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Voici de l’eau : qu’est- ce qui empêche que je sois baptisé ?

Posté par diaconos le 25 juillet 2022

Voici de l’eau : qu’est- ce qui empêche que je sois baptisé ? dans comportements

Le baptême de l’eunuque éthiopien est un épisode du Nouveau Testament de la Bible. L’histoire de sa conversion au christianisme est racontée dans les Actes, au chapitre 8 (Ac 8,27-39). Le terme eunuque est un terme biblique pour désigner un officier ou un personnage important. L’appellation donnée à ce personnage lui confie donc une dignité importante. . P. De Meester le considère comme une sorte de ministre des finance. « Candace » est le nom donné dans l’historiographie gréco-romaine à toutes les femmes souveraines ou épouses du royaume de Koush (situé au Soudan actuel). La capitale était Méroé, et le titre de Candace dérive d’un mot méroïtique, kdke, qui faisait référence à n’importe quelle femme royal.

« Éthiopien » était un terme grec pour les peuples à la peau noire en général, souvent appliqué à Koush (qui était bien connu des Hébreux et souvent mentionné dans la Bible hébraïque). L’eunuque n’était pas originaire du pays connu aujourd’hui sous le nom d’Éthiopie, qui correspond à l’ancien royaume d’Axoum, qui a conquis Koush au IVe siècle. Le premier écrivain à l’appeler Éthiopie fut Philostorgius vers 4403. David Tuesday Adamo suggère que le mot utilisé ici (Αίθίοψ, aithiops) est mieux traduit simplement par « Africain »

La religion d’origine de l’eunuque éthiopien est importante en raison des implications ultérieures de sa conversion au christianisme. Il existe de nombreuses théories concurrentes sur le statut religieux de l’eunuque avant sa conversion par rapport au judaïsme et au christianisme. La Recherche moderne tend à placer l’eunuque éthiopien dans une position intermédiaire entre le Juif et le Gentil. . Scott Shauf suggère que « le point principal de l’histoire est de porter l’évangile jusqu’au bout de la terre, pas d’établir une mission auprès des Gentils », et ainsi Luc « ne met pas le statut de Gentil de l’Éthiopien au premier plan ». Cependant, la suggestion que l’eunuque est, ou du moins pourrait être, un Gentil dans l’histoire, à la fois par sa description ethnique et peut-être physique » peut laisser plus de possibilités formative que s’il avait été explicitement catégorisé.

C. K. Barrett oppose l’histoire de l’eunuque éthiopien à celle de Corneille le Centurion, un autre converti. Il note que tandis que l’Éthiopien continue son voyage de retour et sort du récit, Corneille et ses disciples forment une autre église en Judée. L’auteur pense que cela reflète un désir de se concentrer sur Pierre plutôt que sur Philippe11. Robert O’Toole soutient que la façon dont Philippe est emmené est parallèle à la façon dont Jésus disparaît après avoir parlé aux disciples sur la route d’Emmaüs dans Luc 2412. Il existe des parallèles littéraires entre l’histoire de l’eunuque éthiopien dans les Actes et celle d’Ebed-Melech, un eunuque éthiopien dans le livre de Jérémie13. Le texte de ce récit trouve ainsi un écho dans le Livre de Jérémie.

Du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,  l’ange du Seigneur adressa la parole à Philippe en disant : « Mets-toi en marche en direction du sud, prends la route qui descend de  Jérusalem à Gaza ; elle est déserte. » Et Philippe se mit en marche. Or, un Éthiopien, un eunuque, haut fonctionnaire de Candace, la reine d’Éthiopie, et  administrateur de tous ses trésors, était venu à Jérusalem pour adorer. Il en revenait, assis sur son char, et lisait le prophète Isaïe. L’Esprit dit à Philippe : « Approche, et rejoins ce char. » Philippe se mit à courir, et il entendit  l’homme qui lisait le prophète Isaïe ; alors il lui demanda : « Comprends-tu ce que tu lis ? » L’autre lui répondit : « Et comment le pourrais-je s’il n’y a  personne pour me guider ? »

Il invita donc Philippe à monter et à s’asseoir à côté de lui. Le passage de l’Écriture qu’il lisait était celui-ci : Comme une brebis, il fut conduit à l’abattoir ; comme un agneau muet devant le tondeur, il n’ouvre pas la bouche. Dans son humiliation, il n’a pas obtenu justice. Sa descendance, qui en parlera ? Car sa vie est retranchée de la terre. Prenant la parole, l’eunuque dit à Philippe : « Dis-moi, je te prie : de qui le prophète parle-t-il ? De lui-même, ou bien d’un autre ? » Alors Philippe prit la parole et, à partir de ce passage de l’Écriture, il lui annonça la Bonne Nouvelle de Jésus. Comme ils poursuivaient leur route, ils arrivèrent à un point d’eau, et l’eunuque dit : « Voici de l’eau : qu’est-ce qui empêche que je sois baptisé ? »

Il fit arrêter le char, ils descendirent dans l’eau tous les deux, et Philippe baptisa l’eunuque. Quand ils furent remontés de l’eau, l’Esprit du Seigneur emporta Philippe ; l’eunuque ne le voyait plus, mais il poursuivait sa route, tout joyeux. Philippe se retrouva dans la ville d’Ashdod, il annonçait la Bonne Nouvelle dans toutes les villes où il passait jusqu’à son arrivée à Césarée.  (Ac 8, 26-40)

La rencontre de Philippe et de l’Éthiopien

Philippe reçut, par l’entremise d’un ange, l’ordre de se rendre, vers midi, sur le chemin désert de Jérusalem à Gaza. Ayant obéi promptement, il vit approcher un Éthiopien, ministre des finances de la reine, qui était venu à Jérusalem pour adorer, et s’en retournait, assis sur son char et lisant le prophète Ésaïe. L’Esprit ordonna à Philippe de rejoindre le char de cet homme. Philippe, étant accouru et entendant que l’Éthiopien lisait Isaïe, lui demanda s’il comprenait ce qu’il lisait. L’Éthiopien se plaignit de n’avoir personne qui lui expliqua l’Écriture. Il invita Philippe à s’asseoir à ses côtés. Il lisait le passage qui peignit le serviteur de l’Éternel comme l’agneau qui souffre sans ouvrir la bouche. Il demande si le prophète parla de lui-même ou de quelque autre. Philippe, prenant ces paroles pour point de départ, lui annonça Jésus.

Leur route les amena à un endroit où il y eut de l’eau. L’Éthiopien demanda le baptême, fit arrêter le char et descendit avec Philippe dans l’eau. Philippe le baptisa. Lorsqu’ils sortirent de l’eau, l’Esprit enleva Philippe. L’Éthiopien ne le. vit plus, car, joyeux, il continua son voyage. Philippe se trouva dans Azot, d’où il parcourut le pays, en évangélisant, jusqu’à Césarée. Gaza était une très an­cienne ville phi­lis­tine, si­tuée près de la mer Mé­di­ter­ra­née : « Le territoire des Cananéens s’étendait de Sidon, en direction de Guérar, jusqu’à Gaza et en direction de Sodome, de Gomorrhe, d’Adma et de Tseboïm jusqu’à Lécha. »   (Gn 10, 19) 

 Plu­sieurs che­mins y condui­saient de Jé­ru­sa­lem ; l’ange dé­signa à Phi­lippe ce­lui qu’il dut prendre, en lui di­sant qu’il tra­ver­sait une contrée peu ha­bi­tée et peu culti­vée. La pa­trie de cet homme  était l’Éthiopie, pays d’A­frique, si­tue au sud de l’Égypte, dont fai­sait par­tie ce qui est au­jourd’­hui l’A­bys­si­nie. Ce pays fut gou­verné par des reines qui por­tèrent le titre de Can­dace, comme les rois d’Égypte ce­lui de Pha­raon. L’éthiopien fut ministre, de là reine Can­dace. Il fut ministre des finances. Une candace est une reine chez les Koushites, comme pharaon régnant chez les Égyptiens. Il y eut plusieurs reines en Nubie.

Les actes des apôtres, mentionnent une d’entre elles (Ac 8, 27-39), dont un ministre eunuque fut converti et baptisé par le diacre Philippe. Ce récit est repris par Eusèbe de Césarée, qui précisa que cette reine Candace régnait dans l’île de Méroé de la terre des Éthiopiens. Pline l’Ancien rapporta que, de son temps, la reine de l’île de Méroé s’appela Candace, et que ce nom se transmit depuis longtemps de reine en reine. L’Éthiopien reçut la connais­sance du vrai Dieu par des Juifs ha­bi­tant l’Éthio­pie, puis­qu’il vint à Jérusalem pour adorer. Il fut pro­sé­lyte de la porte, car, se­lon  la loi un eunuque ne pou­vait être ad­mis dans l’as­sem­blée du peuple : « Le Bâtard ne sera pas admis à l’assemblée de Yahvé ; même ses descendants jusqu’à à la dixième génération ne seont pas admis à l’assemblée de Yahvé »  ( Dt 23, 3)

La ques­tion de Phi­lippe fut de la plus haute im­por­tance, car il fallait comprendre l’Écri­ture pour la re­ce­voir dans son cœur. La ré­ponse de ce­lui-ci ré­véla son hu­mi­lité et son dé­sir de s’ins­truire. Dieu, en ins­ti­tuant le mi­nis­tère de la Pa­role,  voulut que ses ser­vi­teurs éclai­rés fissent part de leurs lu­mières à ceux qui en manquèrent ; mais, dès que sa pa­role est dé­voi­lée à une âme par le Saint-Es­prit, cette pa­role lui de­vient lu­mi­neuse dans tout ce qui im­porte à son sa­lut. Telle fut l’ex­pé­rience de l’Éthio­pien. Il pres­sen­tit dans le pas­sage du pro­phète la bonne nou­velle du sa­lut, dont son âme fut al­té­rée, et comme il vit en Phi­lippe un homme in­tel­li­gent et ins­truit qui s’in­té­ressa à lui, il l’invite avec bien­veillance à s’asseoir auprès de lui.

La ques­tion de l’eu­nuque tra­hit sa can­deur et son be­soin de s’ins­truire, aussi bien que son in­tel­li­gence. La ques­tion de l’Éthio­pien sup­posa que Phi­lippe, dans un en­tre­tien pro­longé avec lui, lui parla aussi du royaume de Dieu fondé par Jé­sus, de l’Église et du baptême par le­quel on y re­ce­vait les croyants ; l’âme de l’Éthio­pien, tout ou­verte à la vé­rité et à la vie, as­pira à re­ce­voir im­mé­dia­te­ment le sym­bole de son union avec Jésus et avec son Église. Ce fut l’Éthio­pien qui commanda à ses ser­vi­teurs de faire arrêter le char, après que Phi­lippe eut consenti à son bap­tême. Il y eut en tout cela une dé­ci­sion et une promp­ti­tude qui dé­notèrent la sin­cé­rité et la vi­va­cité de sa foi.

Après son baptême, il re­prit la route seul vers son pays, rem­pli de joie, car il ve­nait de trou­ver son Sau­veur et, en lui, la vie éter­nelle.  Azot fut une ville des Phi­lis­tins à l’ouest de Jé­ru­sa­lem, as­sez près de la mer Mé­di­ter­ra­née, dont Phi­lippe sui­vit le ri­vage vers le nord jus­qu’à Césarée : « C’est pour cela que les sacrificateurs de Dagon, et tous ceux qui entrent dans sa maison, ne marchent point sur le seuil de Dagon, à Asdod, jusqu’à ce jour.  » (Samuel 5, 5)

Cette der­nière ville, qu’on ap­pe­lait Cae­sa­rea Stra­to­nis, parce qu’­Hé­rode le Grand l’a­vait bâ­tie sur l’em­pla­ce­ment de la tour de Stra­ton, et qu’on dis­tin­guait ainsi de Cé­sa­rée de Phi­lippe fut très cé­lèbre dans l’­his­toire. Elle ser­vit de ré­si­dence ha­bi­tuelle aux pro­cu­ra­teurs ro­mains ; si­tuée sur les bords de la mer, elle fut à cette époque le prin­ci­pal port de la Pa­les­tine.  Phi­lippe ne fit pas d’une seule traite la longue course d’A­zot à Cé­sa­rée ; mais allant de lieu en lie , il évangélisa toutes les villes par où il pas­sa. Arrivé à Césarée, il trouva un champ de tra­vail qui l’en­ga­gea à fixer sa de­meure dans cette ville :   »Partis le lendemain, nous sommes allés à Césarée, nous sommes entrés dans la maison de Philippe, l’évangélisateur, qui était l’un des Sept, et nous sommes restés chez lui.  » (Ac 21, ,8)

Diacre Michel Houyoux

Complément

◊ Diacre Michel Houyoux :cliquez ici pour lire l’article → Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel (Jn 6, 44-51)

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◊ KT42 : cliquez ici pour lire l’article →  BD : Le baptême de l’eunuque éthiopien par Philippe ◊ Église protestante unie de l’étoile : cliquez ici pour lire l’article → Philippe et l’eunuque éthiopien

 Vidéo Philippe et l’Éthiopien

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Dix-huitième dimanche dans le Temps Ordinaire de l’année C

Posté par diaconos le 25 juillet 2022

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Mammon, dans le Nouveau Testament de la Bible, est la richesse matérielle qui est personnifiée en divinité à laquelle les hommes sont susceptibles de vouer leur vie. Son adoration correspond dans l’Ancien Testament ou dans la Torah au culte du Veau d’or, et dans la morale catholique à l’avarice qui est un des sept péchés capitaux. Mammon serait un mot d’origine araméenne, signifiant « richesse ». Son étymologie est obscure. Certains le rapprochent de l’hébreu matmon, signifiant trésor, argent. D’autres le rapprochent du phénicien mommon signifiant bénéfice
.
Dans le Nouveau Testament, ainsi que dans le Talmud, le mot « Mammon » signifie « possession » (matérielle), mais il est parfois personnifié. : aucun homme ne peut servir deux maîtres : car toujours il haïra l’un et aimera l’autre. On ne peut servir à la fois Dieu et Mammon (Matthieu 6:24). » ainte Françoise Romaine (1384-1440) présente Mammon comme étant un des trois princes de l’Enfer, soumis à Lucifer uniquement. Il préside aux divers péchés que fait commettre l’amour de l’argent

.Dans son ouvrage L’Unique et sa propriété, le philosophe allemand Max Stirner associe Mammon à une divinité illusoire à laquelle sacrifieraient les impies, par opposition avec le Dieu des croyants pieux. Jacques Ellul, quant à lui, écrit dans La subversion du christianisme que Mammon est une partie de Satan, une de ses caractéristiques, un moyen de le définir. Il y consacre d’ailleurs toute une partie de son ouvrage. Dans le manga Code: Breaker, Mammon est une des sept flammes censées purger le Mal.

Dans le film Pale Rider, le cavalier solitaire (1985), réalisé et interprété par Clint Eastwood, le riche Lahood lui ayant proposé de construire une église pour qu’il y exerce son ministère, le pasteur lui répond : « On ne peut pas servir Dieu et Mammon. Mammon signifie ‘argent’. » Dans le film Constantine, avec Keanu Reeves, Mammon est le fils de Lucifer. Il tente de prendre pour hôte, un humain doté de puissants pouvoirs psychiques, afin de prendre la place de Lucifer, comme seigneur de l’Enfer et déclencher une Apocalypse sur la Terre.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc

En ce temps-là, du milieu de la foule, quelqu’un demanda à Jésus : « Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. » Jésus lui répondit : « Homme, qui donc m’a établi pour être votre juge ou l’arbitre de vos partages ? »  Puis, s’adressant à tous : « Gardez-vous bien de toute avidité, car la vie de quelqu’un, même dans l’abondance, ne dépend pas de ce qu’il possède. » Et il leur dit cette parabole : «Il y avait un homme riche, dont le domaine avait bien rapporté. Il se demandait :  “Que vais-je faire ? Car je n’ai pas de place pour mettre ma récolte.” Puis il se dit : “Voici ce que je vais faire : je vais démolir mes greniers, j’en construirai de plus grands et j’y mettrai tout mon blé et tous mes biens.

Alors je me dirai à moi-même : Te voilà donc avec de nombreux biens à ta disposition, pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de l’existence.” Mais Dieu lui dit : “Tu es fou : cette nuit même, on va te redemander ta vie. Et ce que tu auras accumulé, qui l’aura ?”  Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d’être riche en vue de Dieu.» (Lc 12, 13-21)

Ne vous trompez pas de but !

L’essentiel n’est pas le service de l’argent et du profit, c’est le service de l’homme. C’est notre vie qui est la première et non la richesse ! Cette vie ne dépend pas des richesses. (Lc 12, 15b) Jésus le montra en racontant une parabole à la foule qui vint pour recevoir son enseignement. Le riche propriétaire terrien dont parle l’Évangile présenta les signes extérieurs de la richesse : ses terres avaient beaucoup rapporté, son principal, et unique souci fut de savoir où il pourrait entreposer son blé, son huile et son vin car ses entrepôts étaient devenus trop exigus.

Il eut deux objectifs : agrandir ses dépendances et profiter au maximum de ses abondantes récoltes. Son idéal de vie fut à la hauteur de sa table, de son lit ou de son fauteuil : « Te voilà avec des réserves en abondance. pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de l’existence ! » (Lc 12, 19)

Cet homme, de la parabole, est un bel exemple du parfait matérialiste : il crut fermement au bonheur par la matière et Jésus le stigmatisa en soulignant son égoïsme qui eut le mérite d’être franc : «  Moi… Moi… Je … Je… Je… Je ferai… Je démolirai… Je construirai… Mes récoltes, mes greniers, mon blé, …MOI ! «   Mais Dieu lui dit : « Tu es fou ! Cette nuit même, on te redemande ta vie. Et ce que tu as mis de côté qui l’aura ?  » (Lc 12, 20) Non seulement, il n’eut pas la sagesse de prendre la mesure de ses jours, comme dit le psalmiste (Psaume 89) mais il construisit sa vie sur l’accumulation des richesses, acquises son âpreté au gain, dont il ne fut pas sûr d’en profiter.

 quoi bon amasser ce que l’on n’emportera pas ? Il faut être un jour ou l’autre assez intelligent pour le comprendre ! L’âpreté au gain ne va pas sans conséquences désastreuses. Ainsi, par exemple, combien de gens sacrifient tout, équilibre, famille, bonheur présent pour acquérir les moyens d’être heureux demain, si demain il y a ? Pour l’Ecclésiaste, c’est peine perdue que d’amasser des richesses qui seront dépensées par un autre. L’expérience confirme que bien souvent une génération dépense ce que la précédente a amassé laborieusement. Fou ! Insensé ! Tous les calculs du riche se révélèrent tragiquement faux. Il se trompa complètement car, la richesse ne donne pas le vrai bonheur.

il n’y a pas de lien entre l’abondance de nos biens et la vraie sécurité ! La Bible ne cesse d’opposer le fou à l’homme sensé et par cette parabole, Jésus voulut faire comprendre que c’est manquer d’intelligence que de ne pas savoir discerner les vrais biens, le vrai sens de la vie. Dieu est le bien suprême, et la sagesse consiste à situer toute chose dans cette perspective. La vraie réussite d’une vie en dépend !

.Dans sa lettre aux Colossiens, Paul l les invita à recherchez les réalités d’en haut ; c’est là qu’est le Christ. Le but de votre vie est en haut et non pas sur terre. Faire cette démarche, c’est découvrir ou redécouvrir le vrai sens de la vie. Fou, le riche qui réduisit son horizon à la terre, à ses récoltes, ses greniers, son ventre. Notre vie ne s’achèvera pas sur cette Terre. La richesse n’est pas mauvaise en soi. L’argent peut devenir bon, s’il n’est pas uniquement pour soi-même.

En résumé, cette page de l’Évangile selon Luc, est un plaidoyer pour l’ouverture du cœur. Si le riche eut décider d’engranger le trop plein de ses greniers dans la main des pauvres, il aurait vu s’agrandir son cœur et ainsi devenir riche en vue de Dieu. (Lc 12, 21b) Et nous, pour être riches, en vue de Dieu, quelle conversion avons-nous à faire : disponibilité de vie, don de nous-mêmes, respect des plus pauvres, visiteurs de malades, bénévoles dans des actions au profit des plus démunis, des sans abris, des immigrés, des abandonnés… ?

Michel Houyoux, diacre permanent

Compléments

◊ Catéchèse : cliquez ici pour lire l’article →  Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent

◊ À la fin de notre vie, nous devrons rendre des comptes à Dieu  :  cliquez ici pour lire l’article → Pourquoi n’as-tu pas mis mon argent à la banque ? (Lc 19, 23)

Liens avec d’autres sites web chrétiens

◊Regnum Christi : cliquez ici pour lire l’article →  Ce que tu auras accumulé, qui l’aura ?

◊ Diacre Fortin  : cliquez ici pour lire l’article → Ce que tu auras accumulé, qui l’aura ?

♥ Ne vous trompez pas de priorité

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Mardi de la dix-septième semaine du Temps Ordinaire dans l’année C

Posté par diaconos le 25 juillet 2022

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Le Bon Grain et l’Ivraie est une parabole du Nouveau Testament. Elle fait allusion à l’origine du mal, au tri des âmes lors du Jugement dernier et à l’importance de porter du bon fruit et de ne pas juger. La parabole du filet suit celle du bon grain et de l’ivraie dans le chapitre 13 de l’Évangile selon Matthieu. e pape Benoît XVI expliqua que Jésus compara le Royaume des cieux à un champ de blé, pour nous faire comprendre qu’en nous a été semé quelque chose de petit et de caché qui possède toutefois une force vitale irrépressible. En dépit de tous les obstacles, la graine se développera et le fruit mûrira.

Ce fruit sera bon uniquement si la terre de la vie est cultivée selon la volonté de Dieu. C’est pour cela que dans la parabole du bon grain et de l’ivraie (Mt 13, 24-30), Jésus nous avertit qu’après l’ensemencement fait par le maître, pendant que les gens dormaient, son ennemi intervint et sema l’ivraie. Cela signifie que nous devons être disposés à préserver la grâce reçue le jour de notre baptême, en continuant à nourrir notre foi dans le Seigneur qui empêche le mal de s’enraciner.

Le pape François ajouta, lors de l’Angélus du 20 juillet 2014 :: « L’enseignement de la parabole est double. Il dit avant tout que le mal qui existe dans le monde ne vient pas de Dieu, mais de son ennemi, le Malin. C’est curieux, le Malin va semer l’ivraie la nuit, dans l’obscurité, dans la confusion; il va là où il n’y a pas de lumière, pour semer l’ivraie. Cet ennemi est rusé: il a semé le mal au milieu du bien, si bien qu’il nous est impossible, à nous, les hommes, de les séparer nettement; mais Dieu, à la fin, pourra le faire.

Et nous en arrivons au second thème: l’opposition entre l’impatience des serviteurs et l’attente patiente du propriétaire du champ, qui représente Dieu. Parfois, nous avons une grande hâte de juger, de classer, de mettre les bons ici, les méchants là.  Mais souvenez-vous de la prière de cet homme orgueilleux: «Mon Dieu, je te rends grâce parce que je suis bon, je ne suis pas comme le reste des hommes, méchants… » (Lc 18, 11-12). Dieu, au contraire, sait attendre. Il regarde, dans le champ de la vie de chacun avec patience et miséricorde: il voit beaucoup mieux que nous la saleté et le mal, mais il voit aussi les germes du bien et il attend avec confiance qu’ils mûrissent. Dieu est patient, il sait attendre.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Matthieu

En ce temps-là, laissant les foules, Jésus vint à la maison. Ses disciples s’approchèrent et lui dirent : «  Explique-nous clairement la parabole de l’ivraie dans le champ.  » Il leur répondit : «  Celui qui sème le bon grain, c’est le Fils de l’homme ;le champ, c’est le monde ; le bon grain, ce sont les fils du Royaume ; l’ivraie, ce sont les fils du Mauvais. L’ennemi qui l’a semée, c’est le diable ; la moisson, c’est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges. De même que l’on enlève l’ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde.

Le Fils de l’homme enverra ses anges, et ils enlèveront de son Royaume toutes les causes de chute et ceux qui font le mal ; ils les jetteront dans la fournaise : là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »  (Mt 13, 36-43)

 Parabole de l’ivraie dans le champ

Les disciples demandèrent à Jésus : «  Explique nous clairement la parabole de l’ivraie dans le champ. «    (Mt 13, 36b) Cette question demeure aussi la nôtre. La question du Mal est la plus grande de toutes pour toute personne qui réfléchit. Pourquoi y a-t-il du Mal dans le monde ? Pourquoi certaines personnes  choisissent de faire le mal ? Répondent au bien par le mal ? Le mal étant ici défini surtout par la jalousie et la division, les auteurs de scandales, par  les personnes qui font tomber les autres.

Cet Évangile peut nous choquer : il y a un ennemi et il est actif ; il y a une fournaise et on y pleure. Cette ivraie peut effectivement faire que le bon grain pousse mal ou même ne pousse pas du tout. Jésus n’impose pas une réponse, il proposa  trois paraboles. Le bien et le mal seront mélangés jusqu’à la fin du monde. Dans chaque personne, dans les institutions et même dans l’Église, on trouvera toujours à la fois le bien et le mal. Dans notre cœur et dans  chaque personne que je rencontre ou avec qui  je vis, il y a les deux : du bon et du moins bon.

  Dieu  respecte toujours les personnes. Il sait que la tentation est souvent plus forte que leurs bonnes intentions et que les gens  ont besoin de temps pour trouver et choisir le bien. « Le Royaume des cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ.  Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l’ivraie au milieu du blé et s’en alla. »  (Mt 13,24-25). Le champ représente  le monde et il y a deux semeurs : l’un sema en plein jour et l’autre sema pendant la nuit. Sur les pas du semeur (Jésus), son ennemi (le démon) se glissa de nuit pour répandre l’ivraie. La mauvaise herbe (l’ivraie), c’est l’oubli de Dieu, de l’Amour, au fil des jours.

Le démon ne se montre pas, il agit par le désespoir, par le doute du soir. C’est comme ça qu’il procède.   Jésus nous suggère que le mal, en nous et dans les autres n’est pas notre vrai visage, qu’il se glisse, à notre insu, pendant des moments d’inconscience ou d’inattention. C’est la manière ordinaire du démon de mêler le mensonge avec la vérité, afin que sous le masque de la vraisemblance, l’erreur passe pour la vérité même, et qu’elle trompe ceux et celles qui sont faciles à séduire. C’est pour ce motif que  Jésus ne marqua pas dans cette semence de l’ennemi, d’autre mauvais grain que l’ivraie qui est fort semblable au froment. Jésus nous apprend comment le démon s’y prend pour surprendre les âmes. Oui, l’ivraie fait partie du champ de blé et du champ de nos cœurs.

Il faut apprendre à vivre avec elle, en nous et autour de nous, et ne pas perdre cœur. Car la graine minuscule deviendra arbre (deuxième parabole), et la pincée de levure gonflera la pâte du monde (troisième parabole).   Quand la tige poussa et produisit l’épi, alors l’ivraie apparut aussi.

Les serviteurs du maître vinrent lui dire :  « Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ? »  Jésus leur dit :  « C’’est un ennemi qui a fait cela. » Les serviteurs lui disent :  »Alors, veux-tu que nous allions l’enlever ? » Il répondit :  « Non, de peur qu’en enlevant l’ivraie, vous n’arrachiez le blé en même temps. »  (Mt 13, 26-29)  les paroles de Jésus nous invitent  à la patience, et à l’espérance. Nous voulons  toujours récolter. Tout, tout de suite  ! Et avant de le faire, nous voulons enlever les mauvaises herbes.

Mais Jésus dit :  « Attendez. Ne coupez pas tout de suite les mauvaises herbes ; on ne sait pas : on peut très bien confondre le bon grain avec les mauvaises herbes.  Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson »  Jésus mit en garde ses auditeurs contre la précipitation des gens qui voudraient s’y attaquer. Il accepte dans son Église le mélange des bons et des mauvais.

Jésus alla jusqu’à provoquer le scandale en donnant ses préférences aux pécheurs. Il est, lui, pour la méthode des petits pas. Il est patient et prudent. Il aime le cœur de chaque personne où le bon grain et l’ivraie se livrent à une lutte sans merci. Au cœur du monde en proie à ses luttes et à ses déchirements, le Fils de Dieu a été enfoui, broyé comme le grain. Dieu sait le contraste entre la petitesse de ce grain enfoui et l’ampleur de la moisson finale. Il a hâte de voir le Royaume parvenu à sa pleine maturité.

La délicatesse de Dieu à l’égard du monde fragilisé par le péché le rend radicalement patient : « Tandis que toi, Seigneur, qui disposes de la force, tu juges avec indulgence, tu nous gouvernes avec beaucoup de ménagement «   (Sg 12, 18) Mais au temps de la moisson, Jésus dira aux moissonneurs :   « Enlevez d’abord l’ivraie, liez-la en botte pour la brûler ; quant au blé, rentrez-le dans mon grenier  » Mt 13, 30b) Nous voilà bien avertis : nous ne verrons qu’à la fin, à la moisson (au jour du jugement), les fruits réels de ce que nous aurons essayé de faire dans le champ du PèreOui il y a un juge et il y aura un jugement ; il y a une échéance et il y aura une récompense. De cela Jésus ne doute pas.

En résumé  Dans la parabole de l’ivraie, Jésus nous invite à un optimisme réaliste envers nous-mêmes et les autres. Avec patience, il nous transforme, avec lui l’ivraie peur devenir du bon grain.

Diacre Michel Houyoux

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◊ Oraweb.net : cliquez ici pour lire l’article →  Explication de la parabole de l’ivraie

◊ La Parole Vivante   : cliquez ici pour lire l’article →  Que veut nous dire Jésus, avec la parabole du blé et de l’ivraie dans le champ ?

 Parabole de l’ivraie ; laissez l’un et l’autre pousser en ensemble

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