Courage ! Moi, je suis vainqueur du monde
Posté par diaconos le 1 août 2022
De l’Évangile de Jésus Christ selon Jean
En ce temps-là, les disciples de Jésus lui dirent : « Voici que tu parles ouvertement et non plus en images. Maintenant nous savons que tu sais toutes choses, et tu n’as pas besoin qu’on t’interroge : voilà pourquoi nous croyons que tu es sorti de Dieu. » Jésus leur répondit : « Maintenant vous croyez ! Voici que l’heure vient – déjà elle est venue – où vous serez dispersés chacun de son côté, et vous me laisserez seul ; mais je ne suis pas seul, puisque le Père est avec moi.
Je vous ai parlé ainsi, afin qu’en moi vous ayez la paix. Dans le monde, vous avez à souffrir, mais courage ! Moi, je suis vainqueur du monde. » (Jn 16, 29-33)
Parole pleine d’indulgence et d’amour de Jésus
Les dernières paroles de Jésus firent, sur l’esprit des disciples, une impression profonde ; ils comprirent, dans une certaine mesure, ce que Jésus leur révéla sur sa personne ; ils professèrent unanimement leur foi, qui vint de recevoir une lumière si vive. Chacune des paroles que Jésus prononça fut d’abord la promesse que les disciples considérèrent comme déjà accomplie ; ce fut ensuite la conviction que Jésus sut toutes choses et qu’ils n’eurent plus besoin de l’interroger, parce qu’il connut les pensées de leur cœur et répondit spontanément à toutes les questions qu’ils lui adressèrent ; ce fut enfin la confession de leur foi à la grande révélation sur l’origine divine du Christ : « Nous croyons que tu es venu de la part de Dieu. »
Parole pleine d’indulgence et d’amour par laquelle Jésus, avec une joie profonde, approuve et encourage la sincère profession de la foi de ses disciples. Seulement Jésus ajouta un sérieux avertissement pour les porter à la vigilance. De nombreux exégètes et plusieurs éditeurs du texte firent de cette parole de Jésus une question : « Croyez-vous maintenant ? « Cette interprétation ne tient aucun compte des paroles pleines de paix et d’encouragement qui termina ce discours, ni du fait que, dans sa prière sacerdotale, Jésus rendit à la foi de ses disciples un témoignage plein de confiance : « Car je leur ai donné les paroles que tu m’as données; et ils les ont reçues, et ils ont vraiment connu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé. » (Jn 17, 8)
Cette prédiction, toute semblable à celles que nous trouvons dans les autres évangiles (Matthieu 26.31, Marc 14.27) et qui allait s’accomplir dans la nuit même, n’est pas en opposition avec la parole qui précède ; car, si la foi des disciples supporta mal le rude choc qui les atteignit, cette foi ne défaillit pas, parce que Jésus la soutint par sa prière : « Mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas. Toi donc, quand tu seras revenu, affermis tes frères. » (Lc 22, 32)
Cet avertissement fut destiné à provoquer dans l’âme des disciples la défiance d’eux-mêmes, la vigilance, la prière ; par ces moyens, ils auraient pu prévenir une chute profonde et douloureuse. Avec quelle tristesse Jésus prononça cette parole : « Vous me laisserez seul ! » Cette tristesse concerna ses disciples plus que lui-même ; car, quant à lui, la solitude profonde où il se trouva fut remplie par la présence et l’amour de son Père qui fut toujours avec lui
« Par ces paroles, Jésus nous révèle la conscience calme et claire qu’il avait de la protection paternelle de Dieu, même au milieu de l’abandon des hommes. « (Meyer) Le même exégète fit observer que ces paroles ne furent pas en opposition avec le sentiment momentané que Jésus éprouva sur la croix : « Et vers la neuvième heure, Jésus s’écria d’une voix forte: Eli, Eli, lama sabachthani ? c’est-à-dire: Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? « ( Mt 27, 46).
Heureux le disciple de Jésus qui, dans l’abandon et la souffrance peut redire avec lui : « Je ne suis pas seul, parce que le Père est avec moi ! » Malgré l’avertissement que Jésus leur donna, ses dernières paroles à ses disciples furent des paroles de paix, de courage, de victoire ! La paix, la paix du cœur, ce bien suprême avec lequel aucun homme ne peut être malheureux, la paix, toujours puisée en Jésus, dans une communion intime et vivante avec lui, fut l’héritage qu’il leur laissa : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne.
« Que votre cœur ne se trouble point, et ne s’alarme point. » (Jn 14, 27) Mais prenez courage, moi j’ai vaincu le monde. Il y a un accent de triomphe dans ce mot, moi, que Jésus opposa à la faiblesse des disciples. Jésus vit sa victoire sur le monde ♥accomplie par sa mort, par sa résurrection, par sa gloire.
Diacre Michel Houyoux
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♥ L’amour de Dieu est grand comme ça !
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