le Temps Ordinaire de l’année C
Posté par diaconos le 21 juillet 2022
Marie Madeleine, ou Marie de Magdala, appelée aussi Marie la Magdaléenne dans les Évangiles, est une disciple de Jésus qui le suviit jusqu’à ses derniers jours, assista à sa Résurrection et qui donna naissance à une importante figure du christianisme. Elle est citée au moins douze fois dans les quatre Évangiles canoniques, plus que la plupart des apôtres1. L’Évangile selon Jean, écrit au plus tôt vers 802, en fait la première personne à avoir vu Jésus après sa Résurrection, chargée d’avertir les apôtres. Ce motif est repris dans une fin probablement ajoutée au ive siècle à l’Évangile selon Marc.
L’Église de Rome considère, à partir de Grégoire Ier au vie siècle, que Marie de Magdala ne fait qu’une avec Marie de Béthanie ainsi qu’avec la pécheresse qui oint le Christ de parfum. Cette position est abandonnée en 1965 par l’Église catholique après Vatican II, sainte Marie de Magdala étant célébrée, comme dans l’Église orthodoxe, le 22 juillet, tandis que Marie de Béthanie l’est avec sa sœur Marthe le 29 juillet. L’Église orthodoxe, depuis Jean Chrysostome, fait la distinction entre ces personnages, de même que les Églises protestantes.
Le nom de Magdala vient de Magdal en araméen ou Migdal en hébreu et désigne une construction en forme de tour. De nombreux Pères de l’Église et écrivains chrétiens connaissent cette étymologie, puisqu’ils écrivent des sermons dans lesquels Marie Madeleine est présentée comme une tour symbolisant allégoriquement la foi et l’orthodoxie. Chez Jérôme de Stridon (ive siècle), Marie Madeleine est la tour qui représente la foi. Pour Raban Maur (IX siècle), Marie Madeleine tire son nom de la ville de Magdala dont elle serait originaire4. Toutefois, le nom Magdala n’est pas attesté à l’époque de Jésus ni dans les deux premiers siècles de notre ère. Aucune ville portant ce nom aux alentours du lac de Tibériade n’est mentionnée dans l’Ancien Testament.
Dans l’Évangile selon Matthieu, il est mentionné que Jésus utilisa une barque pour se rendre dans le territoire de Magadan (Mt 15:39). Certains auteurs estiment que ce nom de Magadan correspond au nom Magdala. Toutefois, des spécialistes de ces langues sont beaucoup plus sceptiques sur le fait que Magadan renverrait au mot « tour », que ce soit en araméen ou en hébreu. De plus, l’Évangile selon Marc, écrit une dizaine d’années plus tôt que celui de Matthieu et sur lequel ce dernier est fondé, n’appelle pas ce site Magadan mais Dalmanoutha (Mc 8, 11), ce qui n’a aucun rapport avec Magdala ou avec une tour.
La plus ancienne mention de la ville de Magdala semble se trouver dans le Talmud où elle est appelée Migdal Zab’ayya . On considère généralement que le village arabe d’Al-Majdal, détruit en 1948 sur décision des autorités israéliennes, était l’héritier de Migdal Zab’ayya mentionné dans le Talmud dix-sept siècles plus tôt et qu’il donne une indication de la position de la ville appelée traditionnellement Magdala.
De l’Évangile de Jésus Christ selon Jean
Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle se tenait près du tombeau, au-dehors, tout en pleurs. Et en pleurant, elle se pencha vers le tombeau. Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l’un à la tête et l’autre aux pieds, à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus. Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? »Elle leur répond : « On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a déposé. »
Ayant dit cela, elle se retourna ; elle aperçoit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c’était Jésus. Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le jardinier, elle lui répond : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as déposé, et moi, j’irai le prendre. » Jésus lui dit alors : « Marie ! » S’étant retournée, elle lui dit en hébreu : « Rabbouni ! », c’est-à-dire : Maître. Jésus reprend : « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. » Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur ! »,et elle raconta ce qu’il lui avait dit. « (Jn 20, 1.11-18)
De l’Évangile de Jésus Christ selon Jean
Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle se tenait près du tombeau, au-dehors, tout en leurs. Et en pleurant, elle se pencha vers le tombeau. Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l’un à la tête et l’autre aux pieds, à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus. Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a déposé. » Ayant dit cela, elle se retourna ; elle aperçoit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c’était Jésus. Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? »
Le prenant pour le jardinier, elle lui répond : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as déposé, et moi, j’irai le prendre. » Jésus lui dit alors : « Marie ! » S’étant retournée, elle lui dit en hébreu : « Rabbouni ! », c’est-à-dire : Maître. Jésus reprend : « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. » Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur ! », et elle raconta ce qu’il lui avait dit. (Jn 20, 1.11-18)
Le tombeau vide – Apparition à Marie-Madelaine
Jean parla d’elle comme si elle était venue seule au sépulcre, tandis que les autres évangélistes mentionnent plusieurs femmes qui s’empressèrent également de visiter le tombeau, dans l’intention d’embaumer le corps de Jésus : »Le sabbat terminé, Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques, et Salomé achetèrent des parfums pour aller embaumer le corps de Jésus » (Mc 16, 1) Marie Madelaine alla au sépulcre, elle vit avec étonnement que la pierre qui le fermait fut ôtée, et elle courut en avertir Pierre et Jean.
Pendant qu’elle rentra dans la ville, les autres femmes arrivèrent près du tombeau ouvert et virent un ange qui leur annonça que Jésus est ressuscité. Puis elles s’éloignèrent promptement et coururent annoncer cela aux disciples. Cependant Marie Madelaine revint avec les deux disciples et quand ceux-ci, après avoir vu le tombeau vide, s’en retournèrent chez eux, Marie resta près du sépulcre en pleurant, et alors elle vit deux anges dans le sépulcre et Jésus enfin lui apparut
Tous les évangélistes s’attachèrent à marquer avec soin le moment précis où les femmes et les disciples allaient renaître à la foi et à la joie, en voyant le tombeau vide. Jésus lui-même vint à cette âme qui le chercha avec amour, au sein de ses larmes et de son angoisse. Mais pourquoi ne le reconnut-elle pas ? De nombreux passages des évangiles nous montrent clairement qu’il devait s’être produit dans la personne de Jésus un changement, causé par ses souffrances, sa mort, et surtout sa résurrection. Ce fut là pour lui le premier degré de la glorification de son corps, dont l’ascension fut l’accomplissement suprême.
Telle fut la vraie cause du fait qui nous occupe et d’autres phénomènes semblables dans les apparitions de Jésus ressuscité. Marie-Madelaine vit le Seigneur debout devant elle, sans le reconnaître au premier abord. C’est une preuve que la résurrection de Jésus fut un fait objectif et nullement une représentation subjective dans l’esprit des disciples. Si elle fut une hallucination par laquelle Marie se serait imaginé voir le Seigneur vivant devant elle, sans qu’il y fût réellement cette hallucination aurait dû être produite par l’attente que Jésus dut ressusciter.
Si Marie, et plus tard les disciples d’Emmaüs, en voyant devant eux une figure humaine, ne reconnurent pas en elle Jésus, ce fut que leur imagination n’eut pas la moindre part dans cette rencontre et qu’ils ne furent convaincus que lorsque Jésus se fit clairement connaître à eux. Ce fut avec une compassion profonde pour Marie et pour sa douleur que Jésus lui adressa cette question. Souvent il interrogea ainsi les malheureux qui le cherchèrent, uniquement afin d’attirer sur lui leur attention et de les encourager à lui ouvrir leur cœur avec confiance et à lui demander tout ce dont ils eurent besoin. Là se trouvait un homme malade depuis trente-huit ans. Jésus, l’ayant vu couché, et sachant qu’il était malade depuis longtemps, lui dit : « Veux-tu être guéri ? » (jIn 5,, 6)
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