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Courage ! Moi, je suis vainqueur du monde

Posté par diaconos le 1 août 2022

Eux sont dans le monde mais ils ne sont pas du monde

De l’Évangile de Jésus Christ selon Jean

En ce temps-là, les disciples de Jésus lui dirent : « Voici que tu parles ouvertement et non plus en images. Maintenant nous savons que tu sais toutes choses,  et tu n’as pas besoin qu’on t’interroge : voilà pourquoi nous croyons que tu es sorti de Dieu. » Jésus leur répondit : « Maintenant vous croyez ! Voici que l’heure vient – déjà elle est venue – où vous serez dispersés chacun de son côté, et vous me laisserez seul ; mais je ne suis pas seul, puisque le Père est avec moi.

Je vous ai parlé ainsi, afin qu’en moi vous ayez la paix. Dans le monde, vous avez à souffrir, mais courage ! Moi, je suis vainqueur du monde. »  (Jn 16, 29-33)

Pa­role pleine d’in­dul­gence et d’a­mour de Jé­sus

Les der­nières pa­roles de Jésus firent, sur l’es­prit des dis­ciples, une im­pres­sion pro­fonde ; ils com­prirent, dans une cer­taine me­sure, ce que Jésus leur révéla sur sa per­sonne ; ils pro­fessèrent una­ni­me­ment leur foi, qui vint de re­ce­voir une lu­mière si vive. Cha­cune des pa­roles que Jé­sus pro­nonça fut d’a­bord la pro­messe que les dis­ciples consi­dérèrent comme déjà ac­com­plie ; ce fut en­suite la convic­tion que Jé­sus sut toutes choses et qu’ils n’eurent plus be­soin de l’interroger, parce qu’il connut les pen­sées de leur cœur et ré­pondit spon­ta­né­ment à toutes les ques­tions qu’ils lui adres­sèrent ; ce fut en­fin la confes­sion de leur foi à la grande ré­vé­la­tion sur l’o­ri­gine divine du Christ : « Nous croyons que tu es venu de la part de Dieu. »

Pa­role pleine d’in­dul­gence et d’a­mour par la­quelle Jé­sus, avec une joie pro­fonde, ap­prouve et en­cou­rage la sin­cère pro­fes­sion de la foi de ses dis­ciples. Seulement Jésus ajouta un sé­rieux aver­tis­se­ment pour les por­ter à la vi­gi­lance.  De nom­breux exé­gètes et plu­sieurs édi­teurs du texte firent de cette pa­role de Jé­sus une ques­tion : « Croyez-vous maintenant ? «   Cette in­ter­pré­ta­tion ne tient au­cun compte des pa­roles pleines de paix et d’en­cou­ra­ge­ment qui ter­mina ce dis­cours, ni du fait que, dans sa prière sa­cer­do­tale, Jé­sus rendit à la foi de ses dis­ciples un té­moi­gnage plein de confiance : « Car je leur ai donné les paroles que tu m’as données; et ils les ont reçues, et ils ont vraiment connu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé. »  (Jn 17, 8)

Cette pré­dic­tion, toute sem­blable à celles que nous trou­vons dans les autres évan­giles (Matthieu 26.31, Marc 14.27) et qui al­lait s’ac­com­plir dans la nuit même, n’est pas en op­po­si­tion avec la pa­role qui pré­cède ; car, si la foi des dis­ciples sup­porta mal le rude choc qui  les at­teignit, cette foi ne dé­faillit pas, parce que Jé­sus la sou­tint par sa prière : « Mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas. Toi donc, quand tu seras revenu, affermis tes frères. » (Lc 22, 32)

Cet aver­tis­se­ment fut des­tiné à pro­vo­quer dans l’âme des dis­ciples la dé­fiance d’eux-mêmes, la vi­gi­lance, la prière ; par ces moyens, ils au­raient pu prévenir une chute pro­fonde et dou­lou­reuse. Avec quelle tris­tesse Jé­sus pro­non­ça cette pa­role : « Vous me laisserez seul !  » Cette tris­tesse concer­na ses disciples plus que lui-même ; car, quant à lui, la so­li­tude pro­fonde où il se trou­va fut rem­plie par la pré­sence et l’a­mour de son Père qui fut tou­jours avec lui

« Par ces pa­roles, Jé­sus nous ré­vèle la conscience calme et claire qu’il avait de la pro­tec­tion pa­ter­nelle de Dieu, même au mi­lieu de l’a­ban­don des hommes. « (Meyer) Le même exé­gète fit ob­ser­ver que ces pa­roles ne furent pas en op­po­si­tion avec le sen­ti­ment mo­men­tané que Jé­sus éprouva sur la croix : « Et vers la neuvième heure, Jésus s’écria d’une voix forte: Eli, Eli, lama sabachthani ? c’est-à-dire: Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? «   ( Mt 27, 46).

Heu­reux le dis­ciple de Jé­sus qui, dans l’a­ban­don et la souf­france peut re­dire avec lui :  « Je ne suis pas seul, parce que le Père est avec moi  ! »  Mal­gré l’aver­tis­se­ment que Jésus leur donna, ses der­nières pa­roles à ses dis­ciples furent des pa­roles de paix, de cou­rage, de vic­toire  !  La paix, la paix du cœur, ce bien su­prême avec le­quel au­cun homme ne peut être mal­heu­reux, la paix, tou­jours pui­sée en Jésus, dans une com­mu­nion in­time et vi­vante avec lui, fut l’­hé­ri­tage qu’il leur laissa : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne.

« Que votre cœur ne se trouble point, et ne s’alarme point. » (Jn 14, 27) Mais prenez courage, moi j’ai vaincu le monde. Il y a un ac­cent de triomphe dans ce mot, moi, que Jé­sus op­posa à la fai­blesse des dis­ciples. Jé­sus vit sa victoire sur le monde ♥ac­com­plie par sa mort, par sa ré­sur­rec­tion, par sa gloire.

Diacre Michel Houyoux

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♥  L’amour de Dieu est grand comme ça !

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Dix-neuvième dimanche du Temps Ordinaire dans l’année C

Posté par diaconos le 1 août 2022

À qui on aura donné beaucoup il sera beaucoup demandé, et a qui on aura confié beaucoup on réclamera davantage.  - La Bible

La parabole sur Le Retour du Maître incite le chrétien à suivre dans sa vie le chemin des vertus cardinales, et théologales. Le premier verset résume à lui seul cette parabole : il faut être chaste et suivre les vertus. La lampe fait écho à ce verset : « Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux »Dans cette parabole le voleur représente la mort, d’après le docteur de l’Église Grégoire le Grand qui l’expliqua dans son homélie 13 1.

Ce successeur au ministère de l’apôtre Pierre précisa, au chapitre 5 de cette homélie, qu’il faut savoir faire pénitence pour ne pas mourir damné. Le Fils de l’Homme est une figure eschatologique en usage dans les milieux apocalyptiques judaïques dès la période post-exilique. Cette expression apparaît notamment dans le Livre de Daniel.Dans les évangiles, c’est le titre que reprit le plus souvent Jésus lorsqu’il parla de lui-même. Sa plus ancienne attestation remonte au septième chapitre du Livre de Daniel, daté de la persécution d’Antiochos Épiphane, peu avant la révolte des Maccabées (vers 160 av. J.-C.).

Dans le Livre d’Ézéchiel déjà, Dieu s’adressa plusieurs fois au prophète en l’appelant « Fils d’homme », mais aucun sens ésotérique n’est ici attaché à l’expression.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Sois sans crainte, petit troupeau : votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume. Vendez ce que vous possédez et donnez-le en aumône. Faites-vous des bourses qui ne s’usent pas, un trésor inépuisable dans les cieux, là où le voleur n’approche pas, où la mite ne détruit pas. Car là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur.     Restez en tenue de service, votre ceinture autour des reins, et vos lampes allumées.

Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces, pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte. Heureux ces serviteurs-là que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller. Amen, je vous le dis : c’est lui qui, la ceinture autour des reins, les fera prendre place à table et passera pour les servir. S’il revient vers minuit ou vers trois heures du matin et qu’il les trouve ainsi, heureux sont-ils !

Vous le savez bien : si le maître de maison avait su à quelle heure le voleur viendrait, il n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison. Vous aussi, tenez-vous prêts : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. » Pierre dit alors : « Seigneur, est-ce pour nous que tu dis cette parabole, ou bien pour tous ? » Le Seigneur répondit : « Que dire de l’intendant fidèle et sensé à qui le maître confiera la charge de son personnel pour distribuer, en temps voulu, la ration de nourriture ?

Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera en train d’agir ainsi ! Vraiment, je vous le déclare : il l’établira sur tous ses biens. Mais si le serviteur se dit en lui-même : Mon maître tarde à venir’, et s’il se met à frapper les serviteurs et les servantes, à manger, à boire et à s’enivrer, alors quand le maître viendra, le jour où son serviteur ne s’y attend pas et à l’heure qu’il ne connaît pas, il l’écartera et lui fera partager le sort des infidèles.

Le serviteur qui, connaissant la volonté de son maître, n’a rien préparé et n’a pas accompli cette volonté, recevra un grand nombre de coups.     Mais celui qui ne la connaissait pas,
et qui a mérité des coups pour sa conduite, celui-là n’en recevra qu’un petit nombre.  qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup ; qui l’on a beaucoup confié, on réclamera davantage. » (12, 32-48)

Soyez prêts !

 » Vous aussi, soyez prêts ; car le fils de l’homme vient à l’heure que vous ne pensez pas.  » (Lc 12, 40) La seconde ou la troisième veille, c’était de neuf heures à minuit, ou de minuit à trois heures. Si les serviteurs furent vigilants jusque-là, heureux furent-ils  !   Ce ne fut plus le maître attendu par les serviteurs ; ce fut le voleur qui vint à l’heure la plus inattendue et qui obligea le maître de la maison à veiller.  Il ne le fit pas et ainsi le voleur y est entra avec effraction.

Pierre dit :   » Seigneur, est-ce pour nous que tu dis cette parabole  ou est-ce ainsi pour tous ?  «   (Lc 12, 41)  Mais à quelle parabole Pierre fit-il allusion ?  La réponse de Jésus montra que Pierre eut en vue la première. Il voulut savoir si le poste de confiance assigné aux serviteurs et surtout la haute distinction qui leur fut promise, sera le partage de tous les disciples de Jésus, ou seulement de ses apôtres. En posant sa question, Pierre fit un retour complaisant sur lui-même et sur ses condisciples, dans la pensée des hautes destinées que l’avenir leur réservait.

Selon sa manière pleine de finesse, Jésus ne donna pas une réponse directe à la question de son disciple ; il reprit et poursuivit la parabole des serviteurs, mais en désignant l’un d’entre eux qu’il établira comme économe ou intendant sur ses domestiques ; il décrivit sa récompense au cas qu’il fut fidèle, mais aussi son châtiment sévère s’il devint infidèle. Ainsi, il  donna à Pierre ce sérieux avertissement : « Au lieu de te préoccuper de cette question, considère avec crainte et tremblement ta position future  » (Meyer)

Enfin, Jésus posa une règle universelle de rétribution qui concernait chacun dans son règne et que chacun devait prendre à cœur.  Jésus répondit à son disciple par une autre question, dont celui-ci devait chercher la solution dans son propre cœur : « Quel est donc cet économe fidèle et prudent ? Sera-ce toi  ? Heureux s’il en est ainsi !  » Cette image : il l’établira sur tous ses biens, fut fournie à Jésus par la parabole, mais elle montra que l’économe fidèle, après avoir occupé une position élevée dans le royaume de Christ sur la Terre, possédera le plus haut degré d’activité et de félicité dans l’économie future de la perfection.

« Mon maître tarde à venir »  : telle fut la cause du relâchement et de l’infidélité de ce serviteur. Il  cessa de veiller et son maître vint au jour et à l’heure où il ne l’attendit pas et qu’il ne sut pas. Matthieu et Marc indiquèrent la signification morale de ce châtiment, en disant quelle fut la part de ce méchant serviteur : ce fut d’être, selon Luc, avec les infidèles, selon Matthieu, « avec les hypocrites ». L’expression de Luc fut la plus conforme à l’ensemble de cet enseignement ; mais celle de Matthieu eut sa raison d’être.

« Mais celui qui, ne l’ayant pas connue, a fait des choses dignes de châtiment, sera battu de peu de coups. Et à quiconque il a été beaucoup donné, il sera beaucoup redemandé ; et à qui on a beaucoup confié, on demandera davantage.  » (Lc 12, 48)  Rien de plus juste que cette règle de rétribution. Connaître la volonté de Dieu et ne pas la faire, c’est se mettre en révolte contre cette volonté et assumer le plus haut degré de culpabilité.
Celui qui n’a pas connu cette volonté est moins coupable, mais il n’est pas, pour cela, innocent ; il sera peu battu, mais il sera battu. Pourquoi  ? Non pas à cause de son ignorance, à oins que cette ignorance ne fût volontaire, mais pour  voir fait des choses dignes de châtiment. Et quel homme n’en a pas fait  ? Le Seigneur, comme Paul , parut tenir compte des lumières naturelles, qui suffiraient à l’homme pour connaître la volonté de Dieu si elles n’étaient pas obscurcies par le péché.
Mais il reste vrai qu’il y aura des degrés très divers de peines pour les réprouvés, comme des degrés très divers de félicité pour les rachetés de Jésus. L’idée  est toujours celle d’un serviteur qui, non seulement ne s’est pas tenu prêt, mais n’a rien préparé pour l’arrivée de son maître. Plus les dons de Dieu à un homme furent abondants, plus il lui fut confié pour l’avancement du règne de Dieu, plus il lui sera redemandé de fidélité, d’activité et de travail.

Je suis venu : cette expression, fréquente dans saint Jean, se trouve  aussi dans les synoptiques ; Jésus l’employa en ayant conscience de sa préexistence. Qu’est-ce que ce feu qu’il est venu jeter sur la terre, où il n’existait pas avant lui, où il n’aurait jamais été allumé sans lui ? Ce feu n’est pas autre chose que l’agitation des esprits et les divisions dont Jésus  parla.

Diacre Michel Houyoux

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◊ Paroisse Saint Loup à Vif (France) : cliquez ici pour lire l’article → Dix-neuvième dimanche du Temps Ordinaire – Année C

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♥ Homélie de Monseigneur Cattenoz

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Mardi de la dix-huitième semaine du Temps Ordinaire dans l’année C

Posté par diaconos le 1 août 2022

Pierre marche sur l'eau - YouTube

# La Marche sur les eaux est un épisode de la vie de Jésus de Nazareth et de ses apôtres figurant dans certains des évangiles du Nouveau Testament qui montrent « Jésus marchant sur les eaux ». Il s’agit d’un des miracles accomplis par Jésus dans le cadre précis de la domination de la nature, où l’on vit Pierre, figure de l’Église, quittant la nave juive , dans l’obéissance au Seigneur, comptant sur la puissance de sa parole.

Dans l’évangile selon Marc, toutefois, les disciples, affirma Camille Focant, répondirent à l’épiphanie de Jésus sur le lac comme le faisaient ceux du dehors qui virent et entendirent sans comprendre, car leur cœur fut endurci. Cette dernière expression n’avait été jusqu’ici été utilisée que pour les Pharisiens juste avant qu’ils ne complotèrent la mort de Jésus plus la révélation salvifique de Jésus s’affirma de manière extraordinaire, plus les disciples semblèrent régresser vers une dureté de cœur semblable à celle des adversaires de Jésus. On ne put mieux faire pour désarçonner le lecteur.

Rudolf Bultmann démythologisa cet épisode évangélique et le rangea parmi des affirmations théologiques présentées dans les récits bibliques comme des faits historiques .Pour Origène, la barque représente nos vies confrontées aux vents et aux flots tumultueux imposés par le Mal. Malgré toutes les péripéties qui surviennent, le Christ veut que nous tenions bien le cap des vertus ; et lorsque abattus, fatigués, nous ne voyons pas l’autre rive, Jésus vient nous sauver en nous donnant deux de ses symboles : la foi et la lumière. Il représente également l’espoir pour les hommes perdus dans la noirceur de la nuit. Pour le théologien dans son commentaire, tout comme pour un autre miracle intitulé la Pièce dans la bouche d’un poisson, saint Pierre fut mis en avant car il fut le successeur du Christ.

Le père Joseph-Marie Verlinde précisa que ce miracle suit la scène de la Multiplication des pains dans la Bible. Il dit aussi que les disciples avec leur barque s’enfoncèrent dans la nuit, qui est là, le symbole des problèmes que l’Église aura à traverser mais aussi les difficultés de nos vies personnelles. Pour ce prédicateur, le Messie n’a pas peur de marcher dans les tempêtes de nos vies, d’être un phare pour l’humanité. Cette apparition sur l’eau est aussi le symbole de sa résurrection, de son retour parmi les vivants ; c’est l’Alliance omniprésente de Dieu avec les humains et la fécondité qu’il place dans nos actes quotidiens.

Le rapprochement des deux scènes (la multiplication des pains et la marche sur l’eau) nous invite à découvrir au cœur du Pain partagé, la présence mystérieuse de celui qui se révèle en marchant sur les eaux. La lumière du jour éclaire du pain, la lumière de l’Esprit, qui luit dans les ténèbres de notre ignorance, éclaire la divinité de celui qui se tient sous ces humbles espèces. Jésus est le pain de vie descendu du ciel, le pain que le Père offre lui-même à ses enfants, écrivit le père Joseph-Marie Verlinde.

De l’évangile selon Matthieu

Jésus avait nourri la foule dans le désert. Aussitôt il obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules. Quand il les eut renvoyées, il gravit la montagne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul. La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire. Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer. En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils dirent :  » C’est un fantôme.  » Pris de peur, ils se mirent à crier. Mais aussitôt Jésus leur parla : «  Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! « 

Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. » Jésus lui dit : «  Viens ! «  Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il cria : «  Seigneur, sauve-moi ! » Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ?  »

Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba. Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! «  Après la traversée, ils abordèrent à Génésareth. Les gens de cet endroit reconnurent Jésus ; ils firent avertir toute la région, et on lui amena tous les malades. Ils le suppliaient de leur laisser seulement toucher la frange de son manteau, et tous ceux qui le faisaient furent sauvés. (Mt 14, 22-36)

Jésus marchant sur la mer

 Jésus aussitôt contraignit ses disciples à se rembarquer. Il congédia la foule et se retira sur la montagne, où il resta seul, en prières. Jésus vint au secours des disciples.  Les voyant battus par la tempête, à la quatrième veille de la nuit, Jésus vint à eux, marchant sur les eaux. Ils furent remplis de frayeur, mais Jésus les rassura. Pierre alla  à la rencontre de Jésus. Pierre dit au Seigneur : «’Si c’est toi, ordonne que j’aille vers toi sur les eaux.  »  Jésus lui ayant dit de venir, Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux.

Mais troublé à la pensée du danger, il enfonça, et appela Jésus à son aide. Jésus le saisit par la main et lui reprocha son manque de foi.  Ils montèrent dans la barque et le vent cessa aussitôt. Ceux qui furent dans la barque se prosternèrent devant Jésus en le proclamant le Fils de Dieu. À son retour dans cette contrée, Jésus fut reconnu. On envoya chercher partout les malades et on les lui amena. Ils furent guéris par le seul attouchement de son vêtement.

La quatrième veille de la nuit était entre trois et six heures du matin. Les veilles, de trois heures chacune commençaient à six heures du soir. Les disciples luttèrent contre la tempête la plus grande partie de la nuit, et ils furent en danger. Jésus, plutôt que de les laisser périr, vint à eux marchant sur la mer. Le rationalisme fut mis en frais d’inventions pour supprimer ce fait surnaturel. La plus ridicule fut qui consista à traduire sur la mer par sur le bord de la mer ! Tout cela pour nier que le Fils de Dieu dominât sur les forces de la nature dont il est pourtant le Roi.

La foule, enthousiasmée par ce qu’elle venait de voir et d’entendre, s’agitait autour de Jésus ; elle voulait même le proclamer roi, raison pressante pour lui d’échapper aussitôt à ces ovations bruyantes pour se retirer dans la solitude. Les disciples purent croire qu’il voulurent les suivre à pied plus tard, et il leur répugna de se séparer de lui.  : Jésus lui-même après tous ses travaux de la journée, éprouva le besoin de retremper son âme dans la communion de son Père céleste. Combien plus ceux qui le suivirent de si loin dans l’activité et le combat !

Le soir désigna une heure avancée de la soirée.  Le mot fantôme signifie une apparition du monde des esprits. Les disciples partageaient la croyance populaire de leur temps. Ainsi, à la crainte du danger se joignit une nouvelle frayeur, tandis que le secours s’approcha  !  « Dans la mesure de sa foi, il était porté par les eaux. » (Bengel)  Mais voyant la puissance du vent, le doute et la peur le privèrent de la force de cette foi qui le soutenait. Cependant il lui resta assez de confiance pour crier vers Jésus, et cela eut  suffi pour sa délivrance.

 Pierre n’avait que trop de raisons de douter ; mais la question de  Jésus signifia que là où il fut présent, ces raisons n’existèrent plus. Matthieu seul conserva cet épisode relatif à Pierre, quoique le récit de Jésus marchant sur la mer se retrouve dans Marc et Jean. La critique négative en a conclu que ce trait de la vie du disciple a été ajouté au récit par une tradition postérieure. Mais sur quoi se fonde cette supposition ? L’expérience de Pierre, l’une des plus touchantes et des plus instructives de sa vie, n’est-elle pas dans son caractère, et digne du Maître qui fait son éducation ?

Ceux qui furent dans la barque ne parurent pas être les disciples seulement, mais d’autres encore qui firent la traversée avec eux. Leur foi en Jésus comme Fils de Dieu, dont l’expression s’échappa de leur cœur à la suite de cette scène, ne fut pas éveillée seulement par la majesté et la puissance divines que Jésus leur fit paraître, mais plus encore par sa parole qu’ils entendirent dans cette journée si mémorable pour eux.

Le pays de Génézareth est situé sur le bord occidental du lac de ce nom, dans la basse Galilée. Josèphe décrivit cette contrée comme remarquable par la douceur et la fertilité de son climat. Vint  une pauvre femme malade qui fut guérie en touchant le bord du vêtement de Jésus ; mais ce qui la guérit, ce fut, d’une part, « la puissance qui sortait de lui », et d’autre part, la foi qu’elle avait en lui. Telles furent aussi les guérisons sommairement rapportées ici. Il n’y eut rien dans ces guérisons qui autorisa les superstitions qu’on voudrait appuyer sur un tel exemple.

Diacre Michel Houyoux

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◊   Eminem, Beyoncé et Jésus qui marche sur l’eau  : cliquez ici pour lire l’article → Miracle au lac de Tibériade : Jésus marche sur l’eau 

◊ Dom Armand Veilleux -Abbaye de Maredsous (Belgique)  : cliquez ici pour lire l’article → Homélie pour le mardi de la 18ème semaine du Temps ordinaire

♥ Pierre marche sur les eaux

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