Vendredi de la dix-septième semaine dans le Temps Ordinaire de l’année C
Posté par diaconos le 28 juillet 2022
# Ce récit se trouve à un endroit clé dans l’Évangile, il sert à illustrer ce principe fondamental de vie que nous propose Jésus-Christ : d’aimer Dieu de tout notre être et d’aimer notre prochain comme nous mêmes. C’est bien utile de nous donner à réfléchir là-dessus, car comment faire pour aimer à la fois Dieu à 100%, aimer notre prochain à 100% et s’aimer en plus soi-même à 100% ? Même si ces 300% se combinent en partie, il nous faut sans cesse naviguer à vue en fonction des circonstances. C’est clairement ce que Jésus pense puisqu’en citant le fameux commandement de Moïse d’écouter Dieu et de l’aimer à 100%, Jésus ajoute qu’il faut l’aimer avec « toute son intelligence ».
#L’Eucharistie est un sacrement chrétien. Elle occupe une place centrale dans la doctrine et la vie religieuse des confessions chrétiennes. Alors que les catholiques et les orthodoxes parlent d’Eucharistie, le terme de Sainte-Cène est généralement utilisé par les protestants pour désigner le même rite. L’origine de ce rite est commune à tous les chrétiens : selon le Nouveau Testament, en particulier la Première épître aux Corinthiens et les Évangiles synoptiques, il fut institué par Jésus-Christ la veille de sa Passion, en distribuant du pain et du vin aux apôtres, et en leur disant : « Ceci est mon corps, ceci est mon sang.
Vous ferez cela en mémoire de moi.» Les catholiques et les orthodoxes décrivent l’Eucharistie comme une véritable « actualisation », non sanglante, du sacrifice du Christ en vue du salut, par le ministère du prêtre. De leur côté, les protestants affirment que le texte biblique ne soutient pas la théorie de la transsubstantiation. Les luthériens emploient le terme de consubstantiation. La tradition calviniste professe la notion de présence spirituelle. Chez les chrétiens évangéliques, on parle d’un mémorial du sacrifice de Jésus-Christ.
L’institution de l’eucharistie par Jésus s’inscrit dans le cadre de la tradition juive qui attache une grande importance aux actions de grâce et aux bénédictions (berakhot) que l’on prononce, spécialement lors des repas, afin de remercier Dieu pour ses bienfaits. Dans le rite l’homme répond à l’initiative divine par le remerciement, en particulier, lors des berakot du seder de Pessah (pascal) qui rendent grâce en mémoire de la libération de l’esclavage en Egypte, libération non définitive, car l’histoire d’Israël est marquée par l’esclavage et le péché, en sorte que le mémorial de la libération d’Egypte s’ouvre à une attente de libération définitive.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, Jésus entra dans un village. Une femme nommée Marthe le reçut. Elle avait une sœur appelée Marie qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Quant à Marthe, elle était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ? Dis-lui donc de m’aider. » Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée. » (L c 10, 38-42).
Jésus reçut chez Marthe et Marie
« Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui ; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi. » (Ap 3, 20) Aide-moi à te servir, Jésus, en t’ouvrant les portes de mon cœur. Entre en mon cœur, je t’y ai préparé une place de choix. Tu frappes à ma porte, aide-moi à t’ouvrir. Aujourd’hui, nous voyons un Jésus aussi bien divine qu’humaine: Il est épuisé du voyage et, en Béthanie, il se laisse accueillir par la famille qu’Il aime tant. Et il va en profiter pour nous apprendre ce qui est “le plus important”.
D’habitude, dans l’attitude de ces deux sœurs on voit reflétées les deus façons de vivre la vocation chrétienne: la vie active et la vie contemplative. Marie, «se tenant assise aux pieds du Seigneur»; Marthe, accaparée par les multiples choses et occupations du service, toujours contente, mais fatiguée ( Lc 10,39-40,42). «Marthe, Marthe», lui dit Jésus, «tu t’inquiètes et tu t’agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire, que tu te reposes, et même plus important, que tu te reposes à mon côté, en me regardant et en m’écoutant». Deux modèles de vie chrétienne que nous devons coordonner et intégrer: vivre la vie de Marthe aussi bien que celle de Marie. Nous devons être attentifs à la Parole du Seigneur, et vigilants, car le bruit et le trafic du quotidien —fréquemment— nous cache la présence de Dieu.
Parce que la vie et la force d’un chrétien seulement peuvent demeurer fermes et grandir si elles restent unies à la vrai vigne, d’où viennent la vie, l’amour et l’envie de continuer en avant… sans regarder en arrière. À la plupart de nous, Dieu nous a appelés à demeurer comme “Marthe”. Mais il ne faut pas oublier que le Seigneur veut que nous soyons chaque fois plus comme “Marie”: Jésus-Christ nous a aussi appelés à “choisir la meilleure part” et à ne pas laisser personne nous l’enlever.
Il nous rappelle que le plus important n’est pas ce que nous puissions faire, mais la Parole de Dieu qui éclaire nos vies, et, ainsi, par l’Esprit Saint nos œuvres demeurent imprégnées de son amour. Nous reposer sur le Seigneur est seulement possible si nous jouissons de sa présence réelle dans l’Eucharistie. La prière devant le tabernacle! C’est bien le plus grand trésor que, nous les chrétiens, nous avons. Rappelons-nous le titre de la dernière encyclique de Jean Paul II: L’Église vit de l’Eucharistie. Le Seigneur a beaucoup de choses à nous dire, beaucoup plus de celles que nous en pensons.
Cherchons, donc, quelques moments de silence et de paix pour rencontrer Jésus et, avec Lui, nous en trouver nous-mêmes. Jésus-Christ nous invite à adopter une option : celle de choisir la meilleure part. (Lc 10, 42). Marie, enseigne-moi l’amitié avec Jésus, aide-moi à passer du temps avec lui. Prenons la résolution de consacrer des temps de prière pendant la journée.
Diacre Michel Houyoux
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