Assomption de la Vierge Marie — Solennité
Posté par diaconos le 14 août 2022
L’Assomption de Marie, qui est appelée Dormition dans la tradition orientale, est la croyance religieuse orthodoxe et catholique selon laquelle la Vierge Marie, mère de Jésus, n’est pas morte comme tout un chacun mais est entrée directement dans la gloire de Dieu (ce qu’on traduirait communément par « montée au ciel »). L’expression « après avoir achevé le cours de sa vie terrestre » utilisée par le pape, laisse ouverte la question de savoir si la Vierge Marie est décédée avant son Assomption, ou si elle a été élevée avant la mort
. Sans fondement scripturaire mais très ancienne dans la Tradition des Églises d’Orient comme d’Occident (et fêtée liturgiquement dès le VIIIe siècle), la croyance fut définie comme dogme religieux (c’est-à-dire vérité de foi chrétienne) par la constitution apostolique Munificentissimus Deus de Pie XII en 1950. Elle est la première, et à ce jour la seule déclaration faisant usage de l’infaillibilité papale depuis la proclamation de l’infaillibilité par le concile Vatican I.
Tout en partageant la même foi en l’Assomption, les Églises orientales n’ont jamais souhaité définir la Dormition en termes dogmatiques. Dans l’Église catholique, l’Assomption de la Sainte Vierge-Marie est célébrée liturgiquement de manière solennelle, le 15 août, et s’accompagne fréquemment de processions religieuses. Dans le calendrier anglican la fête de l’Assomption a disparu en 1549 mais le 15 août est resté la fête principale de la Vierge Marie (sans référence à son Assomption).
La date du 15 août serait celle de la consécration à Jérusalem de la première église dédiée à Marie, « mère de Jésus fils de Dieu », au Ve siècle, après le concile d’Éphèse (431). Avant d’être un dogme, l’Assomption de Marie était une croyance reposant sur la tradition patristique et non sur des bases scripturaires reconnues des premiers temps de l’Église. En effet, aucun texte du Nouveau Testament n’évoque la fin de Marie, et ce sont des textes apocryphes et des légendes qui ont comblé ce vide.
En 373 [ap. J-C.], saint Ephrem2 évoque le concept selon lequel le corps de Marie serait resté, après son décès, intact — à savoir non atteint par « l’impureté » de la mort (la Torah étant « une Torah de vie », la mort et ceux qui la portent sont considérés comme impurs, pour tous). Au IVe siècle, Épiphane de Salamine envisage plusieurs hypothèses sur ce qui est advenu de Marie à la fin de sa vie.
Il conclut qu’on ne peut pas se prononcer, mais laisse ouverte la possibilité que certains milieux hétérodoxes à ses yeux en savaient davantage. Puisqu’une tradition écrite existe dès le Ve siècle, elle remonte vraisemblablement au IVe siècle. En Occident, Grégoire de Tours est le premier à en faire mention, à la fin du VIe siècle. Il s’appuie apparemment sur un corpus de textes apocryphes, appelés collectivement le Transitus Mariæ, généralement rattaché au Ve siècle.
Du premier livre des Chroniques
En ces jours-là, David rassembla tout Israël à Jérusalem pour faire monter l’arche du Seigneur jusqu’à l’emplacement préparé pour elle. Il réunit les fils d’Aaron et les Lévites. Les Lévites transportèrent l’arche de Dieu, au moyen de barres placées sur leurs épaules, comme l’avait ordonné Moïse, selon la parole du Seigneur. David dit aux chefs des Lévites de mettre en place leurs frères, les chantres, avec leurs instruments, harpes, cithares, cymbales, pour les faire retentir avec force en signe de joie.
Ils amenèrent donc l’arche de Dieu et l’installèrent au milieu de la tente que David avait dressée pour elle. Puis on présenta devant Dieu des holocaustes et des sacrifices de paix. Quand David eut achevé d’offrir les holocaustes et les sacrifices de paix, il bénit le peuple au nom du Seigneur. ((1 Ch 15, 3-4.15-16 ; 16, 1-2)
L’arche d’Alliance
Il se bâtit des maisons dans la cité de David ; et il prépara une place pour l’arche de Dieu et lui dressa une tente, sans doute un nouveau tabernacle ; l’ancien était resté à Gabaon. les fils des Lévites portèrent l’arche de Dieu sur leurs épaules, au moyen des barres qui reposaient sur eux et l’installèrent sous une tente. L’arche d’alliance était le coffre qui, selon la Bible, contenait les Tables de la Loi (Dix commandements)données à Moïse sur le mont Sinaï.
C’était un coffre oblong de bois recouvert d’or. Le couvercle surmonté de deux chérubins, qui en formait le couvercle, fut considéré comme le trône, la résidence terrestre de YHWH. Lorsque le tabernacle fut terminé, l’arche fut mise dans le saint des saints, la partie la plus centrale du Temple de Salomon.
Dix commandements gravés sur deux pierres, nommées les Tables de la Loi, que Moïse, épaté, redescendit avec lui. Ces tables furent déposées dans l’Arche d’Alliance, ou l’Arche de témoignage qui fut un coffre. On en connaît la description. En bois d’acacias, doré à la feuille d’or, dont le couvercle était coiffé de deux chérubins.
Elle pesait environ 200 livres et il fallut quatre hommes pour la porter. Elle suivit les Hébreux lors de leur périple, assistant notamment à l’écroulement des murailles de Jéricho suite à la sérénade des trompettes.. L’Arche d’Alliance fut longtemps installée au cœur du temple de Salomon de Jérusalem.
Selon un des récits bibliques, l’arche d’alliance état en bois d’acacia recouverte d’or pur à l’intérieur et à l’extérieur et sur elle il y avait tout autour une bordure d’or. Ses dimensions étaient de deux coudées et demie pour sa longueur, une coudée et demie pour sa largeur, une coudée et demie pour sa hauteur. Elle avait quatre pieds au-dessus desquels furent mis quatre anneaux d’or. Des barres en bois d’acacia recouvertes d’or furent passées dans les anneaux pour la porter.
Un couvercle (propitiatoire) d’or pur fut placé dessus et ses dimensions étaient deux coudées et demie pour sa longueur et une coudée et demie pour sa largeur. Deux chérubins en or battu étaient aux deux extrémités du couvercle, avec leurs ailes déployées vers le haut, couvrant le coffre, et leurs faces tournées l’une vers l’autre. L’arche d’alliance, les anneaux, les barres, le propitiatoire et les deux chérubins furent fabriqués selon ce récit, par Béséléel. Il fut l’architecte en chef du tabernacle, désigné directement par Dieu à Moïse.
Son nom figure dans les listes généalogiques des Chroniques. Il y est mentionné comme fils d’Uri (Exode 31, 1) lui-même fils de Hur, de la tribu de Juda. Selon le Pentecôtisme, il est considéré comme l’un des premiers hommes à avoir rencontré une manifestation du Saint Esprit. Si l’on se limite aux textes bibliques, d’après le canon des écritures juives, il semblerait que l’Arche, après avoir résidé de nombreuses années dans le temple de Salomon, ait purement et simplement disparu.
Pompée, général romain, témoigna qu’il n’y avait plus d’arche dans le second temple. Il trouva le saint des saints totalement vide. Toutes sortes d’hypothèses furent émises à ce sujet : certains pensèrent qu’elle aurait été dissimulée par les prêtres quelque part, dans un des tunnels souterrains du Mont du Temple, ou dans un autre endroit tenu secret jusqu’au moment propice de sa réapparition, lors de la construction du Troisième Temple.
Compléments
◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → Assomption de la Vierge Marie — Solennité
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