Posté par diaconos le 6 août 2022
Du livre du prophète Daniel
La nuit, au cours d’une vision, moi, Daniel, je regardais : des trônes furent disposés, et un Vieillard prit place ; son habit était blanc comme la neige, et les cheveux de sa tête, comme de la laine immaculée ; son trône était fait de flammes de feu, avec des roues de feu ardent. Un fleuve de feu coulait, qui jaillissait devant lui. Des milliers de milliers le servaient, des myriades de myriades se tenaient devant lui. Le tribunal prit place et l’on ouvrit des livres.
Je regardais, au cours des visions de la nuit, et je voyais venir, avec les nuées du ciel, comme un Fils d’homme ; il parvint jusqu’au Vieillard, et on le fit avancer devant lui. Et il lui fut donné domination, gloire et royauté ; tous les peuples, toutes les nations et les gens de toutes langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle, qui ne passera pas, et sa royauté, une royauté qui ne sera pas détruite. (Dn 7, 9-10.13-14)
Le jugement de la bête sans nom
Je contemplais . La reprise de ce terme indique qu’il va se passer quelque chose de nouveau. Des trônes . Cela suppose que le tribunal se compose d’autres juges que le seul mentionné dans ce qui suit : le vieillard. Ces autres juges sont les saints du Trés-Haut. (Mt 19, 28 ; Ap 20, 4) . Furent placés ; littéralement : jetés du ciel. Il semble que l’on doive se représenter ce jugement comme se passant sur la terre ou du moins entre ciel et terre.
Un vieillard , littéralement : un avancé en jours, d’où la traduction d’Ostervald : l’Ancien des jours. C’est le Dieu d’éternité (Dt 33, 27 ; Dn 7, 22). Dans beaucoup d’autres passages, c’est le Messie lui-même qui exécute le jugement ; ainsi Psaumes 2.9 ; Psaumes 110.5-6 ; Ésaïe 11.4, Il en est de même au chapitre deux de Daniel, où c’est la petite pierre qui fait crouler le colosse.
De la neige blanche : c’est le symbole de la sainteté parfaite (Mc 9, 3) . Ses cheveux comme de la laine pure : c’est l’emblème de la majesté. Le feu est le symbole de la puissance à la fois vivifiante et consumante de Dieu ; cet insigne lui est fréquemment attribué dans l’Ancien Testament. Il est particulièrement relevé ici à cause du jugement prononcé. Un fleuve : il est l’emblème de la vie divine qui se répand dans l’univers. Mille milliers ; une myriade de myriades : c ette multitude innombrable est celle des anges. (Dt 33, 2 ; 1 R 22, 19 ; Ps 103, 20)) .
Il s’assit pour juger : c’est la reprise de la narration interrompue par la description du tribunal. Des livres : Ils sont l’emblème de la toute – science de Dieu qui conserve la connaissance distincte de toutes les actions humaines. Le pluriel indique qu’il y a un livre particulier pour chaque homme. Je contemplais dans les visions de la nuit :: cette formule reparaît ici pour la troisième fois. C’est comme le troisième acte de la vision. Le premier se rapporte à l’apparition des trois premières bêtes, le second à la quatrième bête et à son jugement, le troisième à l’avènement du règne messianique. Chacun de ces morceaux commence par la même formule.
Venant sur les nuées : ce nouveau personnage vient du ciel. Mais la scène du jugement se passe sur la terre ou au-dessus de la terre. Le cortège de nuées est dans l’Ancien Testament le privilège exclusif de Dieu . Comme un fils d’homme . Le mot fils d’homme est synonyme de membre de la race humaine, ou d’homme simplement. Comparez Daniel 8.17 ; Daniel 10.16 ; Psaumes 8.5 ; Ézéchiel 2.1. Il est opposé ici à la fois à Dieu. L’expression comme un fils d’homme est donc équivalente à « ayant une forme humaine », sans que ce terme affirme ou nie que celui auquel il s’applique possède l’humanité. Mais ce qui surprit Daniel, ce fut qu’un être venant sur les nuées, comme Dieu, eut l’apparence simplement humaine et non pas un aspect divin, comme la figure contemplée par Ézéchiel au chapitre un. .
Celui qui s’approche n’est pas désigné plus spécialement, mais il est impossible de voir en lui un autre personnage que le Messie. Seulement ce qui paraît étrange, c’est que dans l’explication de la vision, il ne soit plus fait mention de ce fils d’homme, mais seulement du peuple des saints auquel est donnée la royauté . C’est là la raison pour laquelle plusieurs crurent devoir identifier le fils d’homme avec le peuple des saints, comme si ce dernier était ici représenté collectivement et personnifié dans le fils d’homme.
C’est la même théorie qui consiste à faire du peuple d’Israël le serviteur de l’Éternel (Is 42, 1) . Le peuple des saints apparaît comme combattant sur la terre, avant la venue de ce fils d’homme sur les nuées, comme être céleste. Ce sont donc deux êtres distincts. Le peuple d’Israël est appelé aussi Messie ou oint (Ps 84, 10 . Jésus s’attribua ce titre de fils d’homme. Les quatre bêtes représentaient sous divers aspects la tyrannique dureté des pouvoirs terrestres qui se soumettent les hommes par la force. La figure humaine de celui qui inaugure le règne de Dieu, révèle l’esprit de liberté et d’amour qui caractérisera, sous cette forme dernière, l’existence humaine arrivée à sa parfaite destination.
On l’amena .: le sujet indéterminé peut être les nuées sur lesquelles il est porté, ou bien aussi les anges qui entourent son entrée sur la scène. L’étiquette orientale ne permet pas que l’on s’approche du souverain sans être introduit (Dn 2, 25).
Diacre Michel Houyoux
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Cet article a été publié le Samedi 6 août 2022 à 7:40 et est catégorisé sous Religion .
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