Samedi de la seizième semaine du Temps Ordinaire dans l’année C
Posté par diaconos le 22 juillet 2022
Le Bon Grain et l’Ivraie est une parabole du Nouveau Testament. Elle fait allusion à l’origine du mal, au tri des âmes lors du Jugement dernier et à l’importance de porter du bon fruit et de ne pas juger. La parabole du filet suit celle du bon grain et de l’ivraie dans le chapitre 13 de l’Évangile selon Matthieu.
Jésus compara le Royaume des cieux à un champ de blé, pour nous faire comprendre qu’en nous a été semé quelque chose de petit et de caché qui possède toutefois une force vitale irrépressible. En dépit de tous les obstacles, la graine se développera et le fruit mûrira. Ce fruit sera bon uniquement si la terre de la vie est cultivée selon la volonté de Dieu.
C’est pour cela que dans la parabole du bon grain et de l’ivraie (Mt 13, 24-30), Jésus nous avertit qu’après l’ensemencement fait par le maître, pendant que les gens dormaient, son ennemi intervint et sema l’ivraie. Cela signifie que nous devons être disposés à préserver la grâce reçue le jour de notre baptême, en continuant à nourrir notre foi dans le Seigneur qui empêche le mal de s’enraciner. L’enseignement de la parabole est double. Il dit avant tout que le mal qui existe dans le monde ne vient pas de Dieu, mais de son ennemi, le Malin. C’est curieux, le Malin va semer l’ivraie la nuit, dans l’obscurité, dans la confusion; il va là où il n’y a pas de lumière, pour semer l’ivraie.
Cet ennemi est rusé: il a semé le mal au milieu du bien, si bien qu’il nous est impossible, à nous, les hommes, de les séparer nettement; mais Dieu, à la fin, pourra le faire. Et nous en arrivons au second thème: l’opposition entre l’impatience des serviteurs et l’attente patiente du propriétaire du champ, qui représente Dieu. Parfois, nous avons une grande hâte de juger, de classer, de mettre les bons ici, les méchants là…
Souvenez-vous de la prière de cet homme orgueilleux: «Mon Dieu, je te rends grâce parce que je suis bon, je ne suis pas comme le reste des hommes, méchants…» (. Lc 18, 11-12). Dieu, au contraire, sait attendre. Il regarde, dans le champ de la vie de chacun avec patience et miséricorde: il voit beaucoup mieux que nous la saleté et le mal, mais il voit aussi les germes du bien et il attend avec confiance qu’ils mûrissent. Dieu est patient, il sait attendre. »
De l’Évangile de Jésus Christ selon Matthieu
En ce temps-là, Jésus proposa aux foules une autre parabole : « Le royaume des Cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l’ivraie au milieu du blé et s’en alla. Quand la tige poussa et produisit l’épi, alors l’ivraie apparut aussi. Les serviteurs du maître vinrent lui dire : “Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ?” Il leur dit : “C’est un ennemi qui a fait cela.” Les serviteurs lui disent : “Veux-tu donc que nous allions l’enlever ?” Il répond : “Non, en enlevant l’ivraie, vous risquez d’arracher le blé en même temps. Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d’abord l’ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, ramassez-le pour le rentrer dans mon grenier.”
Parabole du bon grain et de l’ivraie
Le semeur et l’ennemi qui plante la mauvaise herber respectent toujours les personnes. Il sait que la tentation est souvent plus forte que leurs bonnes intentions et que les gens ont besoin de temps pour trouver et choisir le bien. « Le Royaume des cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l’ivraie au milieu du blé et s’en alla. » (Mt 13,24-25). Le champ représente le monde et il y a deux semeurs : l’un sema en plein jour et l’autre sema pendant la nuit. Sur les pas du semeur (Jésus), son ennemi (le démon) se glissa de nuit pour répandre l’ivraie. La mauvaise herbe (l’ivraie), c’est l’oubli de Dieu, de l’Amour, au fil des jours.
Le démon ne se montre pas, il agit par le désespoir, par le doute du soir. C’est comme ça qu’il procède. Jésus nous suggère que le mal, en nous et dans les autres n’est pas notre vrai visage, qu’il se glisse, à notre insu, pendant des moments d’inconscience ou d’inattention. C’est la manière ordinaire du démon de mêler le mensonge avec la vérité, afin que sous le masque de la vraisemblance, l’erreur passe pour la vérité même, et qu’elle trompe ceux et celles qui sont faciles à séduire. C’est pour ce motif que Jésus ne marqua pas dans cette semence de l’ennemi, d’autre mauvais grain que l’ivraie qui est fort semblable au froment. Jésus nous apprend comment le démon s’y prend pour surprendre les âmes. Oui, l’ivraie fait partie du champ de blé et du champ de nos cœurs.
Il faut apprendre à vivre avec elle, en nous et autour de nous, et ne pas perdre cœur. Car la graine minuscule deviendra arbre (deuxième parabole), et la pincée de levure gonflera la pâte du monde (troisième parabole). Quand la tige poussa et produisit l’épi, alors l’ivraie apparut aussi. Les serviteurs du maître vinrent lui dire : « Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ? » Jésus leur dit : « C’’est un ennemi qui a fait cela. « Les serviteurs lui disent : « Alors, veux-tu que nous allions l’enlever ? « Il répondit : « Non, de peur qu’en enlevant l’ivraie, vous n’arrachiez le blé en même temps. « (Mt 13, 26-29) Les paroles de Jésus nous invitent à la patience, et à l’espérance. Nous voulons toujours récolter. Tout, tout de suite ! Et avant de le faire, nous voulons enlever les mauvaises herbes.
Mais Jésus dit : « Attendez. Ne coupez pas tout de suite les mauvaises herbes ; on ne sait pas : on peut très bien confondre le bon grain avec les mauvaises herbes. Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson. » Jésus mit en garde ses auditeurs contre la précipitation des gens qui voudraient s’y attaquer. Il accepte dans son Église le mélange des bons et des mauvais. Jésus alla jusqu’à provoquer le scandale en donnant ses préférences aux pécheurs. Il est, lui, pour la méthode des petits pas. Il est patient et prudent. Il aime le cœur de chaque personne où le bon grain et l’ivraie se livrent à une lutte sans merci. Au cœur du monde en proie à ses luttes et à ses déchirements, le Fils de Dieu a été enfoui, broyé comme le grain. Dieu sait le contraste entre la petitesse de ce grain enfoui et l’ampleur de la moisson finale. Il a hâte de voir le Royaume parvenu à sa pleine maturité.
La délicatesse de Dieu à l’égard du monde fragilisé par le péché le rend radicalement patient : » Tandis que toi, Seigneur, qui disposes de la force, tu juges avec indulgence, tu nous gouvernes avec beaucoup de ménagement » (Sg 12, 18) Mais au temps de la moisson, Jésus dira aux moissonneurs : »Enlevez d’abord l’ivraie, liez-la en botte pour la brûler ; quant au blé, rentrez-le dans mon grenier » (Mt 13, 30b) Nous voilà bien avertis : nous ne verrons qu’à la fin, à la moisson (au jour du jugement), les fruits réels de ce que nous aurons essayé de faire dans le champ du Père. Oui il y a un juge et il y aura un jugement ; il y a une échéance et il y aura une récompense. De cela Jésus ne doute pas. Jésus nous invite à un optimisme réaliste envers nous-mêmes et les autres. Avec patience, il nous transforme, avec lui l’ivraie peur devenir du bon grain.
Diacre Michel Houyoux
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◊ Oraweb.net : cliquez ici pour lire l’article → Explication de la parabole de l’ivraie
◊ La Parole Vivante : cliquez ici pour lire l’article → Que veut nous dire Jésus, avec la parabole du blé et de l’ivraie dans le champ ?
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