Étendant la main vers ses disciples, Jésus dit : “Voici ma mère et mes frères”
Posté par diaconos le 11 août 2022
# Les Petits Frères de Jésus (Institutum Parvolorum Fratrum Iesu) forment une congrégation religieuse, la Fraternité des petits frères de Jésus fondée en 1933 par le Père René Voillaume (1905-2003), dont la spiritualité s’inspire des écrits laissés par Charles de Foucauld (1858-1916) et sur le parcours de vie qui a été le sien après sa conversion en 1886. Ils reçurent l’habit religieux le 8 septembre 1933 des mains du cardinal Verdier en la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre et en octobre de la même année partent à cinq de Marseille pour l’Afrique du Nord. Ils commencèrent leur vie commune à El Abiodh Sidi Cheikh, en Algérie, suivant la règle élaborée par le bienheureux Charles de Foucauld en 1899, centrée sur la clôture et l’adoration eucharistique.
Ils travaillèrent en se rapprochant des populations locales, abandonnant une interprétation stricte de la règle. L’institut fut érigé en institut de droit diocésain par Monseigneur Gustave Nouet, préfet apostolique de Ghardaïa, le 19 mars 1936 ; il reçut le decretum laudis le 13 juin 1968. Ils prononcèrent les vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance à l’Église, voulant partager la condition faite aux petits et aux pauvres et être traités comme eux. Il existe aussi une branche féminine, la fraternité des Petites Sœurs de Jésus. Ils sont au nombre de 75 frères en 1949 et presque 800 frères vingt ans plus tard. Ils furent en 2015 au nombre de 208 religieux de plus de trente nationalités répartis en 71 communautés 5 en petites unités de deux à quatre frères menant une forme de vie contemplative dans des appartements HLM ou des maisons ordinaires de village.
Ils ne portent pas d’habit religieux et vivent en salariés dans des emplois au bas de l’échelle sociale : agent de nettoyage, aide soignant, parfois conducteur d’autobus, facteurs. Ils sont présents dans dix pays d’Europe (Allemagne, Autriche, Belgique, Croatie, Espagne, France, Italie6, Pologne, Portugal et Suisse), dans six pays d’Afrique (Algérie, Égypte, Nigéria, Cameroun, Tanzanie, Kenya), dans neuf pays d’Asie et Proche-Orient (Liban, Syrie, Iran, Pakistan, Turquie, Corée du Sud, Inde, Japon, Philippines) et dans dix pays d’Amérique (Canada, États-Unis, Mexique, Cuba, Nicaragua, Colombie, Brésil, Paraguay, Chili et Argentine). Le prieur général actuel est le P.F.J. Hervé Janson, de nationalité française. La fraternité générale se trouve à Bruxelles. En 2015, Rome a accepté qu’ils forment une fédération avec les Petits Frères de l’Évangile.
Deux Petits Frères de Jésus de nationalité allemande trouvent le martyre au Congo belge, près de Mambasa, le 26 novembre 1964. Il s’agit de Bernard Ignatius Sarnes (28 ans, né le 30 janvier 1936 à Haldenau en Haute-Silésie et de Heinz Eberlein (29 ans, né le 18 juin 1935 à Wingendorf, aujourd’hui quartier de Kirchen)8, qui étaient partis évangéliser les Pygmées dans une mission de la forêt vierge.
De l’Évangile de Jésus Christ selon Matthieu
En ce temps-là, comme Jésus parlait encore aux foules, voici que sa mère et ses frères se tenaient au-dehors, cherchant à lui parler. Quelqu’un lui dit : « Ta mère et tes frères sont là, dehors, qui cherchent à te parler. » Jésus lui répondit : « Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? « Puis, étendant la main vers ses disciples, il dit : « Voici ma mère et mes frères. Car celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. » (Mt 12, 46-50)
La mère et les frères de Jésus
Qui furent les frères de Jésus ? Beaucoup de controverses donnèrent lieu à cette question, depuis les premiers siècles jusqu’à nos jours. Elle ne fut posée que dans un intérêt dogmatique et depuis qu’on eut commencé à rendre des honneurs idolâtres à la mère de Jésus, pour laquelle il s’agissait dès lors de revendiquer une virginité perpétuelle. Plusieurs des Pères de l’Église puis tous les catholiques, et plus d’un théologien protestant, imaginèrent de faire de ces frères de Jésus, soit des enfants de Joseph par un premier mariage, soit des fils de la sœur de Marie, des cousins de Jésus. Cette supposition se heurte au fait que partout dans les évangiles ces frères de Jésus sont nommés, comme ici, avec sa mère. Les frères de Jésus furent désignés par la voix publique comme enfants de Joseph et Marie.
Tout porte donc à croire qu’il s’agissait de vrais frères de Jésus, et ce fut ainsi que se justifia le titre de premier-né qui lui fut donné. u moment où Jésus allait prononcer le long discours qui précède, ces membres de sa famille, le voyant s’exposer par son zèle à la dangereuse opposition des adversaires, voulurent le retenir, l’arrêter, et ils disaient : « Il est hors de lui-même ». Puis, pendant qu’il parlait encor, ils insistèrent de nouveau par des motifs peut-être bienveillants, mais tout charnels ; car ses frères ne croyaient pas en lui, et sa mère pouvait céder à un mouvement de fausse tendresse. Comment Jésus n’aurait-il pas subordonné entièrement cette parenté selon la chair à la communion sainte et éternelle qui s’établissait alors entre lui et ses disciples ?
Non seulement il le fit lui-même, mais il exigea de ceux qui voulurent lui appartenir qu’ils agissaient dans le même esprit . La vraie famille de Dieu, dont il est le Frère aîné, se compose de ceux qui font la volonté de son Père. Jésus sanctifia les liens de la famille et témoigna à sa mère le plus tendre amour . Et ici même, quel amour il révèla à ceux qu’il voulut bien appeler du nom de frères et de sœurs !
Diacre Michel Houyoux
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