Diaconos est un blog catholique, créé le mercredi 23 janvier 2008, par Michel Houyoux, diacre et ancien professeur au Collège saint Stanislas à Mons (Belgique),
Jean-Baptiste reproche à Hérode sa mauvaise conduite
De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc
En ce temps-là, Hérode, qui était au pouvoir en Galilée, entendit parler de tout ce qui se passait et il ne savait que penser. En effet, certains disaient que Jean le Baptiste était ressuscité d’entre les morts. D’autres disaient : « C’est le prophète Élie qui est apparu. » D’autres encore : « C’est un prophète d’autrefois qui est ressuscité. » Quant à Hérode, il disait : « Jean, je l’ai fait décapiter. Mais qui est cet homme dont j’entends dire de telles choses ? » Et il cherchait à le voir. » (Lc 9, 7-9)
Mort de Jean-Baptiste
D’après les deux premiers évangélistes, ce fut Hérode lui-même qui exprima l’idée renfermée dans ces versets, tandis que Luc la mit dans la bouche de ses alentours. Il n’y eut là aucune contradiction, car si d’autres eurent inspiré cette pensée à Hérode, il se l’eut appropriée, et en fut rempli de crainte ; il fut donc naturel qu’il l’exprimât lui-même. Il faut remarquer ici une nuance significative : tandis qu’on disait que Jean ou quelqu’un des prophètes était ressuscité, Élie était, pensait-on, apparu ; c’est qu’Élie, d’après l’Écriture, n’était pas mort, mais avait été transporté directement au ciel : »Et comme ils continuaient leur chemin et s’entretenaient en marchant, voici, un char de feu, et des chevaux de feu les séparèrent l’un de l’autre. Et Élie monta aux cieux dans un tourbillon. » (2 R 2, 11)
La répétition fit voir la conscience effrayée d’Hérode. Matthieu et Marc racontèrent en détail comment Hérode fit décapiter Jean-Baptiste. Luc conserva seul ce trait qu’Hérode chercha à voir Jésus. Il put l’avoir appris par des disciples qui appartinrent à la maison d’Hérode : « Or il y avait dans l’Église qui était à Antioche des prophètes et des hommes chargés d’enseigner : Barnabé, Syméon appelé Le Noir, Lucius de Cyrène, Manahène, compagnon d’enfance d’Hérode le Tétrarque, et Saul. » Ac 13, 1) Ce prince voluptueux et lâche se trouva en présence de Jésus un an plus tard, mais pour le voir et le condamner par son silence : »À la vue de Jésus, Hérode éprouva une joie extrême : en effet, depuis longtemps il désirait le voir à cause de ce qu’il entendait dire de lui, et il espérait lui voir faire un miracle. » (Lc 23, 8)
Très prisé au Portugal et en Espagne, le prénom Inès possède des origines grecques et latines. Il vient en effet du grec « agnê » qui signifie « chaste » ou « pure », mais aussi du latin « agnus » qui peut se traduire par « agneau ». Il possède également une traduction arabe qui veut dire « amabilité » ou « sociabilité ». Ce prénom est l’équivalent en français d’Agnès.
Inès Takeya naquitvers 1587 à Nagasaki (Japon). Elle fut l’épouse d’un Japonais converti au christianisme. Elle fut arrêtée en 1618 pour avoir hébergé des prêtres catholiques (parmi lesquels des missionnaires Jésuites et dominicains. Le 10 septembre 1622, elle fut décapitée à Nagasaki, vers l’âge de 35 ans, avec son mari et trente compagnons, vingt-cinq autres étant brûlés. Elle fut béatifiée avec 51 autres martyrs japonais le 7 mai 1867 par le pape Pie IX.
Avec son mari, le bienheureux Côme Takeya, la jeune femme se convertit au catholicisme. C’est l’époque des grands missionnaires tels que saint François Xavier et saint Charles Spinola. Mais il n’est malheureusement pas de bon ton de se réclamer de l’Évangile et les persécutions violentes eurent lieu contre les chrétiens, ce qui n’empêcha pas le couple d’assumer sa foi en cachant des missionnaires. Arrêtée avec un groupe de trente compagnons, Inès a la tête tranchée.
La personnalité d’Inès
Inès est dotée d’un sens unique du relationnel qui lui permet de créer de nombreuses amitiés solides tout au long de sa vie tant elle est capable de dégager des ondes positives. Il s’agit également d’une personne très généreuse et toujours à l’écoute des autres. Elle est d’ailleurs prête à tout pour que ses proches soient à l’abri du besoin. Très tolérante, Inès est parfaitement incapable de juger les autres et accepte leurs décisions, même si elle n’est pas d’accord avec.
Inès fait partie des 30 martyrs décapités à Nagasaki le 10 septembre 1622. Cette même année 1622 est une date considérable dans l’histoire des missions puisqu’elle marque la création à Rome de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples. Nagasaki :ce nom est désormais pour le monde entier, comme Hiroshima, celui du déluge atomique du 9 août 1945. Nagasaki est aussi un lieu terrible de persécutions, spécialement aux 16e et 17e siècles. Aux martyrs de 1622, que nous honorons en ce 10 septembre, il faut joindre ceux de 1597 : 26 martyrs dont les croix furent dressées face à la mer.
On ne peut pas évoquer les martyrs du Japon et les débuts de la Chrétienté dans l’empire du Soleil Levant, sans évoquer le sublime défricheur, le saint Paul du XVIe siècle que fut saint François-Xavier. Pour porter l’Évangile vers l’Inde, Ceylan, le Japon et au seuil de la Chine, ce géant de l’apostolat parcourut, par mer et par terre, des dizaines de milliers de kilomètres, dans les conditions les plus effroyables.
Dans cette foule de témoins du Christ au Japon, on trouve donc la bienheureuse Inès dont le calendrier mentionne le nom aujourd’hui. Nous savons que cette chrétienne intrépide était veuve et qu’elle avait 45 ans. Elle fut condamnée à mort pour avoir caché et protégé des missionnaires chrétiens. On peut rapprocher deux noms : celui de Inès et celui d’Agnès, la glorieuse jeune martyre de Rome au début du IVe siècle. nès et Agnès sont deux prénoms d’origine latine, qui signifient « agneau » (agnus).
L’accueil, une mission
Son histoire, magnifique témoignage, montre à quel point la foi qui l’animait l’a conduisit à se surpasser et à donner au-delà de tout. En hébergeant des chrétiens alors que cela les mit en danger, en acceptant le risque, le dérangement et peut-être même la peur, Inès et son époux vécurent l’accueil comme une véritable mission. Un accueil au prix de leur vie. Par ce don de soi, ce couple nous montre ce qu’aimer signifie. Elle habitait la ville côtière de Nagasaki. A cette époque, les jésuites voulurent convertirent le Japon.
Des prêcheurs, tels Saint François-Xavier ou Saint Charles Spinola, furent envoyés afin d’y annoncer le message de l’Évangile. Les prêcheurs voulurent d’abord convertir les hommes de pouvoir, mais en 1614 un changement de régime survient. Le shogunat Tokugawa interdit purement et simplement la religion catholique. Les gouvernements précédents, bien qu’anti-chrétien, n’avait jamais été aussi loin, et des massacres envers les chrétiens ainsi que les prêtres occidentaux furent perpétrés. Courageusement, Bienheureuse Inès Takeya et son mari décidèrent de cacher des chrétiens et des missionnaires.
Elle fût arrêtée en 1618 et torturée pendant quatre ans. Ne voulant pas renier sa foi, elle fut décapitée avec son mari et trente compagnons le 10 septembre 1622, elle avait 35 ans. Ce jour-là, vingt-cinq autres japonais furent brûlés vifs, cette journée est appelé le Grand Martyre du Japon ou Grand Martyre de Nagasaki.
KTOTV 188 martyrs japonais ont été béatifiés ce week-end à Nagasaki.
Un événement historique pour les catholiques du Japon, héritier d’un passé douloureux.
Décryptage avec mon invité Sœur Marie-Hélène Trebous, sœur dominicaine du Centre catholique japonais de Paris
Mes bien-aimés, fuyez le culte des idoles. Je vous parle comme à des personnes raisonnables ; jugez vous-mêmes de ce que je dis. La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas communion au sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas communion au corps du Christ ? Puisqu’il y a un seul pain, la multitude que nous sommes est un seul corps, car nous avons tous part à un seul pain. Voyez ce qui se passe chez les Israélites : ceux qui mangent les victimes offertes sur l’autel de Dieu, ne sont-ils pas en communion avec lui ?
Je ne prétends pas que la viande offerte aux idoles ou que les idoles elles-mêmes représentent quoi que ce soit. Mais je dis que les sacrifices des païens sont offerts aux démons, et non à Dieu, et je ne veux pas que vous soyez en communion avec les démons. Vous ne pouvez pas boire à la coupe du Seigneur et en même temps à celle des démons ; vous ne pouvez pas prendre part à la table du Seigneur et en même temps à celle des démons. Voulons-nous provoquer l’ardeur jalouse du Seigneur ? Sommes-nous plus forts que lui ? (1 Co. 10, 14-22)
Nous avons part à un seul Pain
Paul y insiste et pour cela il opposa la communion au corps de Christ et la communion des idoles, que plusieurs considérèrent comme un culte rendu aux démons, idée fausse si l’on ne considère que l’idole, mais vraie si l’on pénètre jusqu’à l’esprit même du paganisme. La coupe et le pain de la cène sont la communion du sang et du corps de Christ, comme les sacrifices juifs mettaient tous les Israélites en communion avec l’autel. Existe–t’il une réalité pareille dans une idole ? Non, mais les sacrifices païens étaient offerts aux démons, non à Dieu ; or qui peut, sans l’offenser, participer à la table du Seigneur et en même temps à celle des démons ?
Paul raconta à ses lecteurs comme à des hommes qui se vantaient de leur intelligence spirituelle, qui véritablement en possédaient une riche mesure (1 Co. 1.5) ; et qui trouvèrent dans leurs lumières et dans leur expérience chrétienne la confirmation de ce qu’il leur dit ; il ne craignit donc pas d’y faire appel.