Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis
Posté par diaconos le 2 août 2022
Le Bon Pasteur est un des titre», par lesquels Jésus s’identifie (Jn 10. 11 ). Il fait partie des sept paroles Je suis… que l’on trouve uniquement dans l’Évangile selon Jean et fait allusion à un aspect de la mission de Jésus : celui qui rassemble, guide, recherche celui qui est égaré) et donne sa vie pour les autres. Il fait paître ses brebis ou ramène la brebis égarée. Cette appellation est à l’origine du mot pasteur en usage dans le christianisme, Bible et liturgie, dans l’Ancien Testament. L’image se réfère toujours à Dieu .:
Le thème iconographique du Bon Pasteur connaît une large diffusion d’abord dans l’art grec antique, où il est appliqué à l’Hermès criophore (du grec κριος, « bélier » et φόρος, « qui porte »), mais aussi aux porteurs d’offrande, puis dans l’art romain au sein duquel il est particulièrement utilisé dans un contexte funéraire, selon des formules dont s’inspire pleinement l’art chrétien naissant. . Ce thème aurait lui-même des prototypes sumériens
.
L’iconographie chrétienne figure d’abord le Christ « agneau de Dieu », porté par Jean le Baptiste, puis Jésus devient à son tour le Bon Pasteur qui rassemble les brebis égarées. Il est traditionnellement représenté muni de bandes molletières, vêtu de l’exomide, tenant dans ses mains une houlette, un vase à traire le lait (le mulctra) ou une syrinx. Ce thème a inspiré de nombreux artistes chrétiens.
De l’Évangile de Jésus Christ selon Jean
En ce temps-là, Jésus déclara : « Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis. Le berger mercenaire n’est pas le pasteur, les brebis ne sont pas à lui : s’il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s’enfuit ; le loup s’en empare et les disperse. Ce berger n’est qu’un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui.
Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis. J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur.
Voici pourquoi le Père m’aime : parce que je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau. Nul ne peut me l’enlever je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. » (Jn 10, 11-18)
Dieu nous guide
Jésus présenta à ses auditeurs une image qui leur était familière par les Écritures : » Cantique de David. L’Éternel est mon berger: je ne manquerai de rien. » (Ps 23, 1), comme dans tous ces passages de l’Ancien Testament c’est l’Éternel lui-même qui se représente sous l’image du berger, on voit que Jésus, en nous montrant en lui la pleine réalisation de cette image, parle avec la conscience d’être un avec Dieu.
C’est ici la seconde application de la similitude. Il n’y a pas de contradiction à ce que Jésus se représente, à la fois, comme la porte et comme le berger. Il est la porte par laquelle seule les bergers et les brebis entrent dans le bercail du royaume de Dieu, et, dans ce royaume, il est le conducteur suprême des uns et des autres. Il est le Berger des bergers et le Berger des brebis.
Le bon berger expose sa vie dans le combat, pour la défense de ses brebis, par opposition au mercenaire qui s’enfuit lâchement , elle annonce le sacrifice par lequel Jésus livrera sa vie pour sauver les siens. Pierre dit à Jésus : « Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre à présent ? Je donnerai ma vie pour toi ! » (Jn 13, 37)
Le personnage du mercenaire, différent de celui du voleur et du brigand est dans la similitude un trait nouveau. Son caractère est retracé en quelques traits saisissants. Il est mercenaire, il ne travaille qu’en vue d’un salaire ; il n’est pas berger, les brebis ne lui appartiennent pas en propre, il n’a donc pour elles ni intérêt ni amour : À l’approche du danger, il abandonne les brebis et s’enfuit.
Cette odieuse conduite est expliquée par le caractère servile et intéressé du personnage, qui ne se soucie pas des brebis. Qui est-ce que Jésus a voulu peindre dans cette image nouvelle ? La plupart des interprètes l’appliquent aux pharisiens qui étaient alors les conducteurs d’Israël, et que Jésus compara à des voleurs et des brigands.
De même la comparaison du loup, qui ravit quelques-unes des brebis et disperse les autres, qui, en un mot, exerce un véritable ravage dans le troupeau, ne doit pas être entendue d’une catégorie spéciale : les pharisiens ou les hérétiques, ennemis de la vérité c’est toute la puissance ennemie du royaume de Dieu, cette puissance qui se personnifie dans le prince de ce monde : « Maintenant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant le prince de ce monde va être jeté dehors » (Jn 12, 31)
Quelques exégètes pensent que ce terme figuré est emprunté à l’idée d’un vêtement qu’on dépose : « Il se leva de table, quitta ses vêtements et prit un linge qu’il mit autour de sa taille. Ensuite il versa de l’eau dans un bassin et il commença à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu’il avait autour de la taille. » (Jn 13, 4) ou à celle d’un dépôt d’argent, d’une rançon payée : « C’est ainsi que le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs. » (Mt 20, 28)
Mais ces idées ne peuvent s’appliquer aux relations que le berger a soit avec ses brebis, soit avec le loup. Jésus répéta cette : « Je suis le bon berger », pour la mettre en opposition avec le caractère du mercenaire ; puis il décrivit ce qui fit de lui le Berger parfait. D’abord, il y a entre lui et ses brebis une connaissance mutuelle fondée sur la confiance et l’amour, une communion de même nature que celle qui existe entre lui et son Père. .
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